LE RÈGNE ANIMAL DISTRIBUÉ D'APRÈS SON ORGANISATION, POUR SERVIR DE BASE A L'HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ET D'INTRODUCTION A L'ANATOMIE COMPARÉE, PAR GEORGES CUVIER. EDITION ACCOMPAGNÉE DE PLANCHES GRAVÉES, REPRESENTANT LES TYPES DE TOUS LES GENRES, LES CARACTÈRES DISTINCTIFS DES DIVERS GROUPES ET LES MODIFICATIONS DE STRUCTURE SUR LESQUELLES REPOSE CETTE CLASSIFICATION ; PAR UNE RÉUNION DE DISCIPLES DE CUVIER, MM. Audouin , Blanchard, Deshayes, Alcide D'Orbigny, Doyère, Dugès , Duvernoy, Laurillard , Milne Edwards , Roulin et Valenciennes. PARIS FORTIN, MASSON ET Cie, LIBRAIRES, Successeurs de Crochard , PLACE DE L'ÉCOLE-DE-MÉDECINE, Ν. I. Imprimé chez Paul Renouard, Rue Garancière, n. 5. LES OISEAUX. AVEC UN ATLAS, PAR M. ALCIDE DORBIGNY. TEXTE. DES VERTEBRÉS OVIPARES EN GÉNÉRAL. Quoique les trois classes de vertébrés ovipares diffèrent beaucoup entre elles par la quantité de respiration et par tout ce qui s'y rapporte, savoir : la force du mouvement et l'énergie des sens, elles montrent plusieurs caractères communs , lorsqu'on les oppose aux mammifères ou vertébrés vivipares. Leur cerveau (a) n'a que des hémisphères très minces qui ne sont pas réunis par un corps calleux ; les jambes du cervelet ne forment point cette protubérance nommée pont de Varole; les tubercules nates (au moins dans deux de leurs classes ) prennent un grand développement , et sont creusés d'un ventricule, et non re- (a) Voyez Vert. ovipares, Pl. I. couverts par les hémisphères, mais visibles au-dessous ou aux côtés du cerveau ; leurs narines sont moins compliquées; leur oreille n'a point tant d'osselets, et en manque entièrement dans plusieurs; le limaçon, quand il existe, ce qui n'a lieu que dans les oiseaux, est beaucoup plus simple, etc. Leur mâchoire inférieure, toujours composée de pièces assez nombreuses, s'attache par une facette concave sur une portion saillante qui appartient à l'os temporal, mais est séparée du rocher (a) ; leurs os du crâne sont plus subdivisés, quoiqu'ils occupent les mêmes places relatives et remplissent les mêmes fonctions; ainsi le frontal est de cinq ou de six pièces, etc... Les orbites ne sont séparés que par une lame osseuse du sphénoïde, ou par une membrane. Quand ces animaux ont des extrémités antérieures, outre la clavicule qui s'unit souvent à celle de l'autre côté et prend alors le nom de fourchette, l'omoplate s'appuie encore sur le sternum par une apophyse coracoïde très prolongée et élargie (b). Le larynx est plus simple et manque d'épiglotte ; les poumons ne sont pas séparés de l'abdomen par un diaphragme complet, etc. Mais, pour faire saisir tous ces rapports, nous devrions entrer dans des détails anatomiques qui ne peuvent convenir à cette première partie de notre ouvrage. Qu'il suffise d'avoir (a) Voyez Vert. ovipares , Pl. 2, fig. 1, 2 et 3. (b) Voyez Oiseaux, Pl. I., fig. I. fait remarquer ici l'analogie des ovipares entre eux, plus grande, quant au plan sur lequel ils sont construits, que celle d'aucun d eux avec les mammifères. La génération ovipare consiste essentiellement en ce que le petit ne se fixe point par un placenta aux parois de l'utérus ou de l'oviductus, mais qu'il en reste séparé par la plus extérieure de ses enveloppes. Sa nourriture est préparée d'avance et renfermée dans un sac qui tient à son canal intestinal ; c'est ce qu'on nomme le vitellus ou le jaune de l'oeuf, dont le petit est en quelque sorte un appendice d'abord imperceptible qui se nourrit et augmente en absorbant la liqueur du jaune. Les ovipares qui respirent par des poumons ont de plus dans l'oeuf une membrane très riche en vaisseaux, qui parait servir à la respiration ; elle tient à la vessie, et représente l' allantoïde des mammifères. On ne la trouve pas dans les poissons, ni dans les batraciens, qui, dans leur premier âge, respirent comme les poissons, par des branchies. Beaucoup d'ovipares à sang froid ne mettent leurs petits au jour qu'après qu'ils se sont développés et débarrassés de leur coquille ou des autres membranes qui les séparaient de leur mère; c'est ce qu'on nomme de faux vivipares. DEUXIÈMΕ CLASSE DES VERTÉBRÉS. LES OISEAUX Sont des vertébrés ovipares à circulation et respiration doubles, organisés pour le vol. Leurs poumons (a) non divisés, fixés contre les côtes, sont enveloppés d'une membrane percée de grands trous et qui laisse passer l'air dans plusieurs cavités de la poitrine, du bas-ventre, des aisselles, et même de l'intérieur des os, en sorte que le fluide extérieur baigne, non-seulement la surface des vaisseaux pulmonaires, mais encore (a) Pl. 3, fig. I. celle d'une infinité de vaisseaux du reste du corps. Ainsi les oiseaux respirent, à certains égards, par les rameaux de leur aorte comme par ceux de leur artère pulmonaire, et l'énergie de leur irritabilité est en proportion de leur quantité de respiration (1). Tout leur corps est disposé pour tirer parti de cette énergie. Leurs extrémités antérieures, destinées à les soutenir dans le vol, ne pouvaient servir ni à la station, ni à la préhension ; ils sont donc bipèdes, et prennent les objets à terre avec leur bouche ; ainsi leur corps devait être penché en avant de leurs pieds; les cuisses se portent donc en avant, et les doigts s'allongent pour lui former une base suffisante (a). Le bassin est très étendu en longueur pour fournir des attaches aux muscles qui supportent le tronc sur les cuisses ; il existe même une suite de muscles allant du bassin aux doigts, et passant sur le genou et le talon, de manière que le simple poids de l'oiseau fléchit les doigts : c'est ainsi qu'ils peuvent dormir perchés sur un pied. Les ischions, et surtout les pubis, se prolongent en arrière, et s'écartent pour laisser la place nécessaire au développement des oeufs. Le cou et le bec s'allongent pour pouvoir atteindre à terre; mais le premier a la mobilité nécessaire pour se (1) Deux moineaux francs consomment autant d' air pur qu'un cochon d'Inde. Lavoisier, Mémoires de Chimie, tome I, page 119· (a) Pl. 1, fig. I. reployer en arrière dans la station tranquille. Il a donc beaucoup de vertèbres. Au contraire, le tronc qui sert d'appui aux ailes a dû être peu mobile; le sternum surtout, auquel s'attachent les muscles qui abaissent l'aile pour choquer l'air dans le vol, est d'une grande étendue, et augmente encore sa surface par une lame saillante dans son milieu. Il est formé primitivement de cinq pièces (a) : une moyenne, dont cette lame saillante fait partie, deux latérales antérieures triangulaires pour l'attache des côtes, et deux latérales postérieures et fourchues, pour l'extension de sa surface. Le plus ou moins d'ossification des échancrures de ces dernières, et l'intervalle qu'elles laissent entre elles et la pièce principale, dénotent le plus ou moins de vigueur des oiseaux pour le vol. Les oiseaux de proie diurnes, les Martinets, les Colibris, perdent avec l'âge toute trace de ces espaces non ossifiés (b). La fourchette produite par la réunion des deux clavicules et les deux vigoureux arcs-boutans formés par les apophyses coracoïdes tiennent les épaules écartées, malgré les efforts que le vol exige en sens contraire ; la fourchette surtout est d'autant plus ouverte et plus vigoureuse, que l'oiseau vole mieux. L'aile soutenue par l'humérus, par l'avant-bras et par la main qui est allon- (a) Pl. 1 , fig. 2. (b) Pl. 1, fig. 3. gée, et montre un doigt et les vestiges de deux autres, porte sur toute sa longueur une rangée de pennes élastiques qui étendent beaucoup la surface qui choque l'air. Les pennes adhérentes à la main se nomment primaires, et il y en a toujours dix (a) ; celles qui tiennent à l'avant-bras s'appellent secondaires ; leur nombre varie ; des plumes moins fortes, attachées à l'humérus, s'appellent scapulaires ; l'os qui représente le pouce porte encore quelques pennes nommées bâtardes. Sur la base des pennes règne une rangée de plumes nommées couvertures. La queue osseuse est très courte, mais elle porte aussi une rangée de fortes pennes qui, en s'étalant, contribuent à soutenir l'oiseau ; leur nombre est ordinairement de douze, quelquefois de quatorze ; dans les gallinacées, il va jusqu'à dix-huit. Les pieds ont un fémur, un tibia et un péroné qui tiennent au fémur par une articulation à ressort dont l'extension se maintient sans effort de la part des muscles. Le tarse et le métatarse y sont représentés par un seul os terminé vers le bas en trois poulies. Il y a le plus souvent trois doigts en avant, et le pouce en arrière; celui-ci manque quelquefois. Il est dirigé en avant dans les Martinets. Dans les grimpeurs, au con- (a) Pl. 2, fig. I. traire, le doigt et le pouce sont dirigés en arrière. Le nombre des articulations croît à chaque doigt, en commençant par le pouce, qui en a deux, et en finissant par le doigt externe, qui en a cinq. En général, l'oiseau est couvert de plumes, espèce de tégumens la plus propre à le garantir des rapides variations de température auxquels ses mouvemens l'exposent. Les cavités aériennes qui occupent l'intérieur de son corps, et même qui tiennent dans les os la place de la moelle, augmentent sa légèreté spécifique. La portion sternale des côtes est ossifiée, comme la vertébrale, pour donner plus de force à la dilatation de la poitrine. Chaque côte porte un petit os qui se soude bientôt avec elle, et se dirige obliquement vers la côte suivante, ce qui concourt encore à donner au thorax plus de solidité. L'oeil des oiseaux est disposé de manière à distinguer également bien les objets de loin et de près; une membrane vasculeuse et plissée, qui se rend du fond du globe au bord du cristallin, y contribue probablement en déplaçant cette lentille. La face antérieure du globe est d'ailleurs renforcée par un cercle de pièces osseuses ; et, outre les deux paupières ordinaires, il y en a toujours une troisième placée à l'angle interne, et qui, au moyen d'un appareil musculaire remarquable, peut couvrir le devant de l'oeil comme un rideau. La cornée est très convexe, mais le cristallin est plat, et le vitré petit. L'oreille des oiseaux n'a qu'un osselet formé d'une branche adhérente au tympan, et d'une autre terminée en une platine qui appuie sur la fenêtre ovale ; leur limaçon est un cône peu arqué; mais leurs canaux semicirculaires sont grands et logés dans une partie du crâne, où ils sont environnés de toutes parts de cavités aériennes qui communiquent avec la caisse. Les oiseaux de nuit ont seuls une grande conque extérieure, qui cependant ne fait point de saillie comme celle des quadrupèdes. L'ouverture de l'oreille est généralement recouverte de plumes à barbes plus effilées que les autres. L'organe de l'odorat, caché dans la base du bec, n'a d'ordinaire que des cornets cartilagineux, au nombre de trois, qui varient en complication ; il est très sensible, quoiqu'il n'ait pas de sinus creusés dans l'épaisseur du crâne. La largeur des ouvertures osseuses des narines détermine la force du bec ; et les cartilages, les membranes, les plumes et autres tégumens qui rétrécissent ces ouvertures, influent sur la force de l'odorat et sur l'espèce de la nourriture. La langue a peu de substance musculaire, et est soutenue par un os articulé sur l'hyoïde (a) ; elle est peu délicate dans la plupart des oiseaux. Les plumes, ainsi que les pennes, qui n'en diffèrent (a) Pl. 4, fig. 2. que par la grandeur, sont composées d'une tige creuse à sa base et de barbes qui en portent elles-mêmes de plus petites ; leur tissu, leur éclat, leur force, leur forme générale varient à l'infini. Le toucher doit être faible dans toutes les parties qui en sont garnies; et, comme le bec est presque toujours corné et peu sensible, et que les doigts sont revêtus d'écailles en dessus et d'une peau calleuse en dessous, ce sens doit être peu efficace dans les oiseaux. Les plumes tombent deux fois par an. Dans certaines espèces, le plumage d'hiver diffère de celui d'été par les couleurs ; dans le plus grand nombre, la femelle diffère du mâle par des teintes moins vives, et alors les petits des deux sexes ressemblent à la femelle. Lorsque les adultes mâles et femelles sont de même couleur, les petits ont une livrée qui leur est propre. Le cerveau des oiseaux a les mêmes caractères généraux que celui des autres vertébrés ovipares ; mais il se distingue par une grandeur proportionnelle très considérable , qui surpasse même souvent celle de cet organe dans les mammifères (a). C'est principalement des tubercules analogues aux cannelés que dépend ce volume, et non pas des hémisphères qui sont très minces et sans circonvolutions. Le cervelet est assez grand, presque (a) Voyez Vert. ovipares, pl. 1, fig. I. sans lobes latéraux et principalement formé par le processus vermiforme. La trachée des oiseaux a ses anneaux entiers ; à sa bifurcation est une glotte le plus souvent pourvue de muscles propres, et nommée larynx inférieur(a); c'est là que se forme la voix des oiseaux ; l'énorme volume d'air contenu dans les sacs aériens, contribue à la force de cette voix, et la trachée, par ses diverses formes et par ses mouvemens, à ses modifications. Le larynx supérieur, fort simple, y entre pour peu de chose. La face ou le bec supérieur des oiseaux, formée principalement de leurs intermaxillaires, se prolonge en arrière en deux arcades, dont l'interne se compose des os palatins et ptérygoïdiens, et l'externe des maxillaires et des jugaux, et qui s'appuient l'un et l'autre sur un os tympanique mobile, vulgairement dit os carré, répondant à l'os de la caisse (b) ; en dessus, cette même face est articulée ou unie au crâne par des lames élastiques : ce mode d'union lui laisse toujours quelque mobilité. La substance cornée qui revêt les deux mandibules tient lieu de dents et est quelquefois hérissée de manière à en représenter ; sa forme, ainsi que celle des mandibules qui la soutiennent, varie à l'infini selon le genre de nourriture que chaque espèce prend. (a) Pl. 3, fig. 3. (b) Pl. I, fig. 4. La digestion des oiseaux est en proportion avec l'activité de leur vie et la force de leur respiration. L'estomac (a) est composé de trois parties : le jabot, qui est un renflement de l'oesophage ; le ventricule succenturié, estomac membraneux, garni dans l'épaisseur de ces parois, d'une multitude de glandes dont l'humeur imbibe les alimens ; enfin, le gésier, armé de deux muscles vigoureux qu'unissent deux tendons rayonnés et tapissés en dedans d'une veloutée cartilagineuse. Les alimens s'y broient d'autant plus aisément, que les oiseaux ont soin d'avaler de petites pierres pour augmenter la force de la trituration. Dans la plupart des espèces qui ne vivent que de chair ou de poisson, les muscles et la veloutée du gésier sont réduits à une extrême faiblesse, il n'a l'air de faire qu'un seul sac avec le ventricule succenturié. La dilatation du jabot manque aussi quelquefois. Le foie verse la bile dans l'intestin par deux conduits qui alternent avec les deux ou trois par lesquels passe la liqueur pancréatique. Le pancréas des oiseaux est considérable, mais leur rate est petite ; ils manquent d'épiploon, dont les usages sont en partie remplis par les cloisons des cavités aériennes ; deux appendices aveugles sont placés vers l'origine du rectum et à peu de (a) Pl. 4, fig. I. distance de l'anus; elles sont plus ou moins longues, selon le régime de l'oiseau. Les Hérons n'en ont qu'une courte; d'autres genres, comme les Pics, en manquent tout-à-fait. Le cloaque est une poche où aboutissent le rectum, les uretères et les canaux spermatiques, ou, dans les femelles, l'oviductus ; elle est ouverte au dehors par l'anus. Dans la règle, les oiseaux n'urinent point, mais leur urine se mêle aux excrémens solides. Les Autruches ont seules le cloaque assez dilaté pour que l'urine s'y accumule. Dans la plupart des genres, l'accouplement se fait par la seule juxtaposition des anus ; les Autruches et plusieurs palmipèdes ont cependant une verge creusée d'un sillon par où la semence est conduite. Les testicules sont situés à l'intérieur, au-dessus des reins et près du poumon (a) ; il n'y a qu'un oviductus de développé; l'autre est réduit à une petite bourse (b). L'oeuf (c) détaché de l'ovaire, où l'on n'y aperçoit que le jaune, s'imbibe dans le haut de l'oviductus de cette liqueur extérieure nommée le blanc, et se garnit de sa coque dans le bas du même canal. L'incubation y développe le petit, à moins que la chaleur du climat ne (a) Pl. 4, fig. I. (b) Pl. 5, fig. I. (c) Pl. 5, fig. 2., etc. suffise, comme pour les autruches. Ce petit a sur le bout du bec une pointe cornée qui lui sert à fendre l'oeuf, et qui tombe peu de jours après la naissance. Chacun connaît l'industrie variée que les oiseaux mettent à la construction de leurs nids, et le soin tendre qu'ils prennent de leurs oeufs et de leurs petits : c'est la principale partie de leur instinct. Du reste, leur passage rapide dans les différentes régions de l'air, et l'action vive et continue de cet élément sur eux, leur donnent des moyens de pressentir les variations de l'atmosphère dont nous n'avons nulle idée, et qui leur ont fait attribuer, dès les plus anciens temps, par la superstition, le pouvoir d'annoncer l'avenir. C'est sans doute de cette faculté que dépend l'instinct qui agite les oiseaux voyageurs et les pousse à se diriger vers le midi quand l'hiver approche, et à revenir vers le nord au retour du printemps. Ils ne manquent d'ailleurs ni de mémoire, ni même d'imagination, car ils rêvent ; et tout le monde sait avec quelle facilité ils s'apprivoisent, se laissent dresser à différens services, et retiennent les airs et les paroles. DIVISION DE LA CLASSE DES OISEAUX EN ORDRES. De toutes les classes d'animaux, celle des oiseaux est la mieux caractérisée, celle dont les espèces se ressemblent le plus, et qui est séparée de toutes les autres par un plus grand intervalle; et c'est en même temps ce qui rend sa subdivision plus difficile. Leur distribution se fonde, comme celle des Mammifères , sur les organes de la manducation ou le bec, et sur ceux de la préhension, c'est-à-dire encore le bec et surtout les pieds. On est frappé d'abord des pieds palmés, c'est-à-dire dont les doigts sont unis par des membranes et qui dis¬ tinguent tous les oiseaux nageurs. La position de ces pieds en arrière, la longueur du sternum, le cou souvent plus long que les jambes pour atteindre dans la profondeur, le plumage serré, poli, imperméable à l'eau, s'accordent avec les pieds pour faire des Palmipèdes de bons navigateurs. Dans d'autres oiseaux qui ont aussi le plus souvent quelque petite palmure aux pieds, au moins entre les doigts externes, l'on observe des tarses élevés, des jambes dénuées de plumes vers le bas, une taille élancée; en un mot, toutes les dispositions propres à marcher à gué le long des eaux, pour chercher leur nourriture. Tel est en effet le régime du plus grand nombre; et, quoiqu'il en vive quelques-uns dans les terrains secs, on les nomme oiseaux de rivage ou échassiers. Parmi les oiseaux vraiment terrestres, les Gallinacés ont, comme notre coq domestique, le port lourd, le vol court, le bec médiocre, à mandibule supérieure voûtée, les narines en partie recouvertes par une écaille molle et renflée, et presque toujours les doigts dentelés au bord, et de courtes membranes entre les bases de ceux de devant. Ils vivent principalement de grains. Les Oiseaux de proie ont le bec crochu, à pointe aiguë et recourbée vers le bas, et les narines percées dans une membrane qui revêt toute la base de ce bec ; leurs pieds sont armés d'ongles vigoureux. Ils vivent de chair, et poursuivent les autres oiseaux ; aussi ont-ils pour la plupart le vol puissant. Le plus grand nombre a encore une petite palmure entre les doigts externes. Les Passereaux comprennent beaucoup plus d'especes que toutes les autres familles; mais leur organisation offre tant d'analogies que l'on ne peut les séparer, quoiqu'ils varient beaucoup pour la taille et pour la force. Leurs deux doigts externes sont unis par leur base et quelquefois par une partie de leur longueur. Enfin l'on a donné le nom de Grimpeurs aux oiseaux dont le doigt externe se porte en arrière comme le pouce, parce qu'en effet le plus grand nombre emploie une conformation si favorable à la position verticale pour grimper le long des troncs des arbres. (I) Chacun de ces ordres se subdivise en familles et en (I) Dès mon premier tableau élémentaire, en 1798, j'ai dû supprimer l'ordre des Picae, de Linnaeus,qui n'a aucun caractère déterminé. M. Iliger et la plupart des ornithologistes plus récens ont adopté cette suppression. genres, principalement d'après la conformation du bec. Mais ces différens groupes passent souvent les uns aux autres par des nuances presque imperceptibles, en sorte qu'il n'est aucune classe où les genres et les sous-genres soient plus difficiles à limiter. PREMIER ORDRE DES OISEAUX. LES OISEAUX DE PROIE (ACCIPITRES. Lin.) Se reconnaissent à leur bec et à leurs ongles crochus, armes puissantes, au moyen desquelles ils poursuivent les autres oiseaux, et même les quadrupèdes faibles et les reptiles. Ils sont parmi les oiseaux ce que sont les carnassiers parmi les quadrupèdes. Les muscles de leurs cuisses et de leurs jambes indiquent la force de leurs serres ; leurs tarses sont rarement allongés ; ils ont tous quatre doigts; l'ongle du pouce et celui du doigt interne sont les plus forts. Ils forment deux familles : les Diurnes et les Nocturnes. LES DIURNES. Les DIURNES ont les yeux dirigés sur les côtés; une membrane appelée cire (a), couvrant la base du bec, dans laquelle sont percées les narines; trois doigts devant, un derrière sans plumes (b), les deux externes presque toujours réunis à leur base par une courte membrane; le plumage serré, les pennes fortes, le vol puissant. Leur estomac est presque entièrement membraneux (c), leurs intestins peu étendus, leurs coecums très courts, leur sternum large et complètement ossifié pour donner aux muscles de l'aile des attaches plus étendues, et leur fourchette demi circulaire et très écartée pour mieux résister dans les abaissemens violens de l'humérus qu'un vol rapide exige. Linnaeus n'en faisait que deux genres, qui sont deux divisions naturelles : les Vautours et les Faucons. (a) Pl. 7, fig. I. (b) Pl. 7, fig. 2. (c) Pl. 7, fig. 3. LES VAUTOURS ( VULTUR. Lin.) Pl. 7. fig. 4. et Pl. 8. fig. I-4. Ont les yeux à fleur de tête, les tarses réticulés, c'est-àdire couverts de petites écailles ; le bec allongé, recourbé seulement au bout, et une partie plus ou moins considérable de la tête, ou même du cou, dénuée de plumes. La force de leurs serres ne répond pas à leur grandeur, et ils se servent plutôt de leur bec que de leurs griffes. Leurs ailes sont si longues, qu'en marchant ils les tiennent à demi étendues. Ce sont des oiseaux lâches, qui se nourrissent de charognes plus souvent que de proie vivante ; quand ils ont mangé, leur jabot forme une grosse saillie au-dessus de leur fourchette, il coule de leurs narines une humeur fétide, et ils sont presque réduits à une sorte de stupidité. LES VAUTOURS PROPREMENT DITS (VULTUR. Cuv.) Pl. 7, fig. 4. Ont le bec gros et fort, les narines en travers sur sa base, la tête et le cou sans plumes et sans caroncules, et un collier de longues plumes ou de duvet au bas du cou. On n'en a encore vu que dans l'ancien continent. LE VAUTOUR FAUVE (V. fulvus. Gmel. Vultur trencalos. Bechstein. Le Percnoptère. Buff. Enl. 326, et le grand Vautour, id. Hist. des Ois., I. in-4. pl. v (1). Le Vautour. Albin III. 1. Nauman. pl. 2.) Pl. 7. fig. 4. et Ρl. 8. fig. 6. D'un gris ou brun tirant sur le fauve, le duvet de la tête et du cou cendré , le collier blanc , quelquefois mêlé de brun ; les pennes des ailes et de la queue brunes, le bec et les pieds plombés; le ventre de l'adulte blanc. C'est l'espèce la plus répandue : elle se trouve sur les montagnes de tout l'ancien continent. Son corps égale et surpasse celui du cigne. (2) Le Vautour fauve est le genre GYPS de M. Savigny. LE VAUTOUR BRUN (V. cinereus. Gm.). Enl. 425. Nauman. pl. 1. Vieillot. gal. pl. 1. Arrian de la Peyrouse. Vautour noir, cendré, etc. D'un brun noirâtre ; le collier remontant obliquement jusque vers l'occiput, qui a lui-même une touffe de plumes; les pieds et la membrane de la base du bec d'un violet bleuâtre ; non moins répandu que le précédent, et encore plus grand ; il attaque assez souvent des animaux vivans. (3) Le V. brun fait le type du genre AEGYPIUS de M. Savigny. L'ORICOU (V. auricularis. Daud.). Vail. Afr. pl. IX. Noirâtre, une crête charnue longitudinale de chaque côté du cou, au-dessous de l'oreille. De l'Afrique. (4) (I) Ν. B. L'histoire du grand vautour dans Buffon est celle de l'espèce suivante, mais la figure appartient à celle-ci. (2) Le vautour des Indes, Lath. et Sonnerat, Tem., pl. col. 26, est au moins une espèce très voisine ainsi que le chassefiente, Vaill. Afr. pl. 10. Ajoutez V. oegypius, Tem. col. 407. V. imperialis, ib. 426. (3) Le V. monachus, Edw. 290; Vaill. 12 et col. 13, ne diffère presque du V. brun que par un bec un peu plus court. Le 'vautour à aigrette ou des lièvres (V. cristatus. Gm.) n'est connu que sous une mauvaise figure de Gesner faite probablement d'après quelque espèce d'aigle. Le V. barbarus est le même que le loemmer-geyer ou falco barbatus. (4) Le vautour de Pondichéry, Sonnerat, pl. cv, ou V. ponticerianus, pl. col. 2, est très voisin de l'oricou. Ses crêtes latérales ne remontent pas si haut; son bec est moins fort. L'Amérique produit des vautours remarquables par les caroncules qui surmontent la membrane de la base de leur bec; celui-ci est gros comme dans les précédens , mais les narines sont ovales et longitudinales. Ce sont les SARCORAMPHUS de Duméril. (1) LE ROI DES VAUTOURS ou Irubi cha d'Az. (Vult. papa. Lin.). Enl. 428. Vieillot. Gal. 3. Pl. 8. fig. I. Grand comme une oie, noirâtre dans le premier âge (Spix. pl. 1), puis varié de noir et de fauve (Vaill. Afr. 13), enfin, la quatrième année, à manteau fauve et à pennes et collier noirs. Les parties nues de sa tête et de son cou sont teintes de couleurs vives, et sa caroncule est dentelée comme une crête de coq. Il se tient dans les plaines et autres parties chaudes de l'Amérique méridionale. Son nom vient de ce que les urubus, par crainte, lui cèdent la place quand il se jette sur un cadavre qu'ils ont commencé à dévorer. LE CONDOR ou Grand Vautour des Andes (Vult. gryphus. Lin.). Humb. Obs. zool. pl. vin. et Tem. pl. col. 133 et 408. Pl. 8. fig. 2. Noirâtre, une grande partie de l'aile cendrée, le collier soyeux et blanc; le mâle, outre sa caroncule supérieure, qui est grande et sans dentelures, en a une sous le bec comme un coq. Dans le premier âge, cet oiseau est brun-cendré et sans collier. La femelle manque de caroncules, et est tout entière d'un gris-brun. C'est l'espèce si fameuse par l'exagération avec laquelle on parlait de sa taille; mais elle est seulement un peu supérieure à celle de notre loemmer-geyer, dont le condor a aussi les moeurs. Il habite les plus hautes montagnes de la Cordillière des Andes, dans l'Amérique méridionale, et c'est l'oiseau qui s'élève le plus haut. (I) M. Vieillot a changé ce nom en zopilote ou gypagus. LES CATHARTES. Cuv. GALLINAZES OU CATHARISTES. Vieillot. Pl. 8. fig. 3. Ont le bec des sarcoramphus , c'est-à-dire gros, et à narines ovales et longitudinales; mais point de crêtes charnues ; leur tête et leur cou sont sans plumes. LE c. VAUTOURIN (Vult. californianus. Sh.). Tem. Col. 31. PL 8. fig. 3. De la Nouvelle-Californie, approche du condor par la taille ; ses ailes sont plus longues à proportion; tout son plumage est brun. L'AURA (V. aura. L.). Enl. 187. Vieillot. Am. sept. 2. et Galer. 4. Noir; la queue étagée; de la grandeur d'un coq. LES PERCNOPTÈRES. (I) Cuv. ( GYPAETOS. Bechstein. NEOPHRON. Savigny.) Pl. 8. fig. 4. Ont le bec grêle , long, un peu renflé au-dessus de sa courbure, les narines ovales, longitudinales, et la tête seulement, mais non le cou, dénuée de plumes. Ce sont des oiseaux de taille médiocre, et qui n'approchent point, pour la force, des vautours proprement dits; aussi sont-ils encore plus acharnés sur les charognes et sur toutes les espèces d'immondices, qui les attirent de très loin : ils ne dédaignent pas même les excrémens. Iliger les comprenait avec les précédens parmi ses GATHARTES. (I) Percnoptère, ailes noires. Nom de l'espèce d'Égypte chez les anciens. LE PERCNOPTÈRE D'ÉGYPTE (Vult. percnopterus. Vult. leucocephalus et Vult. fuscus. Gmel.) Enl. 407 et 429. Vieillot. Galer. 2. Naum. pl. 3. Vult. de Gingi. Sonn. et Daud. Origourap. Vail. Afr. 14. Rachama de Bruce, Poule de Pharaon, en Égypte. Grand comme un corbeau, la gorge et les joues nues, le mâle adulte blanc, à pennes des ailes noires ; le jeune et la femelle bruns. Cet oiseau se répand dans tout l'ancien continent, et est surtout fort commun dans les pays chauds, qu'il purifie de cadavres. Il suit en grandes troupes les caravanes dans le désert, pour dévorer tout ce qui meurt. Les anciens Égyptiens le respectaient à cause des services qu'il rend au pays, et l'ont souvent représenté dans leurs monumens. Encore aujourd'hui on ne lui fait aucun mal ; il y a même des dévots musulmans qui lèguent de quoi en entretenir un certain nombre. L'URUBU (V. jota. Ch. Bonap.). Vieillot. Am. sept. pl. 1. Pl. 8. fig. 4. De la taille et de la forme du précédent; le bec plus fort; le corps entier d'un noir brillant; la tête entière nue. Commun dans toutes les parties chaudes et tempérées de l'Amérique, où il rend les mêmes services que le percnoptère dans l'ancien continent; se jetant en troupes sur les cadavres, et consumant tous les immondices. (1) LES GRIFFONS, (GYPAETOS. Storr. PHÈNE. Savigny.) Pl. 8. fig. 5. Rangés par Gmelin dans le genre Falco, se rapprochent davantage des vautours par leurs moeurs et leur conformation; (I) On a long-temps confondu cet oiseau avec l'aura ; mais son bec est bien plus grêle. Ajoutez le Catharte moine, pl. col. 222. ils en ont les yeux à fleur de tête, les serres proportionnellement faibles, les ailes à demi écartées dans le temps du repos, le jabot saillant au bas du cou quand il est plein; mais leur tête est entièrement couverte de plumes: leurs caractères distinctifs consistent en un bec très fort, droit, crochu au bout, renflé sur le crochet; en des narines recouvertes par des soies raides, dirigées en avant, et en un pinceau de pareilles soies sous le bec ; leurs tarses sont courts et emplumés jusqu'aux doigts, leurs ailes longues; la troisième penne est la plus longue de toutes. LE LOEMMER GEYER, ou en français Vautour des agneaux ( Vult. barbarus et falco barbatus. Gmel.). pl. col. 431 Edw. 106. Vieillot. Galer. pl. 8. Nauman. pl. 4 et 5. Nisser de Bruce. Abyss. pl. 31. Pl. 8. fig. 5. Le plus grand des oiseaux de proie de l'ancien monde, dont il habite, mais en petit nombre, toutes les hautes chaînes de montagnes ; il niche dans les rochers escarpés ; attaque les agneaux, les chèvres, les chamois, et même, à ce qu'on dit, les hommes endormis; on prétend qu'il lui est arrivé d'enlever des enfans. Sa méthode est de forcer les animaux à se précipiter des roches escarpées, et de les dévorer quand ils sont brisés par leur chute. Il ne rebute cependant point la chair morte. Long de près de quatre pieds, il a jusqu'à neuf et dix pieds d'envergure. Son manteau est noirâtre, avec une ligne blanche sur le milieu de chaque plume ; son cou et tout le dessous de son corps d'un fauve clair et brillant ; une bande noire entoure sa tête. Les jeunes, jusques et compris la quatrième année, ont le cou et la poitrine d'un brun plus ou moins foncé. Cet oiseau est le Phène de Grecs, et l'Ossifraga des Latins. (1) (I) Savigny. Ois. d'Ég. et de Syrie, p. 18, dans le grand ouvrage sur l'Égypte, a le premier bien établi cette synonymie. LES FAUCONS (FALCO. Lin.) Pl. 9, 10, 11. Forment la deuxième, et, de beaucoup, la plus nombreuse division des oiseaux de proie diurnes. Ils ont la tête et le cou revêtus de plumes ; leurs sourcils forment une saillie qui fait paraître l'oeil enfoncé, et donne à leur physionomie un caractère tout différent de celle des vautours : la plupart se nourrissent de proie vivante; mais ils diffèrent beaucoup entre eux par le courage qu'ils mettent à la poursuivre. Leur premier plumage est souvent autrement coloré que celui des adultes, et ils ne prennent ce dernier que dans leur troisième ou quatrième année, ce qui en a fait beaucoup multiplier les espèces par les naturalistes. La femelle est généralement d'un tiers plus grande que le mâle, que l'on désigne, à cause de cela, sous le nom de tiercelet. On doit subdiviser d'abord ce genre en deux grandes sections. LES FAUCONS PROPREMENT DITS (FALCO Bechstein), VULGAIREMENT OISEAUX DE PROIE NOBLES, Pl. 9. fig. I. Forment la première. Ils sont les plus courageux, proportion gardée avec leur taille, qualité qui tient à la force de leurs armes et de leurs ailes; en effet, leur bec, courbé dès sa base, a une dent aiguë à chaque côté de sa pointe (a) et c'est la seconde penne de leurs ailes qui est la plus longue (b), la première étant d'ailleurs presque aussi longue (a) Pl. 9. fig. 2. a. (b) Pl. 9. fig. I. qu'elle, ce qui rend l'aile entière plus longue et plus pointue. Il résulte encore de là des habitudes particulières : la longueur des pennes de leurs ailes en affaiblit l'effort vertical, et rend leur vol, dans un air tranquille, très oblique en avant ; ce qui les contraint, quand ils veulent s'élever directement, de voler contre le vent. Ce sont les oiseaux les plus dociles, et dont on tire le plus de parti dans l'art de la fauconnerie , en leur apprenant à poursuivre le gibier et à revenir quand on les appelle. Ils ont tous les ailes autant et plus longues que la queue. LE FAUCON ORDINAIRE (Falco communis). Gm. (1) Pl. 9. fig. 2. Grand comme une poule, se reconnaît toujours à une moustache triangulaire noire qu'il a sur la joue, plus large que dans aucune espèce du genre ; du reste, il varie pour les couleurs à-peu-près comme il suit: le jeune a le dessus brun et les plumes bordées de roussâtre, le dessous blanchâtre, avec des taches longitudinales brunes. A mesure qu'il vieillit, les taches du ventre et des cuisses tendent à devenir des lignes transverses noirâtres, et le blanc augmente à la gorge et au bas du cou ; le plumage du dos devient en même temps plus uniforme et d'un brun rayé en travers de cendré noirâtre; la queue est en dessus brune, avec des paires de taches roussâtres, et en dessous avec des bandes pâles qui diminuent de largeur avec l'âge; la gorge est toujours blanche; les pieds et la cire du bec sont tantôt bleus et tantôt jaunâtres. On peut suivre ces différences, Enl., 470 le jeune; 421 la vieille femelle 450 le vieux mâle (2); Nauman, pl. 24 et 25, et Wils. am. IX, pl. LXXVI. (I) Il faut bien se garder cependant d'y rapporter les prétendues variétés du falco communis entassées par Gmelin ; ainsi la var. α Frisch 74 est une buse; δ id. 75, est une buse patue; ε id. 80, l'oiseau Saint-Martin; θ id. 76, une buse un peu plus pâle qu'à l'ordinaire; κ Aldrov. 494, une espèce très distincte, etc. En revanche, les falco islandus, barbarus et peregrinus pourraient bien n'être tous que le faucon ordinaire en différens états de mue. (2) Frisch ne donne qu'un jeune faucon, pl. LXXXIII. Edwards donne la vieille femelle, pl. III; Lejeune, pl. IV. Ceux qu'on appelle Faucons pèlerins, Enl. 469 et Wils. Amér. IX , pl. 76 ( Falco stellaris. F. peregrinus. Gm. ) paraissent des jeunes un peu plus noirs que les autres. C'est l'espèce célèbre qui a donné son nom à cette sorte de chasse où l'on se sert des oiseaux de proie. Elle habite tout le nord du globe, et y niche dans les rochers les plus escarpés. Son vol est si rapide, qu'il n'est presque aucun lieu de la terre où elle ne parvienne. Le faucon fond sur sa proie verticalement comme s'il tombait des nues, ce qui fait qu'il ne peut prendre les oiseaux qu'au vol, autrement il se briserait. On emploie le mâle contre les pies et autres oiseaux plus petits, et la femelle contre les faisans et même contre les lièvres. Il en existe une autre espèce un peu plus grande : le Lanier ( Falco lanarius Lin. F. Sacer, Naum. pl. 23), qui paraît venir de l'Orient plutôt que du Nord, et dont le plumage est à-peu-près celui du jeune faucon, si ce n'est que sa moustache est plus étroite, moins marquée, et sa gorge mouchetée; elle se rapproche du gerfault par sa queue, qui dépasse les ailes : on la tire surtout de Hongrie. Notre Europe produit encore six espèces inférieures pour la taille, dont trois ont en petit les formes et les qualités du vrai faucon. LE HOBEREAU (Falco subbuteo. Lin. ). Enl. 432. Naum. 26. Brun dessus, blanchâtre, tacheté en long de brun dessous ; les cuisses et le bas du ventre roux ; un trait brun sur la joue. L'ÉMERILLON (Falco oesalon. Lin.). Enl. 468. Naum. 27. Brun dessus, blanchâtre dessous, tacheté en long de brun, même aux cuisses, le plus petit de nos oiseaux de proie. Le Rochier ( Falco lithofalco, Lin.), Enl. 447, cendré dessus, blanc-roussâtre, tacheté en long de brun pâle dessous, n'en est que le vieux mâle. Il niche dans les rochers. Les trois autres espèces ont les doigts moins longs, et leurs tubercules moins saillans. Elles ne volent pas aussi vite, chassent aux souris, aux insectes , et prennent les oiseaux perchés. La plus répandue est : LA CRESSERELLE (Falc. tinnunculus. Lin. ), Enl. 401 et 471. Naum. 30. Rousse, tachetée de noir en dessus, blanche, tachetée en long de brun pâle dessous ; la tête et la queue du mâle cendrées. Elle tire son nom de son cri aigre; niche dans les vieilles tours, les masures. LA PETITE CRESSERELLE ( Falco cenchris. Frisch. et Naum. E. tinnunculoides. Schintz. et Tem.). Naum. 29. Frisch. 89. Le mâle sans tache en dessus; semblable d'ailleurs à la cresserelle; les ailes un peu plus longues, et les ongles blancs. Cette espèce, long-temps confondue avec la précédente , habite de préférence le midi de l'Europe. LA CRESSERELLE GRISE (Falco rufipes. Beseke. F. Vespertinus. Gm.). Enl. 431. Naum. 28. Le mâle est cendré foncé et a les cuisses et le bas-ventre roux ; la femelle a le dos cendré tacheté de noir, la tête et tout le dessous plus ou moins roux. Plus petite encore que la précédente ; plus répandue à l'orient de l'Europe, et commune en Sibérie, elle est rare en Allemagne et en France. (1) Le F. coerulescens forme le genre HIERAX de M. Vigors; Les espèces à deux dents, comme Bidentatus, etc., ou les BIDENS de Spix, sont les HARPAGUS de M. Vigors. (I) Ajoutez en espèces étrangères: I° Voisines de la cresserelle: Le montagnard, Vaill. 35 (F. capensis, Sh.); F. sparverius, Enl. 465, Vils. II. XVI. I, et IV. XXXII. 2, et deux ou trois espèces dont les ailes, semblables d'ailleurs à celles des oiseaux nobles pour la proportion relative des plumes, sont plus courtes que la queue, telles que F. punctatus, Cuv., col. 45 ; F. columbarius, Wils. II. XV. 3. 2° Voisines du hobereau : F. coerulescens, Edw. 108, Vieill. gal. 18, et col. 97, à peine plus grand qu'un moineau ; F. aurantius, Lath. rufogularis, Ejd. thoracicus, Iliger. col. 348; F. bidentatus, Lath. ou Bidens rufiventer, Spix. VI, qui se distingue par une double dent à son bec, col. 38, et le jeune col. 288, ou bid. albiventer, Spix. VII, mais avec des ailes trop courtes. F. diodon, col. 198; F. femoralis, Temm. col. 121 et 343 , et Spix. VIII ; F. Aldrovandii, Reinw. col. 128. 3° Voisines du vrai faucon : LES GERFAULTS (HIEROFALCO. Cuv.) (1) (Pl. 9. fig. 3 a.) Ont les pennes de l'aile comme les autres oiseaux nobles, dont ils montrent aussi toutes les inclinations; mais leur bec n'a qu'un feston comme celui des ignobles (I); leur queue, longue et étalée, dépasse notablement leurs ailes, quoique celles-ci soient elles-mêmes très longues ; leurs tarses, courts et réticulés, sont garnis de plumes au tiers supérieur. On n'en connaît bien qu'une espèce. LE GERFAULT (Falco candicans et F. Islandus. Gm. ) Buff. Enl. 210. 456. 462. Naum. 21. 22. (Pl. 9. fig. 3.) Plus grand d'un quart que le faucon, est le plus estimé de tous les oiseaux de fauconnerie. On le tire principalement du nord; son plumage ordinaire est brun dessus, avec une bordure de points plus pâles à chaque plume, et des lignes transverses sur les couvertures et les pennes ; blanchâtre dessous, avec des taches brunes longues , qui, avec l'âge se changent sur les cuisses en lignes transverses ; enfin la queue rayée de brun et de grisâtre; mais il varie tellement par le plus ou moins de brun ou de blanc , qu'il y en a de tout blancs sur le corps, et où il ne reste de brun qu'une tache sur le milieu de chaque penne Le chiquera, Vaill., Af. 3° {F. chiquera, Sh.); F. Biarmicus, T. col. 324; Le F. huppé ( falc. frontalis, Daud. F. galericulatus, Sh.), Vaill., Af. 28; Le F. Huppart, T. (F. lophotes, Cuv.), Enl. 10; Le F. à culotte noire, Vaill. 29 (F. tibialis , Sh. ). (I) Hierax, hierο falco, faucon sacré, sacre, tous noms tenant à l'ancienne vénération des Égyptiens pour certains oiseaux de proie. Gerfault est corrompu d'hierofalco. (2) Nauman, I. p. 278, assure que ce sont les fauconniers qui usent la dent du bec des gerfaults. En ce cas, ils rentreraient, à la longueur de leur queue près, dans la catégorie des autres faucons, et il faudrait leur associer le lanier. du manteau ; les pieds et la membrane du bec sont tantôt jaunes, tantôt bleus. (1) La seconde section du grand genre Falco est celle des OISEAUX DE PROIE APPELÉS IGNOBLES, Pl. 10 et 11. Parce qu'on ne peut les employer aisément en fauconnerie; tribu bien plus nombreuse que celle des nobles, et qu'il est nécessaire encore de beaucoup subdiviser. La plus longue penne de leurs ailes est presque toujours la quatrième (a), et la première est très courte, ce qui fait le même effet que si leur aile avait été tronquée obliquement par le bout, d'où résulte un vol plus faible, toutes choses égales d'ailleurs ; leur bec est aussi moins bien armé, parce qu'il n'a point de dent latérale près de sa pointe, mais seulement un léger feston dans le milieu de sa longueur. (b) LES AIGLES (AQUILA Briss.) Qui en forment la première tribu , ont un bec très fort, droit à sa base, et courbé seulement vers sa pointe. C'est parmi eux que se trouvent les plus grandes espèces du genre, et les plus puissans des oiseaux de proie. (I) Aj. Comme espèce étrangère le gerfault cendré (F. atricapillus), Wils. VI. LII. 3, dont la buse cendrée, Edw. 53 (F. cinereus, Gm.), pourrait bien être le jeune âge. (a) Pl. 10, fig. I. — (b) Pl. II. fig. I. LES AIGLES PROPREMENT DITS. (AQUILA Cuv.) Pl. 10. fig. 2 Ont le tarse emplumé jusqu'à la racine des doigts : ils vivent dans les montagnes et poursuivent les oiseaux et les quadrupèdes; leurs ailes sont aussi longues que la queue, leur vol aussi élevé que rapide, et leur courage surpasse celui de tous les autres oiseaux. L'AIGLE COMMUN (Falco fulvus, F. melanaëtos, F. niger, Gm.) (1). Enl. 409. Naum. pl. 8 et 9. Wils. VII. LV. 1. Plus ou moins brun, l'occiput fauve, la moitié supérieure de la queue blanche, et le reste noir. C'est l'espèce la plus répandue dans toutes les contrées montagneuses. L'AIGLE ROYAL (Falco chrysaëtos). Enl. 410. Pl. 10. fig. 2. N'en diffère que par sa queue noirâtre, marquée de bandes irrégulières cendrées. On assure que c'est l'aigle commun dans son plumage parfait. (2) (I) L'espèce réelle est bien représentée, Enl. 409, c'est Falc. fulvus. Dans certains états de mue, on voit dans son plumage le blanc de la base des plumes. C'est alors F. fulvus canadensis, Edw. I. Quant au F. melanaëtos, il n'est fondé que sur de vagues indications des anciens, et l'on ne cite que la même pl. enl. 409. Enfin , le F. niger ou aigle à dos noir de Brown, n'est qu'une légère différence d'âge. (2) Temm., Man. d'Ornit. I. p. 39. L'AIGLE IMPÉRIAL (Falco imperialis. Bechst.). F. Mogilnik. Gm. Aquila heliaca. Savign. Ég. Ois. pl. XII. Vieillot gal. 9. Naum. pl. 6 et 7. Tem. col. 15 et 152. A les ailes encore plus longues, une grande tache blanchâtre aux scapulaires, les narines transverses, la queue noire, ondée de gris à sa partie supérieure. La femelle est fauve, à taches brunes. Son port est plus trapu qu'à l'aigle commun, et il est encore plus terrible que les autres oiseaux. Il habite les hautes montagnes du midi de l'Europe, et c'est sur lui que l'on se plaît à reporter les récits exagérés que faisaient les anciens de la force, du courage et de la magnanimité de leur aigle doré. LE PETIT AIGLE ou AIGLE TACHETÉ; AIGLE CRIARD ( Falco noevius et Falco maculatus. Gm.). Naum. pl. 10 et 11. Aq. melanaetos. Savig. Ég. Ois. pl. 1 et pl. 2. f. 1. D'un tiers plus petit que les deux autres, à tarses plus grèles, à plumage brun ; la queue noirâtre avec des bandes plus pâles ; le jeune a le bout de la queue blanchâtre ; des taches fauve-pâle forment une bande sur les petites couvertures, une au bout des grandes, qui remonte sur les scapulaires, et une au bout des pennes secondaires. Le haut de l'aile est chargé de gouttelettes fauves. Les vieux deviennent tout bruns. Cette espèce est commune dans les Apennins et autres montagnes du midi de l'Europe, mais se montre plus rarement dans le nord : elle n'attaque que des animaux très faibles. On l'a trouvée assez docile pour l'employer en fauconnerie; mais on dit qu'elle se laisse chasser et vaincre par l'épervier. On a cru devoir placer parmi les aigles un oiseau de l'orient de l'Europe ( Falco pennatus, Gm. col. 33, Briss. supl. pl. 1), qui n'en a guère que les tarses empennés et les plumes pointues du vertex, mais qui n'est pas aussi grand que la buse, et a le bec presque aussi courbé qu'elle ; son plumage est fauve, tacheté de brun, ses pieds bleus. Il est très rare en France et en Allemagne. (1) (1) On en a pris un vivant près de Paris, l'année dernière. M. Temminck fait encore La Nouvelle-Hollande produit des aigles de la même forme que les nôtres, à la queue près, qui est étagée. (1) LES AIGLES PÊCHEURS. Cuv. (HALIAETUS. Savigny.) Ont les mêmes ailes que les précédens, mais les tarses revêtus de plumes seulement à leur moitié supérieure, et à demi écussonnés sur le reste. Ils se tiennent au bord des rivières et de la mer , et vivent en grande partie de poisson. L'ORFRAIE et le PYGARGUE (Falco ossifragus, F. albicilla et F. albicaudus. Gm. ) Ne forment qu'une espèce qui, dans ses premières années, a le bec noir, la queue noirâtre, tachetée de blanchâtre, et le plumage brunâtre, avec une flamme brun-foncé sur le milieu de chaque plume (Enl. 112 et 415 , Naum. 14 ; c'est alors le F. ossifragus), et qui, avec l'âge, devient d'un gris brun uniforme, plus pâle à la tête et au cou , avec une queue toute blanche et un bec jaune-pâle (Frich, LXX. Naum. 12 et 13; c'est le F. albicilla) (2). En tout temps, elle attaque principalement les poissons. On la trouve dans tout le nord du globe. une espèce européenne de l'Aigle bonnelli, col. 288 , mais on ne l'a pas dans tous ses états. Aj. le Griffard, Vaill., Af. I (F. armiger, Sh.); L'Aigle malais (F. malaiensis, Reinw.), col. 117 ; Le petit Aigle du Sénégal (F. senegallus, Cuv.), semblable au petit aigle d'Europe, les narines moins rondes, beaucoup de petites bandes grises sous la queue du jeune. Le petit Aigle du Cap (F. noevioides, Cuv.), varié de brun, de fauve et de noirâtre. (I) (F. fuscosus) col. 32. (2) On a vérifié plus d'une fois ce changement à la ménagerie du Muséum. Quant au petit pygargue, F. albicaudus, ce n'est que le mâle du grand : F. albicilla L'AIGLE A TÊTE BLANCHE (Falco leucocephalus). Enl. 411. Wils. IV. XXXVI. ET VII. LV. 2. Brun-foncé uniforme, à tête et queue blanches, à bec jaunâtre, presque aussi grand que nos aigles communs, vit dans l'Amérique septentrionale, et y poursuit sans cesse le poisson. Il paraît qu'il en vient quelquefois dans le nord de l'Europe. Dans sa jeunesse, il a le corps et la tête brun-cendré. On ne doit cependant pas le confondre avec le vieux pygargue à tête blanchâtre. Nous remarquons parmi les aigles pêcheurs étrangers : LE PETIT AIGLE DES INDES (F. ponticerianus. Gm. ) Enl. 416. Vieillot. Gal. 10. Moindre qu'un milan ; d'un beau roux-marron vif, la tête, le cou et la poitrine blancs ou gris de perle. C'est l' Aigle ganida, qui, dans la religion des Brames, est consacré à Vischnou. (1) LES BALBUSARDS. (PANDION. Savigny.) Pl. 10, fig. 3. Ont le bec et les pieds des aigles pêcheurs ; mais leurs ongles sont ronds en dessous, tandis que dans les autres oiseaux de proie ils sont creusés (1) Ici doivent se placer le Blagre, Vaill., Afr. 5 (Falc. blagrus, Sh.), qui est probablement le F. leucogaster, Lath., ou Aigle océanique, col. 49 ; Le vocifer, Vaill., Afr. 4 (F. vocifer, Sh. ). Le Coffre, Vaill., Afr. 6 ( F. vulturinus, Sh. ) ; en gouttière ; leurs tarses sont réticulés, et c'est la seconde plume de leurs ailes qui est la plus longue. On n'en connaît qu'une espèce, répandue au bord des eaux douces de presque tout le globe, avec peu de variations dans le plumage : c'est LE BALBUSARD (Falco halioetus. Lin.). Enl. 414, et mieux : Catesby. II. Wils. V, XXXVII. Vieillot. Gal. II. Naum. 16. Pl. 10. fig. 3. D'un tiers plus petit que l'orfraie ; blanc, à manteau brun, une bande brune descendant de l'angle du bec vers le dos, des taches brunes sur la tête et la nuque, quelques-unes à la poitrine ; la cire et le pieds tantôt jaunes, tantôt bleus. LES CIRCAÈTES. (CIRCAETUS. Vieillot.) Tiennent une sorte de milieu entre les aigles pêcheurs, les balbusards et les buses. Ils ont les ailes des aigles et des buses, et les tarses réticulés des balbusards : Tel est LE JEAN-LE-BLANC (F. Gallicus. Gm. F. leucopsis. Bechst. F. brachydactylus Tem. ). Enl. 413. Naum. 15. Sa taille est supérieure à celle du bulbusard; la courbure de son bec est plus rapide que dans les autres aigles, et il a les doigts courts à L'Aigle de Macé du Bengale ( F. macei, Cuv.), col. 8 et 223; L'Aigle aguia (F. aguia, T), col. 302 ; Le F. ichlyoetus, Horsf. Jav. ; Le Milvago ochrocephalus, Sp. I, ou Chimachima d'Azara , ou F. degener, Ilig. Il faut remarquer , au reste, que le passage des aigles aux buses se fait par nuances insensibles. proportion. Il est brun dessus, blanc dessous, avec des taches d'un brun pâle; sa queue a trois bandes pâles. Ses allures sont plutôt d'une buse que d'un aigle. Il vit surtout de serpens et de grenouilles. LE BATELEUR. Vaillant. Afr. 7 et 8. (F. ecaudatus. Sh.) Est une espèce d'Afrique, remarquable par l'extrême brièveté de sa queue, et la belle variété de son plumage. La cire de son bec est rouge. (1) L'Amérique produit des aigles à longues ailes comme les précédens, à tarses nus, écussonnés, où une partie plus ou moins considérable des côtés de la tête, et quelquefois de la gorge, est dénuée de plumes. On leur donne le nom commun de CARACARA. (2) Pl. 10. fig. 4. LE CARACARA ORDINAIRE (Falco brasiliensis. Gm. ). Polyborus vulgaris. Vieillot. Galer. pl. 7. Le Jeune, Spix. la. pl. 10. fig. 4. Pl. 10. fig. 4. Grand comme un balbusard, rayé en travers de blanc et de noir, des plumes effilées, blanches à la gorge, une calotte noire, un peu prolongée en huppe ; les couvertures des ailes, les cuisses et le bout de la queue noirâtres. C'est l'oiseau de proie le plus nombreux au Paraguay et au Brésil. (3) (1) Aj. l' Aigle couronné d'Azar (F. corona tus, T.), col. 234 ; Le Circaète du Sénégal ( C. cinereus ), Vieill., Galer. des ois., pl. XII; Le Caracara funèbre ( F. Novoe-Zelandioe. Lat.), col. 192 et 224. (2) Azara. Voy. III, p. 30 et suiv. (3) C'est bien le caracara de Margrave, mais sa description ne le ferait pas reconnaître. On en trouve une meilleure dans Azara. Notre caractère est pris de la nature. Le F. cheriway, Jacq, Beyt., p. 15, n° 11, pourrait bien n'en être qu'une variété d'âge. Aj. Le Caracara noir ( F. aterrimus, Temm. ) , col. 37 et 342, ou daptrius ater, Vieill., gal., pl. v; Gymnops fasciatus, Spix. IV. Son gymnops strigilatus en est le jeune. N. B. C'est de mes caracara que M. Vieillot a fait ses genres daptrius, ibycter et polyborus, suivant que le nu de leur tête s'étend plus ou moins. LE PETIT AIGLE A GORGE NUE (Falco aquilinus. Gm.). Enl. 417. Ibycter leucogaster. Vieillot. Galer. 6. Noir, le ventre et les couvertures inférieures de la queue blancs, la gorge nue et rouge. LES HARPIES ou AIGLES PÊCHEURS à ailes courtes (HARPYIA. Cuv.) (1) Pl. 7. fig. I. Sont aussi des aigles d'Amérique, qui ont les tarses très gros, très forts, réticulés, et à moitié emplumés, comme les aigles pêcheurs proprement dits, dont ils ne diffèrent que par la brièveté de leurs ailes; leur bec et leurs ongles sont même plus forts que dans aucune autre tribu. LA GRANDE HARPIE D'AMÉRIQUE. Aigle destructeur de Daudin, grand Aigle de la Guiane de Mauduit (probablement le Falco harpyia et le F. cristatus, Lin.) F. harpyia et imperialis. Sh.) Col. 14. (2) Pl. 7. fig. I. Est un des oiseaux qui ont les serres et le bec le plus terribles ; sa taille est supérieure à celle de l'aigle commun; son plumage est cendré à la tête et au cou, brun-noirâtre au manteau et aux côtés de la poitrine, blanchâtre au-dessous, et rayé de brun sur les cuisses: des plumes allongées lui forment une huppe noire sur le derrière de (I) M. Vieillot a adopté ce genre et ce nom. (a) C'est incontestablement l'yzquautzli de Fernandès; mais cet auteur exagère beaucoup sa taille en le comparant à un mouton. C'est aussi le V. cristatus de Jacq., et par conséquent le Falc. Jacquini de Gmel. la tête, et lorsqu'il les relève et qu'il écarte celles des joues, il prend beaucoup de la physionomie d'une chouette. Aussi porte-t-il souvent son doigt externe en arrière comme le pouce. On le dit si fort, qu'il a quelquefois fendu le crâne à des hommes à coups de bec; les paresseux font sa nourriture ordinaire, et il n'est pas rare qu'il enlève des faons. LES AIGLES-AUTOURS (MORPHNUS. Cuv.) (1) Ont, comme les précédens, les ailes plus courtes que la queue; mais leurs tarses élevés et grêles, et leurs doigts faibles, obligent de les en distinguer. Il y en a qui ont les tarses nus et écussonnés. L'AIGLE-AUTOUR HUPPÉ DE LA GUIANE (F. guianensis. Daud.). Petit Aigle de la Guiane. Maud. Encycl. Ressemble singulièrement, pour les couleurs et pour la huppe, au grand aigle pêcheur du même pays ; mais il est moindre pour la taille et ses tarses élevés, nus et écussonnés, l'en distinguent suffisamment; son manteau est noirâtre, quelquefois varié de gris foncé ; son ventre blanc, avec des ondes fauves plus ou moins marquées; sa tête et son cou, tantôt gris, tantôt blancs, et sa huppe occipitale, longue et noirâtre. L'URUBITINGA (Falco urubitinga. Lin.). Spix. I b. Noir, sans huppe, avec le croupion et la base de la queue blancs. Le (I) Morphnus, nom grec d'une espèce indéterminée d'oiseaux de proie. C'est de mes morphnus que M. Vieillot a fait ses spizaètes. jeune a le dessus brun, le dessous fauve moucheté de brun (Col. 55). Ce bel oiseau chasse sur les lieux inondés. (1) D'autres ont les tarses élevés et emplumés sur toute leur longueur. L'AIGLE-AUTOUR NOIR HUPPÉ D'AFRIQUE. (Falco occipitalis. Daud. Huppart. Vail. Afr. I, II. Bruce, Abyss. pl. XXXII.) Grand comme un corbeau, noir, une longue huppe pendante de l'occiput; les tarses, le bord de l'aile et des bandes sous la queue blanchâtres. Il habite toute la largeur de l'Afrique. L'AIGLE-AUTOUR VARIÉ OU URUTAURANA (2). (Falco ornatus, Daud. F. superbus et coronatus. Sh.) Autour huppé. Vail. Afr. I, XXVI. Spizaëtus ornatus. Vieillot. Galer. 21. Aigle moyen de la Guiane. Maud. Encycl. Épervier patu d'Azar. Calotte et huppes noires, côtés du cou d'un roux vif, manteau noir varié de gris, ondé de blanc ; dessous blanc, rayé de noir aux flancs, aux cuisses et aux tarses ; queue noire, avec quatre bandes grises. C'est un bel oiseau de l'Amérique méridionale, qui varie du noir et blanc au brun foncé. (3) Il y a enfin, en Amérique, des oiseaux à bec comme tous les précédens, à tarses très courts, réticulés, à demi couverts de plumes par devant, à ailes plus courtes que la queue, et dont le caractère le plus distinctif (I) Le Filol longipes, Ilig.; l'aq. picta, Spix. Ic, ne paraissent que de jeunes urubitinga. Aj. l'Aigle-autour moucheté (Aq. maculosa), Vieill. Amer., pl. III bis ; Le Panema (Aq. milvoïdes, Spix, Id.) (2) C'est bien sûrement l'Urutaurana de Margrave; mais cet auteur le dit grand comme un aigle, ce qui est un tiers au moins de trop. L'Harpyia braccata, Spix. III, en est le jeune. (3) Ajoutez ici, en espèces huppées, le blanchard, Vaill., Afr., 3 (F. albescens. Sh.); L' Autour tyran (F. tyrannus, Pr. Max. ), col. 73; L'Autour cristatelle, Temm., col. 285: En espèces non huppées , l' Autour neigeux, Temm., col. 127; L'Aut. incolor, id. ib., 134, ou Falc. lineatus, Horsfield, Jav. consiste en narines presque fermées semblables à une fente (a). On peut en faire une petite tribu sous le nom de CYMINDIS, CUV. (1). Tel est Le petit Autour de Cayenne. Buff. (Falco cayennensis. Gm.) Enl. 473. Spix. VIIIe. Qui a encore pour caractère propre une petite dent à l'endroit où le bec se courbe. L'adulte est blanc, à manteau noir-bleuâtre, à tête cendrée, avec quatre bandes blanches sur la queue; le jeune a le manteau varié de brun et de roux, et la tête blanche, avec quelques taches noires. (2) LES AUTOURS. Cuv. (ASTUR. Bechstein. DAEDELION. Savigny.) Planche II. Qui forment la seconde division des ignobles, ont, comme les trois dernières tribus des Aigles, les ailes plus courtes que la queue ; mais leur bec se courbe dès sa base, comme dans tous ceux qui vont suivre. On appelle plus particulièrement AUTOURS ceux qui ont les tarses écussonnés et un peu courts. (I) Cymindis, nom grec d'une espèce indéterminée d'oiseaux de proie. (2) Je ne sais si ce n'est pas le jeune cymindis que représente la Buse mantelée (F. palliatus, Tem.), col. 204 , très différente de celle qui porte le même nom français, col. 437. Aj. le Cym. bec en hameçon (F. hamatus, Ilig.), col. 61 et 231 F. leucopygus, Sp. II2 ; Le C. à bec en croc (F. uncinatus, id.), col. 103, 104 et 105. Ces oiseaux varient fort en couleur avec l'âge. N. B. L'Aigle de Gottingue ( F. glaucopis, Merrem. beytr. , II, pl. VII.) est une buse commune. L'Aigle blanc (F. albus, Sh. John White, Voy. ) est un autour. (a) Pl. 10. fig. 5. L'Autour ordinaire (Falco palumbarius Lin., enl. 418 et 461, et le jeune. F. gallinarius Gmel., enl. 425 et Frisch. LXXII). Naum. 17,18. (1) Pl. II. fig. I. La seule espèce de ce pays-ci est brune dessus, à sourcils blanchâtres, blanche dessous, rayée en travers de brun dans l'adulte ; moucheté en long dans le premier âge; cinq bandes plus brunes sur la queue. L'Autour égale le Gerfault pour la taille, mais non pour le courage, fondant toujours obliquement sur sa proie. On s'en sert cependant en fauconnerie pour des gibiers faibles. Il est commun dans toutes nos collines et montagnes basses. Parmi les autours étrangers, on peut remarquer celui de la NouvelleHollande (Falco Novoe-Hollandioe), Voy. de White, p. 250, qui est souvent tout entier d'un blanc de neige; mais il paraît que c'est là une variété d'un oiseau du même pays, cendré dessus, blanc dessous, avec des vestiges d'ondes grises. (2) On peut encore rapprocher des autours quelques oiseaux d'Amérique à ailes courtes et à tarses courts, mais réticulés. (I)Probablement aussi F. gyrfalco, F. gentilis, Gm., tant les oiseaux de proie étaient mal déterminés à l'époque où nous avons donné notre première édition. (2) Autres autours étrangers: l'Aut. à ventre gris (F. poliogaster, T.), col. 264 et 295 ; L'Aut. à trois bandes (F. trivirgatus), T. col. 303 ; L'Aut. nuque blanche ( F. leucauchen, T.) col. 306 ; L'Aut. radieux (F. radiatus, Lath. ) col. 123 ; L'Aut. poliosome, Quoy et Gaym.; Voy. de Freycinet, pl. XIV; L'Aut. cul-blanc (F. leucorrhous), ib.; pl. XIII ; L'Aut. à queue cerclée (F. unicinctus, T.) col. 313. Ces trois derniers tiennent beaucoup des formes de l'urubitinga. L'Aut. de Pensylvanie ( F. pensylvanicus, Wils., IV, Liv, I) ; L'Aut. à queue rousse ( F. borealis, L. ), Vieill., Am., pl. XIV bis, Wils., LII, I ; L'Aut. levérien (F. leverianus), Wils., LII, 2 ; L'Aut. multiraie (F. striolatus, T.), col. 87 et 294, ou Asturine cendrée, Vieill., gal., 20 ; L'Aut. monogramme (F. monogrammicus, T.), col. 314; L'Aut. Dussumier ( F. Dussumieri, T.), col. 308 et 336. Ceux-ci conduisent insensiblement aux éperviers. L'Autour rieur ou à calotte blanche ( Falco cachinnans, Lin. Macagua d'Az.). Vieillot. Galer. 19. Spix. IIIa. Nommé d'après son cri; blanc, le manteau et une bande qui part du tour de l'oeil et s'unit sur la nuque à sa correspondante, bruns ; la queue à bandes brunes et blanches. Des marécages de l'Amérique méridionale, où il vit de reptiles et de poissons, (1) On réserve communément le nom d'ÉPERVIER (NISUS, Cuv. ) à ceux qui ont les tarses écussonnés et plus élevés ; mais les passages d'une division à l'autre sont presque insensibles. Notre Epervier commun (Falco nisus. Lin.). Enl. 412 et 467. Naum. 19, 20. A les mêmes couleurs que l'Autour, mais ses jambes sont plus hautes, et sa taille d'un tiers moindre. Cependant on l'emploie aussi en fauconnerie. Le jeune a les taches du dessous en flèches ou en larmes longitudinales et rousses, et les plumes de son manteau sont aussi bordées de roux. Il y a des espèces étrangères encore plus petites. (2) Mais il y en a aussi de beaucoup plus grandes. Ainsi L'Épervier chanteur. Faucon chanteur. Vaill. Afr. XXVII. Falco musicus. Daud. Est grand comme l'Autour, cendré dessus, blanc rayé de brun dessous et au croupion, brun varié de roux dans la jeunesse. On le trouve en Afrique, où il chasse aux perdrix, aux lièvres, et niche sur des arbres. (I) Ici vient le F. melanops, Lath., col. 105. C'est de cette subdivision que M. Vieillot a fait ses HERPÉTHOTHÈRES. (2) Comme le Gabar, Vaill., Afr., 33 (F. gabar, Sh.), col. 122 et 140; Le Minule, id., 34 (F. minullus, Sh.). C'est la seule espèce connue d'oiseaux de proie qui chante agréablement. (1) LES MILANS (MILVUS. Bechstein. ) Planche 11 , fig. 3. Ont des tarses courts, des doigts et des ongles faibles, qui, joints à un bec également peu proportionné à leur taille, en font les espèces les plus lâches de tout le genre; mais ils se distinguent par leurs ailes excessivement longues et par leur queue fourchue, qui leur donnent le vol le plus rapide et le plus facile. Les uns ont les tarses très courts, réticulés et à demi revêtus de plumes, par le haut, comme la dernière petite tribu des Aigles (les ELANUS, Savigny). Tels sont Le BLAC (Falco melanopterus. Daud.). Sav. Eg. Ois. pl. 2. f. 2. Vaill. Afr. XXXVI et XXXVII. Ch. Bonap. Am. II, XI, 1. Grand comme un Épervier, à plumage doux et soyeux, à queue peu fourchue, cendré dessus, blanc dessous, les petites couvertures des ailes (I) Autres éperviers étrangers; La Buse mixte couleur de plomb; Azar., n° 67, ou épervier à doigts courts (F. hemidactilus, T.), col. 3 et 91; Le Falc. magnirostris ; enlum. 460, col. 86 ; Le Falc. columbarius, Catesb 4, Vieill. Am.,pl. 2, et Wils., II, XV, 3 ; L'Ep. tachiro, Vaill., Afr. 24 (F. tachiro, daud.), col. 377 et 420; L'Ep. coucoïde (F. cuculoïdes, ), T. col. 110 et 129; L'Ep. à poitrine rousse (F. xanthothorax, T.) col. 92 ; L'Ep. vergeté F. (virgatus, T.), col. 109; L'Ep. à ailes courtes ( F. brachipterus, T. ), col. 14 et 116 ou F. concentricus, Ilig.; L'Ep. chaperonné (F. pileatus, pr. Max.), col. 205 ; L' Ép. à joues nues (F. gymnοgenys, col. 307 ; noirâtres : le jeune est brun varié de fauve. Cet Oiseau est commun depuis l'Égypte jusqu'au Cap, et parait se retrouver aux Indes et même en Amérique. Il ne chasse guère qu'aux Insectes. Le MILAN DE LA CAROLINE (Falco furcatus. Lin.). Catesb. IV. Wils. LI, 2. Vieillot. Am. 10. Blanc, les ailes et la queue noires, les deux pennes extérieures de celleci très longues; plus grand que le précédent. Il attaque aussi les Reptiles, (1) Le Milan Riocourt a donné le genre NAUCLERUS de M. Vigors. LES MILANS proprement dits, Planche. II, fig. 2. Ont les tarses écussonnés et plus forts. Notre MILAN COMMUN (Falco milvus. Lin.). Enl. 422. Naum. 31, f. 1. Planche 11, fig. 2. Fauve, les pennes des ailes noires, la queue rousse; celui de tous nos L'Ep. ardoisé (F. pensylvanicus, Wils., VI, XLVI, I; très différent de l'autour nommé de même, id. pl. LIV.), et le jeune, col. 67 ; L'Ep. rapide (F. velox.), Wils. VI, XLV, 1, en est la jeune femelle selon Ch. Bonap.; L'Ép. à épaules rousses (F. lineatus.) Wils. VI, LIII, 3; L'Ép. d'hiver (F. hiemalis.), Wils. IV, XXXV, I; L'Ép. rayé. (F. striatus), Vieill., Am., pl. 14; L'Ép. noir (F. niger. ), Vieil., galer., 22, (I) Ajoutez le Milan riocourt (F. riocourii, Vieill.), col. 85; Le Milan à queue irrégulière (F. dispar. Temm.), col. 319. Oiseaux qui se soutient en l'air le plus long-temps et le plus tranquillement. Il n'attaque guère que des Reptiles. (1) LES BONDRÉES (TERNIS. Cuv.) (2) Planche II, fig. 3. Ont, avec un bec faible de milan, un caractère très particulier, en ce que l'intervalle entre l'oeil et le bec, qui dans tout le reste du genre falco est nu, et garni seulement de quelques poils, se trouve chez elles couvert de plumes bien serrées et coupées en écailles; leurs tarses sont à demi emplumés vers le haut, et réticulés : elles ont du reste la queue égale, les ailes longues, le bec courbé dès sa base, comme tous ceux qui vont suivre. Nous n'en possédons qu'une espèce. La BONDRÉE COMMUNE (Falco apivorus.). Enl. 420. Num. 35, 36. Un peu moindre que la buse, brune dessus, différemment ondée de brun et de blanchâtre dessous, selon les individus : la tête du mâle est cendrée à un certain âge. Cet Oiseau chasse aux Insectes, surtout aux Guêpes et aux Abeilles. (1) Ajoutez le Parasite, Vail , Afr., 22, ou le Milan noir, enl. 472; Nauru, 31, f. g, Savigny; Eg. Ois. pl. III, f. I, c'est le Falc. ater, le Falc. oegyptius, et le Falc. Forskahlü, Gmel. , le Falc. parasiticus, Lath, et Shaw ; Le Milan du Mississipi (Falco mississipiensis, Wils, III. XXXV , I ), ou l'Ictinie ophiophage. Vieill., galer., planche 17. Ν. B. Le Falc. austriacus, Gm., est le jeune du milan commun. (2) Pernis ou pernès, dénomination d'une sorte d'oiseaux de proie, selon Aristote. Il en existe quelques autres dans les pays étrangers. La BONDRÉE HUPPÉE DE JAVA (Pern. cristata. Cuv.) Planche II, fig. 4. Toute brune, à tête cendrée comme la nôtre, mais à queue noire avec une bande blanchâtre sur le milieu; une huppe brune à l'occiput. Elle a été rapporté de Java par M. Leschenaut. (1) LES BUSES (BUTEO. Bechstein.) Planche II, fig. 5. Ont les ailes longues, la queue égale, le bec courbé dès sa base, l'inter valle entre lui et les yeux sans plumes, les pieds forts. Il y en a qui ont les tarses emplumés jusqu'aux doigts. Elles se distinguent des Aigles par leur bec courbé dès la base, et des Autours ou Aiglesautours à tarses empennés, par leurs ailes longues. Nous en possédons une. La BUSE PATUE (Falco lagopus. Gm.) (2). Frisch. LXXV. Vaillant Afr. XVIII. Wils. Am. IV, XXXIII, 1. Naum. 34. Variée assez irrégulièrement de brun plus ou moins clair et de blanc (I) M. Temminck a représenté cet oiseau (col. 44) sous le nom de buse ptilorinque. (2) C'est le Falco lagopus, britt. zool., ap., t I ; le Falco communis δ lcucocepha— lus, Frisch, 7 5 ; le Falco sancti Johannis, Arct. zool., pl. IX ; Les Falc. communis fuscus, F. variegatus, F. albidus, F. versicolor, Gm., ne sont que différens. états de ta buse ordinaire. plus ou moins jaunâtre. C'est un des Oiseaux les plus répandus ; on l'a trouvée presque partout, et on l'a presque toujours regardée comme variété de quelque autre Oiseau. (1) Mais le plus grand nombre des Buses a les tarses nus et écussonnés. Nous n'avons ici que La BUSE COMMUNE (Falco buteo. Lin). Enl. 419. Naum. 33. Planche 11, fig. 5. Brune, plus ou moins ondée de blanc au ventre et à la gorge; c'est l'Oiseau de proie le plus abondant et le plus nuisible de nos contrées. Elle demeure toute l'année dans nos forêts, tombe sur sa proie du haut d'un arbre ou d'une butte, et détruit beaucoup de gibier. (2) Quelques espèces sont huppées. Le BACHA ( Vail. Afr. pl. XV. ). Grand comme la nôtre, brun, à petites taches rondes et blanches sur les côtés de la poitrine et sur le ventre; une huppe noire et blanche, (I) Ajoutez la Buse à calotte noire (F. atricapillus, Cuv.), col. 79, ou le Buteo melanoleucos, Vieill., galer. 14; La Buse noire (F. Niger), Wils. VI, LIII, I et 2, que M. Ch. Bonap. croit le Falc. sancti Johannis, de Pennant. (2) Autres buses étrangères : le Rounoir. Vaill. Afr. 16 (F. jackal, Daud. et Sh) ; LeTachard, id. 19 (F. tachardus, Sh.); Le Buserey, id. 2 0. (F. busarellus, Sh.) La Buse à joues grises ( F. polygenis, Tem.) col. 325. La Buse brune (F. fuscus), Vieill., Am. 5. Le Tachiro, Vaill. 24 (F. Tachiro, Sh.) Le Milan cresserelle, Vieil., Am., 10 bis, et la jeune femelle,col. 180; espèce dont le F. plumbeus, Spix., VIII, est peut-être l'adulte, et où le feston latéral s'aiguise en une dent dans quelques individus, quoique ses pennes soient d'ignobles. La Buse à ailes longues (F. pterocles, Tem.), col. 56 et 139. La Buse à dos tacheté (F. poecilonotos, Cuv.) col. 9. La Buse mantelée (F. lacernulatus, T. col. 437. La Buse pâle (F. liventer, T. col. 438.). La Buse à queue ferrugineuse (But. ferruginicaudus), Vieill., Am., 6. une large bande blanche sur le milieu de la queue. C'est un Oiseau d'Afrique très cruel, qui fait sa principale proie des damans. (1) Le MILAN CRESSERELLE de M. Vieillot est devenu son genre ICTINIA. LES BUSARDS (CIRCUS. Bechstein.) Planche II , fig. 6. Diffèrent des buses par leurs tarses plus élevés, et par une espèce de collier, que les bouts des plumes qui couvrent leurs oreilles forment de chaque côté de leur cou. Nous en avons trois espèces dans ce pays-ci, que les variations de leur plumage ont fait multiplier par les nomenclateurs. La SOUBUSE (Falco pygargus L.), enl. 443 et 480, Naum. 38, 239, 1 et 2, Planche II, fig. 6. Brune dessus, fauve tachetée en long de brun dessous, le croupion blanc. L'Oiseau de Saint-Martin (Falco cyaneuts et F. albicans) (2), enl. 450, Naum. 39, 1 cendré, à pennes des ailes noires, n'est que le mâle dela seconde année. Cette espèce niche par terre, se tient beaucoup dans les champs, vole près de terre, chasse sur le soir aux rats, aux jeunes perdreaux, etc. (I) Ajoutez la Buse à huppe blanche des Indes (Falco albidus, T.) col. 19. N. B. La Buse roussâtre, Tem. col. 25, se rapproche un peu des busards par ses tarses élevés, mais n'en a pas le collier ; il y a aussi entre ces deux divisions des passages gradués et par nuances presque insensibles. (2) C'est aussi le F. communis, F. albus, Frisch. pl. LXXV; le Falco montanus B, et le Falc. griseus, Gm., et même son Falc. bohemicus. Le BUSARD CENDRÉ (Falco cineraceus. Montag.). Naum. 40. Vieill. gal. pl. 13. Plus grêle, à ailes plus longues que la soubuse ; le vieux mâle est cendré, et a les grandes pennes une bande sur les pennes secondaires noires ; la femelle et le mâle de la deuxième année sont bruns dessus, blancs dessous, avec des traits brunâtres à la poitrine; les jeunes ont tout le dessous du corps roux. Ses habitudes ressemblent beaucoup à celles de l'espèce précédente. La HARPAYE (Falco rufus. L.). Enl. 470. Naum. 37. 1. Brunâtre et rousse, la queue et les pennes primaires de l'aile cendrées. Le Busard du marais (Falco oeruginosus), enl. 424, Naum. 38, brun, avec du fauve-clair à la tête et à la poitrine, passe pour le même oiseau plus âgé; mais il est des observateurs qui le prétendent différent par l'espèce. L'un et l'autre se tiennent de préférence à portée des eaux, pour y donner la chasse aux reptiles. (1) (I) Espèces étrangères. — L'acoli, Vaill. Afr. 31. (Falc. acoli, Sh.) Le tchoug, id. 32, et Sonnerat, II, 182, (F. melanoleucos.) F. palustris, Pr, Max. col. 22. Le grenouillard, Vaill. Afr. 23. {F. ranivorus, Sh.) Le busard roux, Vieill. Amer. pl. IX, que cet auteur regarde comme le même que le F. hudsonius, Edw. 107. Le busard d'hiver ( Circus hiemalis ). Vieil. Amér. 71, qui ne paraît pas le même que le F. hiemalis. Wils. IV. XXXV. I. Le busard à croupion blanc (Cire, europogistus), Vieill. Amér. 8 ; Probablement aussi le F. uliginosus, Edw. 291, appartiennent à ce sous-genre ; mais tant que l'on n'aura pas suivi les mutations que l'âge apporte à leur plumage, il sera difficile d'en déterminer les espèces. M. Ch. Bonaparte dit que le F. uliginosus, est une jeune femelle de cyaneus. Enfin le MESSAGER ou SECRÉTAIRE (SERPENTARIUS, Cuv. GYPOGERANUS, Ilig.) (1) Planche II, fig. 7. Est un oiseau de proie d'Afrique, qui a les tarses au moins du double plus longs que les précédens, ce qui l'a fait ranger par plusieurs naturalistes avec les échassiers; mais ses jambes, entièrement couvertes de plumes, son bec crochu et fendu, ses sourcils saillans, et tous les détails de son anatomie, le placent dans l'ordre actuel. Son tarse est écussonné, ses doigts courts à proportion, le tour de son oeil dénué de plumes ; il porte une longue huppe raide à l'occiput, et les deux pennes mitoyennes de sa queue dépassent beaucoup les autres. Il habite les lieux arides et découverts des environs du Cap, où il poursuit les reptiles à la course; aussi a-t-il les ongles usés à force de marcher. Sa grande force est dans le pied. C'est le Falco serpentarius Gm., enl. 721 ; Vieil., gal. 260. On a essayé de le multiplier à la Martinique, où il pourrait rendre les plus grands services en détruisant les vipères ferde-lance qui infectent cette île. (I) M. Vieillot a changé ces noms en ophiothères, gal. pl. 260. LES OISEAUX DE PROIE NOCTURNES Planche 12 et planche 13. Ont la tête grosse, de très grands yeux dirigés en avant, entourés d'un cercle de plumes effilées, dont les antérieures recouvrent la cire du bec, et les postérieures l'ouverture de l'oreille. Leur énorme pupille laisse entrer tant de rayons, qu'ils sont éblouis par le plein jour. Leur crâne (a) épais, mais d'une substance légère, a de grandes cavités qui communiquent avec l'oreille et renforcent probablement le sens de l'ouïe; mais l'appareil relatif au vol n'a pas une grande force ; leur fourchette (b) est peu résistante ; leurs plumes à barbes douces, finement duvetées, ne font aucun bruit en volant. Le doigt externe de leur pied se dirige à volonté en avant ou en arrière. Ces oiseaux volent surtout pendant le crépuscule et le clair de lune. De jour, quand ils sont attaqués ou frappés de quelque objet nouveau, sans s'envoler ils se redressent, prennent des postures bizarres et font des gestes ridicules. (a) Planche 12, fig. 2. (b) Pl. 13, fig. 4. Leur gésier est assez musculeux, quoique leur proie soit tout animale, consistant en souris, petits oiseaux, insectes; mais il est précédé d'un grand jabot;les coecums sont longs, et élargis à leur fond, etc. Les petits oiseaux ont contre ceux-ci une antipathie naturelle, et se réunissent de toutes parts pour les assaillir, ce qui fait qu'on les emploie pour attirer les oiseaux aux pièges; on n'en a fait qu'un genre. STRIX. Lin. Pl. 12, pl. 13. Que l'on peut diviser d'après leurs aigrettes, la grandeur de leurs oreilles, l'étendue du cercle de plumes qui entoure leurs yeux, et quelques autres caractères. Les espèces qui ont autour des yeux un grand disque bien complet de plumes effilées entouré lui-même d'un cercle ou collerette de plumes écailleuses, et entre deux une grande ouverture d'oreille, sont plus éloignées pour la forme et pour les moeurs des oiseaux de proie diurnes, que celles où l'oreille est petite, ovale, et recouverte par des plumes effilées qui ne viennent que de dessous l'oeil. On voit des traces de ces différences jusque dans le squelette. Parmi ces premières espèces, nous nommerons HIBOUX (OTUS. Cuv.) Pl. 12, fig. I ; pl. 13, fig. 4. Celles qui ont sur le front deux aigrettes de plumes qu'elles relèvent à volonté, dont la conque de l'oreille s'étend en demi-cercle depuis le bec jusque vers le sommet de la tête, et est munie en avant d'un opercule membraneux. Leurs pieds sont garnis de plumes jusqu'aux ongles. Tels sont en Europe : Le GRAND HIBOU A HUPPES COURTES (Str. ascalaphus. Savigny, Eg.). Brit. zool., tab. Β. III. Planche 12, fig. I. D'un quart plus grand que le commun ; comme lui fauve tacheté de brun, et vermiculé sur les ailes et le dos, mais le ventre rayé en travers de lignes étroites, et des aigrettes très courtes. Il est proprement d'Afrique, mais il en parait quelquefois en Europe. (1) Le HIBOU COMMUN ou MOYEN DUC. Buff. (Str. otus. L.). Frisch. LXVXXIX . Brit. zool. Tab. Β. IV. f. 1. Naum. 45. 1. Fauve, avec des taches longitudinales brunes sur le corps et dessous} vermiculé de brun sur les ailes et le dos, des aigrettes longues comme la moitié de la tête, huit ou neuf bandes brunes sur la queue. La CHOUETTE OU LE MOYEN DUC A HUPPES COURTES (Str. ulula et str. brachyotos. Gm.). Enl. 438. Frisch. c. Naum. 45, 2. Brit. zool. tab. Β. IV, f 2. Wils. IV. XXXIII, 3. Planche 13, fig. 4. a, b, c. Presque semblable au précédent pour les couleurs ; le dos non réti- (I) Témoin celui que représente la Zoologie britannique et dont la figure a tant em- barrassé les naturalistes. culé; mais des lignes longitudinales étroites sur le ventre, et quatre ou cinq bandes brunes sur la queue. Les huppes ne se trouvent que dans le mâle ; elles sont si petites, et il les relève si rarement, qu'elles n'ont presque jamais été remarquées et qu'on a long-temps laissé cet oiseau parmi les especes sans huppes, ou qu'on en a fait deux espèces. Il est répandu presque sur toute la terre. (1) On pourrait réserver le nom de CHOUETTES (ULULA. Cuv.) Pour les espèces qui ont le bec et l'oreille des hibous, mais non leurs aigrettes. Nous n'en possédons point de telles ici; mais il y en a dans le nord des deux continens, par exemple : La GRANDE CHOUETTE GRISE DE LAPONIE (Str. laponica. Gm.). Presque de la taille de notre grand duc ; mélangée de gris et de brun dessus, blanchâtre, à taches longitudinales gris-brun dessous. Elle habite les montagnes du nord de la Suède. (2) (1) Ajoutez le hibou d'Amérique (Str. mexicana, Gm. ou Str. clamator, Vieill. Am., 20 ou Sh. longirostris, Spix. IXa , qui ne diffère presque de notre hibou commun que par des taches plus noires, moins lavées. Le hibou tacheté du Cap. (Str. africana, T.) col. 56, ou Str. maculosa, Vieill. gal. 23. Le Hibou à gros bec (Str. machrorhynchos, T.) col. 62. Le Hibou à joues blanches ( Str. leucotis, T. ) col. 6. Le Hibou à joues fauves ( Str. otus. ) Wils. VI. LI. 8, différent de l'Otus d'Europe. Le Hibou tacheté d'Amérique (Str. noevia, lath.) Wils. III. XIX. I, dont le Str. asio, id. IV. XLII. I, est probablement la femelle ou le jeune. Le Hibou à clapiers ( Str. cunicularia. Molina.) Ch. Bonap., Am. I. VII. 2. (2) Aj. La Chouette grise du Canada (Str. nebulosa, Gm.) Vieill., 17. Wils IV. XXXIII. 2. LES EFFRAYES (STRIX. Savigny ) Planche 12, fig. 2. Ont l'oreille aussi grande que les hibous et pourvue d'un opercule qui l'est encore plus que celui de ces derniers ; mais leur bec allongé ne se courbe que vers le bout, tandis que, dans tous les autres sous-genres, il est arqué dès la pointe. Elles manquent d'aigrettes; leurs tarses sont emplumés, mais elles n'ont que des poils à leurs doigts. Le masque, formé par les plumes effilées qui entourent leurs yeux, a plus d'étendue, et leur donne une physionomie plus extraordinaire encore qu'aux autres oiseaux de nuit. Planche 12, fig. 2. a, b. L'espèce commune en France ( Str. flammea, L.) enl., 440; Frisch, LXXXXVII, Naum. 47, 2, paraît répandue sur tout le globe. Son dos est nué de fauve et de cendré ou de brun, joliment piqueté de points blancs, renfermés chacun entre deux points noirs, et son ventre tantôt blanc, tantôt fauve, avec ou sans mouchetures brunes. Elle niche dans les tours, les clochers; et c'est elle que le peuple regarde plus spécialement comme un oiseau de mauvais augure. (1) LES CHATS-HUANS ( SYRNIUM. Savigny. ) Planche 12, fig. 3. Ont le disque de plumes effilées, et la collerette comme les précédens; (1) Ajout. ( Str, badia, T.) col, 54.— N. B. La Chouette a queue fourchue du Brésil, cot. 432, ne paraît différer de l'effraye que par l'empaillage. mais leur conque se réduit à une cavité ovale qui n'occupe pas moitié de la hauteur du crâne; ils n'ont point d'aigrettes, et leurs pieds sont emplumés jusqu'aux ongles. Le CHAT-HUANT DE CE PAYS-CI (Str. aluco et stridula. L.). Hulotte, Chouette des bois, etc. Enl. 441,437 ; Frisch., LXXXXIV, LXXXXV, LXXXXVI. Naum. 46 et 47. 1. Planche 12, fig. 3. Est un peu plus grand que le hibou commun, couvert partout de taches longitudinales brunes, déchirées sur les côtés en dentelures transverses; il a des taches blanches aux scapulaires et vers le bord antérieur de l'aile. Le fond du plumage est grisâtre dans le mâle, roussâtre dans la femelle; ce qui les avait fait long-temps considérer comme deux espèces (1). Ces oiseaux nichent dans les bois, ou pondent souvent dans des nids étrangers, et se tiennent dans de vieux troncs d'arbres (2). Nous réservons le nom de DUCS (BUBO. Cuv.) Planche 13, fig. I. Aux espèces qui, avec la conque aussi petite et le disque de plumes (I) Les Str. sylvestris, rufa, noctua alba, de Scopoli, et le str, soloniensis, que Gmelin a incercalés dans son système, sont trop indéterminés pour être considérés comme autre chose que des variétés, probablement du chat-huant. Il est bon de savoir que, dans tout ce genre, les femelles sont plus rousses que les mâles ; ce qui a fait quelquefois multiplier les espèces. (2) Ajout. le Str. pagodarum, Tem. col. 220. moins marqué que les chats-huans, possèdent des aigrettes. Ceux qu'on connaît ont de gros pieds emplumés jusqu'aux ongles; tel est Le GRAND-DUC des naturalistes (Str. bubo.). Enl. 434 ; Frisch. LXXXXIII. Naum. 44. Le plus grand des oiseaux de nuit, fauve avec une mèche et des pointillures latérales brunes sur chaque plume; le brun est plus abondant dessus, le fauve dessous, les aigrettes presque toutes noires. (1) LES CHOUETTES A AIGRETTES (Vaill. Afr XLIII ) Ne sont que des ducs dont les aigrettes, plus écartées et placées plus en arrière , ne se relèvent que difficilement au-dessus de la ligne horizontale. Il y en a dans les deux hémisphères. (2) (I) On ne peut admettre le Str. scandiaca, L. qui ne repose que sur une figure laissée par Rudbek , et faite probablement d'après une variété du grand-duc. Ajout. Str. magellanica (a), enl. 585, dont le Str. virginiana, Daud. II, 13 et Wils. Am. VΙ, L. I, ou Str. pinicola, Vieill. Am. 19 , ne diffère que par des teintes plus rousses. Str. lactea, T. col. 4. (2) Str. griseata, Sh. Vaill. Afr. 43, de la Guyane. Str. strepitans, T. col. 174 et 229, de Batavia. (a) Pl. 13. fig. I. LES CHEVÊCHES (NOCTUA. Savigny. ) Planche 13, fig. 2. N'ont ni aigrettes, ni conque de l'oreille évasée et enfoncée ; l'ouverture en est ovale, à peine plus grande que dans les autres oiseaux; le disque de plumes effilées est moins grand et moins complet encore que dans les ducs. Leurs rapports avec les oiseaux de proie diurnes se montrent jusque dans leurs habitudes. Quelques-unes se font remarquer par une longue queue étagée; elle ont les doigts très emplumés; on les nomme CHOUETTES ÉPERVIERS (SURΝΙA. Dumer. ). Il parait qu'il en existe, dans tout le nord, quelques espèces ou variétés très voisines et assez mal distinguées sous les noms de Str. funerea, hudsonia, uralensis, accipitrina, etc. L'espèce la mieux connue (Str. nisoria, Wolf.) enl., 473, Naum. 42, 2., de tout le nord du globe, de la taille de l'épervier, brun-noirâtre dessus, avec des taches blanches en gouttelettes sur la tête, en barres transversales sur les scapulaires, rayée transversalement de blanc et de brun en dessous, avec dix lignes transverses blanches sur la queue, chasse plus le jour que la nuit. L'espèce des monts Ourals (Str. uralensis, Pall.) Naum. 42, 1, est presque aussi grande que le harfang, brune dessus, avec des taches blanches, blanche dessous, avec des taches longues brunes, cinq bandes grises en travers de la queue. Elle chasse aussi de jour, et se voit quelquefois en Allemagne. C'est probablement l'Hybris ou Ptynx d'Aristote. L. IX, C. 12. On y voit aussi quelquefois l'espèce dite d'Acadie (Str. acadica. ), Naum., 43, f. 1 et 2, Wils, Am., IV, XXXIV, 1, mais qui appartient également à tout le nord du globe. C'est la plus petite des chouettes, et elle surpasse à peine le moineau. Le jour ne l'effraie pas non plus; mais Vaillant a fait connaître une de ces chouettes éperviers d'Afrique (choucou, n° XXXVIII) toute blanche en dessous, à quatorze ou quinze lignes sur la queue, et qui, selon lui, est plus nocturne encore que les autres chouettes. D'autres chevèches ont la queue courte et les doigts emplumés. La plus grande, et en même temps le plus grand oiseau de nuit sans aigrettes, est Le HARFANG (Str. nyctea. L.) Enl. 458. Wils. IV, XXXII, 1. Namn, 41. Qui égale presque le grand-duc pour la taille. Son plumage blanc de neige est marqué de taches transversales brunes qui disparaissent à mesure que l'animal vieillit. Il habite le nord des deux continens, niche sur des rochers élevés, chasse aux lièvres, aux coqs de bruyère, aux lagopèdes, etc. (1) Il y a des espèces beaucoup plus petites, telles que La CHEVÊCHE A PIEDS EMPLUMÉS (Str. tengmalmi. Gm. Str. dasypus. Bechst.,) Naum. 48. f. 2 et 3. A dos brun semé de gouttes blanches, dessous plus pâle, à taches blanches plus larges, quatre lignes blanches en travers de la queue : se tient dans les bois. La chevêche rousse (Str. passerina, Meyer et Wolf.) est sa femelle. Cependant le plus grand nombre de ces petites espèces n'a aux doigts que des poils clair-semés. Telle est La CHEVÊCHE COMMUNE (Str. passerina. Gm. Str. pygmoea. Bechst.) Enl. 439. Naum. 48.1. Un peu plus petite que la précédente, mais presque du même plumage. La queue un peu plus courte et avec cinq barres pâles plus lar- (I) La chouette blanche, Vaill., Afr., 45, n'est qu'un vieux harfang. Les différences alléguées dans les proportions tiennent à l'empaillage. ges; niche souvent dans les vieux murs. Il y a plusieurs espèces très voisines en Amérique, aux Indes, etc. (1) Il y a de ces chevêches à doigts sans plumes, qui approchent de nos chats-huans pour la taille. Cayenne en fournit plusieurs belles espèces, et notamment les trois suivantes : La CHEVÊCHE FAUVE (Str. cayennensis. Gm. ), Enl. 442. Irrégulièrement et finement rayée en travers de brun sur un fond fauve. La CHEVÊCHE NOIRE ou HUHUL (Vaill. Afr. XLI.), Str. lineata. Sh. Str. albomarginata. Spix. X a. Rayée en travers de blanc sur un fond noir, quatre lignes blanches sur la queue. Elle fuit si peu la lumière, qu'on l'appelle chouette de jour. La taille de ces deux espèces est celle de notre chouette commune. La CHEVÊCHE A COLLIER (Str. torquata. Daud.). Vaillant, Afr. XLII. Brune dessus, blanchâtre dessous, le tour des yeux et un ruban sur la poitrine bruns ; la gorge et les sourcils blancs. Elle surpasse le chathuant en grandeur; c'est le ñacurutu sans aigrettes d'Azara. (I) Str. Brama, T. col. 68, qui diffère à peine du passerina. Str. Sonnerati, T., col. 10. Str. urucurea (a), id., dont le Str. grallaria, id., col. 136, est la femelle. Str. castanoptera, Hoff., ou Str. spadicea, Reinw. col. 98. Str. pumila, Ilig. ou caboure d'Az., col. 39, dont le Str. passerinoïdes, col. 344, est probablement le mâle. Str. ferruginea , pr. Max. col. 199. Str. hirsuta, T. col. 289. Str. occipitalis. Le Str. maugei, col. 46, devient déjà assez grand. (a) Pl. 13, fig. 3. Cette espèce forme double emploi avec le Strix cunicularia, Molina, déjà cité à la note de la page 54. Il y en a enfin en Amérique qui ont les tarses nus aussi bien que les doigts : telle est la Chevêche nudipède (Str. nudipes. Daud.). Vieill., Amérique, XVI. Enfin les SCOPS ( SCOPS. Savigny. ) Pl. 13, fig. 5. Ont avec les oreilles à fleur de tête, les disques imparfaits et les doigts nus des précédentes, des aigrettes analogues à celles des ducs et des hibous. Il y en a un dans ce pays-ci ( Str. scops.) enl. 436, Naum., 43, 3, peine grand comme un merle, à plumage cendré, plus ou moins nué de fauve ; joliment varié de petites mèches longitudinales noires, étroites, et de lignes transversales vermiculées grises, avec une suite de taches blanchâtres aux scapulaires, et six ou huit plumes à chaque aigrette ; c'est un joli petit oiseau. (1) Planche 13, fig. 5. Certaines espèces étrangères d'assez grande taille ont les jambes nues comme les doigts. (2) (I) Nous ne voyons pas de différence entre le Str. zorco, de Cetti, le Str. carniolica de Scopoli, le Str. pulchella de Pallas et le scops ; ces auteurs auront cru leurs oiseaux distincts, parce que Linneus ne donnait qu'une plume aux aigrettes du sien. Ajout. le Str. nudipède (Bub. nudipes, Vieill, ) Amer., 22. Le Strix atricapilla, T. col. 45 ou Str Crucigera, Spix. IX. Le Strix noctula, T. col. 99. (2) Le Str. ketupa, Tem. col. 74 et le Str. Leschenauldi, id. col. 20, qui au surplus pourraient bien ne faire qu'une espèce. LE DEUXIÈME ORDRE DES OISEAUX, OU LES PASSEREAUX, Planche 14 à 47. Est le plus nombreux de toute la classe. Son caractère semble d'abord purement négatif, car il embrasse tous les oiseaux qui ne sont ni nageurs, ni échassiers, ni grimpeurs, ni rapaces, ni gallinacés. Cependant, en les comparant, on saisit bientôt entre eux une grande ressemblance de structure, et surtout des passages tellement insensibles d'un genre à l'autre, qu'il est difficile d'y établir des subdivisions. Il n'ont ni la violence des oiseaux de proie, ni le régime déterminé des gallinacés ou des oiseaux d'eau ; les insectes, les fruits, les grains, fournissent à leur nourriture; les grains d'autant plus exclusivement, que leur bec est plus gros ; les insectes, qu'il est plus grèle. Ceux qui l'ont fort poursuivent même les petits oiseaux. Leur estomac est en forme de gésier musculeux; ils ont généralement deux très petits coecums ; c'est parmi eux qu'on trouve les oiseaux chanteurs et les larynx inférieurs les plus compliqués. La longueur proportionnelle de leurs ailes et l'étendue de leur vol sont aussi variables que leur genre de vie. Leur sternum, à l'état adulte, n'a d'ordinaire qu'une échancrure de chaque côté à son bord inférieur (a). Cependant, il en a deux dans les rolliers (b) , les martins-pêcheurs, les guépiers, et en manque tout-à-fait dans les martinets (c), les colibris. Nous faisons notre premier partage d'après les pieds; ensuite nous avons recours au bec. La première et la plus nombreuse division comprend les genres où le doigt externe est réuni à l'interne, seulement par une ou par deux phalanges. La première famille de cette division est celle des DENTIROSTRES , Planche 14 à 30 Dont le bec est échancré aux côtés de la pointe. C'est dans cette famille que se trouvent le plus grand nombre (a) Pl. 38, fig. I. (b) Pl. 39, fig. I. a, b (c) Pl. 31, fig 2. des oiseaux insectivores; cependant, presque tous mangent aussi des baies et autres fruits tendres. Les genres se déterminent par la forme générale du bec; fort, et comprimé dans les pies-grièches et dans les merles; déprimé dans les gobe-mouches; rond et gros dans les tangaras ; grèle et pointu dans les becs-fins, mais les passages d'une de ces formes à l'autre sont tellement gradués qu'il est très difficile de fixer les limites des genres. LES PIES-GRIÈCHES ( LANIUS. Lin. ) Pl. 14, 15 et 16. Ont le bec conique ou comprimé, et plus ou moins crochu au bout. LES PIES-GRIÈCHES proprement dites, Pl. 14, fig. 1, 2. L'ont triangulaire à la base, comprimé par les côtés. Les pies-grièches vivent en familles, volent inégalement et précipitamment, en jetant des cris aigus; nichent avec propreté sur des arbres, pondent cinq ou six oeufs, et prennent beaucoup de soin de leurs petits. Elles ont l'habitude d'imiter sur-le-champ quelques parties du ramage des oiseaux qui vivent dans leur voisinage. Les femelles et les jeunes ont en général le dessous finement rayé en travers. Les unes ont l'arrête supérieure arquée; celles où sa pointe est forte et bien crochue et où l'échancrure forme à ses côtés une petite dent, ont un courage et une cruauté qui les ont fait associer aux oiseaux de proie par beaucoup de naturalistes. Elles poursuivent en effet les petits oiseaux, et se défendent avec succès contre les gros, attaquent même ceux-ci quand il s'agit de les éloigner de leur nid. (1) Nous avons ici quatre ou cinq espèces de cette subdivision. La PIE-GRIÈCHE COMMUNE (Lanius excubitor. Lin.) Enl. 445. Naum. 49. Pl. 14, fig. I, et I. a. Grande comme une grive, cendrée dessus, blanche dessous; ailes, queue et une bande autour de l'oeil noirs ; du blanc aux scapulaires, à la base des pennes de l'aile et au bord externe des latérales de la queue. Elle reste toute l'année en France. Il y en a dans le midi de l'Europe, une race ou peut-être une espèce de couleur plus foncée, teinte de vineux en dessous (Lan. méridionalis, Tem.). L'Amérique en a de plus voisines encore. (2) La PETITE PIE-GRIÈCIIE, dite D'ITALIE (Lan. excubitor minor. Gm. ). Enl. 32, 1. Lan. minor. Naum. 50. Un peu moindre que la commune, le bec plus court et plus gros, les ailes et la queue semblables, cendré dessus, roussâtre au ventre, les bandes noires des yeux réunies sur le front en un large bandeau. C'est une espèce très distincte. (1) C'est de cette première subdivision que M. Vieillot a fait son genre lanius, gal., pl. CXXXV. (2) Lan, carolinensis, Wils., III, XXII , 5, et son Lan. excubitor, I, V, I, qu'il regarde comme le même. M. Ch. Bonaparte en fait deux espèces, et les rapporte aux Lan. ludovicianus et Lan. septentrionalis de Gm., ou aux Lan. ardesiacus et borealis de Vieill., Am., 51 et 50 ; mais il faut avouer que ces diverses figures se ressemblent mal. La PIE-GRIÈCHE ROUSSE (Lan. collurio rufus et Lan. pomeranus. Gm.) Enl. 9. 2. Lan. rutilus. Lath. Lan. ruficollis. Sh. Lan. rufus. Naum. 51. Le bandeau, les ailes et la queue de la précédente, la taille encore un peu moindre, le dessus de la tête et du cou roux-vif, le dos noir ; les scapulaires, le ventre et le croupion blancs. L'ECORCHEUR (Lan. collurio. Gm. ). Enl 31. Naum. 52. Pl. 14. fig. a. a. b. Encore un peu plus petit, le dessus de la tête et du croupion cendré, dos et ailes fauves, dessous blanchâtre, un bandeau noir sur l'oeil, les pennes des ailes noires, bordées de fauve ; celles de la queue noires, les latérales blanches à la base. Il détruit de petits oiseaux, de jeunes grenouilles, et une grande quantité d'insectes, qu'il enfile aux épines des buissons, pour les dévorer à son aise, ou pour les retrouver au besoin. Les trois dernières espèces nous quittent pendant l'hiver. Les pays étrangers ont aussi plusieurs de ces pies-grièches à becs arqués. Les becs se rapetissent et affaiblissent leurs pointes par degrés, selon les espèces, au point qu'il est impossible d'établir une limite entre ce sous-genre et les merles. (1) (1) Les espèces à bec plus fort sont, par exemple : la pie-gr. du Cap, dite fiscal ( Lan. collaris, Gm.), enl., 477, 1 ; Vaill., Afr. pl. LXI, LXII. Le boubou, Vaillant, 68 ( Lan. boulboul, Sh.). Le brubru, Vaill., 71 (Lan. capensis, Sh.). La pet. pie-gr. de Madag. ( Lan. madagascariensis, Gm.) enl. 299. La petite pie-gr. bleue ( Lan. bicolor, Gm.), enl. 298. La pie-gr. de la Louisiane ( Lan. americanus ), enl. 397. Le sourciroux, Vaill., 76, 2, ou let angora verderoux de Buff. ( Tanagra guianensis, Gm. ). La pie-gr. à tête noire, des îles de Sandwich ( Lan. melanocephalus, Gm. ), Lath. Syn., I, 165. La pie-gr. à queue pointue ( Lan. pyrrhonotos, Vieill., gal. 135. Le genre LANIO, de Vieill., est fait sur une pie grièche à bec arqué, dont les bords D'autres pies-grièches ont l'arête supérieure droite dans sa longueur, et crochue seulement au bout. Elles sont toutes étrangères, et leur forme passe par des degrés insensibles à celles des fauvettes et des autres becsfins. (1) de la mandibule supérieure sont un peu anguleux. C'est le Tangara mordoré, Buff,. enl. 809, 2 ( Tan. atricapilla, Gm. ) Parmi les espèces les plus rapprochées des merles, on peut mettre le Muscicapa tamnophiloïdes, Spix., 26 , I. L'oliva, Vaill., 75 et 76, I ( Lan. olivaceus, Sh.) Le gonolec (Lan. barbarus, Gm.), enl. 56, Vaill., 169. Le Lan. gutturalis , Daud., Ann. mus. , III, 144, pl. XV ; ou la pie-gr. perrin., Vaill., 286. Le merle à plastron noir ( Tardus zeilonus, Gm.), enl. 272, ou le Bacbakiri, Vaill., 67 ( Lan. bacbakiri, Sh. ) La cravate blanche, Vaill., 115 (Motac. dubia, Sh. ). Le Turdus crassirostris, Gm., Lath. Syn., II, 34, qui est le même que le Tanagra capensis, Sparm. carls., pl. XLV et plusieurs autres aussi équivoques. C'est de cette subdivision à bec plus faible que Vieillot a fait son genre LANIARIUS; gal. 143. Ses VIRÉONS n'en diffèrent que par un peu plus de brièveté et de gracilité dans le bec, Vir. flavifrons, Vieill., Am., 54, ou Muscic. sylvicola, Wils., I, VII, 3. V. musicus , Vieill., 52, ou Muscic. cantatrix, Wils, II, XVIII, 6 , ou Muscic. nove boracensis, Gm. V. olivaceus, Ch. Bonap., ou Muscic. oliv., Wils., II, XII, 3, ou Thamnophilus agilis, Spix. 34, I . V. gilvus, Ch. Bonap., ou Musc, melodia, Wils., V, XLII, 2. Ils conduisent aux fauvettes presque directement. (1) Le blanchot (a), Vaill., Afr., 285 (Lan. icterus, Cuv. ), ou Thamnophilus, Vieill., gal. 139. Le grand batara d'Azar., ou Thamnophilus magnus, pr. Max., ou Th. albiventer, Spix, 32. Le tchagra , Vaill., 70 ( Lan. sénégalensis, Sp., Lan. collurio melanocephalus, Gm.), enl. 479, 1 et 297, I. Le fourmilier huppé, Buff. ( Turdus cirrhatus, Gm. ) La pie-gr. à huppe rousse d'Amérique ( Lan. canadensis, Gm. ), enl. 479 , 2 , est sa femelle. Le tachet, Vaill., 77 (Lan. punctalus, Sh.). La pie-gr. rayée de Cayenne (Lan. doliatus), enl. 297, 2, ou radiatus Spix, 35, 2. La pie-gr. bridée ( Lan. virgatus, Temm.), col. 256, 1. La pie-gr. masquée (Lan. personatus, id., ou Lan. nubicus, Licht. ), col. 256, 2. Le thamnophilus lineatus, Spix, 33. Th. strigilatus, id., 36, 2. Th. melanoceph. id., 39, I. Th. leuconotos, ib., 2. La pie-gr. rousse de Madag. (Lan. rufus, Gm. ) , enl. 298. C'est aussi parmi ces pies-grièches à bec droit que doit venir le geai longup., Vaill., 42 (Lan. galericulatus, Cuv.), mais il conduit aux vanga. J'y place encore l'oiseau si ballotté par (a) Planche 14, fig. 4. Pl. 14, fig. 4. Quelques-unes des pies-grièches à bec droit l'ont très fort, et leur mandibule inférieure très renflée. (1) D'autres, à bec droit et grêle, se font remarquer par des huppes de plumes redressées.(2) Pl. 14,fig. 5. Autour de ces pies-grièches proprement dites viennent se grouper quelques sous-genres étrangers qui en diffèrent plus ou moins, et que nous allons indiquer. LES VANGA (Buff.) Planche 14 , fig. 3. Ont le bec grand, très comprimé partout, sa pointe très crochue, et celle de la mandibule inférieure recourbée en dessus. (3) les naturalistes, merle de Mindanao, de Buff., enl. 627. Turdus mindanensis, Lath. et Gm., le même que leur Gracula saularis, petite pie des Indes, ou dialbird, Albin, III, 17 et 18, Edw., 181, Vail., Afr., 109 ( Sturnus solaris, Daud. ). Et même le terat boulan ( Turd. orientalis), enl. 273, II, pourrait en être rapproché, mais il tient aussi de très près aux Turdirdes. Le genre ΤΑΜΝΟPΗILUS ou bat/ara, de Vieillot, est formé par une de ces piesgrièches à bec droit, mais si mal déterminé, que d'autres auteurs y ont mis des fourmiliers, des viréons, etc. (1) Lanius lineatus, Leach,, Zool. misc., pl. VI. Thamnophilus guttatus, Spix, 35. (2) Legeoffroy (a), Vail., Afr., 80 et 81, et Vieill, galer. 142 (Lan. plumatus, Sh.), dont M. Vieillot a fait son genre PRIONOPS ou bogadais, galer. 142, et le manicup., Buff., enl. 707 (Pipra albifrons , Gm. ), qui n'a de commun , avec les pipra, qu'une réunion des deux doigts externes, un peu plus prolongée qu'à l'ordinaire. M. Vieillot en a fait son genre PITHYS, galer. 129. (3) Le vanga, Enl. 228 (Lan. curvirostris (b), Gm.), et des espèces nouvelles, telles que le V. destructeur, Cuv., col. 273. Le V. strié huppé, Voy. de Freyc., pl. XVIII et XIX ou Thammophilus Vigorsii, Zool. journ. sup. VII et VIII. (a) Pl. 14, fig.5. (b) Pl. 14, fig. 3. LES LANGRAYENS ou ΡIES-GRIÈCHESHIRONDELLES ( OCYPTERUS (1). Cuv.) Planche 14, fig. 6. Ont le bec conique, arrondi de toutes parts, sans arête, à peine un peu arqué vers le bout, à pointe très fine, légèrement échancrée de chaque côté, les pieds un peu courts, et les ailes autant et plus longues que la queue ; ce qui leur donne le même vol qu'à nos hirondelles : mais ils y joignent le courage des pies-grièches, et ne craignent pas même d'attaquer le corbeau. (2) Les espèces en sont assez nombreuses sur les côte et dans les iles de la mer des Indes, où elles volent continuellement et rapidement à la poursuite des insectes. (3) LES CASSICANS (Buff.) (BARITA. Cuv.) (4) Planches 14, fig. 7. Ont un grand bec conique , droit, rond à sa base, entamant les plumes (1) Ocypterus, ou Oxypterus (ailes rapides, ailes pointues), nom grec d'un oiseau inconnu, très applicable à ceux-ci. C'est de mes langrayens que M. Vieillot a fait son genre ARTAMUS. (a) Sonnerat. Ier Voy., p. 56. (3) Ici viennent Lan. leucorhynchos (a), Gm., Enl. 9, I, le même que Lan. dominicanus, Sonnerat, I, Voy., pl, XXV. Lanius viridis, Enl 32, 1, Ocyp. cinereus. Val. Ocyp. fuscatus. Ocyp. rufiventer. Consultez, sur ce genre, la monographie que M. Valenciennes en a publiée dans les Mém. du Mus., tome VI, pag. 20, pl. 7, 8 et 9. (4) Barita, nom grec d'un oiseau inconnu. M. Vieillot a donné à mes barita le nom de CRACTICUS. (a) Planche 14, fig. 6. du front par une échancrure circulaire ; arrondi au dos, comprimé par les côtés, à pointe crochue et échancrée latéralement. Ses narines, petites et linéaires, ne sont point entourés d'un espace membraneux. Ce sont de gros oiseaux de la nouvelle-Hollande et des îles environnantes que les naturalistes ont dispersés arbitrairement dans plusieurs genres. On leur attribue des habitudes très bruyantes, une voix criarde. Ils poursuivent les petits oiseaux. (1) LES CALYBÉS (CHALYBAEUS. Cuv.) Planche 15, fig. I. Ont le bec de même forme, mais un peu moins gros à sa base que les cassicans, et les narines percées dans un large espace membraneux. Ceux que l'on connaît viennent de la Nouvelle-Guinée et sont remarquables par de belles teintes d'acier bruni. Le CALYBÉ DE PARADIS ( C. paradisoeus. Cuv.). Paradisoea viridis. Gmel. Enl. 634. Planche 15, fig. I et I. a. b. A ses plumes de la tête et du cou comme du velours frisé, ce qui, (1) Nous rapportons ici le cassican, Buff., (Coracias varia. Gm., Graculavaria, Sh.) Enl. 628. Le flûteur (Coracias tibicen , Lath., deuxième Supplément , Gracula tibicen, Sh.,) Voy. de Freycinet, pl. XX. Le réveilleur (Corvus graculinus (a), J. White ; Coracias sirepera, Lath ; ind. Orn.; Gracula strepera, Shaw. ; Réveilleur de l'île Norfolk, Daud.; Gr. calybé, Vaill., Ois. de Par., 67 ; Vieill., galer. 109, et une espèce à queue étagée (Bar. anaphoresis, Temm.). (a) Planche 14, fig. 7. joint à l'éclat de ses reflets, l'a fait placer parmi les oiseaux de Paradis. Le CALYBÉ CORNU (C. cornutus N.). Barita Kerandrenii. Less. et Garn. Voy. de Duperr., pl. 13. A deux touffes pointues de plumes à l'occiput ; sa trachée-artère se replie trois fois en cercle avant d'arriver au poumon. LES BÉCARDES (Buff.) (PSARIS (1). Cuv.) Planche 15, fig. 2. Ont le bec conique, très gros, et rond à sa base, mais n'échancrant point le front; sa pointe est légèrement comprimée et crochue. Les espèces vivent dans l'Amérique méridionale. La plus connue LANIUS CAYANUS. Gm. Enl. 304 et 377. Vieillot. Galer. 134. Spix. 44. 1. Planche 15, fig. 2 et 2 a. Est cendrée, à tête, ailes et queue noires. Ses moeurs sont celles de nos pies-grièches. (2) (1) Psaris, nom grec d'un oiseau inconnu. M. Vieillot l'a changé en celui de TITYRA, galer. 134, I ; Spix, en Pachyrhynchus. Av. brasil., 44. (2) Buffon a étendu mal-à-propos ce nom de bécarde à un tyran (Lan. sulfuratus), et à une pie-grièche très voisine des merles (Lan. barbarus). LES CHOUCARIS (Buff.) ( GRAUCALUS (1). Cuv.) Planche 15, fig. 3 et 3 a. Ont le bec moins comprimé que les pies-grièches ; son arête supérieure est aiguë, arquée également dans toute sa longueur ; sa commissure aussi un peu arquée; les plumes qui couvrent quelquefois leurs narines, les ont fait rapporter aux corbeaux ; mais l'échancrure de leur bec les en éloigne. Ils viennent, comme les cassicans, des parties les plus reculées de la mer des Indes. (2) C'est aux choucaris que doit se rapporter l'un des plus beaux oiseaux nouvellement découverts dans ces régions, le Coracias puella, Lath ; Irena puella, Horsfield ; Drongo azuré, Tem., oiseaux de Java, d'un noir velouté, dont le dos est du plus beau bleu d'outre-mer que l'on puisse imaginer. Aj. Pachyrhyncus semifasciatus, Spix., 44) 2, qui est Psaris Cuvieri, Swains. Le Psaris erythrogenis, Selby, zool., journ., I. p. 484. Les Pachyrhynchus niger, Cuvieri, cinerascens, rufescens, Spix, 45 et 46, ont le bec plus petit, mais de même forme. (1) Graucalus, nom grec d'un oiseau cendré ; trois choucaris sur quatre sont de cette couleur. M. Vieillot confond ces oiseaux avec ses CORACINA, qui comprennent les gymnodères et les gymnocéphales, dont nous parlerons plus bas. (2) Corvus papuensis, Gm., Enl. 630, Vieill., galer. 113. Corvus novoe Guineoe, Enl. 629. Corvus melanops, Lath. Rollier à masque noir, Vail., Ois. de par., etc., 86. Un autre tout d'un violet brillant d'acier bruni, la femelle verdâtre,qui forme le genre PIROLL. de Temm., ou PTILONORHYNCHUS, de Kuhl, fondé sur des plumes plus en velours à la tête. Le genre SPHÉCOTHÈRE, de Vieill., galer. choucari vert du Voy. de Freycinet. pl. XXI, ne diffère des autres que par un peu plus de nu autour de l'oeil. LES BÉTHYLES ( 1) (BETHYLUS. Cuv.) Planche 15, fig. 4. A bec gros, court, bombé de toutes parts, légèrement comprimé vers le bout. On n'en connaît qu'un, dont les formes et les couleurs représentent en petit notre pie commune. (2) Les FALCONELLES ou PIES-GRIÈCHES MÉSANGES (Falcunculus. Vieill.) Planche 16, fig. I. Ont le bec comprimé, presque aussi haut que long , l'arête supérieure arquée. L'espèce connue (Lanius frontatus, Lath.), deuxième Supp., col., 77; Vieillot, Gal., 137, est de la taille du moineau, et presque des couleurs de notre mésange charbonnière. Les plumes de la tête du mâle se relèvent en huppe. Elle vient de la Nouvelle-Hollande. Planche 16, fig. I. (1) Bethylus, nom grec d'un oiseau inconnu. M. Vieillot l'a changé en celui de pillurion ou CISSOPIS. (2) C'est la pie-grièche, Vail., Afr., 60, et Vieil., galer. 140. Lanius leverianus (a), Sh. Lanius picatus, Lath. M Iliger en fait un tangara. On peut en rapprocher la grande pie-grièche ( Lan. corvinus ), Sh., Vaill. Afr., 78, qui a cependant le bec plus comprimé. (a) Planche 15, fig. 4. Les PARDALOTES ou PIES-GRIÈCHES-ROITELEΤS (Pardalotus. Vieill.) Planche 16, fig. 2. Ont le bec court, peu comprimé; l'arête supérieure aiguë, arquée, la pointe échancrée. Ce sont de très petits oiseaux à queue courte. L'espèce la plus connue (Pipra punctata, Sh., Misc. zool., III, col., 78; Vieillot, Galer., pl. 73,) est en partie pointillée de blanc, comme un senegalli. Elle vient aussi de la Nouvelle-Hollande. (1) LES GOBE-MOUCHES (MUSCICAPA, Lin.) Planches 17 et 18. Ont le bec déprimé horizontalement, garni de poils à sa base, et sa pointe plus ou moins crochue et échancrée. Leurs moeurs sont en général les mêmes que celles des pies-grièches ; et, suivant leur grandeur, ils vivent de petits oiseaux ou d'insectes. Les plus faibles passent insensiblement à la forme de becs-fins. Nous les divisons comme il suit: (1) Aj. Pardal. ornatus. Temm., col., 394, I. P. percussus, id., 394, 2. Les pardalotes conduisent aux tangara euphones. LES TYRANS (TYRANNUS. Cuv.) (1) Planche 17 , fig. 1-2. A bec droit, long, très fort ; l'arête supérieure droite, mousse ; la pointe subitement crochue. Ce sont des oiseaux d'Amérique, de la taille de nos pies-grièches, aussi braves qu'elles. Ils défendent leurs petits, même contre les aigles ; et savent éloigner de leur nid tous les oiseaux de proie. Les plus grandes espèces prennent de petits oiseaux, et ne dédaignent pas toujours les cadavres. (2) (1) M. Vieillot a adopté ce genre et ce nom. galer. 133. (2) Le bentaveo ou tyran à bec en cuiller, du Brésil, enl. 212 (Lanius pitangua, Gm). Le tyran à ventre jaune (Lan. sulfuraceus Gm.), enl. 296, le même que le garlu, ou geai à ventre jaune, de Cayenne ( Corvus flams, Gm.), enl. 249. Le tyran voilé ( Musc. velata, Spix, 22.). Musc. polyglotta, ib., 24. Musc. similis, id.. 25, dont son Musc. rufina, ib., 131, est le jeune. Le tyran roux à tête cendrée (Musc. cinerea, Spix, 26, 2). Le tyran à ventre blanc (Lan. tyrannus, Gm.), enl. 537 et 676, Vieil., gal. 133. Le tyran cendré (Muscic. cinerascens, Spix, 22). Le tyran à queue rousse (Muscic. audax, Gm.), enl. 453, 2, Wils., Am., II XXII, I. Le petit tyran (Muscic. ferox, Gm.), enl. 571, 1, ou Muscic. furcata, Spix. 19. Le tyran gris-noir (Muscic. vetula, Spix, 18). Le tyran à queue fourchue de Cayenne (Muscic. tyrannus, Gm.), enl. 471, 2. Le tyran à q. f. du Mexique (Muscic. forficata, Gm.), enl. 677. Le tyran à queue fourchue du Brésil (Muscic. longicauda, Spix 17) Zool., journ., II, pl. IV. Le tyran à huppe verte (Muscic, crinita, Gm.), enl. 569, Wils., Am., II, XIII, 2 ? LES MOUCHEROLLES (MUSCIPETA. Cuv.) Planche 17, fig. 3. A bec long, très déprimé, deux fois plus large que haut, même à sa base ; l'arête très obtuse, et cependant quelquefois vive; les bords un peu en courbe ovale ; la pointe et l'échancrure faibles ; de longues soies ou moustaches à la base du bec. Leur faiblesse ne leur permet de prendre que des insectes. Ils sont tous étrangers, et plusieurs sont ornés de longues plumes à la queue ou de belles huppes sur la tête, ou au moins de couleurs vives à leur plumage. Le plus grand nombre vient d'Afrique ou des Indes. (1) ( 1) On doit distinguer d'abord le moucherolle à huppe transverse , ou roi des gobe-mouches, Buff. ( Todus regius, Gm. ), enl. 289. Viennent ensuite les espèces huppées et à plumes allongées à la queue, telles que le moucherolle de paradis (Muscic. paradisi et Todus paradisiacus, Gm. ) enl. 2 34. N. B. Ces figures ne représentent que des femelles ; la queue des mâles est beaucoup plus longue. Le petit moucherolle de paradis ou schet de Madagascar ( Muscic. mutata). Deux oiseaux que Buffon décrit aussi ailleurs sous le nom de vardiole ou pie de paradis. Puis des espèces sans huppe, mais à plumes de la queue en partie allongées ; le moucher. yetapa (Muscic. psalura T. ), col. 286 et 296, ou Muscic. risoria,Vieill., 131. Le Moucher. à queue de coq; gallito d'Azar., Muscic. alector, pr. Max., col. 155, Vieill., 132. Plathyrh. filicauda, Spix, 14. Quelques espèces se font remarquer par un cercle membraneux autour de l'oeil : Musc. melanoptera, Gmel. Enl. 567. 3. M. telescophtalma. Less. et Garn. Voy. de Duperrey, Zool., pl. XVIII. D'autres, par un bec long, plat et obtus, presque semblable à celui des Todiers ; mais avec une échancrure qui manque aux Todiers véritables : dont les pieds sont d'ailleurs autrement conformés. T. cinereus. Desmar. ou T. melanocephalus. Spix, IX, 2. Le jeune est T. cinereus, Spix, X. I. et T. maculatus. Desm. Quelques espèces voisines des moucherolles, les PLATYRHYNQUES, se font remarquer par un bec encore plus élargi et déprimé. (1) Planche 17, fig. 4. Le Muscicapa barbata est devenu le genre TYRANNULA de M. Swainson, et le M. querula a donné le genre MYIAGRA de MM. Vigors et Horsfield. D'autres, qui ont aussi le bec large et déprimé, se distinguent par des jambes hautes et une queue courte. On n'en connaît que deux ou trois, tous d'Amérique, et qui se nourrissent de fourmis ; ce qui les avait fait réunir à la petite tribu des merles que l'on nomme fourmiliers. (2) T. griseus. Desm. Enfin une multitude d'autres espèces, comme le mantelé Vaill. 151, ou Muscic. borbonica, enl. 573, 1. Muscic. cristata, enl. 673, 2, et tchitrec, Vaill., Afr., III, 142, I. Muscic. coerulea, enl. 666, I. Todus leucocephalus, Pall., Sp., VI, pl. III, f. 2, ou Muscic. dominicana, Spix, 29, 2. M. albiventer. Id. 30 en est la femelle. T. sylvia, Desm. Ρlatyrhinchus chrysoceps, Spix, XI, 2. Plat. ruficauda. ib. 1. Platyr. hirundinaceus, Spix, 13, 1. Platyr. cinereus, ib., 2. Muscic. barbata, enl. 830, 1. dont M. xanthopygus, Spix. IX, I, paraît la femelle. Muscic. coronata, enl. 675, I. Le molenar, Vaill. 160, 1, 2, ou M. pis. trinaria, Vieill. Le G. m. à lunettes, ib. 152, I. M. flammiceps, Tem., col. 144. 3. M. mystax. Spix. 31. M. murantia. Enl. 331. 1. M. querula, Vieill., Am. 39, dont Plat. cinereus, Spix. XIII, 2, diffère à peine. M. cucullata, Lath., etc. (1) C'est sur cette division que M. Vieillot a fait son genre platyrhynchos, gal. 126. Tels sont Muscic. aurantia, enl. 831, 1. Todus macrorhynchos. Lath., Syn. I, pl. XXX, ou Todus rostratus,Lath., Desmar.; et surtout Todus platyrhynchos, Pall., Spic., VI, pl. III, C. On voit que plusieurs moucherolles ont été placés parmi les todiers. Quoique Pallas en ait donné l'exemple, l'échancrure du bec et la séparation du doigt externe s'y opposent. Aj.Platyr. olivaceus, T., col. 12, I, ou sulfurescens, Spix. 12. Platyr cancromus, id., ib., 2. (2) Ici viennent Turdus auritus, Gm., enl. 822, et Vieil., gal. 127, le même que Pipra leucotis ; mais qui n'est ni un merle ni un manakin. Et Pipra noevia, enl. 823, f. 2. C'est sur cette distinction que M. Vieillot a fait son genre conopophaga, galer. 127. LES GOBE-MOUCHES proprement dits (MUSCICAPA. Cuv.) Planche 18, fig. I. Ont les moustaches plus courtes et le bec plus étroit que les moucherolles. Il est cependant encore déprimé, à vive arête en dessus, à bords droits, à pointe un peu crochue. Deux espèces de ce sous-genre habitent notre pays pendant l'été ; elles vivent assez tristement sur les arbres élevés. La plus commune, Le GOBE-MOUCHE GRIS (Muscicapa grisola. Gm. Enl. 565, 1) Est grise dessus, blanchâtre dessous, avec quelques mouchetures grisâtres sur la poitrine. Dans quelques pays, on en tient dans les appartemens pour y détruire les mouches. L'autre, Le GOBE-MOUCHE A COLLIER (Musc. albicollis. Tem.). Enl. 563, 2 et 3, et mieux Hist. des ois. t. IV, in-4°. pl. 25, f. 2. Le mâle en habit de noce. Naum. 65, dans les différens états. Planche 18, fig. I. Est très remarquable par les changemens de plumage du mâle. Semblable à sa femelle en hiver, c'est-à-dire gris avec une bande blanche sur l'aile ; il prend dans la saison des amours une distribution agréable de blanc et de noir pur; une calotte, le dos, les ailes, la queue noirs; le front, le collier, tout le dessous du corps, une grande tache sur l'aile , une plus petite en avant et le bord extérieur de la queue blancs. Il niche dans des troncs d'arbres. (1) On en a distingué, depuis peu, une espèce sujette aux mêmes variations , mais dont la nuque du mâle, dans la saison de l'amour, est noire comme le dos, et qui n'a pas la petite tache blanche du bord de l'aile C'est Le M. luctuosa ou GOBE-MOUCHE-BEC-FIGUE. Tem. Naum. 64. Edw. 30. 1. La fem. enl. 668. 1. Il se porte plus au nord que le précédent. On en a aussi découvert en Allemagne une petite espèce rougeâtre. M. parva, Beschst., Naum., 65, 3. Le bec des gobe-mouches , devenant de plus en plus grèle, finit par en rapprocher plusieurs des figuiers. (2) (1) Les anciens ont bien connu cet oiseau sous les noms de sycalis et de ficedula dans son plumage ordinaire, et sous celui de melancorhynchos et d'atricapilla dans son beau plumage ; mais comme le nom de beque-figue, qui répond à ficedula, s'applique dans le Midi et en Italie à diverses fauvettes et farlouses, les naturalistes ont réuni les attributs de ces oiseaux sur un certain état de ce gobe-mouche, et en ont formé l'espèce imaginaire présentée sous ce nom de bec-figue, dans Buffon et dans ceux qui l'ont suivi. C'est bien sûrement le gobemouche à collier, et non pas le M. luctuosa, qui est le becca-fico d'Aldrovande. Ornith., II, 758 et 759. (2) Nous rapportons encore aux gobemouches proprement dits, le gillit ( Musc. bicolor) enl. 675, I. Le pririt, Vail., 161, enl. 567, 1 et 2 ( Musc. senegalensis, Gm. ) M. albicapilla, Vieill., Am. 37. M. armileata, ib. 4. 2. M. diops, Tem., 144. I. M. eximia, ib. 2. M. ventralis, id., col, 275, 2. M. virescens, ib. 3. M. obsoleta, ib. I. M. flabellifera, ib., Gmel. Lath. Syn. II. part. I. pl. 49. M. scrita, Vaill., Afr. 154. M. ruticilla, Gm. Enl. 566 ; Vieill., Am. 35 et 36; Wils. I. VI. 6. Platyr. paganus, Spix. Platyr. marinus, id. 2. Pipra elata, id. VIII. 2. Quelques espèces, où l'arête est un peu plus relevée et se courbe en arc vers la pointe, conduisent aux formes des traquets. (1) Le Muscicapa flabellifera a donné le genre RIPIDURA à MM. Vigors et Horsfield. Et le M. ruticilla le genre SETOPHAGA à M. Swaison. Le M. stenura, Tem., col. 167, 3, à cause de sa queue en coin, est devenu le genre STENURA, Swains. Et les espèces à tête épaissie par les plumes, comme le Muscic. australis, White, p. 239, ont formé son genre PACHYCEPHALA. Il y a aussi un genre voisin, SEISURA, formé du Turdus volitans, de Lath. Divers genres ou sous-genres d'oiseaux tiennent d'assez près à certains chaînons de la série des gobe-mouches, quoiqu'ils les surpassent beaucoup en grosseur : ainsi LES GYMNOCÉPHALES (Geoff.,) ou Tyrans-Chauves, Planche 18 , fig. 2. Ont à-peu-près le bec des tyrans ; seulement l'arête en est un peu plus arquée, et une grande partie de leur face est dénuée de plumes. (1) Tels sont l'Oranor, Vail., IV, 155, et plusieurs espèces voisines, assez semblables pour la distribution des couleurs au Muscic. ruticilla, mais différentes pour le bec, telles que Muscic. miniata, Tem., ou Turdus speciosus, Lath., col. 156. M. flammea, Forst., Zool. ind. 25, et Tem., col. 263 ou Parus malabaricus, Lath. M. hyacinthina, col. 30. L'azuroux (M. azurea), Vaill. Afr., 158, 2. M. nigerrima, Vieill., Dict. Spix. 18, 1. M. Galatea, Spix. 17, espèce différente. M. stellata, Vieill., Vaill. 157, 2. M. longipes ou Miro-Miro de la Nouvelle-Zél., Less. et Garn. Voy. de Duper. Zool. pl. 19. I. M. chrysomelas, ib., pl. 18. M. nivea, Spix. 29. I. M. icterophis, Vieill., Dict. M. Hirundinacea, Tem., col. 119. Le Muscic. multicolor, Gm., Lath., Syn. II, L, est tellement intermédiaire entre les On n'en connaît qu'une espèce de Cayenne, grande comme une corneille, et de couleur de tabac d'Espagne. (1) LES CÉPHALOPTÈRES (Geoff.) Planche 18, fig. 3. Ont au contraire la base du bec garnie de plumes relevées qui, s'épanouissant à leur partie supérieure, produisent un large panache en forme de parasol. On n'en connaît aussi qu'une espèce des bords de l'Amazone, de la taille du geai, noire, et à qui les plumes du bas de la poitrine forment une sorte de fanon pendant (Cephalopterus ornatus, Geoff.), Ann. du Mus., XIII, pl. XV; Coracina cephaloptera, Vieillot, Galer. 114, Tem. col., 255 ; Corac. ornata , Spix, LIX. LES COTINGAS ( AMPELIS , Lin. ) Planches 19 et 20. Ont le bec déprimé des gobe-mouches en général, mais un peu plus court à proportion, assez large et légèrement arqué. gobe-mouches et le rossignol de muraille, qu'on hésite à lui fixer sa place. Ce sont les espèces de ce type dont le bec est le plus fort, qui paraissent être les DRIMOPHYLES de M. Temmink. (1) C'est le choucas chauve, Buff., enl. 521 (Corvus calvus, Gm.) L'oiseau mon père, des nègres de Cayenne, Vaill., Ois. d'Amér. et des Indes, pl. XXIX. Ceux où il est plus fort et plus pointu ont encore un régime très insectivore : on les nomme PIAUHAU , d'après leur cri (QUERULA), Vieillot. Ils sont d'Amérique, et volent en troupes dans les bois à la poursuite des insectes. (1) LES COTINGAS ORDINAIRES, Planche 19, fig. 1. Dont le bec est un peu plus faible, outre les insectes, recherchent encore les baies et les fruits tendres. Ils se tiennent dans les lieux humides en Amérique, et la plupart se font remarquer par l'éclat du pourpre et de l'azur qui colorent le plumage des mâles dans le temps des amours. Le reste de l'année, les deux sexes n'ont que des teintes grises ou brunes. L'OUETTE (Ampelis carnifex. L.), Enl. 378. Spix. V. A la calotte, le croupion et le ventre écarlate, le reste morduré; sa quatrième penne de l'aile est rétrécie, raccourcie et comme racornie. Le POMPADOUR (Ampelix Pompadora. L.), Enl. 279. Est d'un beau pourpre clair, avec les pennes des ailes blanches ; ses (1) Ici viennent le piauhau ordinaire ; noir à gorge pourpre (Muscic. rubricollis, Gm.), enl. 381, Vieill. galer. 115. Et le grand piauhau entièrement pourpre (Cotinga rouge, Vail. Ois. de l'Afr. et des Indes, pl. XXV et XXVI. Coracias militons, Shaw.). Le cotinga gris (Amp. cinerea), enl. 699, se rapproche aussi des piauhaus plus que des cotingas ordinaires. Le piauhau à gorge aurore (Coracia scutata, Lath., ou coracina scutata, Temm.), col. 40, a le bec moins large, et se rapproche davantage des céphalopteres. grandes couvertures ont; les barbes raides et disposées sur deux plans en angle aigu, comme un toit. Le CORDON BLEU (Ampelis cotinga. Lin.), Enl. 186 et 188. Est du plus bel outre-mer, avec la poitrine violette, souvent traversée d'un large ruban bleu, et marquée de taches aurores. (1) LES TERSINES (TERSINA) de M. Vieillot. Planche 19, fig. 2. Sont des cotingas à bec un peu plus large à sa base. (2) LES ÉCHENILLEURS (CEBLEPYRIS (3). Cuv.) Planche 19, fig. 3. Ont, avec le bec des cotingas, un caractère singulier qui consiste dans (1) Ajoutez encore Amp. cayana, enl. 624. Amp. maynana, enl. 299. Amp. cucullata (a) T., col. 363, Swains. Ill. Zool. 37. L'Ampel. cuprea, Merremic. av., 1, 2, paraît une var. du carnifex. (2) Ampel. tersa (b), Gm., la Tersine, Buff. , Vieill. , 119, ou Procné tersine , Temm., col. 5 ou Procnias hirundinacea, Swains. Zool., Ill., 21. (3) Nom grec d'un oiseau inconnu. M. Vieillot a donné ensuite à ce genre le nom de Campephaga. (a) Pl. 19, fig. I a, b. (b) Pl· 19, fig. 2, 2 a. les tiges un peu prolongées, raides et piquantes des plumes de leur croupion. Ils vivent, en Afrique et aux Indes, de chenilles qu'ils recueillent sur les arbres les plus élevés, et n'ont rien de l'éclat des vrais cotingas. Leur queue, un peu fourchue dans le milieu , est étagée sur les côtés. (1) On peut en séparer aussi : LES JASEURS, (BOMBYCILLA. Brisson.) Planche 20, fig. 1. Dont la tête est ornée d'un toupet de plumes un peu plus allongées que les autres, et qui, de plus, ont presque tous un autre singulier caractère à leurs pennes secondaires des ailes, dont le bout de la tige s'élargit en un disque ovale, lisse et rouge. L'Europe en possède un, dit, sans que l'on sache trop pourquoi, JASEUR DE BOHÊME (Ampelis garrulus. L.), Enl. 261. Planche 20, fig. I et I a, b. Un peu plus grand qu'un moineau, à plumage d'un gris vineux, la (1) Tels sont le Muscicapa cana, Gm., enl. 541, ou l'échenilleur cendré de Vaillant, Afr., pl. CLXII, Vieill., galer. 130 ; L'Echenilleur noir, Vaill. LXIV. Son Echenilleur jaune, pl. LXIII, est le jeune de l'Echen. à épaulettes rouges (Turdus phoenicopterus (a), Tem.), col. 71. Aj. l'Ech. frangé ( Cebl. fimbriatus, Tem., col. 249, 250.) (a) Pl. 19, fig, 3, 3 a, 3 b. gorge noire, la queue noire bordée de jaune au.bout, l'aile noire variée de blanc. Cet oiseau arrive par troupes dans nos contrées à des intervalles très longs et sans régularité, ce qui l'a fait regarder long-temps comme de mauvais augure. Il est stupide, se laisse aisément prendre et élever, mange beaucoup et de tout. On croit qu'il niche dans le fond du nord. Sa chair passe pour exquise. L'Amérique en a une espèce extrêmement semblable, mais un peu plus petite (Ampelis garrulus, B. Lin.); Amp. americana, Wils., I, VII, I; Bombycilla carolinensis, Wils., B. cedrorum, Vieillot, Gal., 118, Vaillant, Ois. de par·, I, pl. 50. Et il y en a une au Japon (B. phoenicoptera, Tem.), col. 450, qui n'a point d'appendices aux ailes, et dont le bout de la queue et des petites couvertures de l'aile est rouge. MM. de Hofmansegg et Iliger séparent, avec non moins de raison, des colingas, LES PROCNIAS, Hofm. Planche 20, fig. 2. Dont le bec plus faible et plus déprimé, est fendu jusque sous l'oeil. Ils vivent en Amérique, et se nourrissent d'insectes. On peut encore les subdiviser. Les PROCNIAS proprement dits ont. la gorge garnie de plumes. Planche 20, fig. 2. Une espèce (Ampelis carunculata, Gm.), Enl., 793, se distingue par une longue caroncule molle qu'elle porte sur la base du bec (a). Elle est blanche dans l'état parfait, verdâtre le reste du temps. (a) Pl. 20. fig. 2, et 2 a, 2 b. Les AVERANOS (CASMARHYNCHOS, Tem.) sont des Procnias à gorge nue. Planche 20, fig. 3. Dans une espèce, le mâle a toute la partie nue de sa gorge hérissée de caroncules charnues. C'est l'Averano de Buff., IV, p. 457, Amp. variegata , Lin., col., 51. (a) Une autre ( Procn. araponga, Pr. Max.), col. 368, et 383 , ou Casmar. ecarunculatus, Spix, 4, n'y a que de très petites plumes clairsemées. Ces oiseaux sont blancs à l'état parfait; le jeune mâle et la femelle sont verdâtres. Enfin, l'on doit placer immédiatement à la suite des cotingas, LES GYMNODÈRES (Geoff.), Dont le bec est seulement un peu plus fort , mais dont le col est en partie nu et la tête couverte de plumes veloutées. L'espèce connue est aussi d'Amérique méridionale, en grande partie frugivore, de la taille d'un pigeon, noire, à ailes bleuâtres: c'est le Grucula nudicollis, Sh., le Corvus nudus et le Gracula fetida , Gm., Enl. 609. (1) (1) L'espèce de Vaill., Ois. de l'Amér. et des Indes, pl. XLV et XLVI, est peut-être différente. N. B. M. Vieillot réunit les choucaris, les gymnodères et les céphaloptères, sous son genre CORACINA. (a) Pl. 20, fig. 3 et 3 a. LES DRONGOS ( EDOLIUS. Cuv. ) (1) Planche 21, fig. I. Tiennent encore à la grande série des gobe-mouches ; leur bec est aussi déprimé et échancré au bout; son arête supérieure est vive; mais ce qui les distingue, c'est que les deux mandibules sont légèrement arquées dans toute leur longueur; leurs narines sont couvertes de plumes, et ils ont, en outre, de longs poils qui leur forment des moustaches. Les espèces en sont assez nombreuses dans les pays qui bordent la mer des Indes. Généralement teintes en noir et à queue fourchue; elles vivent d'insectes; quelques-unes ont, dit-on, un ramage comparable à celui du rossignol. (2) (1) M. Vieillot a préféré le nom de DICRURUS. (2) Espèces : Lanius forficatus, Gm., Enl. 189,Vaill., Afr., IV, 166, et Vieill., gal. 141. Lanius malabaricus (a), Shaw, Vaill. , IV, 175, Sonnerat. Voy. aux Indes et à la Chine, pl. XCVII, qui est aussi le Cuculus paradiseus, Bris., IV, pl. XIV, A. I. Lanius coerulescens, Gm., Edw., pl. XLVI, Vail., Afr., IV, 172. Corvus balicassius, Gm., Enl. 603. Le drongolon, Vail., IV, 171. Le drongo bronzé, id., 176. EL plusieurs espèces nouvelles. Ν. B. Le bec-de-fer de Vaill., Afr , 79, dont Iliger a fait son genre Sparactes, et qui est copié dans Vieillot, galer., pl. CXLI, ayant été examiné par M. Temmink, s'est trouvé un Barbican auquel on avait mis d'autres pieds et ajouté une huppe. Un marchand s'était amusé à tromper par cette fraude feu M Raie de Breukelewaerd, riche amateur hollandais. (a) Pl. 21, fig. I, I a, et I b. LES PHIBALURES (Vieillot) Planche 21. fig. 2. Ont l'arête du bec arqué comme les drongos, mais ce bec est de moitié plus court que la tête. L'espèce connue (Ph. flavirostris), Vieillot, Gal., 74, Tem., col., 118, Ph. cristata, Swains. Zool. ill. pl. 31, est du Brésil, et a la queue très fourchue, le plumage tacheté de noir et de jaune, et du rouge aux plumes de la tête, qui rappelle certains tyrans et gobe-mouches. (a) LES TANGARAS (TANAGRA. Lin.) Planches 22 et 23. Ont le bec conique, triangulaire à sa base, légèrement arqué à son arête, échancré vers le bout ; les ailes et vol courts; ils ressemblent à nos moineaux par leurs habitudes, et recherchent les grains aussi bien que les baies et les insectes. La plupart se font remarquer dans les collections par des couleurs vives. Nous les subdivisons comme il suit : (1) (1) Voyez, sur tout ce genre et sur ceux des Manakins et des Todiers, l'ouvrage de M. Desmarest et de mademoiselle Pauline de Courceiles, aujourd'hui madame Knip. (a) Pl 21, fig. 2, 2 a, et 2 b. LES EUPHONES ou TANGARAS BOUVREUILS. Planche 22, fig. I. A bec court et présentant, lorsqu'il est vu verticalement, un élargissement à chaque côté de sa base : leur queue est plus courte à proportion. (1) LES TANGARAS GROS BECS. Planche 22, fig. 3. A bec conique, gros, bombé, aussi large que haut, le dos de la mandibule supérieure arrondi. (2) (1) Tanagra violacea (a), enl. 114, 1, 2. Tanagra cayennensis (b), ib., 3. Pipra musica, enl. 809, 1. Tan. diademata, Natterer, col. 243, ou Lindo bleu d'Az. , ou Bouvreuil azuré, Vieill. gal. 54. Le Lindo bleu doré, Az. (Tan. chrysogaster, Cuv.). Tan. viridis, Vieill., col. 36, 3. (2) Tanagra magna, enl. 205. Tanagra atra, enl. 714, 2. Coracias cayennensis, enl. 616. Tan. flammiceps, Pr. Max., col 177. Tan. superciliosa, Spix. 57, I. Tan. psittacina, ib., 2. Tan. atricollis (c), ib., 56, 2. C'est sur cette division que M. Vieillot a fait son genre HABIA. (a) Pl. 22, fig. I. (b) Pl. 22, fig. 2, et 2 a. (c) Pl. 22, fig. 3 et 3 a. LES TANGARAS proprement dits, Pl. 22, fig. 4. A bec conique, plus court que la tête, aussi large que haut, à mandibule supérieure arquée, un peu aiguë. (1) M. Swainson sépare des tangaras le T. tatao, et quelques autres sous le nom de AGLAIA, et fait de mes tangaras à bec fin un genre nommé SPERMAGRA. LES TANGARAS LORIOTS, Pl. 23, fig. I. A bec conique, arqué, aigu, échancré au bout. (2) (1) Tan. talao, enl. 127, 2. T. tricolor, enl. 33. T. mexicana , enl., 290, 2, et 155, I. T. gyrola, enl. 133, 2. T. cayana, enl. 201, 2, et 290, 1. T. episcopus, enl. 178. T. coelestis, Spix, 55, 1. T. varia, Desm. (Motacilla velia , L.), enl. 669, 3, dont T. Schrankü, Spix, 51, pourrait bien être le jeune. T. punctata et siaca, enl. 133. L. Tan. multicolor, Vieil., galer,, 76, ou Fring. zena, L., Catesb., I, 42. Tan. thoracica, Temm., col. 42, I. Tan. citrinella (a), ib., 2. Tan. vittata, ib., 48. Τ. penicillata, Spix, 49. Tan. auricapilla, id., 52. Tan. vittata Temm., col. 48. Tan. leucoptera, ou Oriolus leucopterus, Lath., Syn. (2) Les Tanagra gularis, enl. 156; pileata, 720, 2, et speculifera (b), Spix, 36, I, approchent des becs-fins par leur bec plus grêle. Tan. nigricollis , 720, 1, est un vrai bec-fin, une sorte de figuier à bec un peu gros. (a) Pl. 22, fig. 4, 4 a, 4 b. (b) Pl. 23, fig 1, 1 a, et 1 b. LES TANGARAS CARDINALS, Planche 23, fig. 2. À bec conique, un peu bombé, une dent saillante, obtuse sur le côté. (1) Enfin, LES TANGARAS RHAMPHOCÈLES,( 2) Pl. 23, fig. 3. A bec conique, dont la mandibule inférieure a ses branches renflées en arrière. (3) (1) Tanagra cristata (a), enl. 7 , 2 , et 301, 2, dont Tan. brunnea, Spix, 49, 2, est le jeune. T. nigerrima, enl. 179, 2, et 711. T. olivacea. T. archiepiscopus, Desm., Spix, 55, 2. Tan. rufiventer, Spix, 50, 1. T. rufigularis, id., 56, 5. T. saira, id., 48, 1. T. viridis, ib., 2. Cette division a été nommée TACHYPHONUS parM.Vieillot, galer. 82. Mais on doit y rapporter aussi son genre PYRANGA, qui n'est fondé que sur une déformation individuelle. Nous nommerons son espèce Tan. cyanictera. Le palmiste, Buff., enl. 509, I ( Tard. palmarum, Gm.), Vieill., Am., II, 69, y appartient également ; son échancrure est à peine sensible , et elle disparaît à-peu-près entièrement dans une espèce voisine dont M. Vieillot a fait son genre ICTERIA (Ict. — dumicola, Vieill., Am., et gai., pl. LXXXV. ou Pipra polyglotta, Wils., I, VI, 2. Cette espèce conduit aux tisserins. Tanagra mississipensis, enl. 742,ou T, oestiva, Wils., Am. I, VI, 3, 4. T. rubra, 156, 1. T. ludoviciana, Wils., ill., XX, I. (2) M. Vieillot en a fait ses JACAPA ou RHAMPHOCÈLES, galer. 79. (3) Tanagra jacapa (b), enl. 128. T. brasilia, enl. 127, I. T. nigrogularis, Spix, 47. N. B. Le tanagra atricapilla, 809, 2, (a) Pl. 23, fig. 2, 2 a, et 2 b. (b) Pl. 23, fig. 3. LES MERLES (TURDUS. Lin.) PL 24. Ont le bec comprimé et arqué; mais sa pointe ne fait pas de crochet, et ses échancrures ne produisent pas de dentelures aussi fortes que dans les pies-grièches ; cependant, comme nous l'avons dit, il y a des passages graduels de l'un à l'autre genre. Le régime des merles est plus frugivore; ils vivent assez généralement de baies : leurs habitudes sont solitaires. On réserve plus particulièrement le nom de merles aux espèces dont les couleurs sont uniformes ou distribuées par grandes masses. La plus répandue est Le MERLE COMMUN (Turdus merula. Lin.). Naum. 71. Pl. 24, fig. I, I a, I b. Le mâle (enl. 2) est tout noir avec le bec jaune; la femelle (enl. 555) brune dessus, brun-roussâtre dessous, tachetée de brun sur la poitrine. et le guyannensis sont des pies-grièches. Les T. cristatella, Spix, ou fringilla cris tata , Gmel., T. graminea et T. ruficollis, Sp., 53 , sont des bruans. C'est un oiseau défiant, qui cependant s'apprivoise aisément, et apprend à bien chanter et même à parler. Il reste chez nous toute l'année. Une espèce voisine, mais qui n'est que de passage, et qui suit de préférence les montagnes, est Le MERLE A PLASTRON BLANC (Turdus torquatus. L.), Enl., 168 et 182. Naum. 70. Dont les plumes noires sont en partie bordées de blanchâtre et la poitrine marquée d'un plastron de même couleur. Les hautes montagnes du midi de l'Europe nourrissent deux espèces: Le Merle de roche ( T. saxatilis, L.) Enl., 562, Naum. 73, Et le Merle bleu (T. cyaneus, L. ) Enl., 250, Naum. 72, dont le Merle solitaire (T. solitarius, L.) ne diffère point (1). Le premier, qui vient plus souvent dans le nord, est le mieux connu ; il niche dans les rochers escarpés, les vieilles ruines, chante bien. Le mâle a la tête et le cou centré-bleu, le dos brun, le croupion blanc, le dessous et la queue orange. (2) On donne le nom de GRIVES aux espèces à plumage grivelé; c'est-à-dire marqué de petites taches noires ou brunes. Nous en avons quatre en Europe, toutes brunes sur le dos et tachetées sur la poitrine; oiseaux chanteurs, vivant d'insectes et de baies, voyageant en grandes troupes, et dont la chair est un manger agréable. (1) Observation de M. Bonnelli. (2) On pourrait croire, avec M. Shaw, que c'est pour l'avoir confondu avec le geai de Sibérie, que Linnaeus lui a attribué des habitudes de harpie, et l'a nommé tantôt Corνus, tantôt Lanius infaustus. On peut l'approcher du merle de roche, le rocar, Vaillant, Afr., 101 et 102; L'espionneur , id., 103. Les espèces étrangères, voisines de nos merles solitaires par leur plumage maillé, sont Turd. manillensis, enl. 636; probablement le même que Τurdus violaceus, Sonnerat, deuxième Voyage, pl. CVIII; Turd. eremita, enl. 339; Turd. varius, Horsf. ; Myiothera Andromedoe, Tem , col. 392. La DRENNE (Turdus viscivorus. L.), Enl. 489. Frisch., XXV. Naum. 66. 1. Est la plus grande ; le dessous de ses ailes est blanc ; elle aime beaucoup le fruit du gui , et contribue à ressemer cette plante parasite. La LITORNE (Turdus pilaris. L.), Enl. 490. Frisch., XXVI. Naum. 67. 2. Qui se distingue de la drenne, surtout par le cendré du dessus de sa tête et de son cou. La GRIVE PROPREMENT DITE (Turdus musicus. L.), Enl. 406. Frisch., XXVII. Naum. 66. 2. Où le dessous des ailes est jaune; c'est celle qui chante le mieux et dont on mange le plus. Et le MAUVIS (Turdus iliacus. L.), Enl. 51. Frisch. XXVIII. Naum. 67. 1. La plus petite, et dont le dessous des ailes et les flancs sont roux. (1) (1) On en a pris, mais très rarement, en Allemagne, encore deux espèces, la grive à dos et flancs tachetés de roux (T. Naumanni), Naum. 68, et La grive à gorge et poitrine noires {T. Bechsteinii), Naum. 69. Les oiseaux étrangers du genre des merles sont très nombreux. Nous citerons principalement : Le MOQUEUR (Turdus polyglottus. L.), Catesb. XXVI. Espèce de l'Amérique septentrionale, cendrée dessus, plus pâle dessous , avec une bande blanche à l'aile. Elle est célèbre par son étonnante facilité à imiter sur-le-champ le ramage des autres oiseaux, et même toutes les voix qu'elle entend. (1) (1) Le petit moqueur (Τ. Orpheus), Edw., 78 ; Le moqueur de Saint-Domingue (Τ. dominicus), enl. 558, 1, en sont très voisins, ainsi que le T. gilvus, Vieill., Am., 68. Aj. en grives étrangères à poitrine ou dessous du corps tacheté, T. rufus, Gm., enl. 645, et Vieill,, Am. , 59; T. fuscatus, Vieill., Am., 57 bis; T. minor, Gmel., ou T. mustelinus, Wils., ou gr. tannée ou gr. solitaire, Vieill., Am., 62 et 63 ; T. interpres, Kuhl., col. 458. A gorge seulement tachetée, du moins dans l'adulte, T. migratorius, L., enl. 556; Catesb., 29; Vieill. , Am., 60, 61; T. ochrocephalus, col. 136; T. plumbeus, enl. 560, Vieill., Am., 58 ; T. Falklandioe, T. ; Τ. olivaceus, Gm.; le grivron, Vaill., Afr., 98 ; Τ. campestris, pr. Max. A flancs seulement tachetés, T. punctatus, Sh., Zool., Nov. Holl., I, pl. IX, qui est le genre CINCLOSOMA , Vig. et Horsf., Trans. Lin. XV, p. 219. En merles étrangers non tachetés en dessous, T. brasiliensis, Lath.; T. perspicillatus ; T. melanotis ou réclameur de Vaill. ou T. vociferans, Zool., ill. 179; T. noevius , Vieil., Am., 66 ; T. lividus ou chat-bird, Wils., 14, 2 ; T. citrinus, Temm., col. 445; T. rubripes, id. 409 ; T. leucogaster, enl. 648, 1: T. madagascariensis, enl. 557, 1. T. Australasioe ;, Sh. Nat. misc. 1013; Malurus frenatus, Tem., col. 385; T. pectoralis , enl. 644, 1 T. cinnamomeus, enl. 560, 2; T. rufifrons, enl. 644, 10. Ces trois dernières espèces ont été mal-à-propos rapportées par Buffon aux fourmiliers. Ν. B. Turd. aurocapillus, Lath., enl. 398, 2, et Vieill., Am., 64 (Motac. aurocap., L. ), est un vrai bec-fin à placer avec les fauvettes; Turdus calliope (Lath., Syn., Supplé- Quelques-uns de ces oiseaux paraissent tenir aux pies-grièches pour les moeurs, sans que la forme de leur bec puisse les faire distinguer des autres merles, (1) On ne peut pas distinguer davantage par des caractères sensibles certains merles d'Afrique, qui vivent en troupes nombreuses et bruyantes comme les étourneaux, et poursuivent les insectes, ou font de grands dégâts dans les jardins. Plusieurs d'entre eux se font remarquer par les teintes éclatantes de leur plumage couleur d'acier bruni (2), et l'un de ceux-là par sa queue étagée et d'un tiers plus longue que le corps. (3) Nous croyons devoir en rapprocher le Merle de la Nouvelle-Guinée, à queue trois fois plus longue que le corps, à double huppe sur la tête, dont on a fait un oiseau de paradis (Paradisoea gularis. Lath. et Shaw, Par. nigra. Gm.), Vaill., Ois. de par., 20 et 21; Vieill., Ois. de par., pl. VIII, et Galer. 107), mais seulement à cause de la singularité et de l'incomparable magnificence de son plumage. (4) D'autres merles à plumage brillant ont les plumes de l'occiput poin- ment, fig. du titre), doit aller avec les rouges-gorges; Turd. cayanus, enl. 515, est une femelle de cotinga. T. guyanensis , enl. 398 , f. 1. est une femelle du Tanagra dominica, enl. 156, 2 , dont M. Vieillot a fait son Dulus palmarum, gal. 146. (1) Nous avons déjà parlé à l'article des pies-grièches de quelques espèces rangées d'ordinaire parmi les merles, comme le Turd. zeilonus, enl. 272. Il paraît que l'on pourrait en rapprocher encore le Turd. cafer, enl. 563, Vail., 107, qui diffère très peu , même pour les couleurs, du Lanius jocosus, enl. 508. Ces deux espèces entraîneraient aussi le T. capensis, enl. 317, Vaill., 105, et Le T. chrysorrhoeus, Temm., Vaill. 107. D'un autre côté, il serait difficile d'éloigner du zeilonus le hausse-col noir, Vaill., Afr. , 110, et la cravate noire, id., 115. (2) Surtout Turdus auratus, enl. 540 (nabirop, Vaill., Afr., 89), et Turdus nitens, enl., 561 (Couigniop, Vaill., 90). Ici viennent encore l'oranvert ( T. chrysogaster, Gm.), enl. 358; Le spréo ( T. bicolor, Gm. ), Vaill., 88; Le jaunoir (Turd. morio) enl. 199, Vaill., Afr., 83 ou le Corvus rufipennis, Sh.; Et probablement l'éclatant, Vaill., 85, Et le choucador, id., 86 ( Corvus splendidus, Sh. ). (3) Turdus oeneus, enl. 220 (vert doré, Vaill., 87). (4) M. Vieillot a donné à cet oiseau le nom générique d'ASTRAPIA. tues comme l'étourneau ; ce sont les Stournes ou LAMPROTORNIS de Temmink. (1) Pl. 24, fig. 2. Certains merles ont les becs si grêles, qu'ils se rapprochent des traquets (les Turdoïdes ou ixos, Tem.) (2); d'autres ont le bec grêle, mais droit et fort, et dans le nombre il en est à queue excessivement fourchue (les ENICURÉS. Tem. (3) Il y en a aussi qui se distinguent par la hauteur de leurs jambes, qui leur donne une apparence d'échassiers , ce sont les GRALLINES de M. Vieill., galer. 150, ou le TANYPUS d'Oppel. Mèm. de l'Acad. de Munich, 1812, pl. VIII. Pl. 24, fig. 3, 3 a, 3 b. Les CRINONS ( CRINIGER, Tem.) sont des merles dont les poils du bec sont très forts, et qui ont quelquefois les plumes de la nuque terminées en soie. Tel est le Criniger barbatus, col. 88. (1) Turdus mauritianus (a), Gm., enl. 648 , 2, et col. 149; Turd. cantor, Sonnerat, premier Voyage, pl. LXXIII; Lamprotornis metallicus, Temm., col. 266. On devrait distinguer le Lampr. erythrophris à cause de ses beaux sourcils rouges formés par des plumes cartilagineuses. (2) Tels sont le podobé ( T. erythropterus, Gm. ), enl. 334 ; Le janfredic, Vaill., Afr., 111 ; Le grivetin, id., 118; Le coudor, id., 119; Le Turdus trichas, enl. 709, 2. Le teratboulan ( Turd. orientalis, Gm., enl. 273, 2 ) rapproche ce groupe des pies-grièches à bec droit. Aj. Ixos chalcocephalus, Tem., col. 453 , 1; I. squammatus, ib. 2 ; R. atriceps, col. 137 , Et surtout T. dispar, col. 137, qui a sous la gorge des plumes rouges cartilagineuses comme les appendices de l'aile du jaseur. (3) AEnicurus coronatus, Temm., col. 113, ou Turd. Leschenaultii, Vieill., gal. 145 ou Motacilla speciosa, Horsfield; AEnic. velatus, Τ., col. 160. On les rapprocherait à aussi juste titre des Piesgrièches à bec droit. (a) Pl. 24, fig. 2, 2 a. Buffon a séparé avec raison des merles LES FOURMILIERS, (MYOTHERA. Ilig.) ( 1) Pl. 25, fig. 1, 2. Que l'on reconnaît à leurs jambes hautes et à leur queue courte. Ils vivent d'insectes, et principalement de fourmis. On en trouve dans les deux continens. Cependant les espèces de l'ancien se font remarquer par les couleurs vives de leur plumage : ce sont les BRÈVES de Buffon ((2) Corvus brachyurus (a), Gm., enl. 257 et 258, Edw., 324), auxquelles se sont jointes depuis peu plusieurs autres belles espèces. (3) Il faut y ajouter l'Azurin (Turdus cyanurus , Lath., et Gmel. ; Corvus (1) M. Vieillot a changé ce nom en MYRMOTHERA. (2) M. Vieillot a donné à ces oiseaux le nom de PITTA. (3) Telles que Pitta erythrogaster, Cuv., enl. 212 ; P. gigas Temm, col. 217 ; P. cyanoptera, id., ib., 218; P. superciliosa, C. P. strepitans, Leadbeater, col. 333. N. B. La brève des Philippines, enl. 89, n'est point comme l'avait dit Vaillant, celle d'Angole, Edw., 324, à qui on aurait mis une tête de merle; nous l'avons en nature. (a) Pl. 25, fig. 1, 1 a, 1 b. cyanurus, Shaw.) Enl., 355 (1), qui n'en diffère que par une queue un peu taillée en pointe. Les espèces du nouveau continent, bien plus nombreuses, ont des teintes plus brunes, et varient pour la force et la longueur du bec. Elles vivent sur les énormes fourmilières des bois et des déserts de celle partie du monde ; leurs femelles sont plus grosses que les mâles. Ces oiseaux volent peu, et ont des voix sonores, extraordinaires même dans quelques espèces. Parmi celles à bec épais et arqué, on remarque Le ROI DES FOURMILIERS ( Turdus rex. Gm. Corvus grallarius. Shaw.). Enl., 702. Le plus grand, le plus élevé sur jambes de tous, et celui qui a la queue la plus courte; on le prendrait même au premier coup-d'oeil pour un échassier; sa taille est celle d'une caille, et son plumage gris est agréablement bigarré. Il vit plus isolé que les autres. (2) Pl. 25, fig. 2. (1) L'azurin n'est point de Cayenne, comme le dit Buffon, mais des Indes orientales. C'est le Pitta cyanura , Vieill., 153. Aj. Myiothera affinis Horsf. et même son Turdus cyanceus, qui est la brève-bleuet, Tem., col. 194 , mais qui conduit aux piesgrièches à bec droit. Le Pitta thoracica, Tom., col. 76, dont MM. Horsfield et Vigors font le type de leur genre THIMALIA. , s'éloigne peu de l'azurin, si ce n'est par des couleurs sombres et par un bec qui diminue plus également en avant; ce qui le rapproche des tangaras. (2) M. Vieillot a fait de cet oiseau son genre GRALLARIA , galer. 154. Ajoutez le Grand beffroi (a) (Turdus tinniens), enl. 706, 1, dont M. Vieillot fait son genre MYOTHERA: son bec est moins gros ; Myrmothera guttata , Vieill., gal. 155. (a) Pl. 25, fig. 2. Les espèces à bec plus droit, mais encore assez fort, se rapprochent des pies-grièches de même bec. (1) D'autres ont le bec grêle et aiguisé , ce qui, aussi bien que leur queue striée, les rapproche de notre troglodide. (2) Les ORTHONYX, Tem., peuvent être rapprochés des fourmiliers. Ils ont un bec de merle , mais court et mince, les pieds hauls, les ongles presque droits , et surtout les pennes de la queue terminées en pointe comme dans les grimpereaux. (1) Telles sont le Tetema ( Turdus-colma, B.) enl. 821 ; Le Palicour (Turdus formicivorus), enl. 700, 1 ; Le Petit beffroi (Turdus lineatus), enl. 823, I ; Le Thamnophilus stellaris, Spix, 39; Thamn. myotherinus , id., 42. Le M. leucophris, Tem., col. 448, quoique de Java, paraît approcher de ce groupe. Le Brachypteryx montana, Horsf., Jav. s'en rapproche aussi par la hauteur de ses jambes, mais sa queue est plus longue à proportion et son bec tient de celui du traquet. (2) Tels sont le Bambla (Turd. bambla), enl. 703 L'Arada (Turdus cantans), enl., 706, 2. Ici vient le genre RHAMPHOCÈNE, Vieill. 9, 128. Mais on est obligé de renvoyer aux merles plusieurs espèces que Buffon avait placés parmi les fourmiliers , à cause de quelques rapports de couleurs, nommément le Carillonneur (Τ. tintinnabulatus), enl. 700, a ; Le Merle à cravate (T. cinnamomeus), enl. 560, 2 ; Ceux de la pl. enl. 644 , 1 et 2, qu'il juge, contre toute apparence, variétés du alicour. Je range dans la même catégorie le Thamnophilus griseus, Spix, 41, 1, et 48, 2; T. striatus, id., 40, 2 ; T. melanogaster, id., 43, I ; Les Myothera capistrata melanothorax, Tem., col. 185. Il faut aussi renvoyer aux merles, malgré leur petitesse, les espèces à longues queues nommées par Buffon Fourmiliers rossignols (Turd. coraya et T. alapi, Gm.), enl. 701 ; Ainsi que le Myiothera malura, Natterer, col. 353, Et les M. ferruginea et rufimarginata , col. 132, qui tiennent même de près au T. punctatus et grammiceps ; Les M. gularis et pyrrhogenis, Tem. 442, 448. Les Myiothera mentalis et strictothorax Nalterer; col. 179, me paraissent devoir aller aux pies-grièches. Aucun groupe n'a été plus surchargé d'espèces étrangères que celui des fourmiliers. An reste, il faut avouer qu'il n'est pas plus rigoureusement limité que les autres groupes des dentirostres. Un doit aussi séparer des Merles : LES CINCLES (CINCLUS. Bechst.) (1) Vulgair. MERLES D'EAU. Pl. 25, fig. 3 a, b. Dont le bec est comprimé, droit, à mandibules également hautes, presque linéaires, s'éguisant vers la pointe, et la supérieure à peine arquée. Nous n'en avons qu'un, STURNUS CINCLUS. L. (Turdus cinclus. Lath.) Enl. 940. Vieillot. Galer. 152. Pl. 25, fig. 3, 3 a, 3 b. A jambes un peu élevées, à queue assez courte, ce qui le rapproche des fourmiliers. Il est brun, à gorge et poitrine blanches, et a l'habitude singulière de descendre tout entier dans l'eau sans nager, mais en marchant sur le fond, pour y chercher les petits animaux dont il se nourrit. L'Afrique et les pays qui bordent la mer des Indes nour- (1) M. Vieillot a changé ce nom en celui d'HYDROBATA. rissent un genre d'Oiseaux voisins des merles, que je nommerai PHILÉDON. ( 1) Pl. 26, fig. I, I a, I b. Leur bec est comprimé, légèrement arqué dans toute la longueur, échancré près du bout; leurs narines grandes, couvertes par une écaille cartilagineuse, et leur langue terminée par un pinceau de poils. Les espèces, pour la plupart remarquables par quelque singularité de conformation , ont été ballottées dans toutes sortes de genres par les auteurs. Il en est qui ont à la base du bec des pendeloques charnues. (2) (1) Commerson avait eu le projet de nommer ainsi le Polochion (Merops moluccensis, Gm.), qui est de ce genre. Voyez Buffon, Hist. des Ois., VI, in-4°, p. 477. M. Vieillot fait de la plus grande partie de ces oiseaux son genre POLOCHON, et en latin il aime mieux l'appelerphilemon que philedon, gal. 189. Le genre MELIPHAGA de Lewin rentre aussi à-peu-près dans ces philédons. (2) Ici vient l'oiseau de la Nouvelle-Hollande, nommé par Daudin, Ornith , II, pl. XVI, Pie à pendeloques ou Corvus paradoxus, Vieill., gal. 94, le même que le Merops caruticulatus, de Philip, de Latham et de Shaw. , mais qui n'a pas les pieds d'un merops, et dont le bec est échancré, la langue en pinceau et les narines sans plumes. Le Sturnus caruneulatus, Lath. et Gm., ou Gracula carunculata, Daud. et Shaw. (Lath., Syn., III, pl. XXXVI). Et le Certhia carunculata, Lath. et Gm. (Vieill., Ois. dor., II, pl. LXIX), me paraissent y appartenir également. Ce dernier chante, dit-on, à merveille, et habite les îles des Amis. C'est de cette subdivision que M. Vieillot a fait son genre CREADION, gal. 94. C'est le genre Anthochoena de M. Swainson, il y joint le Merops phrygius, etc. Quelques-unes ont au moins des portions de peau dénuées de plumes sur les joues. (1) Même, dans celles qui n'ont aucune partie nue, on observe encore quelquefois des dispositions singulières dans le plumage. (2) (1) Le Merops phrygius, Shaw., Gen. Zool., VIII, pl. XX ; Le Goruck, Vieill. Ois. dor. II, pl. LXXXVIII (C. goruck, Sh); Le Fuscalbin, id., ib., pl. LXI ( C. lunata ) ; Le Graculé, id., ib , pl. LXXXVII (C. gnaculina ) ; Le Polochion, Buff. ( Merops moluccensis, Gm. ) ; Le Ph. à oreilles jaunes, Less. Voy. de Duperrey., pl. 21 bis, et quelques espèces nouvelles, appartiennent à cette division. (2) Nommément dans le Merops NovoeHollandioe, Gm. et Brown, Ill., IX, ou Merle à cravate frisée (A), Vaill., Afr., ou Merops circinnatus, Lath, et Shaw, Gen. Zool , VIII, pl. XXII. Ce son! les plumes des oreilles qui descendent en se frisant presque sur le devant de la poitrine. Melliph. auricomis , Swains., Zool., Ill., p. 43. Aj. Certh. auriculata, Veill., Ois. dor., 85; C. Novoe— Hollandioe, ib., 7. Les espèces de ce genre qui n'ont point de ces sortes de singularités, sont les Certhia xantotus, Sh., Vieill., Ois. dor., H. pl. 84; C. australasiana, ib., 55 ; C. mellivora, ib., 86; C. coerulea, ib., 83; C. seniculus, ib., 50 Je crois même que le Cap noir, Vieill., pl. 60 (Certhia cucullata, Sh.), doit y appartenir , malgré la longueur de son bec; Merops niger, Gm., ou fasciculatus, Lath., ou Gracula nobilis, Merrem. Beytr. Fasc., I, pl. II, en est encore plus probablement. Dans aucun cas, ce ne peut être un guêpier. Je place encore parmi ces philédons le Verdin de la Cochinchine, enl. 643, qui est le deuxième Turdus malabaricus, n° 125, de Gmel. (car le premier, n° 51, est un marlin ), Et le Certh. cocincinica, Sh., Vieill., 77 et 78. Aj. le Philéd. cap nègre, Temm. ( Certhia atricapilla , Lath.), col. 335, I ; Le Philéd. moustac. ( Melliph. mystacalis, Temm.), ib., 2 ; Le Philéd, grivelé (Melliph. mandata, T.), col. 29, I ; Le Philéd. réticulé (Melliph. reticulata). ib., 2 ; Le Philéd. à joues blanches (Melliph. leucotis), col. 435 ; Le Philéd. Dumerilii, Voy. de Duperr., pl. XXI, Et peut-être le Turdoïde à tête blanche, Ruppel, av. 4. Les Philédons à bec grèle et long, comme le Certhia cucullata de Vieill. forment le genre MYZOMELA de M. Swamson. (a) Pl. 26, fig. I, I a, et I b. LES MAINATES (EULABES. CUV.) Tiennent de près aux philédons. Leur bec est à-peu-près celui du merle; leurs narines sont rondes et unies; ils se distinguent par de larges lambeaux de peau nue de chaque côté de l'occiput et une place nue à la joue. Linnaeus en a confondu deux espèces sous le nom de Gracula religiosa. (1) L'espèce des Indes (E. indicus) Enl. 268, est de la taille d'un merle , noire, avec une tâche blanche vers la base des grandes pennes de l'aile. Ses pieds , son bec et les parties nues de sa tête sont jaunes. L'espèce de Java (E. javanus), Vieill., gal., 95, a le bec plus large, plus fendu, plus crochu au bout et sans échancrure. L'on devrait en conséquence la placer à la suite des Rolles ; mais elle ressemble entièrement à l'autre par tout le reste, et surtout par les lambeaux nus de la tête. (2) On dit que c'est de tous les oiseaux celui qui imite le mieux le langage de l'homme. (1) Ce nom de religiosa ne lui a été donné qu'à cause d'un trait particulier rapporté par Bontius (Méd. Ind. or., p. 67), et étranger à ses moeurs naturelles. J'en ai fait le nom générique en le traduisant en grec. (2) Rien ne doit être plus désespérant pour les méthodistes que cette différence de bec dans deux oiseaux si semblables. LES MARTINS (GRACULA. CUV.) ( 1) Pl. 26, fig. 2, 2, et 2b. Sont encore un genre voisin des merles, habitant de l'Afrique et des pays qui bordent la mer des Indes. Leur bec est comprimé, très peu arqué, légèrement échancré; sa commissure forme un angle comme dans les étourneaux. Presque toujours les plumes de leur tête sont étroites, et il y a un espace nu autour de leur oeil. Ils ont aussi les moeurs des étourneaux, et volent comme eux, en grandes troupes, à la poursuite des insectes. Une de leurs espèces parait quelquefois en Europe, c'est Le MERLE COULEUR DE ROSE des auteurs (Tardus roseus. L.). Pastor roseus. Meyer. Merula rosea. Naum. 63, Enl. 251. Vaill. Afr. Pl. 26, fig. 2, 2 a, 2 b. D'un noir brillant; le dos, le croupion, les scapulaires et la poitrine d'un rose pâle; les plumes de la tête étroites et allongées en huppe. Il rend de grands services aux pays chauds, en détruisant les sauterelles. (2) (1) M. Vieillot a changé ce nom en celui de CRIDOTHÈRES, galer. 148. (2) Depuis ma première édition, je me suis assuré del'affinité générique du Merle rose et des martins. Une autre espèce (Paradisoea tristis, Gm.; Gracula tristis, Lath. et Shaw; Gracula gryllivora, Daud.) Enl. 219, est devenue célèbre par les services du même genre qu'elle a rendus à l'Ile-de-France. Elle mange d'ailleurs de tout, niche dans les palmiers, se laisse aisément apprivoiser et dresser. Sa taille est celle d'un merle , sa couleur est brune, noirâtre à la tête ; une tache vers le fouet de l'aile ; le bas ventre et le bout des pennes latérales de la queue sont blancs. (1) (1) Il est difficile de comprendre comment Linnaeus en avait fait un oiseau de paradis. A ce genre appartiennent encore le Gracula cristatella, enl 507, et Edw., 19, qui est à peine une variété de l'ordinaire ; Le Porte - lambeaux, Vaill., Afr., pl. XCIII et XCIV, qui est le Gr. carunculata , Gm., ou le Gr. larvata, Shaw, ou le Sturnus gallinaceus, Daud. ; Le Martin- brame, Turd. pagodarum , Vaill. Afr., 95, et Vieill., gal. 148. Le premier T. malabaricus, Le T. ginginianus, Le T. dominicanus, enl. 627, 2 ; Le Martin gris de fer, Vaill., Afr., 95, 1, Et le Sturnus sericeus, Gm., y appartiennent également , ainsi que quelques espèces nouvelles. J'y rapporte aussi, par conjecture , le Turd. ochrocephalus, Lath. (Sturn. ceylanicus, Gm.) Brown, Ill., XXII. Ν. B. On ne peut comprendre quel type Linnaeus et ses sectateurs s'étaient fait de leur genre GRACULA.. Linnaeus le forma d'abord, dans sa dixième édition, de sept espèces très disparates, savoir: 1° Religiosa, le mainate; 2° Fetida, que je soupçonne le même que le col nu, c'est-à-dire, voisin des cotingas; 3° Barita, et 4° Quiscula, qui sont des cassiques ; 5° Cristatella, qui est un martin; 6° Saularis, ou plutôt Solaris, qui est une pie-grièche à bec droit, et le même oiseau que T. mindanensis, enl. 627, 1 ; enfin, 7° Atthis, qui est un merle. Dans la douzième édition, il ajouta le Goulin (Gracula calva), et mit le martin ordinaire parmi les oiseaux de paradis. Gmelin, d'après Pallas, y ajouta un Carouge (Gr. longirostra) *. Il y plaça aussi le Martin porte-lambeaux (Gr. carunculata), tout en laissant le Martin commun dans les oiseaux de paradis; enfin il y mit le picucule (Gr. cayennensis), qui est un grimpereau. M. Latham y a transporté le martin (Gr. tristis), le col nu (Gr. nuda), et un de mes philédons (Gr. icterops) **. Daudin a mis à la suite du martin des espèces qui lui ressemblent en effet, et dont Gmelin avait laissé deux parmi les Tardus (Turd. pagodarum et malabaricus). Enfin * Je ne connais point le Gracula sturnina de Pallas. ** Je ne connais pas non plus les Grac. melanocephala et viridis de M. Latham ; mais je les soupçonne d'appartenir aussi à mes philédons. LES MANORHINES (MANORHINA. Vieill.) Pl. 26, fig. 3 et 3 a. Ont le bec très comprimé, peu arqué , faiblement échancré, des narines grandes, mais fermées en grande partie par une membrane qui ne laisse qu'une fente étroite ; le col court. Les plumes de leur front, douces comme à de jeunes oiseaux, reviennent en partie sur les narines. (1) LES CHOCARDS (PYRRHOCORAX. Cuv.) ( 2) Pl. 27, fig. I, I a. Ont le bec comprimé, arqué et échancré des merles; mais leurs narines sont couvertes de plumes comme celle des corbeaux , auxquels on les a long-temps réunis. M. Shaw a complété la bizarrerie de ce genre, en y plaçant encore trois cassicans (ses Gr. strepera, varia et tibicen), et en leur ajoutant le talapiot, qui est un grimpereau, ou une sittelle (Grac. picoides). Il est certain que des genres ainsi composés peuvent excuser, sinon justifier l'humeur des ennemis des méthodes. Voyez le Mém. de M. Lichtenstein, acad. de Berl. 1817. (1) Manorhina viridis, Vieil., gal. 149; Merops albifrons, Shaw. (a) (2) M. Vieillot a adopté ce genre et ce nom. (A) Pl. 26, fig. 3 et 3 a. Nous en avons un de la taille d'un choucas. Le CHOCARD DES ALPES (Corvus pyrrhocorax. L.). Enl. 531. Vaill. Galer. 106. Naum. 57. 1. Pl. 27, fig. I. Tout noir, le bec jaune, les pieds d'abord bruns, puis jaunes, et dans l'adulte rouges, qui niche dans les fentes des rochers des plus hautes montagnes, d'où il descend l'hiver, en grandes troupes, dans les vallées. Il vit d'insectes, de limaçons, mange aussi des grains et des fruits , et ne dédaigne pas les charognes. Il s'en trouve aux Indes un autre, Le SICRIN (Pyrr. hexanemus. Cuv.). Vaill. Afr., pl. LXXXII. Distingué par trois tiges sans barbes aussi longues que le corps, qu'il porte de chaque côté parmi les plumes qui couvrent son oreille. Je ne trouve non plus aucun caractère suffisant pour éloigner des merles: LES VRAIS LORIOTS, (ORIOLUS. Lin.) Pl. 27, fig. 2. Dont le bec, semblable à celui des merles, est seulement un peu plus fort, et dont les pieds sont un peu plus courts et les ailes un peu plus longues à proportion. Linnaeus et plusieurs de ses successeurs leur avaient réuni mal-à-propos les cassiques, auxquels ils ne ressemblent que par les couleurs. Le LORIOT D'EUROPE (Oriolus galbula. L. Gm.). Enl., 26. Merle d'or, Merle jaune des Allemands, etc. Pl. 27, fig. 2. Un peu plus grand que le merle. Le mâle est d'un beau jaune, les ailes, la queue et une tache entre l'oeil et le bec noires, le bout de la queue jaune; mais pendant ses deux premières années, il a, comme la femelle en tout temps, le jaune remplacé par de l'olivâtre, et le noir par du brun. Cet oiseau suspend aux branches un nid artistement fait, mange des cerises et d'autres fruits, et, au printemps, des insectes ; il est timide, ne nous demeure que peu de temps dans la belle saison ; voyage à deux ou trois. Les Indes en produisent quelques espèces assez semblables à la nôtre(1); mais on doit surtout distinguer, dans le nombre, Le LORIOT ΡRINCE RÉGENT (Oriolus regens, Col. 320), Melliphaga regia de Lewen, et le Sericulus chrysocephalus de Swainson. Sericula regens, Less. Du plus beau noir soyeux, avec des plumes veloutées d'un beau jaune orangé sur la tête et le cou , et une grande tache de même couleur à l'aile. (2) (1) Oriolus chinensis, enl. 570; Or. melanocephalus, enl. 79, ou Loriot rieur, Vaill., Afr., 263; Le Loriot d'or,Vaill,, 260; Vieill , gal. 83; Le coudougnan, Vaill., a, 61 ; L'Oriolus xanthonotus, Horsfield, Jav. (2) M. Lesson (Voyage de Duperr., pl. XX) donne comme sa femelle un oiseau de couleur de grive, assez différent par les proportions. LES GOULINS (GYMNOPS. CUV.) PL 27, fig. 3. Ont le même bec fort que les loriots, les narines rondes , sans écailles, et sans entourage membraneux, et une grande partie de la tête dénuée de plumes. (1) Quelques-uns ont des proéminences sur le bec (2). Dans ces derniers , la langue est en pinceau comme dans les philédons. LES LYRES, (MAENURA. Sh.) Pl. 27, fig. 4. Que leur grandeur a fait rapporter par quelques-uns aux gallinacées, appartiennent évidemment à l'ordre des passereaux, par leurs pieds à doigts séparés (excepté la première (1) Le Goulin gris (Gracula calva (a), Gm.), enl. 200; Le Goulin vert ( Mino Dumontii, Less.), Voy. de Duperrey, pl. XXV; Le Goulin olive (Gracula cyanotis, Lath.: Merops cyanotis, Sh.). (2) Le corbicalao, Vaill., Ois. d'Am. et des Indes , pl. XXIV (Merops corniculatus, (a) Pl. 27, fig. 3 , 3 a. articulation de l'externe et du moyen), et se rapprochent des merles par leur bec triangulaire à sa base, allongé un peu comprimé et échancré vers sa pointe ; les narines membraneuses y sont grandes, et en partie recouvertes de plumes comme dans les geais. On les distingue à la grande queue du mâle, très remarquable par les trois sortes de plumes qui la composent; savoir, les douze ordinaires très longues, à barbes effilées et très écartés; deux de plus au milieu, garnies d'un côté seulement de barbes serrées, et deux extérieures courbées en S, ou comme les branches d'une lyre, dont les barbes internes, grandes et serrées, représentent un large ruban, et les externes, très courtes, ne s'élargissent que vers le bout. La femelle n'a que douze pennes de structure ordinaire. Cette espèce singulière (Moenura Lyra), Vieillot, Ois., de paradis, pl. XIV, XV, et Galer., 192, Sh. Nat. misc. 577 (a), habite les cantons rocailleux de la Nouvelle-Hollande ; sa taille est un peu moindre que celle du faisan. LES BECS-FINS (MOTACILLA. L.) Pl. 28, 29. Forment une famille excessivement nombreuse, reconnaissable à son bec droit, menu, semblable à un poinçon. Quand Lath. et Sh.), dont M. Swainson forme son genre TROPIDORYNCHUS, et une espèce voisine, dont le tubercule, plus grand, se dirige vers le front (Mer. monachus, Lath.). Ces deux oiseaux de la Nouvelle-Hollande ne sont ni des calaos, ni des guêpiers, car ils n'ont pas les doigts externes plus réunis que les passereaux les plus ordinaires. (a) Pl. 27, fig. 4, 4 a, 4 b. il est un peu déprimé à sa base, il se rapproche de celui des gobe-mouches ; quand il est comprimé et que sa pointe se recourbe un peu, il conduit aux pies-grièches à bec droit. On a essayé de les diviser comme il suit : LES TRAQUETS (SAXICOLA. Bechst.) (1) Pl. 28, fig. I, 2. Ont le bec un peu déprimé et un peu large à sa base, ce qui les lie surtout à la dernière petite tribu des gobe-mouches. Ce sont des oiseaux vifs, assez hauts sur jambes. Les espèces de ce pays-ci nichent à terre ou sous terre, ne mangent que des insectes. Nous en possédons trois : Le TRAQUET(Motacil. rubicola. Lin.). Enl. 678. Naum. 90. 3. 1. 5. Pl. 28, fig. I. Petit oiseau brun, à poitrine rousse, à gorge noire, avec du blanc aux côtés du cou, sur l'aile et au croupion. Il voltige sans cesse sur les buissons, les ronces, et a un petit cri semblable au tictac d'un moulin, d'où lui vient son nom. Le TARIER {Mot. rubetra.) Enl. ib., 2. Naum. 89. 3. 4. Ressemble beaucoup au traquet; mais son noir, au lieu d'être sous la gorge, est sur la joue. Il est un peu plus grand, et se tient plus à terre. (1) M. Vieillot a changé ce nom en Motteux (OENANTHE). Le MOTTEUX ou CUL-BLANC (Mot. oenanthe.). Enl. 554. Naum. 89. 1. 2. Pl. 28, fig. 2. Le croupion a la moitié des plumes latérales de la queue blancs. Le mâle a le dessus cendré, le dessous blanc-roussâtre, l'aile et une bande sur l'oeil noires. Dans la femelle , tout le dessus est brunâtre et le dessous roussâtre. Cet oiseau se tient dans les champs qu'on laboure, pour prendre les vers que le sillon met à nu. On doit en distinguer Le MOTTEUX A GORGE NOIRE OU M. ROUΧ (Buff. Saxicola strapasina. T.). Naum. 90. 1. a. Espèce du midi de l'Europe, qui nous visite aussi quelquefois. On doit rapprocher des motteux, un oiseau du midi de la France, noir, à croupion et les deux tiers supérieurs de la queue blancs, qu'on a rangé parmi les merles. C'est le Tardus leucurus, Lath., Synops. II, pl. 38 (1), Saxicola cachinnans, Tem.). (1) Ajoutez aux traquets, Mot. caprata, enl. 235 ; Mot. fulicata, enl. 185, 1 ; Mot, philippensis, ib., 2 ; Le patre, Vaill., Afr., p. 180. Et au cul blanc. Mot. leucothoa, enl. 583, 2; L'Imitateur, Vaill, Afr. 181, id.; Le Familier, id. 183 ; Le Montagnard, id. 184 ; Le Fourmilier, 186; Mot. leucomela, Falc. Voy. III, XXX, et col. 257, 3. Aj. Saxic. aurita, t. col. 257, 1; S. monacha , col. 359, 1 ; S. deserti, ib. 2. Le Mot. cyanea, Gm., Lath., Syn. Il, pl. LIII, a le bec des traquets, et n'en diffère que par sa queue un peu plus longue. M. Vieillot, gal. 163, l'a placé dans son genre Mérion ou Malurus, dont on a fait ensuite un réceptacle de toute sorte d'oiseaux à queue allongée et cunéiforme, tels que le Mérion bride, Tem., col. 385, qui est un merle; le M. natté et le M. leucoptère, Quoy et Gaim., Voy. de Freycinet, pl. 23, qui approchent des colious; le Flûteur de Vaill. (Mot. africana), Afr., 112, qui tient de près aux synallaxes, etc. LES RUBIETTES ( 1) (SYLVIA. Wolf. et Meyer. FICEDULA. Bechst.) Pl. 28, fig. 3. Ont le bec seulement un peu plus étroit à la base que les précédens. Ce sont des oiseaux solitaires, qui nichent généralement dans des trous , et vivent d'insectes, de vers et de baies. Nous en avons ici quatre espèces : Le ROUGE-GORGE (Mot. rubecula. L.), Enl. 361, 1. Naum. 75. 1. 2. Pl. 28, fig. 3, 3 a. Gris-brun dessus, gorge et poitrine rousses, ventre blanc; niche près de terre dans les bois, est curieux et familier. Il en reste quelquesuns en hiver, qui, pendant les grands froids, se réfugient dans les habitations, et s'y apprivoisent très vite. La GORGE-BLEUE (Mot. suecica. L., Enl. 361, 2. Naum. 75. 3. 4. 5. Brun dessus, gorge bleue, poitrine rousse, ventre blanc, plus rare que le précédent, niche au bord des bois , des marais. (1) Rubiette, nom du rouge-gorge dans quelques-unes de nos provinces. La GORGE-NΟIRE ou ROSSIGNOL DE MURAILLE (Mot. phoenicurus. L.), Enl. 351. Naum. 79. 1. 2. Brun dessus, gorge noire , poitrine, croupion et pennes latérales de la queue d'un roux clair; niche dans les vieux murs, et fait entendre un chant doux, qui a quelque chose des modulations du rossignol. Le ROUGE-QUEUE (Mot. erithacus, tytys, gibraltariensis, atrata. Gm.) Edw. 29. Naum. 79. 3. 4. Diffère du précédent, surtout parce que sa poitrine est noire, comme sa gorge. Il est beaucoup plus rare. (1) LES FAUVETTES (CURRUCA. Bechst.) Pl. 28, fig. 4. Ont le bec droit, grêle partout, un peu comprimé en avant ; l'arête supérieure se courbe un peu vers la pointe. Le plus célèbre oiseau de ce sous-genre est Le ROSSIGNOL (Mot. luscinia. Lin.), Enl. 615, 2. Naum. 74. 2. Pl. 28, fig. 4, 4 a, 4 b. Brun-roussâtre dessus, gris-blanchâtre dessous, la queue un peu plus rousse. Chacun connaît le chantre de la nuit, et les sons mélo- (1) Ajoutez le rouge-gorge à dos bleu (Mot. sialis), enl. 590; Mot. Calliope, Lath., Syn., Ier Supp, frontisp. dieux et variés dont il charme les forêts. Il niche sur les arbres , et ne chante que jusqu'à ce que ses petits soient éclos. Le soin de leur nourriture occupe alors le mâle comme la femelle. La partie orientale de l'Europe produit un rossignol un peu plus grand, à poitrine légèrement variée de reflets grisâtres {Mot. philomela, Bechst.). Naum., 74, 1. Les autres espèces portent en commun le nom de Fauvettes : elles ont presque toutes un ramage agréable, de la gaîté dans leurs habitudes, volettent continuellement à la poursuite des insectes, nichent dans des buissons, et, pour le plus grand nombre, au bord des eaux, dans les joncs, etc. Je place en tête une espèce assez grande pour avoir été toujours mise dans le genre des Merles (1). C'est La ROUSSEROLLE, ROSSIGNOL DE RIVIÈRE, etc. {Tardus arundinaceus. Lin. Sylvia turdoïdes), Enl. 515. Naum. 81. 1. Brun-roussâtre dessus, jaunâtre dessous, gorge blanche, un trait pâle sur l'oeil, un peu moindre que le Mauvis, à bec presque aussi arqué. Elle niche parmi les joncs , et ne mange guère que des insectes aquatiques. La PETITE ROUSSEROLLE ou EFFARVATTE (Mot. arundinacea Gmel.), Naum. 81. 2. Semblable à la précédente pour les moeurs et les couleurs, mais d'un tiers moindre. (1) Il y a, dans les pays étrangers , des fauvettes intermédiaires entre la grande et la petite rousserolle, et entre celle-ci et la fauvette de roseaux, en sorte qu'on ne peut, selon moi, séparer la rousserolle des fauvettes, bien que j'avoue qu'il résulte de là un passage presque insensible entre les merles et les becs-fins, tout comme il y en a un entre les becs-fins et les pies-grièches à bec droit, entre les merles et les pies—grièches à bec arqué. Tous ces genres se tiennent étroitement. La FAUVETTE DE ROSEAUX (Mot. salicaria. Gm.), Enl. 581. 2. Encore plus petite que l'effarvate, à bec plus court à proportion , grisolivâtre dessus, jaune très pâle dessous , un trait jaunâtre entre l'oeil et le bec. Il y a encore dans les lieux aquatiques plusieurs petites fauvettes à plumage tacheté, long-temps confondues sous le nom de fauvette tachetée (Mot. noevia Gm.), et sur la distinction desquelles on n'est pas encore d'accord. (1) Nous ferons remarquer seulement dans le nombre la F. cysticole (F. cysticola Tem.) col. 6, 3, à dos fauve tacheté de noir, à dessous teint de fauve clair, à queue étagée , dont chaque penne a en dessous une tache noire : c'est une espèce du midi de l'Europe, qui fait son nid , en rapprochant les feuilles d'une touffe de gramen ou de carex, et en les cousant ensemble au moyen des filamens de diverses graines. (2) Parmi les espèces plus attachées aux terrains secs , on distingue d'abord : La FAUVETTE A TÊTE NOIRE {Mot. atricapilla. Lin.), Enl. 580, 1 et 2. Naum. 77. 2. 3. Roux. 205. bis. Brune dessus, blanchâtre dessous, une calotte noire dans le mâle, rousse dans la femelle. (1) Voyez les S. phragmitis, Naum., 82, 1; S. cariceti, id., 2, 3 ; S. aquatica, id., 4, 5 ; S. fluviatilis, id., 83, 1 ; S, locustella, id., 84, 2 , 3. Comparezleur les S. locustella, Roux, 229; S. Schoenobenus, id., 230 ; S. paludicola, id., 231 S. cysticola, id., 232, ainsi que les fig. de Buffon, de Brisson, de Bechstein, etc. Aucun genre d'oiseau n'exigerait plus que celui-ci de nouvelles études monographiques , et un rapprochement de nomenclatures des différens auteurs. Ajoutez aux fauvettes aquatiques d'Europe, Sylv. galactodes, T., col. 251, I; ; S. luscinioides, Savi. Egypt. Ois. XIII. A ; S. cetti. Marmora ou la bouscarle, enl. 6. 55. 2 ; Roux , 212 ; S. Melanopogon, Tem., col. 245, 2. (2) Voyez Notizia sul nido del beccamorchino ( Sylvia cysticola , Tem. ), par M. Paul SAVI. Pise, 1823. La FAUVETTE PROPREMENT DITE (Mot. orphea. Tem.), Enl. 579, 1. Naum. 76, 3. 4. S. grisea. Roux. 213. L'une des plus grandes, brun cendré dessus, blanchâtre dessous, du blanc au fouet de l'aile, la penne externe de la queue aux deux tiers blanche, la suivante marquée d'une tache au bout, les autres d'un liséré. On en a distingué depuis quelques années. La FAUVETTE RAYÉE (Sylv. nisoria. Bechst.), Naum. 76, 1. 2. Roux. 222. Où le blanc de la queue est beaucoup moindre, et dont la femelle a des oncles grisâtres en travers de l'abdomen : c'est la plus grande espèce d'Europe. La FAUVETTE BABILLARDE ( Mot. curruca. Lin.), Gorge-blanche des Anglais. Brit. zool. pl. V, n. 4. Frisch. 21. Naum. 77. 1. Roux. 216. Plus petite que les précédentes , le bec plus menu, mais la première penne de la queue de même blanche en grande partie. Sa tête est cendrée ; son dos brunâtre. La FAUVETTE ROUSSATRE (Mot. sylvia. Gm. S. cinerea.), Naum. 78. 1. 2. Riet-vink. Noseman. II, pl. 97. Enl. 579. 3. Roux. 220. Dessus gris-brun-roussâtre, dessous blanc, le blanc de la queue comme aux deux précédentes , les pennes et les couvertures des ailes bordées de roux. La PETITE FAUVETTE, PASSERINETTE ou BRETONNE (Mot. salicaria. L. Sylv. hortensis. Bechst.) Naum. 78. 3. Nosem. 72. Enl. 579. 2. Roux. 221. N'a point de blanc à la queue, et est en dessus d'un gris brun ou olivâtre, en dessous d'un blanc jaunâtre. (1) Bechstein a séparé des autres Fauvettes son ACCENTOR, qui est la FAUVETTE DES ALPES, Buff. (Mot. alpina Gm.), Enl., 668, ou le Pégot, Vieillot, Gal., 156, Naum., 92, 1 (2), parce que son bec grêle, mais plus exactement conique que celui des autres becs-fins, a ses bords un peu rentrés. Pl. 28, fig. 5, 5 a. C'est un oiseau cendré, à gorge blanche, pointillée de noir, avec deux rangées de taches blanches sur l'aile , et du roux vif aux flancs. Il se tient dans les pâturages de hautes Alpes, où il chasse aux insectes, et d'où il descend en hiver dans les villages pour y trouver quelques grains. (1) Les descriptions des fauvettes sont si vagues, et la plupart de leurs figures (celles de Nauman exceptées) si mauvaises, qu'il est presque impossible d'en déterminer les espèces. Chaque auteur les dispose autrement. Ainsi l'on peut compter sur nos descriptions, mais non pas absolument sur notre synonymie; cependant nous croyons nous être accordés avec MM. Nauman et Roux. Aux espèces dont nous venons de parler ci-dessus , il faut ajouter: Sylv. ruscicola , Roux; S. passerina , col. 24, 1; S. sarda, ib., 2 ; S. Nattereri, ib. 3 ; S. subalpina, Bonnelli, ou Leucopogon, Meyer, col. 6, 2 , et 251, 2 et 3 , Roux, 218. N. B. Selon M. Savi, le S. passerina, Tem., col. 29, 4, est le jeune mâle du S. subalpina. Le Pitchou ( S. ferruginea), enl. 635, 1; Roux, 219. Les petites espèces conduisent aux figuiers. (2) C'est aussi le Sturnus montanus et le St. collaris de Gm. Je crois observer le même bec à notre fauvette d'hiver, TRAINE-BUISSONS, etc. (Mol. modularis. Lin.), Enl. 615. 1. Naum. 92. 3. 4. (1) La seule espèce qui nous reste en hiver, et qui égaie un peu cette saison par son agréable ramage. Elle est en dessus d'un fauve tacheté de noir, et cendré-ardoisé dessous. Elle niche deux fois l'an ; l'été elle va dans le Nord et dans les bois des montagnes ; l'hiver, elle se contente aussi de grains à défauts d'insectes. Le gésier de ces deux oiseaux est plus charnu que ceux des autres fauvettes. (2) On peut y joindre L'ACCENTOR A JOUES NOIRES (Acc. montanellus. Tem.), Naum. 92. Oiseau du sud-est de l'Europe, qui ne vient pas jusque chez nous. On pourrait aussi distinguer quelques becs-fins étrangers, à queue longue et étagée, que l'on a long-temps laissés parmi les fauvettes (3). Quelques-unes de leurs espèces construisent des nids de coton ou d'autres filamens disposés avec beaucoup d'art. (4) (1) Je vois que ce rapprochement a été adopté par MM. Temmink et Nauman. (2) Nitsch., ap. Naum., II, p. 939. (3) Mot. fuscata, Gm., enl. 584, I ; Motacilla macroura , Gm., enl., 752, 2; ou le Capolier, Vaill., 129, 130, 1 ; Malurus galactodes, T., col. 65, I, devenu le genre MEGALURUS de MM. "Vigors et Horsfield. Mal. marginalis, T., ib., 2 ; Mal. damans , Ruppel., pl. II; Mal. squamiceps, id. XII. Mol. subflava, Gm. enl. 584 , 2 , probablement le même que le citrin, Vaill., Afr. 127 ; Le double sourcil, id. 128. C'est en partie de cette subdivision que MM. Vieillot et Temmink ont fait leur genre MÉRION ou MALURUS ; mais je n'y mettrais pas, comme le premier, le Mot. cyanea, Gm., qui a le bec de traquet. (4) Certaines fauvettes, tant européennes qu'étrangères, comme S. sarda, ont un petit cercle autour de l'oeil. Ce serait le genre ZOSTEROPS de MM. Vigors et Horsfield. LES ROITELETS ou FIGUIERS (REGULUS. Cuv.) Pl. 28, fig. G. Ont le bec grêle, parfaitement en cône très aigu, et même, quand on le regarde en haut, ses côtés paraissent un peu concaves. Ce sont de petits oiseaux qui se tiennent sur les arbres et y poursuivent les moucherons. Nous avons ici, Le ROITELET (Mot. regulus. L.), Enl. 651, 3. Naum. 93. 1. 2. 3. Pl. 28, fig. 6, 6 a. Le plus petit de nos oiseaux d'Europe , olivâtre dessus , blancjaunâtre dessous, tête marquée dans le mâle d'une belle tache jaune d'or, bordée de noir, dont les plumes peuvent se relever. Il fait sur les arbres un nid en boule , dont l'ouverture est sur le côté, se suspend aux branches dans tous les sens comme les mésanges, se rapproche des habitations en hiver. (1) On en a distingué depuis peu une espèce un peu plus petite, à tache plus orangée, et qui a un trait noir devant et derrière l'oeil (Regulus ignicapillus, Naum., 93, 4, 5, 6). Le POUILLOT (Motac. trochilus. L.), Enl. 651. 1. Naum. 80. 3. Un peu plus grand que le roitelet, de la même couleur , mais sans couronne ; de mêmes moeurs, mais d'un plus joli ramage, et s'éloignant en hiver. (1) Ajoutez le Roitelet omnicolor, Vieill., galer. 166. Le GRAND POUILLOT (Motac. hypolaïs.), Bechst. III, XXIV. Enl. 581. 2. Naum. 81. 1. Encore un peu plus grand, à ventre plus argenté. (1) Les figuiers étrangers sont fort nombreux et souvent revêtus de couleurs agréables. (2) LES TROGLODYTES (TROGLODYTES. Cuv.) Ne diffèrent des figuiers que par un bec encore un peu plus grêle et légèrement arqué. Nous n'en avons qu'un, Le TROGLODYTE D'EUROPE , nommé en plusieurs lieux Roitelet {Mot. troglodytes. L.), Enl. 651. 2. Naum. 83. 4. Brun, strié en travers de noirâtre, avec du blanchâtre à la gorge (1) Ajoutez en espèces européennes : Mot. Sibilatrix) col. 245, 3, Naum., 80, 2; M. Fitis, Naum., 80, 3; M. rufa, Naum., 80, 4. (2) Tels sont le Tscheric, Vaill , III 121 ; Le Cou-jaune (Mot. pensilis), enl. 686 , 5 ; Le Fig. tacheté du Canada ( Mot. oestiva), enl. 58, 2 ; Le Fig. à gorge jaune, (Mot. ludoviciana), enl. 731, 2; Le Fig. à poitrine jaune (Mot. mystacea), enl. 709, 2, Edw., 237, 2; Le Fig. cendré du Canada (Mot. canadensis), enl. 685, 2; Le Fig. de l'île de France (Mot. mauri— tiana) enl. 705, 1 ; Le Plastron noir, Vaill., III, 123; Sylvia venusta, Temm. col. 293, 1 ; S. speciosa, ib., 2 ; S. palpebrosa , ib., etc., etc. Ceux qui ont le bec un peu large à sa base tiennent de près aux gobe-mouches à bec étroit. Consultez l'énumération des espèces des Etats-Unis donnée par M. Ch. Bonaparte, Lycée de New-York, 11 juillet 1826, p. 76 et suiv. et au bord de l'aile, la queue assez courte et relevée. Il niche contre terre, et chante agréablement jusque dans le plus fort de l'hiver. (1) LES HOCHEQUEUE (MOTACILLA. Bechst.) Planche 29, fig. 1, 2. Joignent à un bec encore plus grêle que celui des fauvettes une queue longue qu'ils élèvent et abaissent sans cesse, des jambes élevées, et surtout des plumes scapulaires assez longues pour couvrir le bout de l'aile repliée, ce qui leur donne un rapport avec la plupart des échassiers. LES HOCHEQUEUE proprement dits ou LAVANDIERES (MOTACILLA. Cuv.) Pl. 29, fig. I. Ont encore l'ongle du pouce courbé comme les autres becs-fins. Elles vivent au bord des eaux. Celle de notre pays (Mot. alba (a) et cinerea, L.) enl. 652, est cendrée dessus, blanche dessous, avec une calotte à l'occiput, et la gorge et la poitrine noires. (1) Les troglodites étrangers se lient, d'une part aux fourmiliers, de l'autre aux grimpereaux. Joignez-y le Thriotore à long bec (Thr. longirostris. Vieill. Gal. 168, ou kampylorhynchus scolopaceus , Spix , 79.) (a) Pl. 29, fig. I, I a, I b. Le midi de l'Europe en possède une qui, avec l'âge, prend un dos noir, mais qui dans sa jeunesse ressemble à la précédente. C'est le Mot. lugubris, Roux., 194. LES BERGERONNETTES (BUDYTES. Cuv.) (1) Pl. 29, fig. 2. Ont, avec les autres caractères des lavandières, l'ongle du pouce allongé et peu arqué, ce qui les rapproche des farlouses et des alouettes. Elles se tiennent dans les pâturages, et poursuivent les insectes parmi les troupeaux. La plus commune, La BERGERONNETTE DE PRINTEMPS (Mot. flava). Enl. 674, 2, Pl. 29, fig. 2, 2 a, 2 b. Est cendrée dessus, olive au dos, jaune dessous, un sourcil et les deux tiers des pennes latérales de la queue blancs. (2) LES FARLOUSES (ANTHUS. Bechst.) Pl. 29, fig. 3. Ont été long-temps réunies aux alouettes, à cause de l'ongle long de leur pouce ; mais leur bec grêle et échancré les rapproche des autres (1) Budytes, nom de la bergeronnette , parce qu'on la voit parmi les boeufs. (2) Aj. la Berg. jaune (Mot. boarula, L.), Edw., 259 , et Vieill., gai. 162. becs-fins. En même temps, leurs pennes et couvertures secondaires, aussi courtes qu'à l'ordinaire, ne les laissent pas confondre avec les bergeronnettes. Les unes, dont l'ongle est encore assez arqué, se perchent volontiers. Le PIPI (Alauda trivialis et minor, Gm. Anthus arboreus. Bechst.). Enl. 660. 1 (1). Naum. 84. 2. Roux. Pl. 29, fig. 3, 3 a, 3 b. Brun-olivâtre dessus, gris-roussâtre dessous, tacheté de noirâtre à la poitrine, deux bandes transversales pâles sur l'aile. D'autres ont tout-à-fait au pouce un ongle d'alouette ; elles se tiennent plus souvent à terre. La FARLOUSE ou ALOUETTE DE PRÉ (Alauda pratensis. Gm.). Anthus pratensis. Bechst. Enl., 661, 2 (2). Naum. 84. 3, et 85. 1. Brun-olivâtre dessus, blanchâtre dessous, des taches brunes à la poitrine et aux flancs, un sourcil blanchâtre, les bords des pennes externes de la queue blancs. Elle se tient dans les prairies humides ou inondées, niche dans les joncs, les touffes de gazon. Elle engraisse singulièrement en automne en mangeant du raisin, et se recherche alors, dans plusieurs de nos provinces, sous les noms de bec-figue et de vinette (3). (1) Sous le faux nom de farlouse ; la Pivote ortolane , Buff., enl. 642 , 2 (Motacilla maculata, Gmel.), en est le jeune. Voyez Roux, 288. (2) Nommée mal-à-propos alouette pipi; Nauman rapporte cette figure à son Anthus aquaticus, dont il la croit le jeune mâle, et il faut remarquer que la synonymie de ce sous-genre n'est pas moins obscure que celle des fauvettes. (3) Ajoutez l'Anthus aquaticus, Naum. 85, 2 , 34; La Rousseline (Anth. campestris ), enl. 661 , I, Naum., 84, I ; ou Alauda mo- Nous terminerons cette famille des dentirostres, par quelques oiseaux qui se distinguent de tous les précédens, parce que leurs deux doigts extérieurs sont réunis à leur base sur près d'un tiers de leur longueur, ce qui les rapproche de la famille des syndactyles. LES MANAKINS (PIPRA. Lin.) Pl. 30, fig. 1-3. Ont le bec comprimé, plus haut que large, échancré, à fosses nasales grandes. Leur queue et leurs pieds sont courts; leurs proportions générales, les ont fait long-temps regarder comme assez semblables à nos mésanges. On doit mettre à leur tête, et dans un groupe séparé , LES COQS DE ROCHE, (RUPICOLA. Briss.) Pl. 30, fig. I. Qui sont grands, et portent sur la tête une double crête verticale de plumes disposées en éventail. Les mâles adultes des deux espèces améri- sellana , Lath., dont le jeune est le Fist de Provence, enl. 654 , I (Motac. massiliensis, Gmel.), voyez Roux, p. 292; L'Anth. Richardi, Vieill., id., 101, et Roux,189 , 190, Parmi les falourses étrangères, placez l'Alauda capensis , enl., 504, 2 ; L'Al. rufa , ibid., 238 ; I ; Probablement le Rubra, Edw , 297 ; Anthus rufulus, Vieill., gal. 161. caines (Pipra rupicola, Gm., enl. 39, et 747; Vieillot, Gal., 189; Pip. peruviana, Lath., enl. 745) sont du plus bel orangé, et les jeunes d'un brun obscur. Ces oiseaux vivent de fruits, grattent la terre comme des poules, et font leur nid avec du bois sec dans les cavernes profondes des rochers. La femelle pond deux oeufs. LES CALYPTOMENES (Horsfield). Pl. 30, fig. 2. Ne diffèrent des coqs de roche, que parce que les plumes qui se relèvent sur leur tête ne sont pas disposées en éventail ; encore observe-t-on déjà un peu ce caractère dans le coq de roche du Pérou. Il y en a dans l'archipel des Indes une espèce du plus beau vert d'émeraude (Cal. viridis., Horfs. jav. ) qui n'est pas plus grande qu'un merle. LES VRAIS MANAKINS (PIPRA. Cuv.) Pl. 30, fig. 3. Sont petits, et se font presque tous remarquer par des couleurs vives (1). Ils habitent en petites troupes dans les forêts humides. (1) Pipra militaris, Sh., Nat. Misc., 849 ; Pipra caudata, Sh., Nat. Misc., 153, Spix. 6; Pipra filicauda. Spix. S; Pipra pareola, enl. 637 , 2 ; et 303, 2 ; Superba, Pallas, sp. I, pl. III, F. I; Erytrocephala , enl. 34 ; I; Aurcola, 34, 3, et 302; Rubrocappilla (a), col. 54 , 3 , ou Cornuta , Spix. , 7, 2; Coronata, Sp., 7, 1 , 2; Serena, enl. 324, 2 , et Vieillot, gal. 72 ; Gutturalis, 324, I; Leucocapilla, 34, 2; Manacus, 302, 1 , et 303, 1 ; Strigilata , Pr. Max., col. 54, 1, 2. (a) Pl. 30, fig. 3, 3 a. LES EURYLAIMES (EURYLAIMUS. Horsf.) Ont les mêmes doigts que les manakins et les coqs de roche; mais leur bec, aussi fort que celui des tyrans, est énormément déprimé et large, sa base dépassant même le front en largeur. La pointe en est un peu crochue et légèrement échancrée de chaque côté; l'arête en est mousse. Ce sont des oiseaux de l'Archipel des Indes, à fond de plumage noir, avec des parties de couleurs vives, et qui ont quelque chose de la tournure des barbus, genre d'un ordre fort différent. Ils vivent près des eaux et se nourissent d'insectes (1). LES FISSIROSTRES, Planche 31. Forment une famille peu nombreuse, mais très distincte de toutes les autres par son bec court, large, aplati horizontalement, légèrement crochu, sans échancrure, et fendu très profondément; en sorte que l'ouver- (1) Todus macrorhynchos, Gm., Lath., Syn. II, pl. XXX, et col. 154, sous le nom d'Euryl. nasutus ; Euril. javanus, Horsf., et col. 130 et 131, sous le nom d'Euryl. Horsfieldii ; Eur. cucullatus, Tem., col. 261 ; Euryl. Blainvillii, Less. et Garn. Voy. de la Coquille, pl. XIX, f. 2. Le caractère du bec est surtout excessivement développé dans l'Euryl. corydon, Tem., col. 297. ture de leur bouche est très large , et qu'ils engloutissent aisément les insectes qu'ils poursuivent au vol. C'est à la tribu des gobe-mouches qu'ils tiennent de plus près, et spécialement aux procnias, dont le bec ne diffère presque du leur que par son échancrure. Leur régime, absolument insectivore, en fait éminemment des oiseaux voyageurs qui nous quittent en hiver. Ces oiseaux se divisent en diurnes et nocturnes, à l'instar des oiseaux de proie. LES HIRONDELLES (HIRUNDO. L.) Pl. 31, fig. I, 2. Comprennent les espèces diurnes toutes remarquables par leur plumage serré, la longueur extrême de leurs ailes et la rapidité de leur vol. Parmi elles, on distingue LES MARTINETS. (CYPSELUS. Illiger.) Pl. 31, fig. I, 2. De tous les oiseaux , ceux qui ont les plus longues ailes à proportion, et qui volent avec plus de force; leur queue est fourchue; leurs pieds, très courts, ont ce caractère fort particulier, que le pouce y est dirigé en avant presque comme les autres doigts, et que les doigts moyen et externe n'ont chacun que trois phalanges comme l'interne. La brièveté de leur humérus, la largeur de ses apophyses, leur fourchette ovale, leur sternum sans échancrure vers le bas, indiquent, même dans le squelette, à quel point ces oiseaux sont disposés pour un vol vigoureux; mais la brièveté de leurs pieds, jointe à la longueur de leurs ailes, fait que, lorsqu'ils sont à terre , ils ne peuvent prendre leur élan; aussi passent-ils pour ainsi dire leur vie en l'air, poursuivant en troupes et à grands cris les insectes dans les plus hautes régions. Ils nichent dans des trous de murs et de rochers, et grimpent avec rapidité le long des surfaces les plus lisses. L'espèce commune (Hirundo apus, L. ) Enl., 541 , 1, est noire, à gorge blanche. Pl. 31, fig. I. L'espèce des hautes montagnes (Hirundo melba, L.), Edw., 27 ; Vaill., Afr., 243; Vieill., gal. 121, est plus grande, brune dessus, blanche dessous, avec un collier brun sous le cou (1). LES HIRONDELLES proprement dites (HIRUNDO. Cuv.) Ont les doigts des pieds et le sternum disposés comme dans le grand nombre de passereaux. Quelques-unes ont les pieds revêtus de plumes jusqu'aux ongles ; leur pouce montre encore un peu de disposition à se tourner en avant; leur queue est fourchue et de grandeur médiocre. (1) Ajoutez Hir. sinensis; Le Martinet à croupe blanche, Vaill., Afr. 244 , I ? Le Martinet vélocifère, id., ib., 244, 2 ? Le Martinet à moustaches (Cyps. mystaceus, Less. et Garn.), Voy. de la Coq., n° 221 ; Le M. coiffé (C. comatus, T.), col.; 268; Le M. longipenne (Hir. longipennis, T.), col., 83 , 1. L'HIRONDELLE DE FENÊTRE (Hirundo urbica. L.). Enl. 542, 2. Noire dessus, blanche dessous et au croupion. Tout le monde connaît les nids solides qu'elle construit en terre aux angles des fenêtres, sous les rebords des toits, etc.... (1) D'autres ont les doigts nus, la queue fourchue à fourches souvent très longues. L'HIRONDELLE DE CHEMINÉE (Hirundo rustica. L.). Enl. 543, 1. Noire dessus, le front, les sourcils , la gorge roux, le reste du dessous blanc; son nom vient de l'habitation qu'elle choisit d'ordinaire. L'HIRONDELLE DE RIVAGE (Hirundo riparia. L.). Enl., 543, 2. Brune dessus et à la poitrine; la gorge et le dessous blancs. Elle pond dans des trous le long des eaux. Il paraît constant qu'elle s'engourdit pendant l'hiver, et même qu'elle passe cette saison au fond de l'eau des marais. On doit remarquer parmi les hirondelles étrangères, La SALANGANE (Hir. esculenta. L.) Très petite espèce de l'archipel des Indes, à queue fourchue, brune dessus, blanchâtre dessous et au bout de la queue, célèbre par ses nids de substance gélatineuse blanchâtre, disposée par couches, qu'elle fait avec une espèce particulière de fucus, à brins grêles et blanchâtres, qu'elle macère et broie avant de l'employer. Les vertus restaurantes (1) Ajoutez Hirundo cayennensis, enl. 725, 2 ; Hir. ludoviciana, Nob., enl. 725, I, et Calesb , 1, 51 ; Hir. montana (la même que rupestris). attribuées à ces nids en ont fait un article important de commerce à la Chine. On les apprête comme des champignons. (1) Les pays étrangers ont quelques hirondelles à queue presque carrée (2) et d'autres dont la queue carrée et courte a ses pennes terminées en pointe. (3) LES ENGOULEVENS (CAPRIMULGUS. L.) (4) Pl. 31, fig. 3, 4 Ont ce même plumage léger, mou et nuancé de gris et de brun qui caractérise les oiseaux de nuit; leurs yeux sont grands, (1) Ici viennent: Hir. americana, Wils., V, XXXVIII, I, 2 , ou rufa, Vieill., Am. 3; Une autre Hir. rufa, enl. 724, 1 ; Hir. fulva , Vieill. Am. 32. Hir. fasciata , enl. 724, 2 ; Hir. violacea, enl. 722, ou H. purpurea, Wils, V, XXXIX, I, 2. Hir. chalyboea, enl., 545, 2 ; Hir. senegalensis, enl. 310 ; Hir. capensis, enl. 723 , 2 ; Hir. indica, Lath., Syn. II, pl. LVI; Hir. panayana, Sonn. 1er. Voy. pl. LXXXVI; Hir. subis, Edw., 120 ; Hir. ambrosiaca, Briss., II, pl. XLV, fig. 4; Hir. tapera ; ib., fig. 3 ; Hir. nigra . id., pl. XLVI , fig. 3 ; Hir. daurica ; L'Hir. à front roux, Vaill., Afr., 245, 2; L'Hir. de marais, id., ib., 246, 2; L'Hir. huppée, id., ib., 247; Cyps. senex, T., 397 ; Hir. fucata, Temm., col. 161, 1; Hir. gugularis, Pr. Max., col. 209, 2 ; Hir. javanica, Lath., col. 83, 2; Hir. melanoleuca, Pr. Max., col. 209, 2; Hir. minuta , Pr. Max., col. ib., 1 ; Hir. bicolor, Vieill., Am. 31, ou H. viridis , Wils, V, XXXVIII, 3. (2) Hir. dominicencis, enl. 545, 1 ; Hir. torquata, enl. 723 , 1 ; Hir. leucoptera, enl. 546, 1 ; Hir. francica, enl. 744, 2 ; Hir. borbonica ; Hir. americana ; L'Hir. fauve, Vaill., Afr., 246, I. (3) Hir. acuta, enl. 544, 1 ; Hir. pelasgia, enl. 726, 1 et 2, et Wils, V, XXXIX, I ; Cypselus giganteus, Temm., col. 364 : Hir. albicollis, Vieill., gal. 120, ou Cyps. collaris, Pr. Max., col. 195. (4) Caprimulgus, tête-chèvre , oegothelas , noms tirés de l'idée bizarre , répandue leur bec, encore plus fendu qu'aux hirondelles, garni de fortes moustaches, et pouvant engloutir les plus gros insectes, qu'il retient au moyen d'une salive gluante ; sur la base sont les narines, en forme de petits tubes ; leurs ailes sont longues ; leurs pieds courts, à tarses emplumés, à doigts réunis à leur base par une courte membrane; le pouce lui-même s'unit ainsi au doigt interne, et peut se diriger en avant; l'ongle du milieu est souvent dentelé à son bord interne, et le doigt externe, par une conformation rare parmi les oiseaux, n'a que quatre phalanges. Les engoulevens vivent isolés, ne volent que pendant le crépuscule ou dans les belles nuits, poursuivent les phalènes et autres insectes nocturnes, déposent à terre, et sans art, un petit nombre d'oeufs; l'air qui s'engouffre, quand ils volent, dans leur large bec, y produit un bourdonnement particulier. Nous n'en avons en Europe qu'une espèce, (CAPRIMULGUS EUROPOEUS, L.), Enl. 193. Pl. 31, fig. 3 a, b, c, d, e. Grande comme une grive, d'un gris brun ondulé et moucheté de brun noirâtre, une bande blanchâtre allant du bec à la nuque. Elle niche dans les bruyères, pond deux oeufs seulement. L'Amérique produit plusieurs de ces oiseaux, à queue ronde ou carrée. dont un aussi grand qu'un hibou (Caprim. grandis). Enl., 325, et un autre C. vociferus, Wils. V. XLI , célèbre par les cris très forts qu'il fait entendre au printemps (1). Il y en a un à la Nouvelle-Hollande. parmi le peuple, qu'ils têtent les chèvres et même les vaches. (1) Ajoutez : Capr. virginiatus, Edw , 63, ou americanus, Wils., V , XL, I , 2, L'Afrique en a aussi quelques-uns (1), et dans le nombre il en est à queue pointue (2) et d'autres dont la queue est un indice de'plus des rapports de ce genre avec les hirondelles (3). Il y en a même un en Amérique dont les fourches de la queue sont plus longues que le corps (4) ; l'ongle du milieu de ces espèces à queue fourchue n'est pas dentelé. Une espèce, également d'Afrique, mais à queue ronde, est fort remarquable par une plume deux fois plus longue que le corps, qui naît prés du poignet de chaque aile , et n'a de barbes que vers son extrémité (Cap. longipennis) Shaw., Natur. Miscell., 265. MM. Vigors et Horsfield font un genre (AEGOTHELES) du Caprimulgus Novoe-Hollandioe, Philip., Bot. b., pag. 270. LES PODARGES (PODARGUS. Cuv.) Pl. 31, fig. 4. Ont la forme, la couleur, les habitudes des tête-chèvres ; mais leur bec est plus robuste; et ils n'ont ni membranes entre les doigts ni dentelure à l'ongle du milieu (5). Le P. CENDRÉ (P. Cuvieri), Vieill. gal. 123. Varié de cendré, de blanchâtre et de noirâtre; de la taille d'une corneille. qui me parait au moins très voisin du guyanensis, enl. 733 ; il a été confondu avec le vociferus ; Capr. carolinensis, Catesb., 8 , Wils., VI, Liv; 2, espèce fort voisine de la notre; C. jamaicensis, Lath., Syn. II, pl. LVII; C. rufus, enl. 735; C. semitorquatus, enl. 734 ; C. cayennensis , enl. 760; C. acutus, enl. 752 ; C. Nattereri, col. 107 ; C. diurnus, Pr. Max., col. 182 ; C. mystacalis, Temm. (1) C. infuscalus , Ruppel., pl. VI ; C. isabellinus, T., col. 379; C. eximius, Rup., col. 398. (2) C. climacurus, Viell., gal. 122 (3) Capr. furcatus, Cuv., Vaill., Afr.47; C. pectoralis , id., ib., 94. (4) C. psalurus, Tem., col. 117, 151. (5) M. Vigors considère les podarges comme liant les tête-chèvres aux chouettes. Le P. ROUX (P. javanensis. Horsfield. Jav.) Roux, varié de brun, une bande blanche le long des scapulaires. Le PODARGE CORNU (P. comutus. T.), Col. 159. Roux varié de blanc , à grandes touffes de plumes aux oreilles. La troisième famille des passereaux, ou LES CONIROSTRES, Planches 32 à 38. Comprend les genres à bec fort, plus ou moins conique et sans échancrures ; ils vivent d'autant plus exclusivement de grains, que leur bec est plus fort et plus épais. On distingue d'abord parmi eux le genre des ALOUETTES (ALAUDA. Lin.) Pl. 32, fig. 1-3. Par l'ongle de leur pouce, qui est droit, fort et bien plus long que les autres (1) : ce sont des oiseaux granivores, pulvérateurs, qui se tiennent et nichent à terre. Le plus grand nombre a le bec droit, médiocrement gros et pointu. L'ALOUETTE DES CHAMPS (Al. arvensis.), Enl. 368. 1. Naum. 100. 1. Est connue de tout le monde par son vol perpendiculaire, qu'elle exécute en chantant avec force et variété, et par l'abondance avec laquelle on la prend pour nos tables. Plumage brun dessus, blanchâtre dessous, tacheté partout de brun plus foncé, les deux pennes externes de la queue blanches en dehors. Le COCHEVIS ou ALOUETTE HUPPÉE (Alauda cristata), Enl. 503. 1. Naum. 99. 1. Pl. 32, fig. I. A-peu-près de même taille et de même plumage, les plumes de la tête pouvant se relever en huppe, moins commune que la précédente , se rapproche des villages, des taillis. L'ALOUETTE DES BOIS. CUJELIER. LULU (Al. arborea. Al. nemorosa), Enl. 503. 2. Naum. 100. 2. Porte aussi une petite huppe, mais moins marquée, est plus petite, et se distingue en outre par un trait blanchâtre autour de la tête et par une (1) Ce caractère est plus ou moins marqué dans les bergeronnettes , les alouettes, les anthus, dont nous avons déjà parlé , et dans les bruans de neige , dont nous parlerons plus bas. ligne blanche sur les petites couvertures ; se plait surtout dans les bruyères de l'intérieur des bois. (1) On voit quelquefois en Europe L'ALOUETTE A HAUSSE-COL NOIR (Al. alpestris, Al. flova, et Al. sibirica. Gm.), Enl. 652. 2. Naum. 99. 2. 3. Wils. am. I. V. 4. Oiseau de Sibérie et de l'Amérique du nord, à front, joues et gorge jaunes, avec des traits noirs; une large tache noire en travers du haut de la poitrine. Le mâle a une petite touffe pointue derrière chaque oreille. D'autres ont le bec si gros qu'on pourrait, sous ce rapport, les rapprocher des moineaux . Telle est La CALANDRE (Al. ealandra ), Enl. 363. 2. Naum. 98. 1. Pl. 32, fig. 2. La plus grande espèce d'Europe, brune dessus, blanchâtre dessous une grande tache noirâtre sur la poitrine du mâle. Du midi de l'Europe et des déserts de l'Asie. Mais surtout L'ALOUETTE DE TARTARIE (Al. Tatarica et mutabilis et Tanagra Sibirica. Gm.), Sparm. Mus. Carls, pl. XIX. Vieill. Gal. 160. Dont le plumage d'adulte est noir, ondé en dessus de grisâtre. Elle s'égare quelquefois en Europe (2). (1) Ajoutez en espèces européennes : la Girole (al. Italica) ; La Coquillade (Al. undata, enl. 662 ; L'Alouette à doigts courts (Al. brachydactyla, Naum, 98, 2). En espèces étrangères , la Bateleuse , Vaill., Afr., 194; Le Dos roux, id., 197; La Calotte rousse, id., 198. Ν. B. L'Al. magna (Catesb., I. 33) n'est que le Sturnus ludovicianus. (2) Ajoutez le Tracal, Vaill., Afr., pl. CXCI ; L'Al gros bec, id., pl. CXCIII. D'autres l'ont allongé, un peu comprimé et arqué, ce qui les rattache aux huppes et aux promerops; Tel est Le SIRLI (Al. africana. Gm.), Enl. 712. Vieillot. Gal. 159. Pl. 32, fig. 3. Oiseau assez commun dans les plaines sablonneuses d'une extrémité à l'autre de l'Afrique ; son plumage s'éloigne peu de celui de notre alouette commune. (1) (M. Swainson sépare des alouettes le hateleur de Vaill., pl. 194, sous le nom de BRACHONYX; la Sentinelle, 195, sous celui de MACRONYX ; et de ma division à bec allongé, il fait ses CERTILAUDA. LES MÉSANGES (PARUS. L.) Pl. 32, fig. 4-6. Ont le bec menu, court, conique, droit, garni de petits poils à sa base, et les narines cachées dans les plumes : ce sont de petits oiseaux très vifs, voletant et grimpant sans cesse sur les branches, s'y suspendant en toute sorte de sens, déchirant les graines dont ils se nourrissent, mangeant aussi beaucoup d'insectes, et n'épargnant pas même les petits oiseaux, quand (1) Aj. Al. bifasciata, Rup. pl. 5, col. p. 593. ils les trouvent malades et peuvent les achever. Ils ont l'habitude de ramasser des provisions de graines, nichent dans les trous des vieux arbres, et pondent plus d'oeufs qu'aucun des autres passereaux. Nous avons en France six mésanges proprement dites. La CHARBONNIÈRE [Parus major. L.), Enl. 3. 1. Naum. 94. 1. Pl. 32, fig. 4. Olivâtre dessus, jaune dessous, la tête noire ainsi qu'une bande longitudinale sur la poitrine ; un triangle blanc sur chaque joue; l'une des plus communes dans les taillis, les jardins. La PETITE CHARBONNIÈRE (Partus ater. L.), Frich. I, pl. XIII. 2. Naum. 94. 2. Plus petite que la précédente, a du cendré au lieu d'olivâtre, et du blanchâtre au lieu du jaune. Elle habite de préférence les grands bois de sapin. La NONNETTE (Parus palustris. L.), Enl. 3, 3. Naum. 94. 4. Cendrée dessus, blanchâtre dessous, une calotte noire. La MÉSANGE A TÊTE BLEUE (Parus coeruleus. L.), Enl. 3. 2. Naum. 95. 1. 2. Olivâtre dessus, jaunâtre dessous, le sommet de la tête d'un beau bleu, la joue blanche encadrée de noir, le front blanc; joli petit oiseau assez commun dans les taillis. La MÉSANGE HUPPÉE (Parus cristatus. L.), Enl 502. 2. Brunâtre dessus, blanchâtre dessous, la gorge et le tour de la joue noirs, une petite huppe maillée de noir et de blanc. La MÉSANGE A LONGUE QUEUE (Parus caudatus. L.), Enl. 502. 3. Naum. 95. 4. 5. 6. Noire dessus, les couvertures des ailes brunes, le dessus de la tête et tout le dessous blanc, la queue plus longue que le corps. Elle fait son nid sur les branches des arbrisseaux et le recouvre par dessus. (1) LES MOUSTACHES PL. 32, FIG. 5. Diffèrent dès mésanges proprement dites, par la mandibule supérieure de leur bec, dont le bout se recourbe un peu sur l'autre. (1) Nos mésanges sont aussi représentées dans l'ouvr. de M. Roux , pl. CXVII— CXXIV. Joignez parus bicolor (Catesb., I, 57); P. cyanus (Nov. Comm. Petrop., XIV, pl. XIII, fig. I, et 23 fig. 2) et P. soelbyensis (Sparm. M. Carls, pl. XXV), qui paraissent À Bechtein les deux sexes d'une même espèce. Vieill., Gal. 68, Naum., 95, 6 ; P. atricapillus (Briss. III, pl. XXIX, fig. I); P. sibiricus (enl. 708, fig. 3), Et P. palustris. B. (enl. 502, I.) qui sont trois variétés ou espèces très voisines ; P. atriceps, Horsf., col. 287, 2. Lesparus malabaricus (Sonner.. 2e Voy., pl. CX, I), et coccineus (Sparm. Mus. Carls., 48, 49); P. furcatus, col. 287, I, sont des traquels ou des gobe-mouches, voisins de l'ORANor. Vaill.; du Motruticilla, L·.; du Tardus speciosus, Lath. On peut remarquer que toutes les fois que les caractères d'un oiseau ne sont pas bien tranchés, les auteurs l'ont ballotté de genre en genre. Nous n'en avons qu'une, La MOUSTACHE (Parus biarmicus. L.), Enl. 618, 1 et 2. Vieillot. 69. Naum. 96. Pl. 32, fig. 5. Fauve, le mâle à tête cendrée, avec une bande noire qui entoure l'oeil et se termine en pointe en arrière. Cet oiseau niche dans les joncs les plus épais. On en trouve dans tout l'ancien continent, quoique rarement. LES REMIZ Pl. 32, fig. 6. Ont le bec plus grêle et plus pointu que les mésanges ordinaires : ils mettent généralement plus d'art dans la construction de leur nid. Nous n'en possédons aussi qu'un , Le REMIZ (Parus pendulinus), Enl. 618. 3. Vieillot. 70. Naum. 97. Pl. 32, fig. 6. Cendré, ailes et queue brunes; un bandeau noir au front,se prolongeant, jusque derrière les yeux dans le mâle. Ce petit oiseau, habitant du midi et de l'orient de l'Europe, est fameux par le joli nid, en forme de bourse, tissu de duvet de saule, de peuplier, et garni en dedans de plumes, qu'il suspend aux rameaux flexibles des arbres aquatiques. (1) (1) Parus narbonensis (enl. 708, 1) parait la femelle du pendulinus; Ajoutez le Parus capensis (Sonner.. 2e Voy., pl. CXII), dont le nid, fait de coton et en forme de bouteille, porte sur le bord du goulet une espèce d'auget pour poser le mâle. LES BRUANS (EMBERIZA. L.) Pl. 33, fig. I, 2. Ont un caractère extrêmement distinct dans leur bec conique, court, droit, dont la mandibule supérieure, plus étroite et rentrant dans l'inférieure, a au palais un tubercule saillant et dur. Ce sont des oiseaux granivores, qui ont peu de prévoyance et donnent dans tous les pièges qu'on leur tend. Le BRUANT COMMUN (Emberiza citrinella. Lin.), Enl. 30. 1. Naum. 102. 1 2. A dos fauve, tacheté de noir ; à tête et tout le dessous du corps jaune, les deux pennes externes de la queue à bord interne blanc. Niche dans les haies; se rapproche en troupes innombrables des habitations en hiver, avec les moineaux, les pinsons, etc., quand la neige couvre la terre. Le BRUANT FOU (Emb. cia. Lin ), Enl. 30. 2. Naum. 104. 1. 2. En diffère parce qu'il a le dessous gris-roussâtre, les côtés de la tête blanchâtres, entourés de lignes noires en triangle. Des contrées montagneuses. (1) (1) L'Emb. lotharingica, enl. 511, 1 , n'en diffère pas. Le BRUANT DES HAIES (Emb. cirlus. Lin.), Enl. 653. Naum. 102. 3. 4. Pl. 33, fig. I. A la gorge noire, les côtés de la tête jaune. Niche dans les taillis au bord des champs. (1) Le BRUANT DES ROSEAUX (Emb. schoeniclus, Lin.), Enl. 247. 2. Naum. 105. A sur la tête une calotte noire, des taches de même couleur sur la poitrine, et le dos roux. Niche aux pieds des buissons, le long des eaux, etc. (2) Le plus grande espèce de ce pays-ci est Le PROYER (Emb. miliaria. Lin.), Enl. 233. Naum. 101. 1. Pl. 33, fig. 2 a, b. Gris-brun, tacheté partout de brun foncé. Il niche dans l'herbe, le blé. Le plus célèbre, par la saveur de sa chair, est L'ORTOLAN (Emb. hortulana. L.), Enl. 247. 1. Naum. 103. A dos brun-olivâtre, à gorge jaunâtre, les deux plumes externes de la queue blanches en dedans. Niche dans les haies; est commun et très gras en automne. (3) (1) On y rapporte aussi l' Emb. passerina; et peut-être les Emb. provincialis, enl. 656, I, et lesbia, ib., 2 , n'en sont-elles que des variétés accidentelles. Voyez Roux, p. 176 et 178. (2) M. Wolf croit devoir y réunir l'Emb. chlorocephala et l' Emb. badensis. (3) L'Emb. melbensis, Sparm. Mus. Carls., 1, 21; n'est qu'un jeune ortolan. Après tous les doubles emplois que nous Le sud de l'Europe voit aussi quelquefois Le BRUANT A TÊTE NOIRE (Emb. melanocephala. Seop.), Naum. 101. 2. — Fring. crocea. Vieill., Ois., tab. 27. Fauve dessus, jaune dessous; à tête noire. Et le BRUANT DES PINS (Emb. pithyornis. Pall.), Naum. 104. 3. A gorge et un trait au côté de la tête, d'un roux marron. M. Meyer distingue sous le nom de PLECTROPHANES , les bruans qui ont l'ongle du pouce allongé comme les alouettes. avons signalés, il faut encore éloigner de ce genre l'Emb. brumalis, qui est le même oiseau que Fring. citrinella, en. 658. 2 ; E. rubra, le même que Fringill. erythrocephala, enl. 665, I, 2; Toutes les veuves, comme je dirai cidessous; Emb. quadricolor, enl. 101, 2; Emb. cyanopis, Briss. III, pl VIII, fig. 4. Emb. coerulea. id. ib., XIV, 2, le même quecyanella, Sparm. Carls. II, 42, 43, qui sont trois loxia ; Emb. quelea, enl. 223, 1 ; Emb. capensis, enl. 158 et 564 ; Emb. borbonica, enl. 321, 2; Emb. brasiliensis, ib., I, qui sont quatre moineaux ; Emb. iris, enl. 158 , qui est une linotte ; Enfin Emb. oryzivora, enl. 388, qui a le bec des linottes, sans compter les espèces que je n'ai pu examiner. Mais il faut vraiment placer dans le genre des bruans: le Br. commandeur (Emb. gubernator, T., col. 63). le même que le Br. huppé (Emb. cristatella, Viell., Gal. 67); Emb. striolata, Buppel. Av., pl. 10, a ; Emb. coesia, id. ib., 6 ; les Tanagra cristatella. Graminea , Ruficollis, Spix, 53, sont aussi des bruans. Les EMBÉRIZOÏDES, Tem., col. 114 , paraissent des bruans à queue longue et étagée et dont le bec se rapproche un peu de celui des moineaux. Les EMBÉRIZOÏDES de Tem. sont devenus les TARDIVOLA de M. Swainson. Tel est Le BRUANT DE NEIGE (Emb. nivalis. L.), Enl. 511. Naum. 106 et 107. Qui se reconnaît à une large bande longitudinale blanche sur l'aile. C'est un oiseau du Nord, qui devient presque tout blanc en hiver. (1) On doit y joindre Le BRUANT LΕ LAPONIE ou GRAND MONTAIN de Buff. (Fring. laponica. Gm. ou Calcarata. Pall. Voyez Trad. fr. III, pl. 1. I.), Naum. 108. Tacheté de noir sur un fond fauve; la gorge et le haut de la poitrine noirs dans le mâle. Il habite dans les mêmes pays que le précédent,et ne nous vient de même qu'en hiver, mais bien plus rarement. LES MOINEAUX (FRINGILLA. Lin.) Planches 33, 34 et 35. Ont le bec conique, et plus ou moins gros à sa base; mais sa commissure n'est point anguleuse : ils vivent généralement de grains, et sont pour la plupart voraces et nuisibles. (1) L'Emberiza montana et l'Emb. mustelina ne sont que différens états du bruant de neige. Nous les subdivisons comme il suit : LES TISSERINS, (PLOCEUS. Cuv.) (1) Pl. 33, fig. 3, 3 a. A bec assez grand pour les avoir fait en partie classer parmi les cassiques; mais sa commissure droite les en distingue. Ils ont de plus la mandibule supérieure légèrement bombée. On en trouve dans les deux continens. La plupart de ceux de l'ancien font leur nid avec beaucoup d'art, en entrelaçant des brins d'herbes; c'est ce qui les a fait nommer TISSERINS. Tel est Le TOUCNAM-COURVI des Philippines (Loxia Philippina. Lin.), Enl. 135. Jaune tacheté de brun, à gorge noire. Son nid, suspendu, est en forme de boule, avec un canal vertical et ouvert en dessous, qui communique par le côté dans la cavité où sont les petits. (2) (1) Πλο/ευς, tisserand. M.Vieillot a adopté ce genre et ce nom. Gal., pl. LXXXIV. (2) Ajoutez le Capmore, Buff. Oriolus textor (a), (Gm.), enl. 375 et 376; Fringilla erythrocepala, enl. 665.Vieill., Ois. ch., 28; Le prétendu Tangara de malimbe, Daud. An. Mus., I, p. 148, pl. X; ou Malimbe huppé,Vieill., Ois. ch., 42 et 43 ; Le malimbe orange id. 44 ; Le malimbe. à gorge noire, id., 45 ; Le Tisserin à front d'or (Ploc. aurifons., Tem. col. 175, 176); Le Baglafecht (Lox abyssinica); Le Nélicourvi (Lox pensilis), Sonn.,2e Voy., pl. CIX ; Le Worabee (Fring. abyssinica , Gm.), Vieill., Ois. ch., 28**, Fring. erythrocephala, Gm., Vieill., ib., 28. On pourra distinguer le Tisserin alecto, Tem., col. 446, qui a un renflement sur la base du bec. (a) Pl. 33, fig 3. Quelques-uns rapprochent leurs nids en grande quantité, pour en former une seule masse à plusieurs compartimens. Tel est Le RÉPUBLICAIN (Loxia socia. Lath.), Patersb. Voyage, pl. XIX. D'un brun olivâtre, jaunâtre en dessous, à tête et pennes brunes ou noirâtres. Parmi ceux du nouveau continent, on peut remarquer Le MANGEUR DE RIZ, PETIT CHOUCAS DE SURINAM, DE LA JAMAIQUE, CASSIQUE NOIR, etc. (Oriolus niger, Or. oryzivorus, Corvus surinamensis. Gm.), Enl. 534. Brown. Illustr. X. Wils. Ara. III. XXI. 4. Qui dévaste en troupes innombrables les champs de plusieurs des parties chaudes de l'Amérique. Il est d'un noir changeant en magnifiques reflets de toutes les teintes de l'acier bruni. (1) (1) Les nomenclateurs n'ont pu encore mettre en ordre les oiseaux noirs d'Amérique plus ou moins voisins des cassiques , parce que les descriptions que les voyageurs en ont donnée, sont insuffisantes. Nous croyons devoir indiquer ici les principaux, avec ce qu'il y a de plus clair dans leur synonymie. 1° Le cassique noir à mantelet, indiqué ci-dessous aux cassiques. 2° L'oiseau ci-dessus, bien dessiné, mais peint sans reflets, enl. 534, et cité sous Oriolus niger. L'Oriolus ludovicianus, enl. 646, n'en est qu'une variété albine. C'est évidemment le Corvus surinamensis, Brown, III, pl. X. Le petit Choucas de la Jamaïque, Sloane Jam. II, 299. pl. CCLVII, I, cité par Pendant sous Gracula larita et sous Quiscala, est encore cet oiseau. D'un autre côté, il est impossible de douter que Latham ne l'ait eu sous les yeux, quand il a décrit son Oriolus oryzivorus. 3° Le vrai carouge noir, changeant en violet, à bec un peu court, mais bien droit, donné pour un tangara, enl. 710, et dont on a fait le Tanagra bonariensis, mais cette figure représente réellement le petit troupiale noir (Oriolus minor). On donne malà-propos, à cette espèce, pour femelle, l'oiseau, enl. 606 fig. 2, qui est tout différent. 4° Un vrai troupiale d'un noir profond LES MOINEAUX proprement dits (PYRGITA. (1) Cuv.) Pl. 33, fig. 4. Ont le bec un peu plus court que les précédens, conique, et seulement un peu bombé vers la pointe. Le MOINEAU DOMESTIQUE (Fring. domestica), Enl. 6. 1. Naum. 115. Pl. 33, fig. 4. Niche dans les trous des murs, infeste les lieux habités par son audace et sa voracité. Brun tacheté de noirâtre dessus, gris dessous , une bande blanchâtre sur l'aile, calotte du mâle rousse sur les côtés, sa gorge noire. Il y en a en Italie une espèce ou variété, dont le mâle a la tête entièrement marron (Fr. cisalpina Tem. Fr. Italioe. Vieill. Gal. 63). Le noir de la gorge s'étend quelquefois sur la poitrine, c'est alors Fr. hispaniolensis. avec des reflets violets, à bec aigu un peu arqué, et qui creuse le dessus de sa queue en bateau. C'est le boat-tailed grakle de Penn. et de Latham, que ces deux auteurs regardent comme synonyme de Gracula barita, et cependant c'est certainement l'oiseau de Catesb., pl. 12, dont Linné a fait son Gracula quiscala, ma s Catesby en a mal rendu le bec. 5° Un oiseau noir à reflets violets et verts, à queue un peu étagée, à bec de troupiale, mais plus arqué vers le bout, etc. (1) Pyrgita, nom du grec du moineau domestique. Le FRIQUET ou MOINEAU DE BOIS (Fring. montana), Enl. 267, 1. Naum. 116. 1. 2. Se tient plus éloigné des habitations. Il a deux bandes blanches sur l'aile, une calotte rousse, et le côté de la tête blanc, avec une tache noire. (1) LES PINÇONS (FRINGILLA. Cuv.) Pl. 33, fig. 5. Ont le bec un peu moins arqué que les moineaux, un peu plus fort, et plus long que les linottes. Leurs moeurs sont plus gaies, leur chant plus varié que dans les moineaux. Nous en avons trois espèces. (1) La Hambouvreux,Buff . (Loxia hamburgia, Gm.), n'est que la friquet défiguré par Albin, Ois., III, pi. 24. On doit joindre aux moineaux ordinaires les oiseaux éparpillés comme il suit par les naturalistes. Fringilla arcuata, enl. 230, fig. I, où il est beaucoup trop rouge; ses vraies teintes sont celles des moineaux ; Fring. crucigera, Tem., 269; Emberiza capensis c., enl. 389, 2 et g, enl. 664, 2 ; Tanagra silens, enl. 742, dont M. Vieillot a fait son genre ARREMON, Gal. 78; Fringilla elegans, enl. 205, I, Vieill., Gal., 64 ; Le pape, Emberiza ciris , enl. 159, qui fait le genre PASSERINA, Vieill. Gal. 66; Loxia oryx, enl. 6, 2 ; Lox. ignocolor, Vieill., Ois. chant., 59 ; Loxia dominicana, enl. 55, 2, et l'autre espèce, enl. 103 ; Fringilla cristata , enl. 181 ; Le Dioch (Emb. quelea), Vieill.,Ois.ch., 23; Le dioch rose, id., 24 ; Loxia capensis. Celui-ci commence à se rapprocher un peu des gros-becs. Le PINÇON ORDINAIRE (Fring. coelebs. L.), Enl. 54. 1. Naum. 118. Pl. 33, fig. 5. Dessus brun, dessous roux vineux dans le mâle, grisâtre dans la femelle; deux bandes blanches sur l'aile, du blanc aux côtés de la queue. Mange de toutes sortes de grains, et niche sur toutes sortes d'arbres. C'est un des oiseaux qui égaient le plus les campagnes. Le PINÇON DE MONTAGNE (Fring. montifringilla. L.), Enl. 54. 2. Naum. 119. Noir maillé de fauve dessus, poitrine fauve, le dessous de l'aile d'un beau citron. Cet oiseau, qui varie beaucoup, niche dans les forêts les plus épaisses, et ne vient dans les plaines qu'en hiver. Le PINÇON DE NEIGE ou NIVEROLLE (Fring. nivalis. L.), Briss. III. XV. 1. Naum. 117. Brun maillé de plus clair dessus, blanchâtre dessous, tête cendrée, les couvertures des ailes, et presque toutes les pennes secondaires blanches. La gorge noire dans le mâle. Il niche dans les rochers des hautes Alpes, d'où il descend, seulement dans le fort de l'hiver, aux montagnes inférieures. LES LINOTTES ET CHARDONNERETS (CARDUELIS. Cuv.) Pl. 34, fig. I, a. Ont le bec exactement conique, sans être bombé en aucun point. Ils vivent de grains. On a nommé particulièrement CHARDONNERETS ceux qui ont le bec un peu plus long et aigu. Le CHARDONNERET ORDINAIRE (Fring. carduelis Lin.), Enl. 4. Naum. 124. 1. 2. Pl. 34, fig. I L'un de nos plus jolis oiseaux d'Europe, brun dessus, blanchâtre dessous, le masque d'un beau rouge, une belle tache jaune sur l'aile, etc. C'est aussi l'un des oiseaux les plus dociles, qui apprend bien à chanter et à faire toutes sortes de tours. Il tire son nom de la graine de chardon, d'éryngium, etc., qu'il recherche de préférence. (1) LES LINOTTES (LINARIA. Bechst.) PL. 34, fig. 2. Ont aussi le bec exactement conique, mais plus court et plus obtus que les chardonnerets. Elles vivent des graines de plantes, surtout de lin et de chanvre, et se laissent aisément tenir en cage. Nous en avons ici quelques espèces brunes avec des teintes rouges, nommées plus particulièrement LINOTTES. Les jeunes et les femelles varient par la quantité du rouge, ou en manquent tout-à-fait. La première a encore le bec presque aussi pointu que le chardonneret. C'est Le SISERIN, CABARET OU PETITE LINOTTE (Fr. Linaria. Lin.), Enl. 485, 2. Vieill. Gal. 65. Naum. 126. Brun tacheté de noirâtre dessus, deux bandes blanches en travers sur l'aile, la gorge noire, le dessus de la tête rouge ainsi que la poitrine du (1) Ajoutez Fr. psittacea, Lath., Syn. II, p. 48; Fr. melba , Edw. 128 et 272 ; Fr. coccinea , Vieill., Ois. ch., pl. XXXI; Fr. leucocephala, Lath., id., 26; Fr. magellanica, id., 30. mâle adulte, quelquefois même le croupion. Oiseau du Nord, dont on a cru récemment reconnaître une grande et une petite race. (1) La GRANDE LINOTTE (Fring. cannabina. Lin.), Enl. 485. 1. Naum. 121. Pl. 34. fig. 2. Dos brun-fauve, pennes de l'aile et de la queue noires, bordées de blanc; dessous blanchâtre, du beau rouge sur la tête et à la poitrine du vieux mâle. Le bec gris. Niche souvent ici dans les vignes ; ailleurs, dans les taillis et les buissons. Une espèce intermédiaire, plus voisine cependant de la deuxième (Fring. montium, Gm., Naum., 122), nous vient quelquefois du Nord. Son bec est jaune et le croupion du mâle a un peu de rouge. D'autres espèces plus ou moins verdâtres portent les noms de SERINS OU TARINS. Le TARIN COMMUN (Fring. spinus. Lin.), Enl. 485. 3. Naum. 125. A aussi le bec plus voisin du chardonneret, et ressemble même, en beaucoup de points, au siserin. Il est olivâtre dessus , jaunes dessous, une calotte, l'aile et la queue noires; deux bandes jaunes sur l'aile. Il ne niche que sur les plus hauts sommets des sapins. Les autres espèces ont le bec plus court de la linotte. Le VENTURON (Fring. citrinella. Lin.), Enl. 658. 2. Viell. Gal. 62. Naum. 124. 3. 4. Olivâtre dessus, jaunâtre dessous, le derrière de la tête et du cou cendré. (1) Voyez le Mém. de M. Vieillot, acad. de Turin, tom. XXIII, p. 193 et suiv. Le CINI ( Fring. serinus. Lin.), Enl. 658. 1. Naum. 123. Olivâtre dessus, jaunâtre dessous; tacheté de brun, une bande jaune sur l'aile. Deux oiseaux des montagnes du midi de l'Europe, à-peu-près de la taille du tarin. Le SERIN DES CANARIES (Fring. canaria. Lin.), Enl. 202. 1. Est plus grand, et sa facilité à multiplier en esclavage, ainsi que l'agrément de son chant, l'ont répandu partout, et l'on fait varier en couleur au point qu'il est difficile de lui en assigner une primitive. Il se mêle avec la plupart des autres espèces de ce genre, et produit souvent avec elles des mulets plus ou moins féconds. (1) (1) Parmi les oiseaux étrangers qui ne peuvent se distinguer des linottes par aucun caractère générique, nous mettons, Fringilla lepido ; Fr. tristis, enl. 202, 2 ; Fr. ictera, enl. 364 ; Fr. nitens, enl. 224; Fr. Senegalla, Vaill., Ois. ch., pl. IX; Fr. amandava, enl. 115, 2 et 3 ; Fr. granatina, enl. 109, 3 ; Fr. Bengalus ; Fr. angolensis, enl. 115 , 1 ; Carduelis cucullata, Swins, Zool. III. On en trouvera encore plusieurs espèces, sous les noms d'astrlis, de bengalis et de sénégallis, dans l'ouvrage de M. Vieillot, intitulé : Oiseaux chanteurs de la zone torride, tels que les Pr. bicolor ; pl. IX. Fr. tricolor, pl. XX ; Fr. cinerea, 6; Fr. coerulescens, 8 ; Fr. melpoda, 7 ; Fr. viridis, 4 ; Fr. erytrhonotos, 14 ; Fr quinticolor, 15 ; Fr. rubiventris, 13 ; Fr. frontalis ou Lox. frontalis, L 16 ; Fr. guttata, 3 ; Aj. Fring. melanotis, Temm. col, 151, 1; Fr. sanguinolenta, ib. 2 ; Fr. polyzona, ib., 3 ; Fr. otoleucus, Temm. col. 269, 2, et 3; Fr. simplex, Lichtenst, col. 358; Fr. lutea, id, col. 365 ; Fr. ornata, Pr Max., col. 208. Le prétendu Emberiza oryzivora, enl., 388, a aussi le même bec, mais les pennes de sa queue raide et aiguë, le distinguent. L'Emberiza oryzivora forme le genre DOLICHONYX du même naturaliste. Voyez aussi les nombreuses fringilles caractérisées par M. Ch. Bonaparte, Lycée de New-York, II, déc., 1826, pag. 106 et suiv. LES VEUVES (VIDUA. Cuv.) (1) Pl. 34, fig. 3. Sont des oiseaux d'Afrique et des Indes, à bec de linotte, quelquefois un peu plus renflé à sa base, qui se distinguent parce que quelques-unes des pennes ou des couvertures supérieures de leur queue sont excessivement allongées dans les mâles. (2) Il y a un passage graduel (3) et sans intervalle assignable des linottes aux (1) Ou ne sait pourquoi Linnams et Gmelin les ont associés aux bruans, sous les noms de : Emberiza regia (enl. 8, 1 ) ; Emb. serena (ib. 2); Emb. paradisea (enl. 194) ; Emb. panayensis (enl. 647) ; Emb. longicauda (a) (enl. 635). Ajoutez Fringilla superciliosa , Vieill., gal. 61. Si on ne laisse pas les veuves avec les linottes, on ne peut les placer qu'avec les gros-becs. (2) La veuve à épaulettes (V. longicauda) n'a que les couvertures d'allongé; dans les autres, ce sont des pennes. N.B. L'Emb principalis (Edw., 270) et l'Emb. vidua (Aldrov., Ornit. II, 565 ) me paraissent le même oiseau en différens états de plumage. L'Emb. psittacea, Seb. 1, pl. LXVI. fig. 5, n'est pas bien authentique. L'angolensis, Salern. , Or. 277; la Veuve chrysoptère, Vieill., Ois. ch. pl. XLI, et le Lox. macroura, enl. 283, I, qui n'en diffère peut-être pas, ne sont point des veuves, mais des gros-becs ordinaires. (3) Ce passage se fait, pour les espèces que j'ai,pu examiner, à-peu-près dans l'ordre suivant, le bec grossissant toujours; Loxia quadricolor (Ember., L.) 101, 2, le même que le Gros bec longicone, Tomm,, col.; L. sanguinirostris, enl. 183, 2 ; L. Molucca, enl. 139. 2; L. variegata, Vieill., 51; L. punctulata, ibid., 1; L. Maja, enl. 109, I ; L striata, enl. 153, I ; L. nitida. Viell. 50; L. Malacca, enl. 139, 3; L. astrild., enl. 157, 2 ; (a) Pl. 34, fig. 3. GROS-BECS , (COCCOTHRAUSTES. Cuv.) Pl. 34. fig. 4. Dont le bec, exactement conique, ne se distingue que par son excessive grosseur. Le GROS BEC COMMUN (Loxia coccothraustes. Lin., Enl. 99 et 100. Naum. 114. Pl. 34, fig. 4 Est un de ceux qui méritent le mieux ce nom. Son énorme bec est jaunâtre; il a le dos et une calotte bruns, le reste du plumage grisâtre, la gorge et les pennes des ailes noires, une bande blanche sur l'aile. Il vit dans les bois des montagnes, niche sur des hêtres, des arbres à fruit, mange toutes sortes de fruits et d'amandes. L. bella, Vieill. 55 ; L. cantans. id., 57 , L. oryzivora, enl. 152, 1 ; L. fuscata, Vieill., pl LXII ; L. cyanea, id., 64 ; A. atricapilla, id., 53 ; L. nigra, Calesb. 1, 68 ; Vieill., gal 57 ; L. brasiliana, enl. 309, 1; L. ludoviciana, enl. 153, 2, et Vieill., gal. 58 ; L. petronia (Fring. petronia L.), enl. 255; L. chloris, enl. 267, 2; L. hoematina, Vieill., pl. LXVII, où le bec est trop grêle ; L. guttata, id., 68, en est une var., L. quinticolor, id , 54 ; L. fasciata, Brown. III., XXVII ; L. madagascariensis, enl. 134, 2; L. coerulea ; L. cardinalis, enl. 37 ; L. melanura ; L. coccothraustes, enl. 99 et 100; L. ostrina, Vieill., Ois. ch., 48, gal. 60; L. rosea. Vieill., pl. LXIII. Nous en avons encore en Europe deux espèces à bec moins gros. Le VERDIER (Loxia chloris. Lin.), Enl. 672. 2. Naum. 120. Verdâtre dessus, jaunâtre dessous, le bord externe de la queue jaune. Habite dans les taillis, mange toutes sortes de semences. La SOULCIE (Fring. petronia. Lin.), Enl 225. Naum. 116. 3 4. Que l'on a coutume de joindre aux moineaux, dont elle a les couleurs ; mais outre son gros bec, une ligne blanchâtre autour de la tête, et une tache jaunâtre sur la poitrine, l'en distinguent aisément. (1) On doit distinguer des gros-becs quelques espèces étrangères : PITYLUS, Cuv. Pl. 34, fig. 5. A bec aussi gros, un peu comprimé, arqué en dessus, et qui a quelquefois un angle saillant au milieu du bord de la mâchoire supérieure. (2) (1) Il est évident que la soulcie n'est pas moins un gros-bec que le verdier. (2) Tels sont Loxia grossa, enl. 154 ; L. canadanensis (a), enl. 152, 2; L. erytromelas, Lath. II, pl. XLVII, et Vieill., gal. 59 ; L. portoricensis, Daud., Orn. Il, pl. XXIX, ou Pyrrhula auranticollis, Vieill., gal. 55, (a) Pl. 32 , fig. 1. On en a déjà distingué depuis long-temps LES BOUVREUILS, (PYRRHULA.) Pl. 35, fig. I. Dont le bec est arrondi, renflé, et bombé en tous sens. Nous en avons un, Le BOUVREUIL ORDINAIRE (Loxia pyrrhula. Lin.), Enl. 145. Vieillot. Galer. 56. Naum. m. Pl. 35, fig. I. Cendré dessus , rouge dessous, à calotte noire ; la femelle a du gris roussâtre au lieu de rouge. Niche sur divers arbres, dans les taillis, le long des chemins. Son ramage naturel est doux ; il s'apprivoise aisément, et apprend à chanter et à parler. On en connaît une race d'un tiers plus grande. (1) (1) Ajoutez ; Lox lineola, enl. 319, I. L. minuta, ib. 2 ; L. collaria, enl. 393, 3; L. sibirica, Falk., Voy. III, XXVIII; Pyr, cinereola, Temm , col. 11; 1; P. falcirostris, ib., 2; P. orthaginea, T., col. 400, P. mysia, Vieill., Ois. ch , pl. XLVI et las pl. LIX et LX de Spix. LES BECS-CROISÉS (LOXIA. Bris.)( 1) Pl 35, fig. 2. Ont le bec comprimé, et les deux mandibules tellement courbes, que leurs pointes se croisent tantôt d'un côté, tantôt de l'autre, selon les individus. Ce bec extraordinaire leur sert à arracher les semences de dessous les écailles des pommes de pin. L'espèce d'Europe est fréquente partout où il y a de grands bois d'arbres verts; c'est Le LOXIA CURVIROSTRA. Lin. Enl. 218. Pl. 35, fig. 2. Le plumage du jeune mâle est roux vif, à ailes brunes; celui de l'adulte et de la femelle, verdâtre en dessus, jaunâtre en dessous. On en connaît aussi deux races différentes pour la taille, et même, à ce qu'on dit, pour la voix et la forme du bec (Loxia curvirostra, Naum, 110, et Loxia pytiopsittacus, Bechst., Naum., 109). (2) (1) Loxia de λοξ'-ς (courbe), nom imaginé pour cet oiseau par Conrad Gesner. Linnaeus l'a généralisé à tous les grosbecs. (2) Ajoutez Loxia leucoptera, Lath., Vieill., gal., 53, et Wils., Orn. Am. On ne peut éloigner des bouvreuils , ni des becs-croisés , LES DURBECS, (CORYΤHUS. Cuv.) ( 1) Pl. 36, fig. I Dont le bec, bombé de toute part, a sa pointe courbée pardessus la mandibule inférieure. L'espèce la plus connue , (Loxia enucleator. Lin.) Enl. 135, 1; ou mieux, Edw. 123, 124 ; Vieillot, Gal 53, Naum., 112. Pl. 36, fig. I. Habite également le nord des deux continens, et vit de la même façon que le bec-croisé. Elle est rouge ou rougeâtre, les plumes des ailes et de la queue noires bordées de blanc. (2) Le nord du globe possède des espèces voisines , et d'aussi belles couleurs, dont il arrive quelquefois des individus jusqu'en Allemagne. (3) (1) Corythus, nom grec d'un oiseau inconnu. M. Vieillot a changé ce nom en celui de STROBILIPHAGA. (2) Loxia flamengo (Sparm. Mus., Carl., pl. XVII) ne me paraît qu'une variété albine de l'enucleator. Le Lox. psittacea des îles Sandwich, Lath., Syn. II, pl. XLII, OU PSITTACIROSTRA icterocephala, Temm., col. 457, ne paraît différer des Durbecs que par un peu plus de prolongement de la pointe recourbée de son bec. (3) Lox. erythrina, Pall., ou fringilla flammea, Linn., Naum., 113, 1, 2 ; Lox. rosea, Pall., Naum., 113,3; Fr. purpurea, Wils. Am., I. vu, 4 ? LES COLIOUS (COLIUS. Gm.) ( 1) Pl. 36, fig. 2. Sont encore assez voisins des précédens. Leur bec est court, épais, conique, un peu comprimé, et les deux mandibules en sont arquées sans se dépasser; les pennes de leur queue sont étagées et très longues ; leur pouce, comme dans les martinets, peut se diriger en avant avec les autres doigts; leurs plumes, fines et soyeuses, ont généralement des teintes cendrées. Ce sont des oiseaux d'Afrique ou des Indes, qui grimpent presque à la manière des perroquets, vivent en troupes, rapprochent même leurs nids en grand nombre sur les mêmes buissons, enfin donnent suspendus aux branches, la tête en bas, et pressés les uns contre les autres : ils se nourrissent de fruits. (2) C'est encore ici qu'il faut placer LES PIQUE-BOEUFS, (BUΡHAGA . Briss.) Pl. 36, fig. 2. Petit genre dont le bec, de longueur médiocre, d'abord cylindrique, se renfle aux deux mandibules avant son extré- (1) KoXcic;, nom grec d'une petite espèce de corneille. (2) Col. capensis , enl. 282 , 1 ; Vaill., 258, et le jeune, 256. Ce jeune mité, qui se termine en pointe assez mousse. Il leur sert à comprimer la peau des boeufs pour en faire sortir les larves d'oestres qui s'y logent, et dont ces oiseaux font leur nourriture. On n'en connaît qu'une espèce d'Afrique, brunâtre, à queue médiocre, étagée, de la taille d'une grive. ( Buphaga Africana) Enl. 293. Vaill., Afr. pl. 97. Vieillot. Gal. Pl. 36. fig. 3. LES CASSIQUES (CASSICUS. Cuv.) Pl. 37. fig. 1-6. Ont un grand bec exactement conique, gros à la base, singulièrement aiguisé en pointe; de petites narines rondes percées sur ses côtés; la commissure des mandibules en lignes brisée, ou formant un angle comme aux étourneaux. Ce sont des oiseaux d'Amérique , de moeurs assez semblables à celles de nos étourneaux , vivant comme eux en troupes, construisant souvent leurs nids près les uns des autres, et y mettant quelquefois beaucoup d'artifice. Ils vivent d'insectes et de grains, et leurs troupes nombreuses font de grands ravages dans les champs cultivés. Leur chair est mauvaise. est le C. striatus et le C. panayensis ; Col. erythropus, Gm ; leuconotus (a), Lath Vaill., 257 ; Col. gularis, Vaill. 259. Je rapproche des colious les oiseaux nommés Merion natté (Malurus textilis Less.) Et Merion leucoptéré ( M. leucopterus, id.). Voy. de Freycinet. Zool , pl. 23. (a) Pl. 36. fig 2. Nous les subdivisons comme il suit : LES CASSIQUES proprement dits , (CASSICUS). (1) Pl. 37, fig. I, 2. Où la base du bec remonte sur le front, et y entame les plumes par une large échancrure demi circulaire. C'est parmi eux que se trouvent les plus grandes espèces. (2) LES TROUPIALES, (ICTERUS) (3) Pl. 37, fig. 3. Dont le bec n'entame les plumes du front que par une échancrure aiguë, et est arqué sur sa longueur. (4) (1) M. Vieillot a adopté ce genre et ce nom. (2) Cassicus bifasciatus, Spix., LXI, a; Cassic. angustifrons, id, LXII ; Cass. nigerrimus, id., LXIII, I ; Oriolus cristatus (a) , enl. 344 ; Y 328 ; Cass. Hemorrhous (b), 482 ; Cass. Persicus, 184. (N. B. Qu'il n'est point de Perse, mais dAmérique comme les autres). Une espèce d'un noir à reflets métalliques, dont les plumes du cou peuvent se soulever, et former une espèce de mantelet. C'est le Grand troupiale d'Az., Voy. III, p. 167. (3) M. Vieillot a changé ce nom de troupiale contre celui de carouge, que j'avais donné à la division suivante. Il traduit Carouge par Pendulinus, galer., pl. 186. (4) Oriolus varius, enl. 607, I; Or. cayanus (c), 535, 2 ; Or. capensis, enl. 607, 2. (N. B. Il est de la Louisiane et non du Cap); Or. chrysocephalus, Merr., Beyrr., I, pl. III, Vieill., gal. 86 ; Or. dominicensis, enl. 5, I ; Et une espèce noire à reflets, dont la (a) Pl. 37, fig. 2. (b) Pl. 37, fig. I. (c) Pl. 37, fig. 3 LES CAROUGES (XANTHORNUS). (1) Pl. 37, fig. 4. Ne diffèrent des troupiales que par leur bec tout-à-fait droit. (2) On doit distinguer dans le nombre une espèce à bec un peu plus court, qui se rapproche par là des pinçons queue prend toutes sortes de formes, par la direction de ses plumes latérales, tantôt dans le même plan que les autres, et tantôt redressées et faisant comme un bateau (Quiscalus vesicolor, Vieill., gal. 108); Wils., III, XXI, 3. C'est, à ce qu'il paraît, à-la-fois le Gracula quiscala, Linn., Calesb., pl. XII, et le Gracula barita, Lath. I, pl. XVIII, ou Pie de la Jamaïque; on la trouve dans toutes les Antilles, à la Caroline, etc. On l'a confondue avec le mangeur de riz (Ploceus niger). On devra séparer l'Icterus sulcirostris Spix., LXIV , dont le bec, beaucoup plus gros, a la mâchoire inférieure sillonnée obliquement à sa base. (1) M. Vieillot donne à mes carouges les noms de Baltimore et d'Yphantes, galer., pl. LXXXVII. Il en sépare quelques-uns qu'il nomme particulièrement Troupiales ou AGELAIUS, pl. LXXXVIII. (2) Oriolus icterus, enl. 532 ; Oriolus minor et Tanagra bonariensis (a), enl. 710. Ce sont le même oiseau. Oriolus citrinus, Spix. 76; Le Car. gasquet, Quoy et Gaim., Voy. de Freyc., pl. XXIV; Oriolus phoeniceus, enl. 402 ; Oriolus americanus, 236, 2; Oriolus leucopterus, Lath., Syn. I, frontisp. ; Oriolus banana, enl. 535, 1 ; Oriolus cayenensis, ib., 2; Or. icterocephalus, 343 ; Or. xanthocephalus, Ch. Bonap., I. IV, I, 2; Or. mexicanus. enl. 533; Or. xanthornus, 5 , 1; Or. baltimore, 506. 1; Vieill., gal. 87, et Wils., I, 3; Or. spurius, enl., 2, et Wils., I, IV, 1-4 ; Or. melancholicus, enl. 448, dont l'a— dulte est Or. guyanensis, enl. 536; Vieill., gal. pl. 88. (a) Pl. 37, fig. 4. (Icterus pecoris. Tem. Emberiza pecoris. Wils.), Am. II, XVIII. 1. 2. et enl. 606. 1. D'un noir violet; la tête et le cou gris brun. Cet oiseau vit en troupes auprès du bétail, mais le trait le plus distinctif de ses habitudes , c'est qu'il dépose ses oeufs dans des nids étrangers comme le coucou. (1) LES OXYRINQUES (Tem.) Pl. 37, fig. 5. Out un bec conique et pointu de carouge, mais plus court que la tête. L'espèce connue ( Oxyr. flammiceps. T. ) ; O. cristatus Swuins. III, 49, col. 125, porte une huppe mêlée de rouge, comme plusieurs tyrans. Pl. 37, fig. 5. LES PIT-PITS, Buff. (DACNIS. Cuv.) Pl. 37, fig. 6. Représentent en petit les carouges par leur bec conique et aigu. Ils les lient avec les figuiers. L'espèce connue (Mot. cayana, L.) enl. 669, Vieill. gal. 165, est un petit oiseau bleu et noir. Pl. 37, fig. 6. (1) Gmel. cite la fig. 606, I, des pl. enlum. sous Oriolus minor; c'est une erreur. LES ÉTOURNEAUX. (STURNUS. Lin.) Pl. 37, fig. 7. Ne diffèrent des carouges que par un bec déprimé, surtout vers sa pointe. L'ÉTOURNEAV COMMUN (Sturnus vulgaris. Lin.), Enl. 75. Naum. 62. Pl. 37, fig. 7. Noir, avec des reflets violets et verts, tacheté partout de blanc ou de fauve. Le jeune mâle est gris-brun. Cet oiseau, très nombreux dans tout l'ancien continent; se nourrit de toutes sortes d'insectes, et rend service aux bestiaux en les débarrassant. Il vole en troupes nombreuses et serrées, se laisse aisément apprivoiser , et apprend à chanter et même à parler. Il nous quitte en hiver. Sa chair est désagréable. (1) (1) Ajoutez Sturnus unicolor de l'Eur. mérid., Temm. , col. 3; Vieill., gal., pl. XCI; Sturnus capensis, enl. 280, dont St. contra, Albin, III, 21, ne diffère pas, mais qui est des Indes et non du Cap; St. militaris, enl. 113; St. ludovicianus, enl. 256, le même que l'Alauda magna, Gm., Calesb. I, 33, ou le Stournelle à collier, Vieill., gal., pl. XC, et Wils., III, XIX , 2 ; L'Étourneau à camail rouge (Oriolus ruber, Gm.), Sonnert.,nouv. g , pl. LXVIII, ou Amblyramphus tricolor, Leach, Zool. miscell., pl. XXXVI; belle espèce des steppes de Buenos-Ayres, et non des Indes, comme le dit Sonnerat. N. B. Le St. cinclus forme ci-dessus un genre voisin des merles ; le St. sericeus, Brown., III, 21, est plutôt un martin; Le St. collaris est la même chose que la fauvette des Alpes (accentor). Le St. carunculatus doit, je pense, aller avec les philédons. Les espèces d'Osbec, d'Hernandès, etc., sont peu authentiques; quant à celles de Nous ne voyons aucun caractère suffisant pour distinguer nettement des conirostres , les genres de la famille des corbeaux, qui ont tous la même structure intérieure, les mêmes organes externes, et ne se distinguent que par une taille généralement plus grande, qui leur permet quelquefois de poursuivre de petits oiseaux; leur bec fort est le plus souvent comprimé par les côtés. Ces genres sont au nombre de trois, les corbeaux, les oiseaux de paradis et les rolliers. LES CORBEAUX, (CORVUS. Lin.) Planche 38. A bec fort, plus ou moins aplati par les côtés, et dont les narines sont recouvertes par des plumes raides dirigées en avant. Ce sont des oiseaux subtils, dont l'odorat est très fin , et qui ont généralement l'habitude de prendre, de cacher Pallas, il est fâcheux que l'on n'en ait pas de figures. Les Stournes de Daudin doivent retourner avec les merles ou avec les philédons, et ses quiscales en partie aux martins, en partie aux cassiques. En général, Daudin avait achevé d'embrouiller ce genre, déjà fort maltraité par ses prédécesseurs. même des choses qui leur sont inutiles , comme des pièces de monnaie, etc. On nomme plus spécialement CORBEAUX OU CORNEILLES les grandes espèces dont le bec est plus fort, proportion gardée , et a l'arrête de sa mandibule supérieure plus arquée. Leur queue est ronde ou carrée. Le CORBEAU (Corvus corax. Lin.), Naum. 53. 1. Vaill. Afr. pl. 51. (1) Pl. 38, fig. I. Est le plus grand des oiseaux de la classe des passereaux qui habitent en Europe. Sa taille égale celle du coq. Son plumage est tout noir, sa queue arrondie, le dos de sa mandibule supérieure arqué en avant. Il vit plus retiré que les autres espèces , vole bien et haut, sent les cadavres d'une lieue, se nourrit d'ailleurs de toutes sortes de fruits et de petits animaux, enlève même des oiseaux de basse-cour, niche isolément sur des arbres élevés ou des rochers escarpés , se laisse aisément apprivoiser, apprend même assez bien à parler. Il paraît qu'on le trouve dans toutes les parties du monde. Dans le Nord , il a souvent le plumage mêlé de blanc (Ascan. Ic. nat., pl. VIII). C'est alors le Corvus leucophoeus, Tem., Vieillot, gal. 100. La CORNEILLE (Corvus corone. Lin.), Enl. 495. Naum. 53. 2. (2) D'un quart plus petite que le corbeau, à queue plus carrée, à bec moins arqué en dessus. (1) N. B. Enl. 495 paraît simplement une corneille, et 483 un jeune freux. M. Temminck croit que la fig. citée de Le Vaillant est une espèce particulière, propre à l'Afrique, et qu'il nomme C. montanus. (2) M. Temm. croit pouvoir différencier de notre corneille celle du Cap. (Vaill., 52), qu'il nomme C. segetum. Le FREUX (Corvus frugilegus. Lin.), Enl. 484. Naum. 55. Encore un peu plus petit, et à bec plus droit, plus pointu que la corneille. Excepté dans la première jeunesse, le tour de la base du bec est dépouillé de ses plumes , probablement parce que l'oiseau fouille souvent dans la terre pour y chercher sa nourriture. Ces deux espèces vivent en grandes troupes, se rassemblent même pour nicher; elles dévorent autant de grains que d'insectes. On les trouve dans toute l'Europe; mais elles ne restent en hiver que dans les cantons les moins froids. La CORNEILLE MANTELÉE ( Corvus cornix. Lin. ), Enl. 76. Naum. 54. Cendrée, la tête, les ailes et la queue noires. Elle est moins frugivore, fréquenté les bords de la mer, y vit de coquillages, etc. Naumann assure qu'elle s'apparie très souvent avec la corneille noire, et produit avec elle des mulets féconds. Le CHOUCAS, PETITE CORNEILLE DE CLOCHERS (Corvus monedula. Lin.), Enl. 525. Naum. 56. 1. Plus petit encore d'un quart que les précédens, à-peu-près de la taille d'un pigeon, d'un noir profond, qui tire même au cendré autour du cou et sous le ventre, quelquefois aussi tout noir; niche dans les clochers, les vieilles tours , vit en troupes , a du reste le régime des corneilles, et vole souvent avec elles. Les oiseaux de proie n'ont pas d'ennemi plus vigilant. (1) (1) N. B. Le choucas (a) termine la tribu des vrais corbeaux, parce que sa mandibule supérieure n'est guère plus sensiblement arquée que l'inférieure. Ajoutez à cette tribu, le Corvus jamaicencis, ou Corneille à duvet blanc; Le Corvus dauricus, enl. 327 ; Le C. scapulatus, Daud., Vaill., 53, (a) Pl. 38 , fig. I. LES PIES, (PICA. Cuv.) Pl. 38, fig. 2. Moindres que les corneilles, ont aussi la mandibule supérieure plus arquée que l'autre, et la queue longue et étagée. La PIE D'EUROPE (Corvus pica. Lin.), Enl. 488. Naum. 56. 2. Pl. 38, fig 2. Est un bel oiseau, d'un noir soyeux, à reflets poupres, bleus et dorés, à ventre blanc, et une grande tache de même couleur sur l'aile. Son perpétuel babillage l'a rendue célèbre. Elle se tient de préférence dans les lieux habités, et s'y nourrit de toutes espèces de matières, y attaque même les petits oiseaux de basse-cour, (1) que M. Temm. croit différer du précédent. L'albicollis, Lath., ou Corbivau, qui pourrait faire un sous-genre à part par son bec comprimé, élevé à dos tranchant, Vaill., 50; Le C. splendens, de l'Inde, Vieill., col. 425, remarquable par l'instinct de chercher les poux sur le vautour chaugoun, qui le souffre volontiers ; Le C. columbianus, Wils. III, XX , f. 2 ; Le C. nasicus, Temm., col, 413 ; Le C. ossifragus, Wils., V, XXXVII, f, 2, si toutefois il diffère de notre corneille. (1) Ajoutez le Corvus senegalensis, enl. 538 ; C. ventralis, Sh , Vaill., Afr. 55; C. erythrorhynchos, enl. 622, et mieux Vaill., Afr. 57 ; C. cayanus, enl. 373 ; C. peruvianus, enl 625; C. cyaneus, Pall., Vaill., Afr. 58, 2; C. rufus, Vaill., Afr. 59; L'Acahe d'Az. (Corvus pileatus, Illig.), col. 58, ou Pica chrysops, Vieill.,gal. 101; Le Garrule commandeur (G. gubernatrix, T.), col. 436; La Pie bleu de ciel (Corvus azureus, T.), col. 168; La Pie geng. (C. cyanopogon, Pr. Max ), col, 169. LES GEAIS (GARRULUS. Cuv.) Pl. 38, fig. 3. Ont les deux mandibules peu allongées, et finissant par une courbure subite et presque égale ; quand leur queue est étagée, elle s'allonge peu, et les plumes de leur front, lâches et effilées, se redressent plus ou moins dans la colère. Le GEAI D'EUROPE (Corvus glandarius. Lin.), Enl. 481. Naum. 58. 1. Pl. 38, fig. 3. Est un bel oiseau, d'un gris vineux, à moustaches et à pennes noires, remarquable surtout par une grande tache d'un bleu éclatant , rayé de bleu foncé, que forme une partie des couvertures de l'aile. Le gland fait sa nourriture principale. C'est un des oiseaux qui ont le plus de penchant à imiter toutes sortes de sons. Il niche dans tous nos bois, et vit par paires ou en petites troupes. (1) (1) Ajoutez : Corvus cristalus, enl. 529, Vieill., gal. 102 ; Corvus Stelleri, Vaill., Ois. de par. et c., I. 44; Corv. sibiricus, enl. 608; Corv. canadensis enl. 530, et une variété, Vaill., 48 ; Corv. cristatellus ou C. cyanoleucos, Pr. Max., col, 193; Corv. uliramarinus, T., col. 439; Corv. torquatusi T., col. 44 ; Corv. floridanus, Ch. Bonap., I. XIII, I. LES CASSE-NOIX (CARYOCATACTES. Cuv.) (1) Pl. 38, fig. 4. Ont les deux mandibules également pointues, droites et sans courbures. Il n'y en a qu'un de connu. Le CASSE-NOIX ORDINAIRE (Corvus caryocatactes. Lin.), Enl. 50. Naum. 58. 2. Vieillot. Gal. 105. Pl. 38, fig. 4. Brun, tacheté de blanc sur tout le corps. Il niche dans des trous d'arbres, dans les bois épais des montagnes , grimpe aux arbres, en perce l'écorce comme les pics, dévore toutes sortes de fruits, d'insectes et de petits oiseaux, et vient quelquefois en troupes dans les plaines, mais sans régularité. On l'a renommé pour son peu de défiance. (2) (1) M. Vieillot a changé ce nom en NUCIFRAGA. (2) N.B. Le Corvus hottentottus, enl. 226, nous paraît voisin des tyrans ; Corv. balicassius, enl. 603 , est un Drongo; C. calvus, enl. 521, un Gymnocéphale; C. Novoe-Guineoe, enl. 629; C. papuensis, enl. 630, des Choucaris; C. speciosus de Sh., est le Rollier de la Chine, enl. 620, et appartient aux dentirostres. M. Temminck en fait un Pyrol, col. enl, 401; C. flaviventris, enl. 249, est un Tyran; C. mexicanus est probablement un Cassique ou un Tisserin, et C. argirophthalmus, Brown. III., 10, en est certainement un; C. rufipennis, enl. 199, est un Merle, le même que Turd. morio; C. cyanurus, enl. 355; C. brachyurus, enl. 257 et 258; C. grallarius, de Shaw, enl. 702, sont des Brèves et des Fourmiliers; C. carunculatus, Daud., un Philédon. Nous avons rapproché des Merles le C. LES TEMIA , Vail. ( 1) Pl. 38, fig. 5. Ont, avec le port et la queue des pies, un bec élevé , à mandibule supérieure bombée, dont la base est garnie de plumes veloutées presque comme dans les oiseaux de paradis. Le plus anciennement connu (Corvus varians, Lath.), Vaill., Afr. 66; Vieillot, galer. 106, est d'un vert bronzé. On le trouve aux Indes et en Afrique. (2) Pl. 38, fig. 5. LES GLAUCOPIS, Fors ter, ( 3) Pl. 38, fig. 6. Ont le même bec, le même port, mais sous la base de leur bec pendent deux caroncules charnues. L'espèce connue (Glaucopis cinerea), Lath., Syn. I, pl. XIV), est de la la Nouvelle-Hollande, grande comme une pie, noirâtre et à queue étagée; elle vit d'insectes et de baies: se perche peu. Sa chair passe pour excellente. pyrrhocorax, enl. 531, et des huppes le C. graculus, enl. 255. Nous pensons que le C. eremita n'existe point. Le C. cariboeus, Aldrov. I, 788, est un guêpier, dont la description a été pillée par Dutertre, pour rendre un objet dont il se souvenait mal : enfin la Pie chauve (C. gymnocephalus T.), col. 327, nous paraît devoir appartenir à la famille des dentirostres. (1) M. Vieillot a changé ce nom en celui de CRYPSIRINA, gal. 106; M. Horsfield en celui de PHRENOTRIX, M. Temminck réunit les Temia aux Glaucopis. (2) Ajoutez Glaucopis leucoptera, T., col. 285 ; Gl. temnura, id., col. 337. (3) Bechstein substitue à Glaucopis le nom de Calloeas. LES ROLLIERS (CORACIAS. Lin.) ( 1) Pl. 39, fig. I, 2. Ont le bec fort, comprimé vers le bout, dont la pointe est un peu crochue; les narines oblongues, placées au bord des plumes, et non recouvertes par elles; les pieds courts et torts. Ce sont des oiseaux de l'ancien continent, assez semblables aux geais par leurs moeurs et par les plumes lâches de leur front; peints de couleurs vives, mais rarement harmonieuses. Leur anatomie offre des particularités qui les rapprochent des martins-pêcheurs et des pics : deux échancrures à leur sternum, une seule paire de muscles à leur larynx inférieur, un estomac membraneux. (2) LES ROLLIERS proprement dits, Pl. 39, fig. I. Ont le bec droit, et partout plus haut que large. Nous en avons un en Europe. Le ROLLIER COMMUN (Coracias garrula. Lin.), Enl. 486. Pl. 39, fig. I. Vert d'aigue-marine, à dos et scapulaire fauves ; du bleu pur au fouet de l'aile; à-peu-près de la taille du geai. Oiseau fort sauvage, quoique (1) Ce nom , consacré par l'autorité de Linnaeus, a été changé par M. Vieillot en celui de GALGULUS, qui, chez les anciens latins , appartenait au loriot. (2) Nitsch, ap.Nauman, II, p. 156. assez sociable avec ses semblables, criard, qui niche dans les creux d'arbres des bois, et nous quitte en hiver. Il vit de vers, d'insectes, de petites grenouilles. Quelques rolliers étrangers ont, comme le nôtre, la queue carrée (1); cependant les pennes extérieures de celles du nôtre s'allongent un peu dans le mâle, premier indice de leur grand allongement dans plusieurs espèces (2) LES ROLLES (COLARIS. Cuv.) (3) Pl. 39, fig. 2. Diffèrent des rolliers par leur bec plus court, plus arqué, et surtout élargi à la base au point d'y être moins haut que large. (4) (1) Coracias benghalensis , enl. 285, évid. le même qu'indica, Edw., 326, et que la fig. d'Albin, 1, 17, citée sous caudata; Coracias viridis , Nob.; Vaill., I, 31 ; Vieill.. gal. 110. C. Temminckii, Vaill., pl. G. (2) Coracias abyssinica, enl. 626 , et sa variété C. Senegala, enl. 326 , Edw., 327. C. caudata n'en est qu'un individu défiguré par l'addition de la tête du benghalensis (Vaill., loc. cit, p. 105). Cor. cyanogaster, nob., Vaill., loc. cit. pl. XXVI. N. B. Cor. caffra, où Shaw cite Edw., 320, ne serait qu'un Merle (turd. nitens) ; C. sinensis, enl. 620, par son bec échancré, se rapprocherait aussi, soit des merles, soit des pies-grièches. Nous avons déjà dit que M. Temminck en fait un Pyroll. M. Shaw. croit que C. viridis, Lath., est un Martin-pêcheur. C. strepera et C. varia, Lath. , sont des cassicans ; C. militaris et C. scutata, Shaw, des Piauhau ; C. mexicana, Seb. 1, pl. LXIV, f. 5, est le Geai du Canada; C. cayana, enl. 616, un Tangara. (3) Colaris est le nom grec d'un oiseau inconnu. M. Vieillot a changé ce nom en celui d'EURYSTOMUS. (4) Coracias orientalis (a), enl. 619 ; Cor. madagascariensis, enl. 501; Car. afra, Lath, Vaill , loc. cit. pl. XXXV, (a) Pl. 39, fig. 2. LES OISEAUX DE PARADIS (PARADISAEA. Lin.) Pl. 39, fig. 3. Ont, comme les corbeaux , le bec droit, comprimé, tort, sans échancrure, et les narines couvertes; mais l'influence du climat qu'ils habitent, et qui s'étend sur des oiseaux de plusieurs autres genres, a donné aux plumes qui couvrent leurs narines, un tissu de velours, et souvent un éclat métallique, en même temps qu'il a singulièrement développé les plumes de plusieurs parties du corps. Ces oiseaux sont originaires de la Nouvelle-Guinée et des îles voisines. On ne peut guère les obtenir que des naturels fort barbares de ces contrées, qui les préparent pour faire des panaches, et leur arrachent les pieds et les ailes , en sorte que l'on a cru pendant quelque temps en Europe que la première espèce manquait réellement de ces membres, et vivait toujours dans l'air, soutenue par les longues plumes de ses flancs. Cependant, quelques voyageurs s'étant procuré des individus complets de certaines espèces, on sait aujourd'hui que leurs pieds et leurs ailes leur indiquent la place que nous leur assignons. On dit qu'ils vivent de fruits, et recherchent surtout les aromates. Les uns ont les plumes des flancs effilées et singulièrement allongées en panaches plus longs que le corps, qui donnent une telle prise au vent; que ces oiseaux en sont fort souvent emportés malgré eux; et de plus deux filets ébarbés adhérens au croupion, qui se prolongent autant et plus que les plumes des flancs. (1) (1) M. Vieillot A lait de ma première division un genre qu'il nomme SAMALIA. L'OISEAUX DE PARADIS ÉMERAUDE , le plus anciennement célèbre (Paradisoea apoda. Lin. ), Enl. 254. Vaill. Ois. de Par. pl. 1. Vieillot. Ois. de Par. pl. 1. Grand comme une grive, marron, le dessus de la tête et du cou jaune, le tour du bec et de la gorge vert d'émeraude. C'est le mâle de cette espèce qui porte ces longs faisceaux de plumes jaunâtres dont les femmes font des panaches. Il y en a une race un peu moindre. L'OISEAU DE PARADIS ROUGE (Parad. rubra.), Vaill. pl. 6. Vieillot. pl. 3. A ses faisceaux des flancs d'un beau rouge, et ses filets plus larges, concaves d'un côté. Dans d'autres oiseaux de paradis, on trouve encore les filets; mais les plumes des flancs, quoique un peu allongées, ne dépassent pas la queue. Le MANUCODE (1) (Paradisoea regia), Enl. 496. Vaill. 7. Vieill. 5. et Galer. 96. Pl. 39, fig. 3. Grand comme un moineau, marron-pourpré, à ventre blanc, une bande en travers de la poitrine, l'extrémité des plumes des flancs et les barbes qui élargissent le bout des deux longs filets, vert d'émeraude. (1) Manucodewata signifie, dit-on, aux Moluques, oiseau de Dieu. C'est un titre commun à tous les oiseaux de paradis. M. Vieillot fait de cette espèce son genre CINCINNURUS. Le MAGNIFIQUE (Par. magnifica), Sonnerat. 98. Enl. 631. Vaill. 9. Vieill. 4. Marron dessus, vert dessous et aux flancs; les pennes des ailes jaunes, un faisceau de plumes couleur de paille de chaque côté du cou, un autre de plus jaunes vis-à-vis le pli de l'aile. D'autres ont encore des plumes effilées mais courtes aux flancs, et manquent de filets au croupion. Le SIFILEΤ (Par. aurea. Gm. P. Sexsetacea. Shaw.), Sonnerat. pl. 97. Enl. 635. Vaill. 12. Vieill. 6. et Galer. 97. Grand comme un merle, noir, un plastron vert-doré, sur la gorge, trois des plumes de chaque oreille prolongées en longs filets, que termine un petit disque de barbes vert-doré. (1) D'autres enfin n'ont ni filets ni prolongemens aux plumes des flancs. Dans le SUPERBE (Par. superba), Sonnerat. 96, enl. 632; Vaill., 14; Vieill., 7, galer. 98. (2) Les plumes des scapulaires sont cependant prolongées en une espèce de mantelet pour recouvrir les ailes, et celles de la poitrine en une sorte de cotte d'arme pendante et fourchue. Tout son plumage est noir, excepté sa cotte pectorale, d'un vert brillant d'acier bruni. Le seul ORANGÉ (Par. aurea , Sh. ; Oriolus aureus, Gm.), Edw., 112 ; Vaill., 18; Vieill. 11. N'a aucun développement extraordinaire de plumage, et ne se fait reconnaître qu'au velouté des plumes qui couvrent ses narines. Le mâle (1) M. Vieillot fait de cette espèce son genre PAROTIA, gal. 97. (2) M. Vieillot fait de cette espèce son genre LOI HORINA. gal. 98. est de l'orangé le plus vif, la gorge et les pennes primaires des ailes noires ; la femelle a du brun au lieu d'orangé..(1) La quatrième famille des passereaux , ou celle des TÉNUIROSTRES, Pl. 40, 41, 42, 43, 44. Comprend le reste des oiseaux de la première division, ceux dont le bec est grêle, allongé, et tantôt droit, tantôt plus ou moins arqué , sans échancrure. Ils sont à-peu-près aux conirostres ce que les becs-fins sont aux autres dentirostres. LES SITTELLES , Vulg. TORCHEPOTS , (SITTA. Lin.) Pl. 40, fig. I. Que nous nommerons les premières, ont un bec droit, prismatique, pointu, comprimé vers le bout, dont elles se servent (1) Je renvoie aux merles le Paradisoea gularis, Lath.,ou nigra, Gm., Vaill., 20 et 21; Vieill., 8 et 9, et le P. leucoptera, Lath. Je renvoie aux Cassicans le Par. chalyboea, enl. 633, Sonn. 97; Vaill., 23; Vieill., 10 ; Le P. Cirrhata, Aldrov. 814, est trop mutilé pour qu'on puisse le caractériser, et le P.furcata, Lath,, paraît un individu imparfait du P. superba. comme les pics, pour entamer l'écorce et en retirer les vers, mais leur langue ne s'allonge point, et quoiqu'elles grimpent dans tous les sens aux arbres, elles n'ont qu'un doigt en arrière, à la vérité très fort. Leur queue ne sert point à les soutenir comme celle des pics et des vrais grimpereaux. Nous n'en avons qu'une en France. Le TORCHEPOT COMMUN (Sitta europea. L.), Enl. 623. 1. Naum. 139 Pl. 40, fig. I. Cendré-bleuâtre en dessus, roussâtre en dessous, une bande noirâtre descendant derrière l'oeil; et de la taille d'un rouge-gorge. (1) On a cru devoir séparer des sittelles, LES SITTINES, (XENOPS. Iliger.) (2) Pl. 40, fig. 2. Qui n'en diffèrent guère que par un bec plus comprimé, dont l'arête inférieure est plus convexe. (3) (1) Ajoutez la S. à sourcil blanc (S. canadensis Briss.), enl. 623, 2; La S. à tête noire (S. melanocephala, Gm.), Catesb., I, XXII, Vieil., gal. 171; Sict. frontalis , Swains. Zool.; III. 2 ; ou Sitt. velata, Temm., col. 72, 3, ou Ortho— rynchus frontalis, Horfs. jav. ; Sitt. chrysoptera, Lath., 3e sup. 327 ; Sitt. pusilla, id. (2) M. Vieillot a changé ce nom en NEOPS. (3) Xenops rutilus (a), Licht., col. 72, 2, ou Neops ruficauda, Vieill., gal. 170; Xenops hofmanseggii, col. 150, I, Vaill. prom. 31. 2. Xenops anabatoides, col. 150, 2. (a) Pl. 40, fig. 2. LES ANABATES, (ANABATES. Tem.) Pl. 40, fig. 3. Dont le beca, au contraire, son arête supérieure un peu convexe, presque comme un bec de merle qui ne serait pas échancré. Il y en a à queue longue et cunéiforme, et même à queue usée, ce qui prouve qu'elle les soutient en grimpant. (1) LES SYNALLAXES, (SYNALLAXIS. Vieill.) Pl. 40, fig. 4. Dont le bec est droit, peu allongé, très comprimé, grêle et pointu ; leurs queues sont généralement longues et en pointe. (2) (?) Analates cristatus (a), Spix, 84 ; Anab. rufifrons, id. 85, 1; Philydor ruficollis, id., 75; Phil. albogularis, id., 74; Phil. superciliaris, id., 73; peut-être le même que l'Anabates amaurotis, Temm., col, 238, 2; Sphenura striolata, Spix., 83, 2, ou Anabates striolatus, Tem., col. 23, 1. (2) Synallaxis ruficapilla (b), Vieill., Cal., 174, ou Parulus ruficeps, Spix. 86, dont Syn. albescens, Temm., col. 227, 2. et Syn. cinerascens, ib., 3, ne me paraissent pas différer spécifiquement ; Syn. rutilans, col. 227, I; Syn. tessellata, col. 311, 1 ; Syn. setaria, ib., 2. Prinia familiaris, Host., jav. ? Le Fluteur, Vaill., Afr., 112 ; ou Malurus africanus, Swains. III., 170, a seulement le bec un peu plus haut. (a) Pl. 40, fig. 3. (b) Pl. 40, fig. 4. Il y en a même qui ont les tiges de ces pennes de la queue fortes et saillantes au-delà des barbes. (1) Les oiseaux, auxquels on a donné le nom DE GRIMPEREAUX, (CERTHIA. L.) Pl. 41, 42. Ont le bec arqué, mais c'est presque tout ce qu'ils ont de commun. Nous y distinguons, d'abord , LES VRAIS GRIMPEREAUX, (CERTHIA. Cuv.) Pl. 41 , fig. I. Ainsi nommés de l'habitude qu'ils ont de grimper aux arbres comme les pics, en se servant de leur queue comme d'un arc-boutant; ils se reconnaissent aux pennes de la queue usées et finissant en pointe raide comme celles des pics. (1) Dendrocolaptes sylviellus, Temm., col. 72, 1. Vai l. prom. 31. 2. Nous en avons un, Le GRIMPEREAU D'EUROPE (Certh. Familiaris.L.), Enl.681.1. Naum. 140 Pl. 41, fig. I. Petit oiseau d'un plumage blanchâtre, tacheté de brun en dessus, teint de roux au croupion et sur la queue. Il niche dans les creux des arbres et grimpe avec rapidité, cherchant des insectes et des larves dans les fentes des écorces, sous les mousses, etc. (1) L'Amérique produit quelques vrais grimpereaux d'une assez grande taille, que l'on a nommés PICUCULES. (DENDROCOLAPTES. Herm.) (2) Grimpars Vaill. Leur queue est la même, mais leur bec est beaucoup plus fort, et plus large transversalement. (3) (1) Ajoutez C. cinnamomea, Vieill., Ois. dor., 62, et gal. 173; Motacilla spinicauda, Lath. , Syn. II, pl. 52 ? Le Fluteur de Vaill., Afr. 112, est le genre DASYORNIS de M. Swainson. Le Dendrocolaptes sylviellus, Temm. , est son genre SITTASOMUS, et le Certhia maculata de Wils., III, XIX , 3, son genre OXYGLOSSUS. (2) DENDROCOLAPTES, nom grec du pic. M. Vieillot l'a changé en DENDROCOPUS, gal. 175, et l'a appliqué à une autre division. (3) Le Picucule, Buff. (Gracula cayennensis, Gm. Grac. scandens, Lath. et Sh.), enl. 621, et Vieill , Ois. dor. 76, dont les Dendroc. decumanus, Spix. 87, et D. falcirostris, 88, sont au moins très voisins. Ajoutez le grand Grimpart Vaill., 42. Dendroc. tenuirostris, Spix. 91, 2; D. bivittatus, 90, 1 ; Dend. Wagleri, 90, 2; Le Gr. maillé, Vaill., 29, 2; Le Grimpart flambé, Vaill.. promer., 30, ou Dend. platyrostris, Spix, 89 ? Le Gr. enfumé, Vaill., 28. Il en est même un qui, par son bec tout droit et comprimé, se rapproche des sittelles; on pourrait le considérer comme une sittelle à queue usée. (1) Un autre, dont le bec deux fois plus long que la tête , est arqué seulement au bout. (2) El un autre dont le bec est long, grêle et arqué autant que dans les Héorotaires. (3) Le Dendrocolaptes procurvus, Tem. , est le genre XIPHORHYNCUS , Swainson, et je crois que le Talapiot est son genre DENDROPLEX. LES ÉCHELETTES, ou GRIMPEREAUX DE MURAILLE, (TICHODROMA. Iliger.) (4) Pl. 41, fig. 2. N'ont pas la queue usée, quoiqu'ils grimpent le long des murs et des rochers comme les grimpereaux ordinaires sur les arbres, mais ils se cramponnent par leurs très grands ongles. Leur bec est triangulaire et déprimé à sa base, très long et très grêle. On n'en connaît qu'un, qui vit dans le midi de l'Europe (Certhia muraria, L.), enl. 372. Naum. 141. C'est un joli oiseau d'un cendré clair, avec du rouge vif aux couvertures et aux bords d'une partie des pennes des ailes. La gorge du mâle est noire. (5) (1) Le Talapiot, Buff. (Oriolus picus, Gm. et Lath.; Gracula picoides, Sh., enl. 605, on Dendrocolaptes guttatus, Spix. 91, I. ) (2) Le Nasican, Vaill.,promer., etc., 24. (3) Le Grimpart promerops (Dendrocolaptes procurvus, Tem.), col. 28, ou Dendrocopus falcularius, Vieill. , gal. 175. (4) Echelette, nom du grimpereau de muraille dans quelques-unes de nos provinces. M. Vieillot a imaginé de le changer en Picchion, et celui qu'Iliger avait fait, en PÉTRODROMA. (5) Certh. fusca. Lath., Vieill., 65, me paraît devoir appartenir à ce sous-genre. LES SUCRIERS (NECTARINIA. Iliger.) Pl. 41, fig. 3. N'ont pas la queue usée et ne grimpent point, mais leur bec, de longueur médiocre, arqué, pointu et comprimé, ressemble à celui des grimpereaux. Ils sont tous étrangers. On donne plus particulièrement le nom de GUITGUITS à certaines petites espèces dont les mâles ont des couleurs vives. Leur langue est bifide et filamenteuse. (1) On peut en séparer des espèces plus grandes et moins belles, dont la langue est courte et cartilagineuse. Le FOURNIER (Merops Rufus. Gm ), Enl. 739. Figulus albogularis. Spix. 78. Pl. 42, fig. I. Oiseau de l'Amérique méridionale, grand comme une rousserolle, roussâtre dessus, blanchâtre à la gorge, qui construit en terre sur les arbustes un nid couvert par-dessus comme un four. (2) (1) Certhia cyanea (a), enl. 83, 2. Vieill., 41, 42, 43,et gal. 176; Coerulea, Edw., 21, Vieill., 44, 45, 46. Deux espèces d'Amérique, auxquelles il faudra probablement ajouter quelques espèces d'Orient, la plupart rouges, connue C. sanguinen, Vieill., 66; C. cardinalis, id., 54, 58; C. borbonica, enl. 681, 2. Vieill., gal. 167, a donné à ces oiseaux la nom de COEREBA. Ν. B. C. armillata, Sparm. 36 ; C. cayana, 682; 2, etc., ne sont que des variétés du C. cyanea ou du coerulea. (2) Cet oiseau a servi de type au genre ΟPΗΙΕ ou Opetiorhynchos de M. Temminck ; (a) Pl. 41, fig 3. LES DICÉES (DICAEUM. Cuv.) (1) Pl. 42, fig. 2 , 5. Ne grimpent pas non plus, et n'ont pas la queue usée; leur bec aigu, arqué, pas plus long que la tête, est déprimé et élargi à sa base. Ils viennent des Indes orientales, sont fort petits, et portent généralement de l'écarlate dans leur plumage. LES HEOROTAIRES, (MELITHREPTUS. Vieillot.) N'ont pas la queue usée, et leur bec est extrêmement allongé, et courbé presque en demi-cercle. Ils viennent des îles de la mer du Sud. FURNARIUS de M. Vieill., gal. 182. Le genre FIGULUS de Spix n'en diffère pas. Aj. le Picchion-baillon, Vieill , gai. 172; Pomatorhinus montanus, Horff., jav.; Pomat. turdinus, Temm., col. 441; Pom. trivirgatus, T., col. 443 ; Climacteris picumnus, T., col , 281, I ; Clim. scandens, ib. 2; Certhia flaveola, Edw., 122, 362; Vieill., 51 ; C. varia (Mot. varia. L.), Edw., 30, 2; Vieill., 74, qui est le mniotille varié, id , gal. 169 ; C. semitorquata, Vieill., 56; Le Promerops olivâtre , Vaill., Huppes et From., pl. V. (Mer. olivaceus, Sh ). Je soupçonne que c'est aussi la place des C. virens, Vieill., et 58; et sannio, id., 64, que je n'ai pas vus, mais qui se distinguent par leur queue un peu fourchue. (1) DICAEUM, nom d'un très petit oiseau des Indes, selon AElien. A ce sous-genre appartiennent Certh. erythronotos, Vieil., II 35. Le C. cruentata (a), Edw.., 81, en est probablement une variété d'âge. C. rubra, Vieill., pl. LIV, dont le C. erythropigia, Lath., 2e Supp., est probablement la femelle ; le Nectarinia rubricosa, Temm., col. 108, f. 2 et 3, ne nous paraît pas en différer. C. toeniata, Sonn. 11e Voy. pl. CVII, fig. 3 ; C. cantillans, ib., id, 2; Motacilla hirundinacea, Sh., Nat., Misc., n° 114. (a) Pl. 42, fig. 2. L'un d'eux (Certhia vestiaria. Sh.), Vieill., Ois. dorés, II, pl. 52, et gal. 181. Est couvert de plumes écarlates qui servent aux habitans des îles de Sandwich à fabriquer les beaux manteaux de cette couleur qu'ils ont en si grande estime. (1) LES SOUI-MANGAS, (CINNYRIS. Cuv.) (2) Pl. 42, fig. 5. N'ont pas non plus la queue usée ; leur bec long et très grêle a le bord de ses deux mandibules finement dentelé en scie; leur langue, qui peut s'allonger hors du bec, se termine en une petite fourche ; ce sont de petits oiseaux dont les mâles brillent au temps des amours de couleurs métalliques, et approchant de l'éclat des colibris , qu'ils représentent à cet égard dans l'ancien monde, se trouvant principalement en Afrique et dans l'archipel des Indes. Ils vivent sur les fleurs, dont ils pompent le suc; leur naturel est gai et leur chant agréable. Leur beauté en a fait apporter beaucoup dans nos cabinets; mais le plumage des femelles et celui des mâles pendant la mauvaise saison étant tout différens de leur plumage brillant, on a peine à bien caractériser les espèces. Le plus grand nombre a la queue égale. (3) (1) Ajoutez Certh. obscura. Vieill., Ois., dor., II, pl. LIII ; C. pacifica, id., pl. LXIII ; mais les autres héorotaires de ce naturaliste appartiennent à des genres tout différens, surtout aux philédons, aux dicées, etc. (2) Cinnyris, nom grec d'un très petit oiseau inconnu. Souï-manga signifie, dit-on mange-sucre, dans un jargon de Madagascar. M. Vieillot a adopté ce genre et le nom de CINNYRIS., gal. 177. (3) Certh. splendida (a), Sh., Vieill., 82; (a) Pl. 42, fig. 4. Dans quelques-uns les deux pennes du milieu soul plus allongées dans le mâle. (1) On peut distinguer encore ceux dont le bec est droit, ou à-peuprès. (2) LES ARACHNOTHÈRES, Tem. Pl. 42, fig. 6. Ont le bec long et arqué des souï-mangas, mais plus fort, sans dentelure; C. coffra, Edw., 347 ; C. superba, Vieill., 22; C. lotenia, enl. 575, 2 et 3 ; Vieill., 34 ; Ametystina, Vieill., 5 et 6 ; Chalyboea, enl. 246, 3; Vieill., 10, 13, 18, 24, 34, 80 ; Omnicolor, Seb. I, 69, 5 ; Cuprea, Vieill., 23; Purpurata, Edw., 265; Vieill., 11; Cyanocephala, Vieill., 7; Zeilonica, enl. 576, 4; Vieill., 29, 30; Dubia, Vieill., 81 ; Senegalensis (a), Vieil., 8; Sperata, enl. 246. 1, 2; Vieill., 16, 32, dont lepida, Sparm., 35, est la femelle ; Madagascariensis, Vieill., 18; Currucaria, enl. 576, 3; Vieill., 31 , Rubro-fusca, Vieill., 27 ; Fuliginosa, Vieill., 20; Maculata, Vieill., 21 ; Venusta, Vieill., 79; Gutturalis, enl., 578, 3 ; Nectarinia solaris, Temm., col. 341, 3; Eximia, T., col. 138, I, 2; Pectoralis, id., col. 138, 3 ; Lepida, Lath., col. 126, 1, Vieill., gal. 177, 2 ; Hasselti, T., col. 376, 3; Coccinogaster, T., col. 388, 3; Cinn. eques, Less. et Garn. Voy. de la Coquille, pl. XXXI, f. I. Javanica. Zool. ill., 121. Oiseaux dont quelques-uns ne sont probablement que des variétés les uns des autres. (1) Certhia famosa, L., enl. 83, 1 ; C. pulchella, enl. 670, 1; C. violacea, enl. 670, 2; Le Sucrier cardinal, Vaill., Afr. 291 ; Le sucrier figuier, id., 293, f. 2 ; Nectarinia metallica, Licht., Ruppel., pl. VIF, et col. 347, I ; Nect. mystacalis, T., col. 126, 3; N. Kuhlii, T., col. 376, I, 2. (2) Cinnyris elegans, Vieill., gal. 177, ou Certh. rectirostris, id.. Ois. dor., II, pl. LXXV. (a) Pl. 42, fig. 5. leur langue est courte et cartilagineuse; on n'en connaît que de l'archipel des Indes, qui vivent d'araignées. (1) LES COLIBRIS. (TROCHILUS. L.) Planche 43. Ces petits oiseaux, si célèbres par l'éclat métallique de leur plumage, et surtout par les plaques aussi brillantes que des pierres précieuses que forment à leur gorge ou sur leur tête des plumes écailleuses d'une structure particulière, ont un bec long et grêle, renfermant une langue qui s'allonge presque comme celle des pics et par un mécanisme analogue, et qui se divise presque jusqu'à sa base en deux filets, que l'oiseau emploie, dit-on, à sucer le nectar des fleurs. Cependant les colibris vivent aussi de petits insectes, et nous en avons trouvé leur (1) Arachnothera longirostra (a), Temm., col. 84, I ; Arachn. inornata, id., ib., 2. Ν. B. Après toutes ces distinctions, il faut encore éloigner du grand genre CER ΤHΙA, les C. lunata, Vieill., 61 ; C. Novoe-Hollandioe, J. White New., S. W., pl. XVI et LXV; Vieill., 57 et 71 ; C. australasiana, Vieill., 55 ; C. carunculata, Vieill., 69. 70 ; C. auriculata, Vieill., 85; C. cocincinica, enl. 643, Vieill. 77, 78 ; C. spiza, enl. 578, 2, Edw., 25; C. seniculus, Vieill., 50 ; C. graculina, Vieill., 87 ; C. goruck, Vieill., 88 ; C. coerulea, Vieill., 83; C. xanthotis, Vieill., 84 ; C. mellivora, Vieill. 86, qui sont tous des PHILÉDONS par leur bec échancré, et leur langue en pinceau. (a) Pl. 42, fig. 6. estomac rempli. Leurs très petits pieds, leur large queue, leurs ailes excessivement longues et étroites, à cause du raccourcissement rapide de leurs pennes ; leurs humérus courts, leur sternum très grand et sans échancrure, constituent un système de vol fort semblable à celui des martinets ; aussi les colibris se balancent-ils en l'air presque aussi aisément que certaines mouches. C'est ainsi qu'ils bourdonnent autour des plantes ou des arbustes en fleurs, et ils volent plus rapidement à proportion qu'aucun autre oiseau. Leur gésier est fort petit; et ils manquent de coecum, ce qui leur donne un rapport de plus avec les pics. Ils vivent isolés, défendent leurs nids avec courage , et se battent entre eux avec acharnement. On réserve le nom de COLIBRIS ; TROCHILUS. Lac.) à ceux qui ont le bec arqué ; quelques-uns se distinguent par le prolongement des pennes intermédiaires de leur queue. Pl. 43, fig. I. Nous n'en citerons qu'un des plus grands et des plus beaux. Le COLIBRI TOPAZE (Troch. pella), Enl. 599. Pl. 43, fig. I. Marron-pourpré; tête noire, gorge du jaune le plus brillant de topaze changeant en vert, encadrée de noir. (1) D'autres ont les pennes latérales de leur queue très allongées (2); plu- (1) Ajoutez Tr. superciliosus, enl. 600 ; 3; Vieill., 17, 18, 19; Tr. leucurus, enl. 600, 3 ; Tr. squalidus, Natterer, col. 120, f. 1; Tr. brasiliensis, Lath., col. 120, f. 2. (2) Tr. forficatus, Edw., 33; Vieill., 30; Polithmus, Edw., 34, Vieill., 67 ; Et surtout la magnifique espèce du Pérou, à queue éclatante d'or (Tr. chrysurus N.) sieurs ont la queue médiocrement fourchue (1). Le plus grand nombre l'a ronde ou carrée. (2) On donne le nom D'OISEAUX MOUCHES (ORTHORHYNCHUS. Lacép. ) Pl. 43, fig. 2, 5. A ceux dont le bec est droit; parmi ceux-là il en est à tête huppée. (3) D'autres ont même des huppes ou plumes prolongées aux côtés de la (1) Tr. elegans, Vieill., 14. (2) Tr. mago, I., enl. 680, 2 et 3 ; Vieill., 7; Tr. noevius, Dumont., col. 120, f. 3; Tr. gutturalis, enl. 671 ; Tr. taumentias, enl. 600, I ; Tr. violaceus, enl. 600 2 ; Tr. cinereus, Vieill., 5 ; Tr. melanogaster, Vieil., 75; Tr. jugularis, Sh., Edw., 266, 1 ; Vieill., 4 ; Tr. holo-sericeus, Sh., Vieill., 6 et 65 ; Tr. punctatus, Sh., Vieill., 8; Tr. pectoralis, Sh., Vieill., 9 et 70 ; Tr. aurulentus, Sh., Vieill., 12; Tr. aureo-viridis, Sh., Vieill., 15 ; Tr. hirsutus, Gm., ou brasiliensis, Sh., Vieill., 20; Tr. albus, Vieill., 11 ; Tr. viridis, Vieill., 15 ; Tr. margaritaceus, enl. 680, I Vieill., 16 ; Tr. multicolor, Gm., ou harlequin humingbird., Lath., Suppl., pl. CXI ; Vieill., 79 ; Troch. lazulus, Vieill., gal. 179. (3) Tr. cristatus, Edw., 37, enl. 227 ; I ; Vieill., 47, 48 ; Tr. pileatus (puniceus , Gm.), Vieill., 63 ; Tr. Lalandii, Vieill., 18, f. 1 et 2. Orthor stephanioides, Less. et Garn. Voy. de la Coquille, pl. XXXI, n° 2. Nos colibris à pennes mitoyennes de la queue allongées ont été nommés PHAETORNIS , par Swainson ; nos colibris à queue ronde ou carrée, LAMPORNIS; nos oiseauxmouches , dont les pennes de l'aile sont renflées , CAMPYLOPTERUS ; ceux à queue fourchue, CYNANTHUS . tête (1), et parmi eux il s'en trouve à queue pointue et très longue.(2) D'autres ont les tiges de leurs premières pennes des ailes singulièrement élargies (3), et parmi ceux qui n'ont point de ces ornemens on peut encore distinguer les espèces à queue fourchue (4), parmi lesquelles il en est dont les pennes latérales très prolongées sont élargies au bout. (5) Parmi ceux dont la queue est carrée ou peu échancrée, l'on doit en remarquer un pour son excessive petitesse. Le PLUS PETIT DES OISEAUX MOUCHES(Troch. minimus), Enl. 276. 1. Edw. 105. Vieill. 64. D'un gris violet et de la grosseur d'une abeille. Et une autre, au contraire, parce que sa taille excède celle du reste du genre. L'OISEAU-MOUCHE GÉANT (Troch. gigas), Vieill. Gal. 180. Qui égale presque notre martinet. (6) (1) Tr. ornatus (a), enl. 640, 3, Vieill., 49, 50; Tr. chalybeus ; Vieill., 66, f. 2 ; Tr. petasophorus, Pr. Max., col. 203, 3; Tr. scutatus, Natter., col. 299, 3; Tr. magnificus, Ilig., col. 299, 2 ; Tr. mesoleucos, Temm., col. 317. (2) Tr. bilophus, Temm. (3) Tr. latipennis, enl. 672, 2; Vieill., 21 ; Tr. ensipennis, Swains., Zool , ill. 107. Tr. falcatus, ib. 82. (4) Tr. mellivorus, enl. 640; Edw., 35, Vieill., 23, 24; Tr. amethystinus, Gm., enl., 672, 1; Tr. furcatus, enl. 509, 2 ; Vieill., 34 ; Tr. forficatus, Vieill., 60; Tr. smaragdo-saphirinus, Vieill., 36, 40 ; Tr. colubris, Edw., 38; Catesb., 65; Vieill., 31, 32, 33 ; Tr. Maugeanus, Vieill., 37, 38; Tr. Langsdorfii, Vieill., 66, 1 ; Tr. enicurrus, Vieill., 66, 3; Tr. mediastinus, Temm., col. 317; Orthor. cora, Less, et Garn., 31, 4. (5) Tr. platurus, Vieill., 52. (6) Autres espèces à queue carrée ou peu (a) Pl. 43, fig. 2. Parmi LES HUPPES, (UPUPA. Lin.) Pl. 44, fig. I, 2. Nous placerons d'abord LES CRAVES, (FREGILUS. Cuv.) (1) Pl. 44. fig. I. Dont les narines sont recouvertes par des plumes dirigées en avant; ce qui les a fait réunir, par plusieurs auteurs, aux corbeaux, à qui ils ressemblent à quelques égards par les moeurs : leur bec est un peu plus long que la tête. échancrée: Tr. moschitus, L., enl. 227, 2; Tr. carbunculus, Vieill. 54; Tr. ourissia, enl. 227, 3 ; Tr. mellisigus, L., enl. 640, 2 ; Tr. rubineus, Gm., enl. 276, 4, Vieill., 27 ; Tr. auritus, Sh., Vieill., 25; Tr. collaris, Vieill., 61, 62. Tr. superbus, Sh.; longirostris, Vieill., 59, col. 299, I ; Tr. mellivorus, L., enl. 640, 2 ; Tr. leucogaster, Gm., Vieill., 43 ; Tr. imbricatus, Gm., Vieill.. 221 ; Tr. albirostris, Vieill., 45 ; Tr. viridis, Vieill., 41 ; Tr. maculatus, Vieill., 44 ; Tr. saphyrinus, Sh., Vieill., 35 et 57, 2; Tr. squamosus, Temm., col. 203, 1 ; Tr. albicollis, L., col. 203, 2 ; Orthor. Amasili, Less., et Garn. Voy. de la Coq., 31, 3. (1) M. Vieillot a changé ce nom en coRACIAS , qui, dans Limnaeus, est celui des rolliers. Le CRAVE D'EUROPE (Corvus graculus. Lin.), Enl. 255. Naum. 57. 2. Vieillot, galer. 163. Pl. 44, fig. I. Est de la taille d'une corneille, noir, à bec et à pieds rouges; ses ailes atteignent ou dépassent le bout de sa queue. Il vit sur les plus hautes montagnes des Alpes et des Pyrénées, et y niche dans les fentes des rochers comme le chochard, mais il est moins commun, et se réunit moins en troupes. Les fruits et les insectes servent également à sa nourriture. Quand il descend dans les vallées, c'est un signe de neige et de mauvais temps. (1) LES HUPPES proprement dites (UPUPA) Pl. 44, fig. 2. Ont sur la tête un ornement formé d'une double rangée de longues plumes qui se redressent au gré de l'oiseau. (2) (1) On ne sait quelle combinaison de l'histoire de ce crave avec des figures défectueuses, peut-être de quelque courlis , a donné naissance à l'espèce imaginaire du Crave huppé ou sonneur (CORVUS emerita , L.), prétendu oiseau de Suisse, que personne n'a vu depuis Gesner. Mais le Corv. affinis, Lath., paraît un vrai crave, et nous en avons une espèce toute noire de la NOUvelle-Hollande. (2) Ce nom de huppe, formé d'après le cri de la huppe commune, est devenu en français le nom de l'ornement qu'elle porte sur la tête, dans quelque oiseau qu'on le retrouve. Nous en avons une en Europe. La HUPPE COMMUNE (Upupa epops), Lin. enl. 52. Naum. 142. Pl. 44 , fig. 2. D'un roux vineux, les ailes et la queue noires, deux bandes blanches en travers sur les couvertures, et quatre sur les pennes de l'aile. Elle cherche les insectes dans la terre humide, pond dans des trous d'arbres ou de murailles, et nous quitte en hiver. (1) La HUPPE DU CAP (Upupa Capensis), Enl. 697. Se lie plus particulièrement aux craves, parce que les plumes antérieures de sa huppe, courtes et fixes, se dirigent en avant et couvrent les narines. LES PROMEROPS, Briss. Pl. 44, fig. 3. N'ont point de huppe sur la tête, et portent une très longue queue; leur langue, extensible et fourchue, leur permet, dit-on, de vivre du suc des fleurs, connue les souï-mangas et les colibris. (2) (1) Ajoutez à la huppe d'Afrique, Upupa minor, Vieill., promerops, pl. II, et gal., pl. 184 ; Vaill., prom., 23. (2) M. Vieillot, dans sa galerie, pl. CLXXXV, a changé le nom de Promerops en Falcinellus. On ne connaît bien que l'Upupa promerops, ou Merops caffer (a), enl. 637, qui est le Sucrier du protea, Vaill., Afr. 139. M. Vaill. croit que l'Up. fusca, Gm., ou papuensis, Lath., enl. 368, est la femelle de l'Épimaque à paremens frisés, enl. 639. L'Up. paradisoea, Seb. I, pl. XXX, 8, n'est (a) Pl. 44, fig. 3. LES EPIMAQUES (1) (EPIMACHUS. Cuv.) Pl. 44, fig. 4. Ont, avec le bec des huppes et des promerops, des plumes écailleuses ou veloutées, qui leur recouvrent une partie des narines, comme dans les oiseaux de paradis; aussi viennent-ils du même pays, et brillent-ils de même par l'éclat de leur plumage. Leurs plumes des flancs sont aussi plus ou moins prolongées dans les mâles. L'ÉPIMAQUE A PAREMENS FRISÉS (Upupa magna. Gm. Up. superba. Lath.), Enl. 639. Vaill. Prom. 13. Noir, à queue étagée, trois fois plus longue que le corps ; les plumes des flancs allongées, relevées, frisées, brillantes à leur bord, d'un bleu d'acier bruni, qui éclate aussi sur la tête et au ventre. (2) que le Muscicapa paradisi, dont le bec a été mal dessiné. L'Up. aurantia, Seb. I, LXVI, 3, est selon toute apparence . un cassique. Le Mexicana, Seb. I, XLV, 3, n'est du moins pas du Mexique, comme le prétend Seba, en lui appliquant un passage de Nieremberg , lib. X, c. 44, où il n'est question que d'un canard. Je suis en doute de savoir si l'on doit placer ici le Promerops coeruleus, Shaw.; Promerops bleu, Vieill.; Upupa indica, Lath., ou si on doit le rapprocher du Merops moqueur (Up. erythrorhynchos.) (1) ÉPIMACHUS, nom grec d'un très bel oiseau des Indes, d'espèce indéterminée. (2) Je ne sais si l'on doit placer ici ou près du Merops moqueur, le Promerar, Vaill., 8 et 9 ; Le Promerup, Vaill.. 11 et 12, Et son Promerops siffleur, 10. En général ces beaux oiseaux de la Nouvelle-Guinée, rares dans les cabinets, y sont souvent privés de leurs pieds, ce qui empêche de les classer avec sûreté. On a distingué les espèces à queue carrée (les PTILORIS de Swainson, telles que L'ÉPIMAQUE A DOUZE FILETS (Ep. albus), Paradisoea alba. Blumenb. Abb. 96. Vaill. Ois. de par., pl. 16 et 17, et mieux promer. 17. Vieill. Pl. 13 et mieux gal. 185. Pl. 44, fig. 4. Long temps rangé parmi les oiseaux de paradis à cause des longs faisceaux de plumes blanches qui garnissent ses flancs, dont les tiges prolongées donnent six filets de chaque côté. Son corps est ordinairement d'un noir violet, avec une bordure d'un vert d'émeraude aux plumes du bas de la poitrine, mais parait qu'il en existe aussi des variétés à corps tout blanc. Les pennes primaires de ses ailes sont courtes, et beaucoup moins nombreuses qu'aux oiseaux ordinaires. L'ÉPIMAQUE PROMÉFIL (Epimachus magnificus. Cuv.), Vaill. Prom. 16. D'un noir de velours, à queue médiocre un peu fourchue, la tête et la poitrine éclatantes du plus beau bleu d'acier bruni ; les plumes des flancs allongées, effilées, noires. L'ÉPIMAQUE ROYAL (Epimachus regius. Less. et Garn.), Voyage de Duperrey. pl. 28. Ptiloris paradisoeus, Swains. D'un noir pourpré; le dessus de la tête et le haut de la poitrine d'un beau vert brillant. Les plumes des flancs arrondies, bordées de vert. La seconde et la plus petite division des passereaux comprend ceux où le doigt externe presque aussi long que celui du milieu, lui est uni jusqu'à l'avant-dernière articulation. Nous n'en faisons qu'un seul groupe. LES SYNDACTYI.ES, Pl. 45, 46, 47. Divisés depuis long-temps en cinq genres que nous conservons. LES GUÉPIERS, (MEROPS. L.) Pl. 45, fig. I. A bec allongé, triangulaire à sa base, légèrement arqué, terminé en pointe aiguë. Leur sternum a en arrière de chaque côté une double échancrure. Leurs ailes longues et pointues, leurs pieds courts, leur donnent un vol assez semblable à celui des hirondelles. Ils poursuivent en grandes troupes les insectes, et surtout les abeilles, les guêpes, les frelons ; et, ce qui est remarquable, ils n'en sont pas piqués. Il y en a une espèce commune dans le midi de l'Europe, mais assez rare à notre latitude. Le GUÊPIER COMMUN (Merops apiaster. L.), Enl. 938. Naum. 143. Vaill , Guep., 1 et 2. Pl. 45, fig. I. Bel oiseau à dos fauve, le front et le ventre bleu d'aigue-marine, la gorge jaune entourée de noir; qui niche dans des trous qu'il creuse le long des berges, à quatre et cinq pieds de profondeur. Les jeunes y font long-temps leur demeure avec leurs parens, ce qui a fait croire aux anciens que le guépier avait soin de son père et de sa mère dans leur vieillesse. Les deux pennes mitoyennes de sa queue sont un peu allongées, premier indice d'un prolongement beaucoup plus grand dans la plupart des espèces étrangères. (1) Plusieurs espèces ont cependant la queue à-peu-prés carrée (2) ou un peu fourchue (3), mais cela dépend quelquefois de l'état où on les a tuées. On devra rapprocher des guépiers quelques oiseaux à longue queue, à plumage métallique, rangés jusqu'à présent parmi les promerops, mais dont les deux doigts externes sont unis presque autant que dans les guêpiers. (4) (1) Tels sont : Mer. viridis, enl. 740, Vaill., 4 ; Ornatus, Lath. ; Superbus, Nat. Misc., 78; Senegalensis, enl. 314. et badius, 252, Vaill., 12 et 13 ; Superciliosus, 259, Vaill., 19. M. nubicus, Vaill., 5, enl., 649; cet individu était privé de ses longues pennes. M. Savignii, Vaill., 6. M. Cuvieri, Vaill., 9, et Swains., ill., 76, sous le nom de Savigny. M. Lamarck, Vaill., 10. (2) Meropsphilippinus, enl. 57 ; M. cayennensis, 454 (N. Β. qu'il n'est pas de Cayenne). M. nubicus, 649 ; M. erytropterus, 318 ; M. malinbicus, Sh., ou bicolor, Daud., Ann. du Mus., I, LXII, et Vaill., 5, Vieill., gal. 186; M. gularis, Nat. Misc.; 337 , M. amictus, T., col. 310. M. Daudin, Vaill., 14. M. coromandus, Lath., Sonnerat, 2me Voy. 105, ou G. Cytrin, Vaill., 11. M. quintilor, Vaill,, 15 ; M. minulus, Vaill., 17. M. Lechenaud, Vaill., 18. M. Bulock, Vaill., 20. (3) M. Taiva, Vaill., 8. M. urica, Swains., III., Zool., 8. Ν. B. Le Merops congener, Aldr., I, 876, n'est pas bien authentique ; Le cafer, Gm., est l'Upupa promerops ; Le brasiliensis, Seb., I, LXVI I, est probablement quelque troupiale ; Les Mer. monachus, corniculatus, cyanops sont des goulins ; Les Mer. phyrgius, cincinnatus, cucullatus, cyanops, garulus, fasciculatus, carunculatus, de Lath., nous paraissent des PHILÉDONS, et nous nous en sommes même assurés pour presque tous ; Le M. cireneus, Seb., XXXI, 10, est un souï-manga à longue queue. (4) Le Promerops moqueur, Vaill. prom. I, 2, et 4 (Upupa erythrorhynchos, Lath.). Le jeune a le bec noir. Le Prom. namaquois, Vaill., 5 et 6, ou Falcin. cyanomelas, Vieill. Les guêpiers paraissent manquer à l'Amérique, où ils sont représentés à quelques égards par LES MOTMOTS, (PRIONITES. Iliger.) Pl. 45. fig. 2. Qui en ont les pieds et le port, mais en diffèrent par un bec plus fort, dont les bords sont crénelés aux deux mandibules, et par une langue barbelée comme une plume, à la manière de celle des toucans. Ce sont de beaux oiseaux à taille de pie, à plumage de la tête lâche comme aux geais, à longue queue étagée, dont les deux pennes du milieu s'ébarbent dans l'adulte sur un petit espace non loin du bout, ce qui donne à leur queue une forme toute particulière. Ils volent mal, vivent solitaires, nichent dans des trous, se nourrissent d'insectes, et poursuivent même les petits oiseaux. (1) (I) Le Motmot à tête bleue, ou le Houton de la Guyane, Guira guaynumbi, au Brésil, selon Margrave (Ramphastos momota, Gm.); ou Pr. Brasiliensis (a), Ilig. enl. 370; Vaill., Ois. de par., etc., I, pl. XXXVII et XXXVIII ; Le Motmot à tête rousse, ou du Pérou , Motmot dombey, Vaill., loc. cit., pl. XXXIX, et Vieill., gal., pl. CXC; Pr. Marcii, Spix., 9; Le Tutre, du Paraguay, d'Az., n° 52, en sont au moins très voisins. Motmot est le nom du premier, au Mexique, selon Fernandez. Prionites, de πρ.ων, scie, nom fait par Iliger. M. Vieillot l'a changé on BARIPHONUS. (a) Pl. 45, fig. 2 LES MARTINS-PÊCHEURS (ALCEDO. Lin.) Pl. 46, fig. I, 3. Ont les pieds plus courts que les guépiers, le bec bien plus long, droit, anguleux, pointu ; la langue et la queue très courtes. Leur sternum a deux échancrures comme dans les guépiers et les rolliers. Ils vivent de petits poissons qu'ils prennent en se précipitant dans l'eau du haut de quelque branche où ils se tenaient perchés pour guetter leur proie. Leur estomac est un sac membraneux. Ils nichent comme les guépiers dans des trous du rivage. On en trouve dans les deux continens. L'espèce d'Europe, (ALCEDO ISPIDA) Enl. 77. Naum. 144, Pl. 46, fig. I. Grande comme un moineau, est en dessus d'un verdâtre ondé de noirâtre; une large bande du plus beau bleu d'aigue marine règne le long de son dos ; le dessous et un ruban de chaque côté du cou sont roussâtres. Les espèces étrangères ont presque toutes comme la nôtre un plumage lisse et varié de diverses teintes de bleu et de vert. On peut les distinguer entre elles selon leurs becs, tantôt simplement droits et pointus comme à l'espèce commune (1), tantôt à mandibule inférieure renflée. (2) Il en est quelques-unes à la Nouvelle-Hollande et dans les terres voisines, à mandibule crochue au bout (3). Dans plusieurs de celles-là, un plumage grisâtre et non lissé annonce qu'elles ne fréquentent pas les eaux; en effet, elles vivent d'insectes, ce qui leur a fait donner le nom de martinschasseurs. LES CEYX, Lacep. Pl. 46, fig. 4. Sont des martins-pêcheurs à bec ordinaire, mais ou le doigt (1) Alc. (afra, Sh.) maxima, enl. 679; Alcyon, 715 et 593, et Wils., Am. III, XXXIII, I; Torquata, 284 ; Rudis, 62 et 716 ; Bicolor, 592 ; Americana, 591 ; Benghalensis, Edw., 11 ; Coeruleo-cephala, enl., 356, 2 ; Cristata, 756, 1 ; Madagascariensis, 778, 1; Purpurea, 778, 2; Superciliosa, 756, 1 et 2 ; Cinerifrons, Vieill., gal. 187; Biru, Horfs. Jav., et T., col. 239, I; Semi-torquata, Swains., ill., 154; Asiatica, ib., 50. (2) Alc. capensis (a), 599 ; Atricapilla, 673 ; Smirnensis, 232 et 894, l'une des deux espèces distinguées par Aristote ; Dea, 116, dont M. Vigors fait son genre TANYSIPTERA ; Chlorocephala, 783, 2; Comoranda, Son., 2 18 ; Leucocephala (Javanica Sh.), 757 ; Senegalensis, 594 et 356; Cancrophaga, Sh., 334 ; Melanorhyncha, T., col., 391 ; Omnicolor, T., col. 135; Diops, id., col. 212 ; Dacelo concreta, id., col. 346; Dacelo cinnamominus, Swains., ill., 67. C'est de cette division que M. Leach a fait son genre DACELO. Ν. Β. Dans plusieurs des figures enluminées le bec n'est pas assez renflé. (3) Alcedo fusca (b), (gigantea, Sh. ), enl. 663 ; Vieill., gal. 188 ; Dacelo pulchella, Horfs., Jav. et Temm., col. 277 ; D. cyonatis, T. col. 262 ; Dac Gaudichaud, Quoy et Gaim. Voy. de Freycinet, pl. xxv. (a) Pl. 46, fig. 2. (b) Pl. 46, fig. 3. interne n'existe point. On en a trois espèces des Indes. (1) M. Lesson sépare des martins-pêcheurs, sous le nom de SYMA, des espèces à bec dentelé; et sous celui de TODIRAMPHES, celles dont le bec est un peu déprimé et sans arête, comme Alcedo sacra, Lath. Voyez son Mémoire, parmi ceux de la Société d'histoire naturelle, tom. III, pl. XI et XII. LES TODIERS (TODUS. L.) PL. 47, fig. 1. Sont de petits oiseaux d'Amérique, assez semblables aux martins-pêcheurs pour la forme générale, et qui en ont aussi les pieds et le bec allongé, mais où ce bec est aplati horizontalement, obtus à son extrémité, le tarse plus élevé et la queue moins courte. Ils vivent de mouches et nichent à terre. (2) Nous terminons l'histoire de cet ordre par le plus extraordinaire de ses genres, qui n'a pas avec les autres syndactyles (1) Alcedo tridactyla, Pall. et Gm. ; Pall., Spic., VI, pl. II, f. 2 ; Sonn., pl. XXXII ; Alcedo tribrachys (a), Sh.Natural. Misc. XVI, pl. 681 ; Alc. meninting, Horfs., col. 239, 2. (2) Todus viridis (b), enl. 585, 1 et 2, et Vieill., gal. 124 ; T. coeruleus, enl. 783, 1. On a placé mal-à-propos dans le genre des todiers, de vrais moucherolles à bec échancré et à doigt extérieur libre , tels que les Todus regius, enl. 289 ; Paradisoeus, ib., 234; Leucocephalus, Pall., Spic., VI, III, 2; Les deux PLATYRHYNQUES de Desmarets, qui sont les Tod. rostratus et nasutus, de Shaw, ou Tod. platyrynchos et macrorynchos, Gmel. Vieill. donne le premier, gal. 126. (a) Pl. 46, fig. 4. (b) Pl. 47, fig. 1. autant de ressemblance qu'ils en ont entre eux, et qui pourrait très bien faire une famille particulière. Ce sont LES CALAOS, ( 1) (BUCEROS. L.) Pl. 47, fig. 2, 3, 4. Grands oiseaux d'Afrique et des Indes, que leur énorme bec dentelé surmonté de proéminences quelquefois aussi grandes que lui, ou au moins fortement renflées en dessus, rend si remarquables et lie avec les toucans, tandis que leur port et leurs habitudes les rapprochent des corbeaux, et que leurs pieds sont ceux des mérops et des martins-pêcheurs. La forme des excroissances de leur bec varie beaucoup avec l'âge, et même elles ne paraissent pas encore dans les très jeunes oiseaux; l'intérieur en est généralement celluleux. Leur sternum n'a en arrière qu'un arc légèrement rentrant de chaque côté. Leur langue est petite, au fond de la gorge; ils prennent toute sorte de nourriture, mangent des fruits tendres, chassent aux sou- (I) CALAOS A PROÉMINENCES. Buc. rhinoceros (a), enl. 934, Vaill., Calaos, 1 et 2 ; B. africanus, Vaill., pl. 17, f. 2, pourrait n'en être qu'une variété d'âge; Niger, Vaill., 13, n'en est, selon M. Temminck, qu'un individu mal conservé ; Monoceros (b), Sh., enl. 873; Vaill., 9, 10, 11, 12 ; Cassidix, Temm., col. 210; Malabaricus (c), Lath., VI, II, ou albirostris, Sh., Vaill., col. 14 ; Buccinator, T., col. 284 ; Gingianus, Sonn., 2e Voy., pl. CXXI ; Vaill., 15 ; Bicornis, Vaill., 7, la femelle adulte; Cavatus, id., 4, en est le mâle en âge moyen. (a) Pl. 47, fig. 2. (b) Ρl. 47, fig. 4. (c) Pl. 47, fig 3 ris, aux petits oiseaux, aux reptiles , et ne dédaignent pas même les cadavres. Les pl. 3 et 5 en sont des individus altérés. B. hydrocorax, enl. 282, le jeune; col. 283, l'adulte; Violaceus, id., 19; Abyssinicus, enl. 779, l'âge moyen; Vaill., Afr., 230, 231, l'ois. adulte; Vieill., gal. 191 ; Sulcatus, Temm., col. 69 ; Panayensis, enl. 780, la femelle ad., 781, le vieux mâle; Vaill., cal. 16, 17, 18; Manillensis, enl. 891 , serait le jeune ; Fasciatus, Vaill., Afr. 233 ; Exaratus, T., col. 211. CALAOS SANS PROÉMINENCES. B. javanicus, Vaill., cal., 22, le jeune mâle; Afr., 239, le vieux mâle, le même que le Cal. de Waidjiou, Labill. Voy. B. undulatus, Vaill., cal. 20 et 21, en sont les femelles; Β. erythro ryhnchos, enl. 260 ; Vaill., Afr., 238, le jeune ; Hastatus, nob. enl. 890, Vaill., 236 , 237 ; Coronatus, Vaill., Afr., 234, 235; Bengalensis, Vaill., cal. 23. N. B. Le B. galeatus, dont on ne connaît que la tête, enl. 933, et que Vaillant croit mal-à-propos un oiseau aquatique est un vrai calao, mais dont la proéminence est revêtue d'une corne excessivement épaisse surtout à sa partie antérieure. Voyez l'article général sur les calaos, par M. Temminck, dans le texte des planches coloriées. On doit enfin, au général Hardwick, de connaître le Buceros galeatus. C'est un calao à queue longue et étagée, plumage noir, abdomen blanc, queue jaunâtre, une bande noirâtre près du bout. Trans. lin., XIV, pl. XXVIII. LE TROISIÈME ORDRE DES OISEAUX, OU LES GRIMPEURS, Planches 48 à 57. Se compose des oiseaux dont le doigt externe se dirige en arrière comme le pouce, d'où il résulte pour eux un appui plus solide, que quelques genres mettent à profit pour se cramponner au tronc des arbres et y grimper. On leur a donné, en conséquence, le nom commun de GRIMPEURS (SCANSORES), quoique, pris à la rigueur, il ne convienne pas à tous, et que plusieurs oiseaux grimpent véritablement sans appartenir à cet ordre par la disposition de leurs doigts, comme nous, l'avons déjà vu pour les grimpereaux et les sittelles. Les oiseaux de l'ordre des grimpeurs nichent d'ordi- naire dans les trous des vieux arbres; leur vol est médiocre ; leur nourriture, comme celle des passereaux, consiste en insectes ou en fruits, selon que leur bec est plus ou moins robuste; quelques-uns, comme les pics, ont des moyens particuliers pour l'obtenir. Le sternum de la plupart des genres a deux échancrures en arrière ; mais dans les perroquets il n'a qu'un trou, et souvent il est absolument plein. LES JACAMARS (GALBULA. BRISS.) Pl. 48, fig. 1, 2, 3. Tiennent de très près aux martins-pêcheurs par leur bec allongé, aigu, dont l'arête supérieure est vive, et par leurs pieds courts, dont les doigts antérieurs sont en grande partie réunis; cependant, ce ne sont pas les mêmes doigts que dans les martins-pêcheurs; de plus, le plumage des jacamars est moins lisse, et toujours d'un éclat métallique. Ils se tiennent isolés dans les bois humides, vivent d'insectes, et nichent sur les branches basses. Les espèces d'Amérique ont le bec plus long et absolument droit. (I) (I) alcedo paradisoea (Galbula paradisoea, Lath.), enl. 271 : Alcedο galbula, L. (Galb. viridis, Lath.), enl. 238 ; Mais il y en a dans l'Archipel des Indes, dont le bec plus court, plus gros et un peu arqué, les rapproche des guépiers. Leurs doigts antérieurs sont plus séparés. Ce sont les JACAMEROPS de Levaillant (I). Ce naturaliste en donne même un dont le bec n'aurait point d'arête en dessus. (2) Pl. 48, fig. 2. Enfin il y en a (les Jacamars-Alcyon) qui n'ont que trois doigts, ils vivent au Brésil. (3) Pl. 48, fig. 3. LES PICS, (PICUS. Lin.) (4) Pl. 48, fig. 5. Sont des oiseaux bien caractérisés par leur bec long, droit, anguleux, comprimé en coin à son extrémité, et propre à fendre l'écorce des arbres; par leur langue grêle, armée vers le bout d'épines recourbées en arrière, qui, poussée par les Galb. ruficauda (a), nob., Vaill., Ois. de par., etc., II, pl. L ; ou G. macroura, Vieill., gal. 29. Galb. albirostris, Lath., Vaill., pl. LI ; Vieill., Ois. dorés, I, pl. IV. Galb. albiventris, Vaill. XLVI. (I) Alcedo grandis (b), Gm. ; (Galbula grandis],. Lath., Vaill., pl. LIV. (2) Le Grand Jacamar, Vaill., L., cit., pl. LIII. Jacamaciri est le nom de ces oiseaux au Brésil , selon Margrave. Galbula paraît avoir indiqué le loriot chez les Latins : c'est Moering qui a transféré ce nom aux jacamars. (3) Vaill., jac. suppl., f. L. et Spix, 57, 2, sous le nom d' Alcyon tridactyla. (c) (4) Picus, nom de ces oiseaux en latin. Il leur venait, disait-on, d'un roi du Latium. (a) Pl. 48, fig. 1. (A) Pl. 48, fig. 2. (c) Pl. 48, fig. 3. longues cornes élastiques de l'os hyoïde, peut sortir très avant hors du bec, et par leur queue, composée de dix pennes (1) à tiges raides et élastiques qui les soutiennent en arc-boutant lorsqu'ils grimpent le long des arbres. Ce sont les oiseaux grimpeurs par excellence : ils se portent dans toutes les directions sur l'écorce des arbres, qu'ils frappent de leur bec, et dans les fentes et les trous de laquelle ils enfoncent leur longue langue pour y prendre des larves d'insectes, dont ils se nourrissent. Leur langue, outre son armure, est encore imbibée d'un suc visqueux fourni par de grosses glandes salivaires : elle est retirée en dedans par deux muscles roulés comme des rubans autour de la trachée ; dans cet état de rétraction, les cornes de l'os hyoïde remontent, sous la peau et autour de la tête, jusque vers la base supérieure du bec, et la gaîne de la langue est plissée sur elle-même dans le fond du gosier. Leur estomac est presque membraneux; ils manquent de coecums : cependant ils mangent aussi des fruits. Craintifs et rusés, la plupart du temps ils vivent solitaires. Au temps de l'amour, ils appellent la femelle en frappant rapidement sur une branche sèche. Ils nichent, une fois par an, dans des trous d'arbres. Les deux sexes couvent alternativement. Nous en avons six ou sept espèces en Europe. Le GRAND PIC NOIR (Picus martius. L.), Enl. 596. Naum. 131. Presque de la taille d'une corneille, tout noir, un beau rouge forme une calotte dans le mâle, et seulement une tache à l'occiput dans la femelle. Il vit de préférence dans les bois de sapin du Nord. (I) Il y en a proprement douze ; mais les latérales, très petites, n'ont pas été comptées. Le PIC VERT (Picus viridis), Enl. 371. Naum. 132. Pl. 48, fig. 5. Grand comme une tourterelle, vert dessus, blanchâtre dessous; la calotte rouge, le croupion jaune ; l'un de nos plus beaux oiseaux. Le jeune est tacheté de noir en dessous et de blanc sur le manteau. Il aime les bois de plaine peu épais, les hêtres, les ormes, et cherche aussi sa nourriture à terre. Une espèce voisine, mais un peu plus petite, est le Picus canus. Gm. (Edw., 65; Naum., 133), à teinte plus cendrée, à bec plus menu, et portant une moustache noire. Le mâle n'a de rouge que sur le haut de la tête, et la femelle n'en a point du tout. Il descend moins vers le midi, et est plus rare en France que le précédent, dont il a du reste les habitudes. Les fourmis sont sa nourriture de prédilection. L'EPEICHE ou GRAND PIC VARIÉ (Picus major), Enl. 196, le mâle ; 595, la femelle. Naum. 134. De la taille d'une grive, varié dessus de noir et de blanc, le dos et le croupion noirs, dessous blanc, la région de l'anus rouge, ainsi qu'une tache à l'occiput du mâle. Le jeune a presque toute la calotte rouge; il aime les arbres verts, se rapproche souvent des habitations, mais ne va presque jamais à terre. Le MOYEN ÉPEICHE (Picus médius), Enl. 611. Naum. 136. f. 1 et 2. Pl. 48, fig. 4. Un peu moindre, a du rouge sur toute la calotte dans les deux sexes. Son croupion est noir, le dessous de la queue rougeâtre. De l'Europe tempérée et méridionale. Le PETIT ÉPEICHE (Picus minor), Enl. 598. Naum. 136. f. 2 et 3. Grand comme un moineau, varié de noir et de blanc en dessus, blancgrisâtre dessous, du rouge sur la tête du mâle seulement. Du nord et du milieu de l'Europe. On dit qu'il va aussi par terre à la recherche des fourmis, ce qui l'a fait appeler pic d'herbe, mais Naumann assure que cette opinion est mal fondée. Le nord-est de l'Europe possède un épeiche un peu plus grand que notre premier, et assez semblable, mais qui a toujours le bas du dos et le croupion blancs, et la calotte du mâle rouge. Il vient quelquefois jusqu'en Allemagne; c'est le Picus leuconotos, Bechst (Naum. 135). Les pics étrangers sont fort nombreux, et se ressemblent beaucoup entre eux, même pour certaines distributions de couleurs, par exemple, pour le rouge de la tête. (1) (I) Espèces analogues au pic noir : P. pileatus, L., enl. 718; P. lineatus, L., enl. 717 ; P. principalis, L., enl. 690 ; P. galeatus, Natter., col. 171, quatre espèces très voisines, à l'une desquelles appartient probablement le P. melanoleucos, Gm.; Lath., Syn. I, 2, t. XXV; P. rubricollis, Gm., enl. 612 ; P. robustus, Spix, 44 ; P. albirostris, id. 45 ; P. validus, Τ., col. 3 7 8, et la fem., 402 ; P. erythrocephalus, L., enl. 117 ; Ρ. pulverulentus, T., col. 389 ; P. concretus, Reinw., col. 90 ; P. cliilensis, Voy. de la Coq., 32 ; P. torquatus, Wils., Am. III, xx, 3; P. dominicanus, Spix, 50. Espèces analogues au Pic-vert : P. percussus, T., col. 390, et 424, la fem. ; P. benghalensis, L., enl. 695, dont P. aurantius, Gm., Briss. IV, pl. VI, f. 1, n'est probablement qu'une variété ; P. goensis, Gm., enl. 696 ; P. aurulentus, Ilig., col. 59, fig. 1 ou macrocephalus. Spix, 53, 2; P. puniceus, Horfs., col. 423 ; P. mentalis, T., col. 384 ; P. ceylonus, N., Nat. Forsch. 14, pl. 1; P. goertan, Gm., enl. 320 ; P. manillensis, Gm., Sonn., pl. XXXVI ; P. senegalensis, Gm., enl. 345, f. 2 ; P. passerinus, Gm.; Briss., IV, t. IV, f. 2 ; P. luzonicus, Nob.; Sonn., pl. XXXVII ; P. miniatus, Gm., Ind. zool., t. VI ; P. chlorocephalus, Gm., enl. 784 ; P. exalbidus, Gm., enl. 509 ; P. cinamomeus, Gm., enl. 524 ; P. palalaca, Nob., enl. 691; P. jumana, Spix, 47; P. pochraceus et P. flavicans, id. 51. Espèces analogues aux Épeiches : P. rubriventris, Vieill., gal. 27 ; P. hirundinaceus, L.,enl. 694 ; P. varius, Gm., enl. 785 ; P. canadensis, Gm., enl., 345, f. 1 ; P. villosus, Gm., enl. 754; Wils., I, ix, 3; P. undosus, N., enl. 553 ; P. pubescens, Gm.; Catesb., 31, 11 ; Wils., I, ix, 4. M. de Lacépède a nommé PICOÏDES des espèces de pics qui manquent du doigt externe, et n'en ont en conséquence que deux devant et un derrière ; d'ailleurs semblables en tout aux pics ordinaires. Pl. 48, fig. 6. Nous en avons un dans le nord et l'orient de l'Europe. (PICUS TRIDACTYLUS, Edw. 114. Naum. 137. Pl. 48, fig. 6 ; pl. 49, fig. I. Intermédiaire pour la taille entre le grand et le petit épeiche, noir tacheté de blanc dessus, blanc dessous; la calotte du mâle orangée; celle de la femelle blanche. On pourrait également faire un sous-genre des espèces que leur bec, légèrement arqué, commence à rapprocher des coucous. (1) M. Swainson a fait du Picus auratus son genre COLAPTES. L'une d'elles ne cherche nourriture qu'en marchant à terre, quoiqu'elle ait la même queue que les autres. (2) Espèces à dos rayés en travers : P. mulluccensis, Gm., enl. 748 f. 2 ; P. bicolor, ibid., f. 1 ; P. rufus, Gm., enl. 694, f. 1, très voisin de P. undatus, Gm.; Edw., 332; P. carolinus, Gm., enl. 597 et 692 ; P. cayennensis, Gm., enl. 613 ; P. melanochloris, Gm., enl. 719 ; P. striatus, Gm., enl. 281 et 614 ; P. superciliaris, T., col. 433 ; P. flavescens, Gm.; Brown., Il. pl. XII, et Spix, 49 ; P. querulus, Wils., Am. II, xv, 1 ; P. campestris, Spix, 46 ; P. Macei, T. col. 59, 2. On doit remarquer, au reste , que ces distinctions d'analogie, prises surtout des couleurs, sont de peu .d'importance, et qu'il se pourrait que plusieurs de ces espèces rentrassent les unes dans les autres. (1) Telles que le Picus auratus (Cuculus auratus, de la 10e édit.), enl. 695, et Wils., Am. I, III ; Le Picus cafer, Lath. ou promépic, Vaill., prom. 32 ; Le Ρ.poicilophos, Temm. col. 197, f. 1. (2) Le Pic laboureur ( Picus cirator, Nob.), Vaill., Afr., pl. CCLV et CCLVI. Nous ne retranchons d'ailleurs du genre des Pics que le Picus minitus, Lath. (Yunx minutissimus (a), Gm., enl. 786, 1; Vieill., gal, 28), qui est en effet un torcol. (a) Pl. 49. fig. 3. LES TORCOLS (YUNX. Lin.) (I) Pl. 49, fig. 2. Ont la langue allongeable comme les pics, et par le même mécanisme, mais sans épines; d'ailleurs leur bec droit et pointu est à-peu-près rond et sans angle ; leur queue n'a que des pennes de forme ordinaire. Ils vivent à-peu près comme les pics, excepté qu'ils grimpent peu. Nous en avons un en Europe. (YUNX TORQUILLA, Lin.) Enl. 698. Naum. 138. Pl. 49, fig. 2. De la taille d'une alouette, brun en dessus, et joliment vermiculé de petites ondes noirâtres et de mèches longitudinales fauves et noires; blanchâtre, rayé en travers de noirâtre en dessous. Son nom vient de la singulière habitude qu'il a, quand on le surprend, de tordre son cou et sa tête en différens sens. Les PIGUMNES, Temm., ne diffèrent guère des Torcols que par une queue très courte. Ce sont de petits oiseaux (2). Il y en a qui n'ont que trois doigts comme les picoïdes. (3) Pl. 49, fig. 3. (1) YUNX est le nom grec de cet oiseau ; Torquilla, son nom latin. (2) P. minule, T. ( Yunx minutissima), Gm., enl. 786, 1 ; P. à toupet (Picumnus cirrhatus, T.), col. 371, 1 ; Vieill., gal. 28; P. mignon (P. exilis, T.) , col. 571, 2. (3) Picumne abnorme (P. abnormis, T.), col. 37I, 3. LES COUCOUS (CUCULUS. Lin.) (I) Pl. 49, fig. 4. Ont le bec médiocre, assez fendu, comprimé, et légèrement arqué; la queue longue. Ils vivent d'insectes, et sont voyageurs. Nous subdivisons ce nombreux genre comme il suit : Les vrais COUCOUS Pl. 49, fig. 4. Ont le bec de force médiocre, les tarses courts, la queue de dix pennes. Ils sont célèbres par la singulière habitude de pondre leurs oeufs dans les nids d'autres oiseaux insectivores; ce qui n'est pas moins extraordinaire, les parens étrangers, souvent d'espèces beaucoup plus petites, prennent soin du jeune coucou comme de leurs propres petits, même lorsque son introduction a été précédée, comme il arrive souvent, de la destruction de leurs oeufs. La cause de ce phénomène, unique dans l'histoire des oiseaux, est encore inconnue. Hérissant l'a attribué à la position du gésier, qui est en effet plus en arrière dans l'abdomen, et moins garanti par le sternum que dans les autres oiseaux. Les coecums de ces coucous sont assez longs, et leur larynx inférieur n'a qu'un muscle propre. Nous avons en Europe un coucou généralement répandu. (I) Κ',ν.'.υξ, Cuculus, Coucou, exprime le cri de l'espèce d'Europe. (CUCULUS ClNORUS, Lin.), Enl. 811, Pl. 49, fig. 4. D'un gris cendré, à ventre blanc, rayé en travers de noir, la queue tachetée de blanc sur les côtés ; le jeune a du roux au lieu de gris. Mais il y vient aussi quelquefois une espèce tachetée et huppée, dont le cri est plus sonore (C. glandarius, Edw. 37.). Naum. 130, le mâle; col. 414, la femelle. (1) Les pays chauds des deux continens en produisent plusieurs autres. (2) Il y en a surtout en Afrique quelques jolies espèces d'un vert plus ou moins doré ; leur bec est un peu plus déprimé qu'au coucou ordinaire. (3) D'autres espèces, la plupart d'un plumage tacheté, out le bec plus haut verticalement. (4) LES COUAS. Vaill. Ne diffèrent des coucous que par des tarses élevés (5). Ils nichent dans (1) Cuculus pisanus, Gm., en est le jeune. (2) Cuculus capensis, Vaill., Afr., pl. 200, qui n'est probablement qu'une variété du commun ; Solitarius, Nob., Vaill., 206 ; Radiatus, Sonn., 1er. Voy., pl. 79; Clamosus, Nob., Vaill., 204, 205 ; Edolius, Nob., Vaill., 207, 208. Ν. B. Cuc. serratus, Sparm., Mus. Carls. 3, en est le mâle ; Melanoleucos, enl. 272, la femelle ; Coromandus, enl. 274, 2, et une var., Vaill., 213 ; Americanus, enl. 816, ou Carolinensis, Wils. III, XXVIII, I ; Erythrophtalmus, ib., 2? Flasus, enl. 814. (3) Cuc. auratus, enl. 657, Vaill., 211 ; Classii, Vaill., 210 ; Lucidus, Lath., Syn. I, pl. XXIII, et col. 102, f. χ ; Cupreus, id., suppl. 134, et Vieill., galer. 42 ; Chalcites, T., col., 102, f. 2, la fem. (4) Cuc. punctatus, enl., 771, et scolopaceus, 586, peut-être même encore maculatus, 764, ne paraissent que des variétés ; Honoratus, enl., 294, Vaill., 216; Taitensis, Sparm., Mus. Carls., 32; Mindanensis, enl. 277 ; Gaira, Vieill. gal., 44 ; Freycinet, Voy. zool., 26. On ne sait comment M. Vie Ilot en a fait un ani. (5) M. Vieillot a fait de cette division des creux d'arbre, et ne pondent pas dans des nids étrangers; cela est vrai, du moins pour les espèces dont on connaît la propagation. On peut en séparer une espèce d'Amérique à bec long, courbé seulement au bout. (l) Le Cuculus mindanensis, enl. 277, et son mâle, le C. orientalis, enl. 274, 1, sont séparés par MM. Vigors et Horsfield, sous le nom générique d'EUDYNAMYS. M. Levaillant a déjà séparé, avec raison, des autres coucous LES COUCALS. (2) (CENTROPUS. Ilig.) Planche 50. Espèces d'Afrique et des Indes, qui ont l'ongle du pouce long, droit et pointu comme les alouettes. Ceux que l'on connaît appartiennent à l'ancien monde. Ils nichent aussi dans des creux d'arbres. (3) son genre COCCYZUS, gal., 41. Ce sont les MACROPUS de Spix. Cuc. madagascariensis, enl., 825 ; Cuc. Lalandii, T., col., 440 ; Cristatus, enl., 589 ; Vaill., 217 ; Coeruleus, 295, 2 ; Vaill., 218 ; Noevius, enl. 812 ; Cayanus, enl. 211 ; G. b bachypterus, Τ. ou Macropus caixana, Spix, 43 ; C. seniculus, enl., 813 ; Macropus phasianellus, Spix, 42 · (1) Cuculus vetula, enl. 772. C'est sur cette distinction que M. Vieillot a fait son genre SAUROTHERA, gal. 38. (2) COUCAL, mot composé de coucou et d'alouette; Centropus, pied aiguillonné. M. Vieillot l'a changée en CORYDONIE, M. Leach en PODOPHILUS. (3) Cuculus oegyptius et senegalensis, enl. 332; Vaill., Afr. 219; Philippensis (a), Nob., enl. 824, ou C. bubutus, Horsf., Jav.; Nigrorufus, Nob., Vaill., Afr. 220; Tolu, enl. 295 ; Vaill., 219 ; Bengahalensis, Brown. Il., XIII ; Rufinus, Nob., Vaill. 221 ; AEthiops, Nob., Vaill., 222 ; Gigas, Nob., Vaill., 223; Atralbus, Voy. de la Coq., Zool., 34. (a) Pl. 50, fig. 1. On doit distinguer également, avec ce naturaliste, LES COUROLS (I) ou VOUROUDRIOUS de Madagascar, Pl. 50, fig. 2. Dont le bec gros, pointu, droit, comprimé, à peine un peu arqué au bout de sa mandibule supérieure, a ses narines percées obliquement au milieu de chaque côté. Leur queue a douze pennes. Ils nichent comme les précédens, se tiennent dans les bois. On les dit principalement frugivores. (2) LES INDICATEURS, Vaill. Pl. 50, fig. 3. Sont deux autres espèces d'Afrique, célèbres parce que, se nourrissant de miel, elles servent de guides aux habitans pour découvrir les nids d'abeilles sauvages, qu'elles cherchent elles-mêmes en criant. Leur bec est court, haut, presque conique comme celui du moineau. Leur queue a douze pennes, et est à-la-fois un peu étagée et un peu fourchue. Leur peau, singulièrement dure, les garantit des coups d'aiguillons; mais les abeilles, qu'ils tourmentent sans cesse, les attaquent aux yeux, et en tuent quelquefois. (3) (1) Courol, de cocou et de rollier. M. Vieillot a fait de cette division son genre LEPTOSOMUS, gal. 29. (2) Cuculus afer (a), enl. 387, le mâle, dont le bec est mal rendu, et 558 la femelle, où il est mieux, Vaill., 226, 227. (3) Cuculus indicator (b), Vaill., Afr., 241 ; Minor, Nob., id., 24 ; Albirostris, T., col. 367. M. Vieillot a adopté ce genre et ce nom, gal. 45. (a) Pl. 50, fig. 2. (A) Pl. 50, fig. 3. LES BARBACOUS, Vaill. (I) Pl. 50, fig.4. Ont le bec conique, allongé, peu comprimé, légèrement arqué au bout, et garni à sa base de plumes effilées ou poils raides, qui leur donnent un rapport avec les barbus. (2) LES MALCOHAS, Vaill. (3) Pl. 51, fig. 1, 2. Ont un bec très gros, rond à sa base, arqué vers le bout et un large espace nu autour des yeux. Les uns ont des narines rondes vers la base du bec (4); les autres les ont étroites près du bord (5). Ces oiseaux, naturels de Ceylan, vivent, dit-on, principalement de fruits. Il faudra probablement distinguer encore les espèces à bec (1) Barbacou, composé de barbu et de coucou. M. Vieillot en a fait son genre MONASA, gal. 36. (2) Cuculus tranquillus (a), enl. 512 ; Spix. 41, 2; Cuculus tenebrosus (b), enl. 505 et col. 323, 2 ; C. rufalbinus, T., col. 323 ; Monasa personata, Vieill., gal. 36, ou Bucco albifrons, Spix, 41. Ν. B. Il faut encore observer que le Cuc. paradisoeus, Briss. IV, pl. xiv, A, I, n'est que le Drongo de paradis (Lanius malabaricus), et que le Cuc. sinensis, id., ib., Α., 2, n'est que la Pie bleue (Corvus erythrorynchos). Ces deux remarques sont de M. Levaillant, le naturaliste qui a le mieux éclairci l'histoire des Coucous. (3) M. Vieillot appelle les Malcohas, PHOENICORPAEUS, gal. 37. (4) Le Malcoha rouverdin (c), Vaill., Afr., 223. (5) Le Malcoha, id. 224 ; ou Cuc. pyrrocephalus, Forster, 3, Vieill., gal. 37. (a) Pl. 50, fig. 4. (b) Pl. 50, fig. 5. (c) Pl. 51, fig. 1. moins gros, et qui n'ont presque pas de nu autour de l'oeil, (1) LES SCYTHROPS, Lath. Pl. 51, fig. 3. Ont un bec encore plus long, plus gros que les malcohas, creusé de chaque coté de deux sillons longitudinaux peu profonds; le tour de leurs yeux est nu, leurs narines rondes. Leur bec les rapproche des toucans, mais leur langue non ciliée les en sépare. On n'en connaît qu'une espèce de la Nouvelle-Hollande, de la taille de la corneille blanchâtre, à manteau gris. (2) LES BARBUS (BUCCO. Lin.) (3) Pl. 52 , fig. 1-4. Ont un gros bec conique, renflé aux côtés de sa base et garni de cinq faisceaux de barbes raides, dirigées en avant, un derrière la narine, un de chaque côté de la base de la mâchoire inférieure, et le cinquième sous la symphyse. Leurs (1) Le Malcoha à bec peint (Phoenicophoeus calyorhynchus (a), T., col. 349 ; Phoenicophoeus javanicus, Horfs., Jav. (2) Scythrops Novoe-Hollandioe (b), Lath. ; OU Scyth. australasioe, Sh., Phillip. 165, et John White,p. 142.; deux mauv. fig. Il y en a de meilleures col. 290, et Vieill., gal. 39. (3) BUCCO, nom donné à ce genre par Brisson, à cause du renflement de la mandibule à sa base, de bucca (joue.) (a) Pl. 51, fig. 2. (b) Pl. 51, fig. 3. ailes sont courtes, leurs proportions assez lourdes ainsi que leur vol. Ils vivent d'insectes et attaquent les petits oiseaux; cependant ils mangent aussi des fruits. Ils nichent dans les trous des arbres. On peut les diviser en trois sous-genres , LES BARBICANS, Buff. (POGONIAS. Iliger.) (1) Pl. 52, fig. 1. Ont une ou deux fortes dents de chaque côté du bec supérieur, dont l'arête est mousse et arquée; leurs barbes sont très fortes. On les trouve en Afrique et aux Indes. Ils mangent plus de fruits que les autres espèces. (2) LES BARBUS proprement dits, (BUCCO. Cuv.) (3) Pl. 52, fig. 2, 3. A bec simplement conique, légèrement comprimé, l'arête mousse, un peu relevée au milieu. Il y en a dans les deux continens, dont plusieurs (1) BARBICANS, parce qu'ils tiennent des barbus et des toucans; POGONIAS, de πώγων, barbe; maisLacép. l'a depuis long-temps appliqué à un genre de poissons. (2) Bucco dubius (a), Gm. (Pogonias sulcirostris), Leach, Zool. misc. II, 76, enl. 602; Vaill., Ois. de par., etc., II, pl. xix ; Pog. erythromelas, Vieill., gal. 32 , P. loevirostris,Leach, 77; Vaill., pl. K; Le barb. à ventre rose, Vaill., loc. cit., pl. A, en est le jeune ; Pog. personatus, T., col. 201 ; Pog. niger, T., enl. 688, 1 ; Vaill., 29, 3o,31; P. rubicon, Vaill., pl. D. (3) M. Vieillot a changé ce nom en CAPITO. (a) Pl. 52, fig. I. peints de couleurs vives. Ils vont par paires dans la saison de l'amour, et en petites troupes le reste de l'année. (1) LES ΤAMATIAS, (ΤΑΜΑTΙΑ. Cuv.) (2) Pl. 52, fig. 3, 4. Dont le bec un peu plus allongé est plus comprimé, à l'extrémité de sa mandibule supérieure courbée en dessous. Leur tête grosse, leur queue courte, leur grand bec, leur donnent un air stupide. Tous ceux qu'on connaît sont d'Amérique, et ne vivent que d'insectes. Leur naturel est triste et solitaire. (3) (1) Bucco grandis, enl. 871 ; Viridis (a), enl. 870 ; Flavifrons, Nob., Vaill., I. cit. 55 ; Cyanops, Nob., id., ib., 21, ou Capito cyanocolis, Vieil., gal. 35 ; Lathami, Lath., Syn. I, pl. XXII ; Philippensis, enl. 331 ; Rubricapillus, Brown., Il., xiv ; Rubricollis. Nob., Vaill. 35, si toutefois ce ne sont pas trois variétés ; Torquatus, N., Vaill., 37 ; Roseus, N., Vaill., 33; Niger, enl. 688, 1 ; Vieil., gal. 33 ; Maynanensis, Lath., enl. 330 ; Elegans, Gm., enl. 688 ; Barbiculus, N., Vaill., 56 ; Parvus, Mas., Vaill., 32. fem., enl. 746, 2 ; Erythronotos, Nob., Vaill., 57 ; Zeylanicus, Brown., III, XV; Cayanensis, enl. 206 ; Peruvianus, Nob., Vaill., 27 ; Nigrothorax, N., Vaill., 28, qui pourraient bien encore être trois variétés ; Fuscus, Vaill., 43; Armillaris, T., col. 89, 1 ; Gularis, id., ib., 2 ; Chrysopogon, T., col. 285 ; Versicolor (b), T., col. 309; Mystacophanes, Τ., col. 315 ; Vaill., pl. C. Auro-virens, N., Vaill., pl. E. (2) TAMATIA, nom de l'un de ces oiseaux au Brésil, selon Margrave. On les nomme chacurus au Paraguay, selon d'Azara. C'est pour eux que M. Temminck a employé le nom de CAPITO. (3) Bucco macrorhynchos (c), enl. 689; Melanoleucos, enl. 688, 2; Collaris, enl. 395 ; Tamatia, enl. 746, 1, Vieill., galer. 34 (Nob. Tamatia maculata (d), ); Capito menalotis, Temm., col. 94 ; Cyphos macrodactylos, Spix., 39, 2. (a) Pl. 52, fig. 3. (b) Pl. 52, fig. 2. (c) Pl. 52, fig. 4. (d) Pl. 52, fig. 3. LES COUROUCOUS (TROGON. L.) (1) Pl. 51, fig. 5, 6 ; pl. 53, fig. 1. Ont, avec les faisceaux de poils des barbus, le bec court, plus large que haut, courbé dès sa base, son arête supérieure arquée, mousse. Leurs petits pieds garnis de plumes jusque près des doigts, leur queue longue et large, leur plumage fin, léger et fourni, leur donnent un autre port. Il y a le plus souvent quelque partie de leur plumage qui brille d'un éclat métallique; le reste est plus ou moins vivement coloré. Ils nichent dans des trous d'arbres, se nourrissent d'insectes, se tiennent solitaires et tranquilles sur les branches basses, dans l'épaisseur des bois humides, et ne volent que le matin et le soir. Il s'en trouve dans les deux continens. Les espèces d'Amérique ont les bords des mandibules dentelés(2). Celles de l'ancien monde les ont plus entiers. (3) (1) COUROUCOU est l'expression de leur cri, et leur nom au Brésil; celui de Trogon leur a été donné par Moehring. (2) En Amérique : Trogon curucui, enl. 452, Vaill., Courouc1,2; Tr. rosalba, Vaill., 6 ou variegatus, Spix, 38 ; Viridis (a), enl. 195, Vaill., 3, 4, Spix, 36 ; Violaceus, Nov. comm. petr., XI, pl. xvi, fr. 8 ; Strigilatus, enl. 765 ; Rufus, enl. 736, Vaill., 9 ; Trog. atricollis, Vieill., galer. 31, ou oranga,Vaill., 7, S et 15, ou sulfuraceus, Spix, 38 ; Tr. domicellus, Vaill., 13 ; Tr. albiventer, Vaill., 5. (3) En Asie, Trogon fasciatus, Ind. zool., pl. ν ; Trog. oreskios, T., col. 181 ; Trog. Reinwartii, T., col. 124 ; (a) Pl. 52, fig. 6. Il y en a une remarquable par la découpure de sa queue (Tr. temnurus (a), T.), col. 326, et une autre dont les couvertures de la queue sont presque aussi longues que le corps (Tr. pavoninus (b), T.) , col. 372; Spix, 35. Elle est célèbre dans la mythologie des Mexicains, et recherchée par les indigènes pour leur parure. LES ANIS (CROTOPHAGA. L.) ( I ) Planche 53. Se reconnaissent à leur bec gros, comprimé, arqué, sans dentelures, élevé et surmonté d'une crête verticale et tranchante. On en connaît deux espèces, l'une et l'autre des cantons chauds et humides d'Amérique, à tarses forts et élevés, à queue longue et arrondie, à plumage noir : Crotophaga major (c) et Crotophaga ani (d), enl. 102, fig. 1 et 2 ; Vieill., gal. 43. Ces oiseaux vivent d'insectes et de grains, volent en troupe, Trog. Duvaucelii,T.,col. 291,Vaill.,14, Trog. condea, T., col. 321 ; Trog. Temminckii, Vaill., 12 ; En Afrique, Trogon narina, Vaill., Afr., 228, 229, et Cour. 10 et 11. Il est permis de douter que le Trogon maculatus, Brown, Il., XIII, soit un vrai couroucou. (1) Ani, anno, nom de ces oiseaux à la Guyane, au Brésil. CROTOPHAGUS a été imaginé par Brown (Hist. nat. Jam.), parce que dans cette île l'ani vole sur le bétail pour y prendre les taons et les tiques Κρο'τον, musca canina. (a) Pl. 52, fig. 5. (b) Pl. 53, fig. 1. (c) Pl. 53, fig. 2. (d) Pl. 53, fig. 3. pondent et couvent même plusieurs paires ensemble dans un nid placé sur des branches et d'une largeur proportionnée au nombre de couples qui le construisent. Ils s'apprivoisent aisément, et apprennent même à parler; mais leur chair est de mauvaise odeur. LES TOUCANS (RAMPHASTOS. L.) ( I ) Planche 54. Se reconnaîtraient parmi tous les oiseaux à leur énorme bec, presque aussi gros et aussi long que leur corps, léger et celluleux intérieurement, arqué vers le bout, irrégulièrement dentelé aux bords, et à leur langue longue, étroite et garnie de chaque coté de barbes comme une plume. On ne les trouve que dans les parties chaudes de l'Amérique, où ils vivent en petites troupes, se nourrissent de fruits et d'insectes; dévorent, pendant la saison de la ponte, les oeufs et les petits oiseaux nouvellement éclos. La structure de leur bec les oblige d'avaler leur nourriture sans la mâcher. Quand ils l'ont saisie, ils la jettent en l'air pour l'avaler plus commodément. Leurs pieds sont courts, leurs ailes peu étendues, leur queue assez longue. Ils nichent dans des troncs d'arbres. (1) Toucan, de leur nom brésilien tucà. Ramphastos, nom imaginé par Linnaeus, et tiré de ραυ/τος, bec, à cause de l'énormité de celte partie. LES TOUCANS proprement dits Pl. 54, fig. 1, 2. Ont le bec plus gros que la tête; ils sont généralement noirs, avec des couleurs vives sur la gorge, la poitrine et le croupion. On employait même autrefois ces parties de leur plumage pour en faire des espèces de broderies. (1) LES ARACARI, Buff. (PTEROGLOSSUS. Iliger.) Pl. 54, fig. 3, 4. Ont le bec moins gros que la tête et revêtu d'une corne plus solide; leur taille est moindre et le fond de leur plumage ordinairement vert avec du rouge ou du jaune sur la gorge et la poitrine. (2) (1 ) Ramphastos toco (a), enl. 82, Vaill. 2; Carinatus (b), Wagler, Edw., 329 ; Tucanus, enl. 307 ; Piscivorus, L., ou Callorynchus, Wagler, Edw., 64 ; Maximus, Nob., Vaill., Touc., pl. VI ; Pectoralis, Sh. ou Tucai, Lichtenst, enl. 269 ; Aldrovandi, Sh., Alb., II, 25 ; Erythrorhynchos, Sh. , enl. 262 , Vaill.. 3; Valliantii, Wagler, Vaill., 4 ; Tocard, id., Vaill., 9; Vitellinus, id., Vaill., 17, Swains., Zool., Il., 56 ; Dicolorus, Wagler ou chlorochrychos, Tem., Vaill., 8. (2) Ramph. viridis, enl. 727, 728, Vaill., 16, 17 ; Aracari (c), enl. 166, Vaill., 10 et 11 Vieill., galer. 30 ; Piperivorus L. ou Culik, Wagler, enl. 557, 729; Vaill., 13 et 14; Pterogl. sulcatus, Swains., Zool.; Il., 44, col. 356 ; Picatus, Albin., II, 25 ; Azaroe (d), Vaill., suppl., A; Inscriptus, Swains., Zool., Il., 90; Bailloni, Vaill., 18; Maculirostris, Vaill., 15 et suppl. AA. (a) Pl. 54, fig. 2. (b) Pl. 54, fig. 1. (c) Pl. 54, fig. 4. (d) Pl. 54, fig. 3. LES PERROQUETS (PSITTACUS. L.) Planches 55-56. Ont le bec gros, dur, solide, arrondi de toute part, entouré à sa base d' une membrane où sont percées les narines; la langue épaisse, charnue et arrondie; deux circonstances qui leur donnent la plus grande facilité à imiter la voix humaine. Leur larynx inférieur, assez compliqué, et garni de chaque coté de trois muscles propres, contribue encore à cette facilité. Leurs mâchoires vigoureuses sont mises en action par des muscles plus nombreux qu'aux autres oiseaux. Ils ont de très longs intestins et manquent de coecums. Leur nourriture consiste en fruits de toute espèce. Ils grimpent aux branches en s'aidant de leur bec et de leurs pieds, nichent dans des trous d'arbres, ont une voix naturelle dure et criarde, et sont presque tous peints des plus vives couleurs, aussi n'en trouve-t-on guère que dans la zone torride; mais il y en a dans les deux continens, bien entendu que les espèces sont différentes dans chacun des deux; chaque grande île a même ses espèces, les ailes courtes de ces oiseaux ne leur permettant pas de traverser de grands espaces de mer. Les perroquets sont donc très nombreux : on les subdivise par les formes de leurs queues et quelques autres caractères. Parmi ceux à longue queue étagée, ou distingue d'abord : LES ARAS, (ARA. Kuhl.) Pl. 55, fig. 1.2. Dont les joues sont dénuées de plumes; ce sont des espèces d'Amérique la plupart fort grandes, et d'un plumage très brillant, qui en fait beaucoup apporter vivans en Europe. (1) Les autres à longue queue portent le nom commun de PERRUCHES. (CONURUS. Kuhl.) M. Le Vaillant les divise en : PERRUCHES-ARAS, Pl. 55, fig. 2. Qui ont le tour de l'oeil nu ; elles viennent d'Amérique, comme les aras. (2) (1) Psit. macao [a), L., Vaill., 1 ; Ps. aracanga, enl. 12, Vaill. 2 ; Ps. tricolor, Vaill., 5 ; Ps. hyacinthinus (b), Lath., ou anodorynchus Maximiliani, Spix, xi ; Ps. ararauna, enl. 36 ; Ps. militaris, Vaill., 4 ; Ps. severus, Vaill., 8, 9, 10 ; Ps. macawuanna, enl. 864, Vaill., 7; Arara purpureo-dorsalis, Spix., xxiv. (2) Ps. guyannensis (c), enl. 167, 407, Vaill., 14, 15; Ps. squamosus, Shaw., Miscell., 1061 ; Ps. vittatus, Vaill., 17 ; Ps. versicolor, enl. 144, Vaill., 16; Ps. solstitialis, Vaill., 16-19, ou Aratinga chryso-cephalus, Spix. xiv, Son Aratinga luteus, xiv, a, en est une variété. (a) Pl. 55, fig. 2. (b) Pl. 55, fig. 1. (c) Pl. 55, fig. 2. EN PERRUCHES à queue en flèche, PI 55, fig. 3. Où les deux pennes du milieu dépassent beaucoup les autres. (1) Telle est spécialement l'espèce la première connue en Europe, où elle fut apportée par Alexandre (Psittacus Alexandri. L.), enl. 642, d'un beau vert; portant sur la nuque un collier rouge et sous la gorge une tache noire. EN PERRUCHES à queue élargie vers le bout. (2) Et en PERRUCHES ordinaires. A queue étagée à-peu-près également. (3) (1) C'est de cette division que MM. Vigors et Horsfield ont fait leur genre PΑLAEORNIS. On doit y ranger : Ps. torquatus (a), Briss., enl. 551 ; Ps. Alexandri, L., enl. 642; Vaill., 30; Edw., 292, dont le jeune est, selon Kuhl, Ps. eupatria, L., Vaill., 73, enl. 239; Ps. annulatus, Bechst., Vaill., 75, 76; Ps. erytrocephalus, L.,gingianus, Lath., Vaill., 45; Edw., 233 ; Ps. malaccensis, Gm. ; Ps. barrabandi, Swains., III, 59, ou barbulatus, Beschst., enl. 888, Vaill., 72 ; Ps. bengalensis, Gm., enl. 888,Vaill. ,74; Ps.papuensis, Sonner., Nouv.Guin.,III ; Ps. rufirostris, enl. 580 ; Ps. hoematodus, enl. 61, ou cyanocephalus, enl. 192, ou moluccanus, enl. 743, ou cyanogaster, Shaw., Gen. zool., VIII, pl. LIX , et J. White, p. 140. Toutes variétés d'âge. M. Vigors et Horsfield ayant remarqué que la langue de cette dernière perruche a des soies sous sa pointe, en ont fait leur genre TRICHOGLOSSUS. Il serait intéressant d'examiner si beaucoup d'autres perroquets n'ont pas le même caractère. (2) Ps. niger, enl. 500, Edw., 5 ; Ps. vasa, Vaill. 51 ; Ps. mascarinus, 3, enl. 35, Vaill., 139 ; Ps. erythropterus, Sh., Nat. misc., 653; Ps. eximius,Vaill., 28, 29, Sh. Misc.,93; Ps. Pennanti, Lath., J. White., p. 174 et 175, ou elegans, Gm ., Vaill., 78, 79, ou gloriosus, Shaw., 53 ; Ps. Brouwnii, Kuhl, Vaill., 80 ; Ps. scapulatus, Bechst., Vaill., 55, 56, enl. 240 ; Ps. tabuensis, Lath., ou atropurpureus, Sh., Lev., Mus., 34. Ps. amboinensis, Gm., enl. 240, et J. White, p. 168 et 169. C'est de cette division que MM. Vigors et Horsfield ont fait leur genre PLATYCERCUS. (3) Ps. guaruba, Kuhl., ou luteus, Lath . (a) Pl. 55, fig. 2. Ou peut y ajouter des espèces à queue carrée, dont les deux pennes du milieu s'allongent, mais dont la partie allongée n'a de barbes qu'au bout. (1) Parmi les perroquets à queue courte et égale on distingue : LES CACATOES. (2) Pl. 55, fig.4.5. Qui portent une huppe formée de plumes longues et étroites, rangées sur deux lignes, se couchant ou se redressant au gré de l'animal. Ils vivent dans les parties les plus reculées des Indes; le plumage du grand nombre est blanc; ce sont les espèces les plus dociles; elles fréquentent de préférence les terrains marécageux. (3) Vaill., 20, ou Aratinga Carolinoe, Spix, xii ; Ps. guyanensis, Gm., ou macrognathos, Spix, xxv ; Ps. ludovicianus, enl. 499, ou carolinensis, Wils., III, xxvi, 1 ; Ps. pertinax, enl. 528, Vaill., 34-37 ; Ps. aureus, L., Vaill., 41, Edw., 235; Ps. canicularis, enl. 767, Vaill., 40 ; Ps. eriginosus, Edw., 177 ; Ps. buccalis, Vaill., 67 ; Ps. virescens, enl. 359, Vaill., 59 ; Ps. sosova, enl. 456 2, Vaill., 58, 59, et Ps. tovi, enl. 190, 1 ; Ps. murinus, enl. 768, Vaill., 38; Ps. ponticerianus, enl., 517, Vaill., 31; Ps. xauthosomus, Beschst., Vaill., 61 ; Ps. capistratus, Beschst., Edw., 232, Vaill., 47 ; Ps. ornatus, enl. 552, Vaill., 52, Edw., 174 ; Ps. marginatus, Vaill., Go, ou olivaceus, enl. 287 ; Ps. macrorhrychus, enl. 713, Vaill., 83; Ps. grandis, enl. 518 et 683 : mieux, Vaill., 126, 127, 128 ; Ps. incarnatus, Vaill., 46 ; Ps. borneus, Vaill., 44 ; Ps. Novoe-Guineoe, Vaill., 49 ; Ps. concinnus, Vaill., 48 ; Ps. pusillus, Vaill., 63 ; Ps. humeralis, Vaill., 50; Ps. discolor, V., 62 ; Ps. undulatus, Sh., 673; Ps. chrysostomus, Kuhl, pl. 1 ; Ps. pulchellus, Vaill., 68; Ps. zonarius, Sh., 657. (1) Ps. setarius, Temm., col. 15. (2) M. Vieillot a nommé cette division PLYCTOLOPHUS. (3) Ps. cristatus, enl. 263 ; Ps. Philippinarum, enl. 191 ; Quelques espèces découvertes depuis peu à la Nouvelle-Hollande ont des huppes plus simples, moins mobiles et composées de plumes larges et de longueur médiocre. Elles vivent surtout de racines. (1) D'autres ont pour toute huppe quelques plumes pendantes et garnies seulement vers le bout de barbes effilées, qui leur forment comme des houppes. (2) Mais le plus grand nombre n'a sur la tête aucun ornement; l'espèce la plus connue par sa facilité à apprendre à parler, est Le PERROQUET GRIS, ou JACO (Psill. erythacus), Enl. 311. Edw. 163. Vaill. 99- 103. Pl. 55, .fig. 4. Tout cendré, à queue rouge. Il vient d'Afrique. Les espèces à plumage vert sont les plus nombreuses. (3) Ps. malaccensis, enl. 498 ; Ps. sulfureus (a), enl. 14 ; Ps. galeritus, White, 237; Ps. nasicus, Temm., col. 331. (1) Ps. Banskii, Lath., Syn., Suppl. 109, Shaw, Misc., 50 , Ps. funereus, Sh., Misc., 186; Ps. Cokii, Temm., ou Leakii, Kuhl, pl. 111 ; Ps. roseus, Kuhl, col. 81. Cette division est devenue le genre CALYPTORHYNCHUS, de MM. Vigors et Horsfield. (2) Ps. galeatus, Lath., Suppl. (3) Ps. melanocephalus, enl. 527; Vaill., 119, 120 ; Ps. signatus, Vaill., 105 ; Ps. menstruus, enl. 384; Vaill., 114, ou flavirostris, Spix, xxxi ; Ps. purpureus, enl. 408 ; Vaill., 115; Ps. sordidus, Vaill. 104 ; Ps. amazonicus, enl. 13, 120, 312; Vaill., 98, 99; Ps. oestivus, enl. 547 et 879; Vaill., 110 et 110 bis ; Ps. caerulifrons, Sh., Edw., 230; Vaill., 135 ; Ps. cyanotis, Temm., ou brasiliensis, Lin., Edw., 161 ; Vaill., 106; Ps. dominicensis, enl. 792, ou vinaceus, Pr. Max., ou columbinus, Spix, XXVII ; Ps. Dufresnianus, Kuhl., Vaill. ,91; Ps. autumnalis, Edw., 164; Vaill., 111 ; Ps. havanensis, enl. 360; Vaill. 122 ; (a) Pl. 55, fig. 5. On appelle LORIS les espèces dont le fond du plumage est rouge, et la queue un peu en coin, et qui se rapprochent beaucoup de certaines perruches. Il ne s'en est trouvé qu'aux Indes-Orientales. (1) Pi. 56, fig. 1. Certaines petites espèces à queue très courte, les PSITTACULES, Kuhl., portent aussi le nom de perruches, mais abusivement. (2) Pl. 56, fig. 2. Toutes ces différences de couleur et de grandeur peuvent à peine autoriser des distinctions génériques. Ps. leucocephalus, L., enl. 335, 548 , 549; Vaill., 107, 108, 108 bis, 109; Ps. albifrons, Mus., Carls., 52 ; Ps. pulverulentus, enl., 861; Vaill., 92; Ps.festivus, enl. 840; Vaill., 129; Ps. accipitrinus, enl. 526, et Spix , XXXII, a ; Ps. senegallus, enl. 288; Vaill., 116, 118 ; Ps. Levaillantii, Lath., ou infuscatus, Sh.; Vaill., 130, 131 ; Ps. gramineus, enl. 862 ; Vaill., 121; Ps. sinensis, Edw., 231, enl. 514 ; Vaill., 132 . Ps. Geoffroii, Vaill., 112, 113, ou Ps. personatus, Sh.; Ps. xanthops, Spix, XXVI ; Ps. mitratus, pr. Max.; col. 207, ou maïtaca, Sp. XXIX et XXX ; Ps. diadema, Spix, XXXII. (1) Ps. unicolor, Vaill., 125 ; Ps. domicella, enl. 119; Vaill., 94, 95; Ps. lοri [a), enl. 168; Vaill., 123, 124; Ps. garrulus, enl. 216 ; Vaill., 96 ; Ps. cyanurus, Sh., Vaill., 97. (a) Ps. passerinus (b), enl. 455, 1 ; Shaw., Misc. 893, et Spix, XXXIII; Ps. tui, enl. 456, 1; Vaill., 70; Ps. menalopterus, enl. 791, 1; Vaill., 69 ; Sh., 132; Ps. pilateus, enl. 744 ; Vaill., 135 ; Ps. Barrabandi, Vaill., 134; Ps. canus, enl. 791, 2; Sh., 425 ; Ps. swindenianus, Kuhl., pl. II; Ps. galgulus, enl. 791, 2; Sh., 425; Ps. philippensis, enl. 520 ; Ps. vernalis, Mus., Carls., 29 ; Ps. indicus, Edw., 6; Ps. torquatus Sonner., Nouv.-Guin., 393 ; Ps. simplex, Kuhl., Sonner., ib., 38, 1; Ps. pullarius, enl. 60 ; Ps. micropterus, Sonner., 41 : Ps. taitianius, Gm., enl. 455, 2; Vaill., 65, ou Ps. porphyrus, Sh., Misc., 7; Ps. Sparmanni, Mus., Carls., 27; Vaill., 66 : Ps. fringillaceus, Vaill., 71, ou porphyracephalus, Sh., Misc. 1 ; Ps. phygi, Vaill., 64; Ps. xanthopterigius, Spix, xxxiv, 12 ; Ps. gregarius, Spix, xxxiv, 3, 4. (a) Pl. 56, fig. 1. (b) Pl. 56, fig. a. Il n'y a guère que les PERROQUETS A TROMPE, Vaill. Pl. 56, fig. 3. Qui offrent de bons caractères pour être détachés des autres. Leur queue courte et carrée, leur huppe, composée de plumes longues et étroites, les font ressembler aux cacatoës. Ils ont les joues nues comme les aras ; mais leur bec supérieur énorme, l'inférieur très court, ne pouvant se fermer entièrement, leur langue cylindrique, terminée par un petit gland corné, fendu au bout, et susceptible d'être fort prolongée hors de la bouche, leurs jambes nues un peu au-dessus du talon, enfin leurs tarses courts et plats, sur lesquels ils s'appuient souvent en marchant, les distinguent de tous les perroquets. On n'en connaît que deux, originaires des Indes-Orientales. (1) Peut être pourrait-on faire aussi un sous-genre des PERRUCHES INGAMBES, Vaill. (PEZOPORUS. Ilig.), Pl. 56, fig. 4, 5. Dont le bec. est plus faible, les tarses plus élevés et les ongles plus droits (1) Psittacus aterrimus (a), Gm., ou Ps. gigas, Lath. Edw., 316 ; Ps. goliath, Kuhl. , ou l'Ara noir à trompe, Vaill., per. I, pl. XII et XIJ ; L'Ara gris à trompe, id., ib., pl. II , peut n'être qu'une variété. Au reste, ce nom de trompe est peu exact. Cette langue n'est pas creuse, et même il n'y a proprement de langue que la petite pièce cornée qui revêt l'extrémité de ce cylindre. Voyez Geoff. Saint-Hil., ap. VI, gal. 4. C'est de cette division que M Vieillot fait son genre MICROGLOSSE, gal., pl. 1. (a) Pl. 56, fig. 3. qu'aux autres perroquets. Elles marchent à terre, et cherchent leur nourriture dans les herbes. (1) Ou place communément parmi les grimpeurs deux oiseaux d'Afrique très voisins l'un de l'autre, qui me paraissent avoir aussi quelque analogie avec les gallinacés et nommément avec le genre des hoccos. ils ont les ailes et la queue des hoccos, et se tiennent, comme eux, sur les arbres; leur bec est court et la mandibule supérieure bombée ; leurs pieds ont une courte membrane entre les doigts de devant; mais il est vrai que le doigt externe se dirige souvent en arrière comme celui des chouettes. Leurs narines sont aussi simplement percées dans la corne du bec, les bords des mandibules sont dentelés, et le sternum (au moins celui du touraco) n'a pas ces grandes échancrures ordinaires dans les gallinacés. (1) Ps. formosus (a), Vaill., I, 32; Sh., Misc., 228 ; Ps. Novoe - Zelandioe, Lath. , Mus. Carls. , 28 ; Ps. cornutus, Lath., Syn. Suppl. III, pl. VIII. (a) Pl. 56. fig. 4, 5. Ces oiseaux, dont on a fait deux genres, sont : LES TOURACOS, (CORYTHAIX. ILIG) (1) Pl. 57, fïg. 1. Dont le bec ne remonte pas sur le front, et dont la tête est garnie d'une huppe qui peut se redresser. L'espèce la plus commune (CUCULUS PERSA , Lin.), Enl. 601, Vaill., Prom., etc., 16 et 17, Pl. 57, fig. 1. Habite aux environs du Cap, est d'un beau vert, avec une partie des pennes des ailes cramoisi. Elle niche dans des trous d'arbres, et se nourrit de fruits. (2) LES MUSOPHAGES, (MUSOPIIAGA. Isert.) Pl. 57, fig. 2. Ainsi nommés parce qu'ils vivent surtout du fruit du ba- (1) M. Vieillot a changé ce nom en opoethus. (2) Ajoutez le Touraco géant, Vaill., promér. et guép., pl. 19 ; Le Touraco Pauline, Temm., col. 23, ou Οpoethus, erythrolophus, Vieill., galer. 49 ; Le Touraco brun (Phasianus africanus, Lath.), Vaill., 20, ou Musophage varié, Vieil., galer. 48. nanier, ont pour caractère la base du bec formant un disque qui recouvre une partie du front. L'espèce connue (MUSOPHAGA VIOLACEA, Vieill. galer. 47), Touraco violet, Vaill., Promer., etc., pl. 18. Pl. 57 , fig. 2. A le tour des yeux nu et rouge, le plumage violet, l'occiput et les grandes pennes de l'aile cramoisi : un trait blanc passe sous le nu du tour de l'oeil. Elle habite en Guinée et au Sénégal. LE QUATRIÈME ORDRE DES OISEAUX, OU LES GALLINACÉS, (GALLINAE. Lin.) Pl. 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64) 65, 66. Ainsi nommés de leur affinité avec le coq domestique, ont généralement, comme lui, le bec supérieur voûté, les narines percées dans un large espace membraneux de la base du bec, recouvertes par une écaille cartilagineuse ; le port lourd, les ailes courtes, le sternum osseux diminué par deux échancrures si larges et si profondes, qu'elles occupent presque tous ses côtés , sa crête tronquée obliquement en avant, en sorte que la pointe aiguë de la fourchette ne s'y joint que par un ligament; toutes circonstances qui, en affaiblissant beaucoup leurs muscles pectoraux, rendent leur vol difficile. Leur queue a le plus souvent quatorze et quelquefois jusqu'à dix-huit pennes. Leur larynx inférieur est très simple; aussi n'en est-il aucun qui chante agréablement: ils ont un jabot très large et un gésier fort vigoureux. Si l'on excepte les alectors , ils pondent et couvent leurs oeufs à terre sur quelques brins de paille ou d'herbe grossièrement étalés. Chaque mâle a ordinairement plusieurs femelles, et ne se mêle point du nid ni du soin des petits, qui sont généralement nombreux, et qui, le plus souvent, sont en état de courir au sortir de l'oeuf. Cet ordre se compose principalement d'une famille très naturelle, remarquable pour nous avoir donné la plupart de nos oiseaux de basse-cour, et pour nous fournir beaucoup d'excellent gibier; dont les doigts antérieurs sont réunis à leur base, par une courte membrane, et dentelés le long de leurs bords; et qui n'a pu être divisée en genres que sur des caractères peu importans, tirés de quelques appendices de la tête. Mais pour ne point trop multiplier les êtres, nous lui associerons des genres dont les pieds n'offrent point cette membrane, et dont les uns (les pigeons) lient les gallinacés aux passereaux, les autres (les hoazins) se rapprochent un peu des touracos. LES ALECTORS, Merrem.(1) Planche 58. Sont de grands gallinacés d'Amérique, assez analogues à nos dindons, à queue large et arrondie, composée de pennes grandes et raides. Plusieurs d'entre eux ont des dispositions singulières dans la trachée-artère. Ils vivent, dans les bois, de bourgeons et de fruits, y nichent sur les arbres, se perchent, et sont très sociables et disposés à la domesticité. Gmelin et Latham les ont divisés en HOCCOS et en JACOUS, mais d'après des caractères peu déterminés. Nous les subdivisons comme il suit : LES HOCCOS proprement dits, Buff., Mitous du Brésil, etc. (CRAX. Lin.) Pl. 58, fig. 1, 3, 4. Ont le bec fort, et sa base entourée d'une peau, quelquefois d'une couleur vive, où sont percées les narines: sur leur tête est une huppe de plumes redressées, longues, étroites, recoquillées au bout. Ils ont la taille du dindon, et montent comme lui sur les arbres. L'on en élève volontiers en Amérique, et il nous en vient de ce pays des individus si diversement colorés, qu'on hésite à en caractériser les espèces. (1) Alector est le nom grec du coq. Les plus communs, ou MITOU-PORANGA, Margr. (Crax alector, Lin.), Buff., Ois., II, pl. XIII; Vieill. galer. 199. Pl. 58, fig. 3, 4. Sont noirs, à bas-ventre blanc, à cire du bec jaune. Leur trachée ne fait qu'un léger repli avant d'entrer dans la poitrine. Quelques-uns (CRAX GLOBICERA, Lin.), enl. 86 ; Edw., 295, 1, Ont sur la base du bec un tubercule globuleux, plus ou moins gros. Parmi les uns et les autres, il en est qui ont le corps diversement rayé de blanc ou de fauve (Albin., II, 32) (1). Quelquefois tout le dessous est fauve. (2) Ceux du Pérou (CRAX RUBRA, Lin.), enl. 125, Pl. 58, fig. 1. L'ont d'un marron vif, et la tête et le cou diversement variés de blanc et de noir. (3) LES PAUXI (OURAX. Cuv.) (4) Pl. 58, fig. 2. Ont le bec plus court et plus gros, et la membrane de sa base, ainsi que (1) Celle-ci paraît le véritable hoazin du Mexique de Fernandès. (a) Telle est la femelle décrite par d'Azara. Voy. IV, p. 169. Il parait aussi, d'après d'autres voyageurs , que les femelles sont fauves. (3) Voyez aussi Crax faciolata, Spix, LXII, a ; Crax Blumenbachii, id., LXIV. Ajoutez Crax globulosa, id., LXV et LXVI ; Crax rubirostris, id., LXVII. (4) Pauxi est le nom sous lequel les désigne Fernandès. Ourax, nom athénien du coq de bruyères. la plus grande partie de leur tête, recouvertes de plumes courtes et serrées comme du velours. L'espèce la plus commune, dite PIERRE, ou plutôt OISEAU A PIERRE (Craxpauxi, Lin.), enl. 78 ; Vieill., galer. 200, Pl. 58, fig. 2. Porte sur la base du bec un tubercule ovale presque aussi gros que sa tête, d'une couleur bleu clair, et d'une dureté pierreuse. Cet oiseau est noir, et a le bas du ventre et le bout de la queue blancs. Il pond à terre. On ne connaît pas au juste son pays natal. Sa trachée descend dehors, le long du côté droit jusqu'en arrière du sternum, se recourbe vers le côté gauche, et revient en avant pour rentrer dans la poitrine par la fourchette. Tous ses anneaux sont comprimés. Il y en a une autre espèce qui n'a, au lieu de tubercule, qu'une crête saillante sur le bec, qui est rouge. Son ventre et le bout de sa queue sont marron. C'est le vrai mitu de Margrave (Ourax mitu, Tem.) col. 153; Crax galeuta, Lath.; Crax tomentosa, Spix, LXlII. (1) LES GUANS ou YACOUS (PENELOPE. Merrem.) (2) Pl. 58, fig. 5, 6. Ont le bec plus grêle que les hoccos, et le tour des yeux nu, ainsi que le dessous de la gorge, qui est le plus souvent susceptible de se renfler. (1) Aj., Crax tuberosa, Sp., LXVII, a ; Cr. uramutum, id., LXII. N. B. Le Chacamel, Buff. (Crax vociferans), fondé sur une indication vague de Fernandès, au chap. XLI, n'a rien d'assez authentique. Sonnini croit même que ce pourrait être le Falco vulturinus. Le Caracara de Buffon et de Dutertre, est l'Agami (Psophia.) (2) GOUAN et YACOU sont les noms de ces oiseaux à la Guyane et au Brésil. Celui de Pénélope, qui leur a été imposé par Merrem, désignait, chez les Grecs, une espèce de canard qui, dit-on, avait sauvé des eaux la femme d'Ulysse dans son enfance. On en connaît aussi plusieurs variétés de couleurs entre lesquelles il est difficile d'établir des limites spécifiques; ceux surtout qui ont une huppe, sont tantôt de différens bruns ou bronzés (Penel jacupema (a), Merr., II, XI), quelquefois tachetés à la poitrine (Penelope cristata, Lin.) Edw., 13 (1); tantôt noirs, avec les mêmes taches, et plus ou moins de blanc à la huppe et aux couvertures de l'aile (Pen. leucolophos, Merr., II, XII, ou Pen. cumanensis, Gm.) ; Jac. Beytr., pl. 10; Bajon, Cay., pl. 5, ou Pen. jacutinga, Spix, pl. Lxx. Il y en a d'intermédiaires entre ces deux extrêmes (Pen. pipile), Jacq. Beytr., pl. XI. La trachée-artère, au moins dans les premières, descend sous la peau jusque bien loin en arrière du bord postérieur du sternum, remonte alors et revient pour se recourber encore et remonter vers la fourchette, par où elle va, comme à l'ordinaire, gagner les poumons. Une espèce presque sans huppe (PEN. MARAIL.), enl. 338, Vieil. galer. 198. Noir-verdâtre, à ventre fauve, parait bien distincte. Sa trachée, dans les deux sexes, fait une petite anse sur le haut du sternum avant d'entrer dans la poitrine. LES PARRAQUAS (ORTALIDA. Merrem.) Ne diffèrent des jacous que parce qu'ils n'ont presque pas de nu à la gorge et autour des yeux. On n'en connaît qu'un, brun-bronzé dessus, gris-blanchâtre dessous, roux sur la tête (Cutraca, Buff. ; Phasianus motmot, Gm., et Phas. parraqua, Lath), enl. 146 (2); Bajon, Cay., pl. l. (1) Les P. jacuaza, jacucaca, jacupeba, jacubemba, guttata et arracuan, de Spix, LXVIII-LXXV , se rapprochent beaucoup du P. cristata, s'ils n'en sont point de simples variétés. Le P. marail, Vieill., gal. 198, répond principalement au jacupeba. (2) Ν. B. La figure des pl. enl. est mauvaise , en ce qu'elle représente la queue pointue. (a) Pl. 58, fig. 5, 6. La voix de cet oiseau est très forte, et articule son nom. La trachée du mâle descend sous la peau jusque vers l'abdomen, et remonte ensuite pour entrer dans la poitrine. C'est à ces différons alectors que l'on associe d'ordinaire L'HOAZIN, Buff. (1) (OPISTHOCOMUS. Hofmanseg.) Pl. 59, fig. 1. Oiseau d'Amérique qui a le même port, dont le bec est court et gros, avec des narines percées dans sa corne, sans membrane ; dont la tête porte une huppe de longues plumes très étroites et effilées, et qui se distingue de tous les vrais gallinacés, parce que l'on n'aperçoit aucune membrane entre les bases de ses doigts. C'est le Phasianus cristatus (a), L., enl. 337 ; Vieill., galer. 193; brun-verdâtre, varié de blanc dessus, fauve devant le cou et au bout de la queue, marron sous le ventre. On le trouve à la Guiane, perché le long des lieux inondés, où il vit des feuilles et des graines d'une espèce d'arum. Sa chair a une forte odeur de castoréum, et ne s'emploie que comme appât pour certains poissons. LES PAONS (PAVO. Lin.) Pl. 59, fig. 2. Ainsi nommés d'après leur cri, ont pour caractère une aigrette ou une huppe sur la tête, et les couvertures de la (1) Le nom d'hoazin a été appliqué sans preuve à cet oiseau, par Buff., d'après une indication de Fernandès, Mex., 320, ch. x. M. Vieillot, gal. 193, le nomme Sasa cristata, et représente mal-à-propos son bec comme dentelé vers la commissure. Il forme un genre très distinct des autres gallinacés, et qui pourra devenir le type d'une famille particulière, quand on connaîtra son anatomie. (a) Pl. 59, fig. I. queue du mâle plus allongées que les pennes, et pouvant se relever pour faire la roue. Chacun sait combien sont éclatantes les barbes lâches et soyeuses de ces plumes, et les taches en forme d'yeux qui en peignent l'extrémité dans notre PAON DOMESTIQUΕ (Pavo cristatus, Lin.), enl. 433 et 434. Pl. 59, fig. 2. Espèce où la tête est encore ornée d'une aigrette de plumes redressées et élargies au bout. Ce superbe oiseau, originaire du nord de l'Inde, a été apporté en Europe par Alexandre. Les individus sauvages surpassent encore les domestiques par leur éclat. Le bleu règne sur leur dos et sur leurs ailes au lieu de mailles vert doré; leur queue est encore mieux fournie. Le Paon spicifère, nommé mal-à-propos par Linnaeus Pavo muticus, car il a aussi des éperons, est une espèce distincte, dont l'aigrette a les plumes longues et étroites; son cou n'est pas bleu, mais vert, ondé et doré ; sa queue est presque aussi belle que celle du paon ordinaire (1). Vieill., gal. 202 ; Shaw., Nat. miscell., 641. Une autre espèce, L'ÉPERONNIER ou CHINQUIS (Pavo bicalcaratus et thibetanus, Gm.), enl. 492 et 493 ; Vieill., galer., pl. 203, beaucoup plus petite, n'a sur la tête qu'une courte huppe serrée; les tarses du mâle sont armés chacun de deux ergots ; ses couvertures de la queue, moins allongées, portent de doubles taches, et celle des scapulaires des taches simples, toutes en forme de miroir. (2) Une espèce voisine (Polypl. albocellatum, T.) n'a que des taches simples, bleues, entourées d'un cercle blanchâtre. Une troisième (Pol. chalcurum, T.) a les pennes bleues, mais ses couvertures n'ont que des raies transverses fauves et noires. (1) Pendant long-temps on ne l'a connu que d'après une mauvaise figure envoyée du Japon dans le seizième siècle (Aldrov., II, av. 33, 34), mais MM. Duvaucel et Diard en ont envoyé plusieurs de l'île de Sumatra , d'après lesquels M. Vieillot a donné sa figure. (2) M. Temminck en fait un genre sous le nom de POLYPLECTRUM ; M. Vieillot a changé ce nom en DIPLECTRON. LES LOPHOPHORES (LOPHOPHORUS. Tem.) PL. 59, fig. 3. Ont la tête surmontée d'une aigrette semblable à celle du paon, et une queue plane semblable à la sienne, mais dont les couvertures ne se prolongent pas; ils ressemblent d'ailleurs au paon par l'éclat des couleurs métalliques du mâle. Le tour de l'oeil et même les joues sont nus, comme dans les faisans, et les tarses ont de forts éperons. On en connaît un des montagnes du nord de l'Inde, (LOPHOPHORUS REFULGENS. T.), Phasianus impeyanus, Lath. Synops, suppl. pl. 114. Monaul. Sonnin. Vieill. gal. 208. Pl. 59, fig. 3. Grand comme une dinde, noir ; l'aigrette et les plumes du dos diversement changeantes en couleurs d'or, de cuivre, de saphir et d'émeraude; les pennes de la queue rousses. Le jeune et la femelle sont bruns, flambés de gris et de fauve. (1) LES DINDONS, (MELEAGRIS. Lin.) (2) Pl. 60, fig. 1. Ont la tête et le haut du cou revêtus d'une peau sans plumes toute mamelonnée ; sous la gorge, un appendice qui pend le (1) Elien paraît déjà l'avoir connu et le décrire, Hist. an. L. xvi, c. 2. Aj. le Lophophore Cuvier, Temm., col., pl. 1, à huppe pendante, à corps noir, avec les bords des plumes du dos blancs , découvert par M. Alfred Duvaucel. C'est peut-être le Phasianus leucomelanos, de Lath. Sa femelle est brune, le bord des plumes de la poitrine blanchâtre. (2) MELEAGRIS est le nom grec de la pintade appliqué mal-à-propos au dindon par Linnaeus. long du cou, et sur le front un autre appendice conique qui, dans le mâle, s'enfle et se prolonge dans les momens de passion, au point de pendre par-dessus la pointe du bec. Du bas du cou du mâle adulte pend un pinceau de poils raides; les couvertures de la queue, plus courtes et plus raides que dans le paon, se relèvent de même pour faire la roue. Les mâles ont des éperons faibles. On n'en a long-temps connu qu'une espèce, LE DINDON COMMUN (Meleagris gallo-pavo. Lin.), Enl. 97. Pl. 60, fig. I. Apporté d'Amérique au xvie siècle, et répandu maintenant par toute l'Europe, à cause de la bonté de sa chair, de sa grandeur et de la facilité de sa multiplication. Les dindons sauvages de Virginie (Vieill., galer. 201) sont d'un brun verdâtre glacé de cuivre. Mais on en a décrit depuis peu une autre (Mel. ocellata, Cuv. Mém. Mus., VI, pl. I, col. 112) presque aussi belle que le paon par l'éclat de ses couleurs, et surtout par les miroirs couleur de saphir, entourés de cercles d'or et de rubis, qui décorent sa queue de dindon. Elle a été prise à la baie de Honduras. LES PINTADES (1) (NUMIDA. L.) Pl. 60, fig. 2. Ont la tête nue, des barbillons charnus au bas des joues, la queue courte, et le crâne le plus souvent surmonté d'une (1) Les anciens Grecs nommaient les pintades méléagrides , et supposaient qu'elles étaient le produit de la métamorphose des soeurs de Méléagre. On regardait les taches de leur plumage comme des traces de larmes. Les Romains les nommaient poules d'Afrique, de Numidie, etc. Les modernes ne les ont retrouvées qu'en Guinée. crête calleuse. Leurs pieds n'ont pas d'éperons; leur queue courte et pendante, les plumes fournies de leur croupion, donnent à leur corps une forme bombée. L'espèce commune, (NUMIDA MELEAGRIS , L.), Enl. 108), Pl. 60, fig. 2. Originaire d'Afrique, a le plumage ardoisé, couvert partout de taches rondes et blanches. C'est un oiseau que son naturel criard et querelleur rend fort incommode dans les basses-cours, quoique sa chair soit excellente. Dans l'état sauvage, elle vit en très grandes troupes et se tient de préférence près des marécages. On en connaît aussi une espèce dont la tête est surmontée d'une crête de plumes, et une autre où elle est armée d'un casque conique (Num. cristata et Numida mitrata), Pal.,Spic., IV, pl. Il et pl. III, fig. I; Vieill·; gal., pl. CCIX, et l'on en a découvert depuis peu une où le casque est très petit, et qui porte sur la base du bec une petite touffe de tiges courtes, presque sans barbes. (Num. ptylorhyncha, Lichtenst.) Le grand genre DES FAISANS, (PHASIANDS. L.) Planche 61. A pour caractère les joues en partie dénuées de plumes, et garnies d'une peau rouge, et les plumes de la queue diversement disposées en toit. On distingue d'abord LES COQS, (GALLUS.) Pl. 61, fig. I. Dont la tête est de plus surmontée d'une crête charnue et verticale, et dont le bec inférieur est garni de chaque côté de barbillons charnus; les pennes de leur queue, au nombre de quatorze, se redressent sur deux plans verticaux adossés l'un à l'autre : les couvertures de celles du mâle se prolongent en arc sur la queue proprement dite. L'espèce si répandue dans nos basses-cours, Le COQ et LA POULE ordinaires (Phasianus Gallus, L.), Enl., I et 49, Pl. 61 , fig. I. Y varie à l'infini pour les couleurs; sa grosseur y est très diverse; il est des races où la crête est remplacée par une touffe de plumes redressées; quelques-uns ont des plumes sur le tarse et même sur les doigts; d'autres ont la crête, les barbillons et le périoste de tout le squelette noirs; certaines races monstrueuses ont pendant plusieurs générations cinq et même six doigts. On connaît aujourd'hui plusieurs espèces de coqs sauvages; Sonnerat a décrit la première, 2e Voy., Atl., 117., 118 (Gallus Sonneratii Tem.), col. 232 et 233, fort remarquable par les plumes du col du mâle, dont les tiges s'élargissent vers le bas en trois disques successifs de matière cornée. La crête du mâle est dentelée. Elle se trouve dans les montagnes des Gates de l'Indostan. M. Lechenaud en a rapporté deux autres de Java ; l'une (Gall. bankiva Tem.) qui a la crête dentelée comme la précédente, et ne porte sur le cou que de longues plumes tombantes du plus beau roux doré, me paraît ressembler le plus à nos coqs domestiques ; l'autre (Phas. carius, Shaw., Nat. Misc., 353; Ajamalas. Gall, furcatus, Temm., Col. 374) noire, à cou vert-cuivré, maillé de noir, a la crête sans dentelures, et sous la gorge un petit fanon sans barbillons latéraux. LES FAISANS proprement dits Pl. 61, fig. 2. Ont la queue longue, étagée, et ses pennes ployées chacune en deux plans et se recouvrant comme des toits. Le plus commun (PHASIANUS COLCHICUS, L.), Enl., 121 et 122. A été, dit-on, apporté des bords du Phase par les Argonautes, et on le nourrit aujourd'hui dans toute l'Europe tempérée, où il exige cependant beaucoup de soin. Le mâle a la tête et le cou vert-foncé avec deux pe- tites touffes à l'occiput et le reste du plumage fauve-doré maillé de vert; la femelle est brunâtre maillée et variée de brun plus foncé. La Chine nous a envoyé dans des temps plus modernes trois autres races ou espèces qui font avec le paon l'ornement de nos ménageries, savoir : Le FAISAN A COLLIER Ph. torquatus), Qui ne diffère guère du commun que par une tache d'un blanc éclatant de chaque côté du col. Le FAISAN D'ARGENT (Ph. nycthemerus. L.), Enl. 123. Blanc, avec des lignes noirâtres très fines sur chaque plume, et le ventre tout noir. Enfin : Le FAISAN DORÉ (Ph. pictus. L.), Enl. 217. Pl. 61, fig. 2. Si remarquable par son beau plumage; son ventre est rouge de feu; une belle huppe couleur d'or pend de la tête; le cou est revêtu d'une collerette orangée maillée de noir; le haut du dos est vert, le bas et le croupion jaunes, les ailes rousses avec une belle tache bleue, la queue très longue, brune, tachetée de gris, etc. Il me paraît que la description du Phénix, donnée par Pline (lib. X, cap. 2), a été faite sur ce bel oiseau. Les femelles de tous ces faisans ont la queue plus courte que les mâles, et le plumage diversement varié de différens gris ou bruns. (1) Une des espèces d'oiseaux les plus singulières est L'ARGUS ou LUΕΝ (Phasianus Argus, L.), Vieill., galer. pl. CCIII.) Grand faisan du midi de l'Asie, à tête et cou presque nus, les tarses sans éperons, dont le mâle a la queue très longue et surtout les pennes secondaires des ailes excessivement allongées et élargies, couvertes, sur toute leur longueur, de taches en forme d'yeux, qui, lorsqu'elles sont étalées, donnent à l'oiseau un aspect tout-à-fait extraordinaire. Il habite les montagnes de l'île de Sumatra et de quelques autres contrées du sud-est de l'Asie. (C'est le genre ARGUS, Tem., Gallin.) (I) Aj. le Faisan versicolor, (Phas. Diardi , Temminck. ) , découvert par MM. Diard et Duvaucel, Vieill., galer., pl. CCV. Il paraît qu'il existe dans l'intérieur de la Chine un oiseau dont les plumes de la queue sont encore plus longues et ont jusqu'à quatre pieds, blanchâtres, changeant en roux vers les bords, avec de nombreuses lignes transverses noires ou marron. On croit qu'il est représenté sur divers papiers de la Chine, M. Temminck le nomme Phasianus superbus. Gall. II, p. 336. LES HOUPPIFÈRES. Tem. Pl. 61, fig. 3 Ont avec les joues nues communes à tout ce genre, la queue verticale et les couvertures arquées propres aux coqs, des plumes qui peuvent se redresser et former sur leur tête une aigrette analogue à celle du paon. Le bord inférieur saillant de la peau nue des joues tient lieu de barbillons. Il y a de forts éperons aux tarses. On n'en connaît encore qu'un, des îles de la Sonde, grand comme un coq, noir brillant, à croupion roux doré, les deux couvertures supérieures de la queue jaunâtre ou blanchâtres, les flancs tachetés de blanc ou de fauve (Phasianus ignitus (a), Sh.). Nat. Misc., 321 ; Vieill., galer., pl. CCVII. Sa femelle est brune, finement rayée de noirâtre en dessus, flambée de blanc en dessous. Elle porte aussi une huppe. LE TRAGOPAN (TRAGOPAN. Cuv.) . (Pl. 62, fig. I.) Est l'un des oiseaux dont la tête est, dans le mâle, le plus bizarrement ornée. Presque nue, elle a derrière chaque oeil une petite corne grêle ; sous sa gorge est un fanon susceptible d'extension. Ses tarses ont des éperons courts dans les deux sexes. On n'en connaît qu'une espèce, originaire du nord de l'Inde (le Nepaul ou Faisan cornu, Buff.; Penelope salyra, Gm.; Meleagris satyrus (b), Lath.), Edw., 116 ; Vieill., Gal., 206, de la taille d'un coq, du rouge (a) Pl. 61, fig. 3. (b) Pl. 62, fig. I. éclatant semé de petites larmes blanches. La femelle et le jeune sont de différens bruns. (1) On doit séparer des faisans LES CRYPTONYX, Tem. (2) Pl. 62, fig. 2. Qui ont seulement le tour de l'oeil nu, la queue médiocre et plane, les tarses sans éperons; mais ce qui leur fait un caractère bien particulier, c'est que leur pouce n'a point d'ongle. On n'en connaît bien qu'une espèce dont le mâle porte une longue huppe de plumes effilées rousses, et des longs brins sans barbe redressés à chaque sourcil. C'est le Rouloul de Malacca, Sonnerat, IIe Voyage, pl. 100 (Cript. coronatus, Temm.), col. 350 et 351 (Columha cristata, Gm. et Lath.) ; Phasianus cristatus (a), Sparm., Mus. Carls., III, 64. Oiseau vert un peu plus grand qu'une caille. La femelle, qui n'a qu'un vestige de huppe, est le Tetrao viridis, Lath., Syn. II, pl. 64. (3) LES TÉTRAS, (TETRAO. L.) Planche 63. Sont encore un grand genre dont le caractère consiste en une bande nue, et le plus souvent rouge, tenant la place du sourcil. (1) C'est très probablement d'après cet oiseau qu'a été imaginé le tragopan dont parle Pline, lib. X, C. 49. (2) M. Vieillot a changé le nom de CRYPTONYX en LIPONYX. Il y a à Malacca une espèce de Cryptonyx noire, sans huppe et sans papilles à l'oel, rapporté par M. Dussumier. (3) Le columbaba cristata, B., Gm., Lath., Syn. II, pl. LVIII, paraît très voisin; mais la figure lui donne un grand ongle au pouce. C'est peut-être une erreur, comme dans la galerie de M. Vieillot, tome II, pl. CCX. (a) Pl. 62, fig. 2. On les divise en sous-genres comme il suit LES COQS DE BRUYÈRES, (TETRAO. Lath.) Pl. 63, fig. 1-2. Dont les jambes sont couvertes de plumes et sans éperons. Les uns, qui retiennent plus particulièrement ce nom, ont la queue ronde ou fourchue, les doigts nus. Nous en avons deux grandes espèces : Le GRAND COQ DE BRUYÈRES (Tetrao urogallus. L.), Enl. 73 et 74. (Pl. 63, fig. 2.) Le plus grand des gallinacés; supérieur au dindon pour la taille, à plumage ardoisé, rayé finement en travers de noirâtre; la femelle fauve, à lignes transversales brunes ou noirâtres. Il se tient dans les grands bois des hautes montagnes, niche dans les bruyères ou les nouveaux taillis, et se nourrit de bourgeons, de baies. Sa chair est excellente; sa trachée-artère fait deux courbures avant de descendre dans le poumon. Le COQ DE BRUYÈRE A QUEUE FOURCHUE. COQ DE BOULEAU (Tetrao tetrix. L.), Enl. 172 et 173. Frisch. 109. Naum. 1re éd., 18, f. 37 et 38. Pl. 63, fig. I. Le mâle est plus ou moins noir, avec du blanc aux couvertures des ailes et sous la queue, dont les deux fourches s'écartent en dehors. La femelle fauve, rayée en travers de noirâtre et de blanchâtre. Leur taille est celle du coq et de la poule. On le trouve aussi dans les bois des montagnes. Il paraît qu'il en existe dans le nord de l'Europe une espèce intermédiaire (Tetrao intermedius), Langsdorf, Mém. de Pétersb., tom. III, pl. XIV; Sparm., M. Carls., pl. XV, plus grande que la précédente, à queue moins fourchue, à poitrine tachetée de blanc. Des lieux marécageux de Courlande, d'Ingrie, etc... (1) (1) Il paraît que c'est à-la-fois le Tétras à plumage variable, et le Tétras à queue pleine de Buffon. Nous avons de plus dans les bois de toutes nos contrées tempérées La GELINOTTE, POULE DES COUDRIERS (Tetrao bouasia. L.) (1), Enl. 474 et 475. Frisch. 112, Naum. 20, f. 39. Qui ne dépasse qu'un peu les perdrix, agréablement variée de brun, de blanc, de gris et de roux; une large bande noire près du bout de la queue; la gorge du mâle noire; sa tête un peu huppée. (2) L'Amérique produit quelques espèces voisines des coqs de bruyère et gelinottes d'Europe, telles que La GELINOTTE NOIRE D'AMÉRIOUE (Tetrao canadensis et canace. L.), Enl. 131 el 132. Edw. 118 et 71. D'un brun plus ou moins noir, le bout de la queue roux. Il y en a dans le nombre dont les mâles relèvent les plumes de chaque côté du cou, comme un petit mantelet ou comme deux ailerons : leurs manières ont du rapport avec celles du dindon. Tels sont : Le COQ DE BRUYÈRE A FRAISE (Tetrao umbellus et togatus. Gm.), Enl. 104. Edw. 248 ; Wils. pl. XLIX ; nommé Faisan en Pensylvanie, Perdrix à la Nouvelle-Angleterre. Varié de roux, de gris et de noir; une grande tache noire au bas de chaque côté du cou, une bande noire sur le bout de la queue qui est liseré de blanc, le bas des tarses nu. Se tient dans les forêts des montagnes; la voix du mâle, en amour, ressemble au bruit du tambour. Le COQ DE BRUYERE A AILERONS, appelé GROUS aux Etats-Unis (Tetrao eupido. Gm.), Catesb. suppl. I. Wilson, pl. XXVII ; Vieill., galer. 219. Varié de fauve et de brun. La queue brune; les tarses emplumés jusqu'aux doigts; les plumes du bas du cou du mâle se relèvent en deux (1) BONASIA OU BONASA, nom de la gelinotte dans Albert le Grand et d'autres auteurs du moyen âge. (2) L'attagas de Buffon, attagen d'Aldrov, Ornith., II, p. 75; Gelinotte huppée, Briss., ne me paraît, après de longues recherches, faites même en Italie, qu'une gelinotte jeune ou femelle. C'est le même oiseau que l'individu peint par Frisch , pl. CXII. ailerons pointus. Se tient dans les plaines; le mâle a sous les ailerons de son cou une peau nue qu'il gonfle comme une vessie quand il est en amour. Sa voix a le son d'une trompette. C'est un gibier délicieux, pour la conservation duquel on a fait des lois en quelques états. On donne particulièrement le nom de LAGOPÈDES, ou Perdrix de neige, Pl. 63, fig. 3. Aux espèces à queue ronde ou carrée dont les doigts sont garnis de plumes comme la jambe. Les plus répandus deviennent blancs en hiver. Le LAGOPÈDE ORDINAIRE , PERDRIX DES PYRÉNÉES (Tetrao Lagopus. L.) (1), Enl. 120 et 494. Brit. Zool. Pl. M. 3. M. 4. Naum. 1re éd. Suppl. 61. f. 115-116. Pl. 63, fig. 3. A son plumage d'été fauve, marqué de petites lignes noires (2). De toutes les hautes montagnes, où il se tient l'hiver, dans des trous qu'il se creuse sous la neige. Le LAGOPÈDE DES SAULES, dit DE LA BAIE DE HUDSON (Tetrao albus. Gm. T. Saliceti. Tem.), Edw. 72. Frisch. 110 111. De tout le nord; est plus grand et a son plumage d'été plus roux; son ventre demeure blanc. (3) Cependant il existe en Écosse un Lagopède qui ne change point de couleur en hiver; c'est Le Tetrao canus, Gm. (Sparm. Mus. Carls., p. 16), n'est qu'une variété albine de la gelinotte. Je ne crois pas non plus à l'authenticité du Tetr. nemesianus ni du Tetr. betulinus, de Scopoli. Ce ne sont que des femelles ou de jeunes Tetr. tetrix, ou des gelinottes défigurées. (1) LAGOPUS (pied de lièvre, pied velu) est le nom ancien de cet oiseau. (2) Sous ce plumage d'été c'est le Tetrao rupestris, Lath. (3) Le plumage d'été est le Tetr. lapponicus, Lath. La POULE DE MARAIS, GROUS, etc. (Tetrao scoticus. Lath.), Albin. I. 23-24. Brit. Zool. pl. M. 3; Vieill., galer. 221. Variée de fauve, de brun et de noir en dessus, roux foncé rayé de noirâtre en dessous, à jambes cendrées, à doigts peu velus. On pourrait séparer, sous le nom de GANGA ou d'ATTAGEN, (1) (PTEROCLES. Tem.) Pl. 63, fig. 4. Les espèces à queue pointue, à doigts nus. Elles ont seulement le tour des yeux nu, mais non de couleur rouge : leur pouce est très petit. Le GANGA ou GELINOTTE DES PYRÉNÉES (Tetrao alchata. L.) Enl. 105 et 106. Edw. 249. (2) De la taille d'une perdrix, à plumage écaillé de fauve et de brun ; les deux pennes du milieu de la queue très allongées en pointe, la gorge du mâle noire. Οn le trouve dans le midi de la France et tout autour de la Méditerranée. (3) (1) Attagen, nom grec d'un oiseau pesant, un peu plus grand qu'une perdrix , à plumage de bécasse , désignait probablement le ganga. (2) Ganga est son nom catalan ; alchata, ou plutôt chata, son nom arabe. (3) Ajoutez en espèces à filets à la queue Tetr. senegalus ou Pterocles guttatus, Temm., enl. 130, et la femelle 345 ; Pterocles exustus, Temm., col. 354 et 360 ; En espèces à queue simplement pointue, Tetr. arenarius, Pall., Nov. com. petropt. XIX, pl. VIII, ou Pterocles arenarius, col. 52 et 53, le même que Perdix arragonica, Lath. ; Pterocles Lichtensteinii, T., col. 355 et 361. Le mâle, 355, est au moins bien voisin du Tetrao indicus, Lath. ; Sonnerat , II, 96 ; Pterocles coronatus,T., col. 339 et 340 ; Pterocles quadricinctus, Temm., ou Oenas bicinctus, Vieill., galer. 220 ; Enfin la plus grande espèce, Tetrao fasianellus, Gm., ou gelinotte à longue queue de la baie d'Hudson, Edw., 117. LES PERDRIX (PERDIX. Briss.) Pl. 64. Ont les tarses nus comme les doigts. Parmi elles, LES FRANCOLINS Tem. Pl. 64, fig 1 et 2. Se distinguent par leur bec plus long, plus fort; par leur queue plus développée, et en général par de forts éperons. L'Europe méridionale en possède un, (TETRAO FRANCOLINUS. L.) (1), Enl. 147, 148 Edw 246. Pl. 64, fig. 2. A pieds rouges; le cou et le ventre du mâle noirs avec des taches rondes et blanches; un collier d'un roux vif. (2) Quelques francolins étrangers se font remarquer par un double éperon (3), ou par la peau nue de leur gorge (4). Il y en a qui réunissent (1) Francolino, nom qui désigne la défense faite de tuer l'oiseau qui le porte, s'applique, en Italie , à plusieurs espèces réputées bons gibiers, telles que la gelinotte et cet oiseau-ci. (2) Ajoutez ici les Tetrao ponticerianus, Sonn., IIe Voy., 11, 165, Temm., col. 213. Perlatus, Briss., pl. XXVIII, A, fig. I, Vieill. , galer. 213 ; le même que Madagascariensis, Sonn., II, 166, pl. XCVII. (3) Tetrao bicalcaratus, L., enl. 137 ; Perdix Clappertoni, Rupp., pl. IX, en diffère à peine ; Spadiceus, Sonn., II, 169; Zeilonensis, Ind. zool., pl. XIV. Le Francolin ensanglanté du Napaul (Perdix cruenta (a), T.), col. 332, a trois et jusqu'à quatre éperons , et des couleurs vives étrangères au reste du genre. (4) Tetrao rubricollis, enl. 180. (a) Pl. 64. fig 2. ces deux caractères (1); certaines espèces avec un très grand bec manquent tout-à-fait d'éperons. (2) LES PERDRIX ordinaires Pl. 64, fig. 3 et 4. Ont le bec un peu moins fort; leurs mâles ont des éperons courts ou de simples tubercules; les femelles en manquent. Tout le monde connaît La PERDRIX GRISE (Tetrao cinereus. L.), Enl. 27. Frisch. 114, Naum. 1re éd. pl. 3. f. 3. Pl. 64, fig. 3 et 4. A bec et pieds cendrés, à tête fauve, à plumage varié de différens gris; une tache marron sur la poitrine du mâle. Ce gibier fécond, qui fait les délices de nos tables, niche et vit au milieu de nos champs. La PERDRIX ROUGE (Tetrao rufus. L.), Enl. 150. A bec et pieds rouges, brune dessus, à flancs maillés de roux et de cendré, à gorge blanche encadrée de noir, se tient plus volontiers sur les collines et les endroits élevés. Sa chair est plus blanche et plus sèche. Nos provinces méridionales produisent encore La BARTAVELLE ou PERDRIX GRECQUE (Perdix groeca , Briss. Perdix saxatilis, Meyer.), Enl. 231. Frisch. 116. Qui ne diffère de la perdrix rouge que par une plus grande taille et un plumage plus cendré. Elle se tient le long des grandes chaînes. (3) (1) Tetrao nudicollis. (2) Tetrao javanicus, Brow., Ill., XVII (mauv. fig.). Il y en a une meilleure, col. 148, sous le nom de Perdrix ajanham, Temm. (3) Ajoutez la Perdrix rouge de Barbarie, espèce bien distincte (Tetr. petrosus, Gm.), Edw., 70 ; La Perdrix de montagne (Tetrao montaWAS), enl. 136, Frisch 114. B., n'est, selon M. Bonnelli, qu'une variété de la perdrix grise ; La Perdrix de haie, T., col. 328 et 329 ; Perd. personata, Horsf. jav. ; Perd. à gorge rousse (Perd, gularis, T.) Perd. oculea, id. ; Perd. fusca: Vieill., gal. 212. LES CAILLES (COTURNIX.) Pl. 64, fig. 5. Sont plus petites que les perdrix, à bec plus menu, à queue plus courte, sans sourcil rouge, sans éperon. Tout le monde connaît La CAILLE COMMUNE (Tetrao coturnix, L.), Enl. 170. Frisch. 117. Naum. 4. f. 4. Pl. 64, fig. 5. A dos brun onde de noir, une raie pointue blanche sur chaque plume; à gorge brune; à sourcil blanchâtre; de nos champs; célèbre par ses migrations; cet oiseau si lourd trouve alors moyen de traverser la Méditerranée. (1) LES COLINS, ou Perdrix et Cailles d'Amérique, Pl. 64. fig. 6. Ont le bec plus gros, plus court, plus bombé; la queue un peu plus développée (2). Ils se perchent sur les buissons, et même, quand on les poursuit, sur les arbres. Plusieurs voyagent comme nos cailles. (1) Ajoutez la petite Caille de la Chine (Tetr. Chinensis, L.), enl. 126, F. 2, dont le Tetr. manillensis, Gm. , Sonner., Ier Voy., pl. XXIV, est la femelle ; La Caille australe (Perd, australis, T.), Vieill., galer. 215; La Caille nattée (Perd, textilis, Temm. ), col. 35 ; Le Tetr. coromandelicus, Sonner., II, 172 ; T. striatus, Sonner., II, pl. XCVIII, et Temm., col, 82 , fort différent de celui de Lath., Syn., II, pl. LXVI : La Perdrix de gingi (Tetr. gingicus), Sonner., II, p. 167, me paraît aussi appartenir à ce sous-genre. (2) Parmi les espèces de la taille de la perdrix, on peut remarquer le Tocro ou Perdrix de la Guiane, Buff. (Tetr. guya nensis, Gm.), ou Perd, dentata, Temm., ou Odontophorus rufus, Vieill., galer., pl. CCXI, qui n'est point un tinamou, comme le dit Gmelin. Parmi celles de la grandeur de la caille Tetrao mexicanus, enl. 149, Frisch., 11, le même que Marylandus, Albin, 1, XXVIII, et que Virginianus ou Perdix borealis, Vieill., galer. 214 ; L'on ne peut s'empêcher de séparer de tout le genre tétras, LES TRIDACTYLES, Lacép. (HEMIPODIUS. Tem.) Planche 65. Qui manquent de pouce, et dont le bec comprimé forme une petite saillie sous la mandibule inférieure. On ne pourra les bien classer que lorsqu'on connaîtra leur anatomie. Ils vivent en polygamie dans les contrées sablonneuses. Les uns, LES TURNIX Bonnat. (ORTYGIS. Illiger.) Pl. 65, fig. I. Ont encore tout le port des cailles ; leurs doigts sont bien séparés jusqu'à leur base et sans petites membranes. Il y en a une espèce que l'on fait battre à Java, par amusement, comme les coqs en Angleterre (Hemip. pugnax, T. col. 602. (1) Tetrao falclandicus, enl. 222 ; Tetrao cristatus , enl. 126, f., 1 ; Le Colin Sonnini (Perd. Sonnini, Tem.), col. 75, et Journ. de phys., II, 217, et pl. 2. Le Colin à aigrette de Californie, Tetr. californius (a), Sh., Nat. misc. IX, pl. 345, et Atlas du voy. de La Peyrouse , pl. XXXVI ; La Perdr. rousse-gorge (Perdr. cambayensis, Tem.), col. 447 ; Perd. australis, Vieill., gal., 215. (1) Ajoutez Tetrao nigricollis (b) , enl. 171 ; Tetr. andalusicus, Lath., Syn. II, part. 2, fig. du titre ; Tetr. luzoniensis, Sonn., Ier Voy., pl. XXIII ; Hemipodius nigrifrons (c), Temm., III, 610, et Vieill., gal. 218; Hemip. thoracicus, Temm., III, 622, ou Turnix maculatus, Vieill., gal., pl. 217; Hemip. Meiffrenii, T., col. 60, I, dont Vieill., gal. 300, fait son genre TORTICELLE, qu'il met dans les Echassiers , attendu que le bas du tibia est sans plumes ; L'Hemip. nivosus, Swains., Zool. ill., 163, y appartiendrait également ; Le Tetr. suscitator, ou Réveil-matin de Java, est aussi un Turnix. Voyez Bontius, Méd. ind., p. 65. (a) Pl. 64, fig. 6. (b) Pl. 65, fig. 2. (c) Pl. 65, fig. I. D'autres, LES SYRRHAPTES, Illiger. S'éloignent même tellement du type général des gallinacés que l'on est tenté de douter s'ils doivent entrer dans cet ordre. Leurs tarses courts sont garnis de plumes, ainsi que leurs doigts, qui sont très courts et réunis sur une partie de leur longueur, et leurs ailes sont extrêmement longues et pointues. On n'en connaît qu'une espèce, des déserts du centre de l'Asie (Tetrao paradoxus, Pall., Voy., trad. fr. in-8°, tom. III, pl. I, pag. 18); Vieill., galer., pl. 222. L'hétéroclite. Temm., col., pl. 95. On est également obligé de séparer des tétras , LES TINAMOUS (TINAMUS. Lath. CRYPTURUS. Illiger.) Ynambus de d'Azzara. (I) Pl. 65, fig. 3, 4, 5. Genre d'Amérique très remarquable par un cou mince, assez allongé (quoique leurs tarses soient courts), revêtu de plumes, dont le bout des barbes est effilé et un peu crépu, ce qui donne à cette portion du plumage une apparence particulière; par un bec long, grêle, à bout mousse, un peu voûté avec un petit sillon de chaque côté et à narines percées dans le milieu de chaque coté et s'enfonçant obliquement en arrière. Leurs ailes sont courtes et leur queue presque nulle. La palmure de la base de leurs doigts est très courte. Leur pouce, réduit à un petit ergot, ne peut toucher la terre. Il y a un peu de nu autour de l'oeil. Ces oiseaux se perchent sur les branches basses, ou se cachent dans les hautes herbes; ils vivent de fruits et d'insectes; (1) Exceptez-en son Choro, qui est une poule d'eau, et son Uru, qui est le Tocro dont nous avons parlé ci-dessus aux perdrix. leur chair est très bonne. Leur taille va, selon les espèces, de celle du faisan à celle de la caille et au-dessous. Les uns (les PEZUS de Spix) ont encore une petite queue cachée sous les plumes du croupion. (1) Pl. 65. fig. 3. Les autres (les Tinamus de Spix) n'ont point de queue du tout (2). Leurs narines sont un peu plus en arrière. Pl. 65, fig. 4. On doit distinguer les Rhyncholus de Spix, dont le bec plus fort, sans sillon, un peu arqué et déprimé, a les narines percées vers sa base. (3) LES PIGEONS (COLUMBA. L.) Pl. 66. Peuvent être considérés comme établissant un léger passage des gallinacés aux passereaux. Comme les premiers, ils ont le (1) Tetr. major, Gm., ou Tin. brasiliensis, Lath. ; ou le Tin. magoua (a), Temm. ; Buff., enl. 476, et beaucoup mieux, Hist. des ois., IV, in-4, pl. XXIV ; c'est le Pezus serratus, Spix ; Tetr. cinereus; Tetr. variegatus (b), enl. 328, dont le Tin. undulatus, T., ou Cryptura sylvicola, Vieill., gal. 216, doit bien peu différer ; Tin. apequia (T. obsoletus, T.), col. 196 ; Tin. tataupa, Swains., II. 19, eu T. plumbeus, T., col. 196, ou Pezus niamba, Spix., 78, a ; Tinamus noctivagus, pr. Max., ou Pezus zabele, Sp., 77 ; Tin. macaco ou vermicilé (Τ. adspersus, T.), col. 369, ou Pezus yapura, S., p. 78; Tetr. sovi, Gm., ou Tin. sovi, Lath., Buff., enl. 829. (2) Tin. inambui d'Az. (T. maculosus I.), ou T. major (c), Sp., 80 ; Tin medius, Sp., 81 ; Tin. boraquira, Sp., 79; Tin. carape (Τ. pavoninus, T.) dont le Tinam. minor, Sp., 81, paraît la femelle. Ces trois espèces sont très semblables. (3) Le Tinamou isabelle (Τ. rufescens, T.), col. 412 ; ou Rhinchotus fasciatus, Spix, 76. (a) Pl. 65, fig. 3. (b) Pl. 65, fig. 4. (c) Pl. 65, fig. 5. bec voûté, les narines percées dans un large espace membraneux, et couvertes d'une écaille cartilagineuse, qui forme même un renflement à la base du bec; le sternum osseux, profondément et doublement échancré, quoique dans une disposition un peu différente ; le jabot extrêmement dilaté, le larynx inférieur muni d'un seul muscle propre; mais leurs doigts n'ont d'autres membranes entre leurs bases que celles qui résultent de la continuation des rebords. Leur queue a douze pennes. Ils volent assez bien. Ils vivent constamment en monogamie, nichent sur les arbres ou dans des creux de rochers, et ne pondent qu'un petit nombre d'oeufs, ordinairement deux ; il est vrai qu'ils répètent les pontes. Le mâle couve comme la femelle. Ils nourrissent leurs petits en leur dégorgeant des graines macérées dans leur jabot. On n'en fait qu'un genre que l'on a essayé de subdiviser en trois sous-genres, d'après leur bec plus ou moins fort et les proportions de leurs pieds. LES COLUMBI-GALLINES Vaill. Pl. 66, fig. 12. Se rapprochent encore plus que les autres sous-genres des gallinacés ordinaires, par leurs tarses plus élevés et leur habitude de vivre en troupes, cherchant leur nourriture sur la terre sans se percher. Leur bec est grêle et flexible. Une espèce tient même aux gallinacés par les parties nues et les caroncules qui distinguent sa tête. Columba carunculata, Tem., pl. II, Colombi-galline, Vaill., 278. Une autre y tient au moins par sa grandeur, à-peu-près égale à celle du dindon; c'est le Pigeon couronné de l'archipel des Indes, Goura, Tem.; Colombihocco, Vaill. (Columba coronata Gm.), Sonnerat, 104; enl. 118, Temm., pigeons, pl. I ; Vieill., galer. 197. Tout entier d'un bleu d'ardoise, avec du marron et du blanc à l'aile: la tête ornée d'une huppe verticale de longues plumes effilées. On l'élève dans les basses-cours, à Java, etc. Mais il n'a pas encore voulu propager en Europe. (1) (1) M. Vieillot fait de ce grand pigeon couronné son genre Goura ou LOPHYRUS, gal. pl. 197. Une troisième y tient encore par les plumes longues et pendantes qui ornent son cou comme celui du coq. C'est le Pigeon de Nincombar (Col. nincobarica, Lin.), enl. 491, du vert doré le plus brillant; la queue blanche. On le trouve dans plusieurs parties de l'Inde, (1) LES COLOMBES ou PIGEONS ORDINAIRES Vaill. Pl. 66. Ont les pieds plus courts que les précédens, mais le bec grêle et flexible comme le leur. Nous en possédons ici quatre espèces sauvages. Le RAMIER (Col. palumbus. Lin.), Enl. 316. Est la plus grande. Il habite dans les forêts, surtout dans celles d'arbres verts, est d'un cendré plus ou moins bleuâtre, la poitrine d'un roux-vineux, et se distingue à des taches blanches sur les côtés du cou et à l'aile. Le COLOMBIN ou PETIT RAMIER (Col. oenas, L.), Frisch. 139. Gris d'ardoise, poitrine vineuse, les côtés du cou d'un vert changeant; un peu moindre que le précédent, mais du même genre de vie. Le BISET ou PIGEON DE ROCHE (Col. livia. Briss.), Enl. 510. Pl. 66. fig. 5. Gris d'ardoise, le tour du cou vert changeant, une double bande noire sur l'aile, le croupion blanc. (1) Espèces rangées dans ce sous-genre, qui n'est peut-être pas assez déterminé : Columba cyanocephala, enl. 174, Vail., 281 ; Tem. 3 ; Col. montana, Edw. 119; Tem. 4 ; Col. martinica, enl. 141, 162; Vaill. 282 ; Temm., 5 et 6 ; Col. erythrothorax, Temm. 7 ; Col. cruenta (a); Sonnerat., 20, 21 ; Tem. 8 et 9 ; Col. jamaicensis, Temm.10; Col. talpacoti, Temm. 12; Col. passerina, enl. 243, 2, Catesb. 26 ; Col. minuta, enl. 243, 1 ; Col. hottentotta, Temm., Vaill. 283; Col. cobocola et Col. griseola, Spix. LXXV, 2. Les Columba passerina et squammosa, forment pour M. Swainson, le genre CHAMAEPELIA. (a) Pl. 66, fig. 1, 2. De cette espèce viennent nos pigeons de colombier, et, à ce qu'il paraît, la plus grande partie de nos innombrables races domestiques, dans la production desquelles le mélange de quelques espèces voisines pourrait aussi avoir influé. La TOURTERELLE (Col. turtur. Lin.), Enl. 394. Pl. 66, fig. 4. A manteau fauve tacheté de brun, à cou bleuâtre, avec une tache de chaque côté, maillée de noir et de blanc. C'est notre plus petite espèce sauvage. Elle vit dans les bois comme le ramier. Nous élevons en volière, pour l'amusement, La TOURTERELLE A COLLIER ou RIEUSE (Col. risoria. Lin.), Enl. 244 Frisch. 44. Tem. 44. Qui paraît originaire d'Afrique; blonde, plus pâle dessous; un collier noir sur la nuque. (1) (1) Autres colombes à queue carrée ou ronde, Col. spadicea, Temm., 1 ; Col oenea, enl. 164. Temm., 3 et 4 ; Voy. de Freye., 29, dont Col. pacifica est le mâle, selon M. Temm. ; La Col. océanique, Less, et Garn., Voy. de Duperrey, 41, en est voisine; Col. arcuatrix, Vaill. Afr. ; Temm., 5; C. armillaris, Temm., 6 ; C. littoralis, Sonner. 103; Tem., 17; C. chalcoptera, Temm. 8 ; C. cristata, Temm., 9 ; C. cariboea, Temm., 10; C. leucocephala, Catesb., 65 ; Temm., 13 ; C. speciosa, enl. 213, Temm., 14 ; C. corensis, Temm., 15; C. guinea, Edw., 75; Vaill., Afr., 265 ; Temm. 16 ; C. madagascariensis, enl. 11, Vaill., Afr. 266 ; Temm., 17 ; C. gymnophthalmos, Temm., 18 ; C. Francioe, Sonner., 101; Temm., 19 ; C. rubri capilla, Sonner., 57 ; Temm., 20 ; C. elegans, Temm., 22 ; C. cin ta, Temm., 23 ; C. rufina, Temm., 24 ; C. leucoptera, Edw., 76; Tenant., 25 ; C. javanica, enl. 177, Temm., 25 ; Sonner., 66 ; C. jamboo, Temm., 27 et 28 ; C. violacea, T., 29 ; C. melanocephala, enl. 214, Temm., 30 ; C. larvata, Vaill., Afr., 269; Temm., 31 ; C. holosericea, Temm., 32 ; C. sinica, Albin., III, 46; C. viridis, enl. 142 ; C. erythroptera, Temm., 55 ; C. mystacea, T., 56 ; C. superba, T., 33 ; C. tympanistria, Vaill., 272, Temm., 36; C. coerulca, T., 37 ; Les espèces de cette division sont nombreuses, et peuvent encore se subdiviser selon que leurs tarses sont ou non revêtus de plumes, et d'après le nu qui se trouve autour des yeux de quelques-unes. (1) Il y en a même qui ont des caroncules et d'autres parties nues à la tête. Tel est le Col. auricou (Col. auricularis, Tem., 21). On peut encore, si l'on veut, séparer des autres quelques espèces à queue pointue. (2) C. afra, enl. 160; Vaill., 271 :Temm., 38 et 39; C. Geoffroy, T., 57; C. cinerea, T., 58, et la femelle, col. 260 ; C. bitorquata, T., 40 ; C. vinacea, T., 41 ; C. tigrina, Sonner., 102; C. cambayensis, Vaill., 270; T., 45; C. malabarica, col. brame, T.; C. alba, Temm., 46; C. squamosa, T., 59 ; C. malaccensis, Mus. carls., 67 ; Edw., 16 ; Temm., 47 ; C. macroura, enl. 329 ; C. porphyrea (a), Tem., col. 106 ; Col. dilopha, T., col. 162 ; C. magnifica, T., col. 163 ; C. lacernulata, T., col. 164 ; C. capistrata, T., col. 165 ; C. locutrix, Pr. Max., col. 166; C. leucomela, T., col. 186; C. scripta, T., col. 187 ; C. Dussumieri, T., col. 188 ; C. leucotis, T., col. 189 ; C. xanthura, Cuv., col. 190 ; C. picturata, T., col. 242 ; C. perspicillata, col. 246 ; C. luctuosa, Reinw., col. 247 ; C. kyogastru, R., col. 252 ; Le Col cinerea, Tem., est le genre PÉRISTERA. C. monacha, R., col. 253; C. humilis, T., col. 258 ; C. pinon, Quoy et Gaim., Voy. de Freyc., 28 ; C. pampusan, ib., 30 ; C. araucana, Less. et Garn., Voy. de Duperrey, 40 ; C. cyanovirens, ib. 42 ; C. Zooe, ib. 29. (1) M. Swains appelle PTILINOPUS les espèces à tarses emplumés comme C. purpurata (b), T. col. 34, etc. (2) Col migratoria, enl. 176 ; Frisch., 142 ; Temm., 48 et 49 ; Col. carolinensis, ib., 175 ; Temm., 50 ; Catesb., 24 : Edw., 15 ; Col. Reinwartii, Temm., col. 248 ; C. humeralis, ib., 191 ; C. amboinensis, ib., 100 ; C. lophotes, ib., 142 ; C. venusta, ib., 341, 1, ou Col. strepitans, Spix, LXXV, I ; Col. dominicensis, ib. , 487 ; Temm., 51 ; Col. capensis, enl., 140, etc.; Vaill., 273, 274 ; Temm., 53, 54 ; C. Maugei, Temm., 52; Col. macquaria, Quoy et Gaim., Voy. de Freyc., 31. (a) Pl. 66, fig. 3. (b) Pl. 66, fig. 6. Mais la meilleure des divisions que l'on ait faites parmi les pigeons, c'est celle DES COLOMBARS, Vaill. (VINAGO. Cuv.) (1) Pl. 66, fig. 7. Qui se reconnaissent à leur bec plus gros, de substance solide, et comprimé par les côtés; leurs tarses sont courts, leurs pieds larges et bien bordés. Ils vivent tous de fruits, et dans les grands bois. On n'en connaît que quelques espèces, toutes de la zone torride de l'ancien continent. (2) Il y en a aussi à queue pointue. (3) (1) Vinago, nom latin du biset ou du petit ramier. M. Vieillot l'a changé en TRERON. (2) Col. abyssinica (a), ou Wallia de Bruce, Vaillant., 276, 277 ; Tem., 8 et 9; Col. australis, enl. 3, Temm. 3 ; Col. aromatica, enl. 163 ; Temm., 57 ; Brown., Il., Zool., 20 ; Col. vernans, enl. 138 ; Temm., 10 et 11 ; Col. militaris, Temm., 1 et 2 ; C. psittacea, Temm., 4 ; Col. calva, Temm., 7 ; C. olax, T., col. 241 ; C. Capellei, ib., 143. (3) Col. oxyura, T., col. 240. Le Col. migratoria, le genre ECTOPISTES. On trouvera les caractères de ces nombreuses sous-divisions et d'autres encore, dans les Transactions de la société linnéenne, et dans le Journal zoologique. Plusieurs se laissent d'ailleurs aisément conclure d'après les indications déjà données dans mon texte ou dans mes notes; mais je crois que l'on ne pourra se fixer définitivement sur toute cette nomenclature que lorsqu'il sera question de refaire une nouvelle ornithologie avec tous les détails historiques et anatomiques, qu'un pareil ouvrage comporte dans l'état actuel de l'histoire naturelle. (a) Pl. 66, fig. 7. LE CINQUIÈME ORDRE DES OISEAUX, OU LES ÉCHASSIERS, Autrement OISEAUX DE RIVAGE, (GRALLAE. Lin.) Pl. 67 à 87. Tirent leur nom de leurs habitudes et de la conformation qui les occasionne. On les reconnaît à la nudité du bas de leurs jambes, et le plus souvent à la hauteur de leurs tarses, deux circonstances qui leur permettent d'entrer dans l'eau jusqu'à une certaine profondeur, sans se mouiller les plumes, d'y marcher à gué et d'y pêcher au moyen de leur cou et de leur bec, dont la longueur est généralement proportionnée à celle des jambes. Ceux qui ont le bec fort vivent de poissons ou de reptiles ; ceux qui l'ont faible, de vers et d'insectes. Très peu se contentent en partie de graines ou d'herbages, et ceuxlà seulement vivent éloignés des eaux. Le plus souvent le doigt extérieur est uni par sa base à celui du milieu, au moyen d'une courte membrane ; quelquefois il y a deux membranes semblables, d'autres fois elles manquent entièrement, et les doigts sont tout-à-fait séparés; il arrive aussi, mais rarement, qu'ils sont bordés tout du long ou palmés jusqu'au bout; le pouce enfin manque à plusieurs genres, toutes circonstances qui influent sur leur genre de vie plus ou moins aquatique. Presque tous ces oiseaux, si l'on excepte les Autruches et les Casoars, ont les ailes longues et volent bien. Ils étendent leurs jambes en arrière lorsqu'ils volent, au contraire des autres, qui les reploient sous le ventre. Nous établissons, dans cet ordre, cinq principales familles et quelques genres isolés. Cependant la famille DES BREVIPENNES, Pl. 67. Quoique semblable, en général, aux autres échassiers, en diffère beaucoup en un point, la brièveté de ses ailes, qui lui ôte la faculté de voler ; son bec et son régime lui donnent d'ailleurs des rapports nombreux avec les gallinacés. Il paraît que les forces musculaires, dont la nature dispose , auraient été insuffisantes pour mouvoir des ailes aussi étendues que la masse de ces oiseaux les aurait exigées pour se soutenir en l'air ; leur sternum est en simple bouclier, et manque de cette arête qu'on observe dans tous les autres oiseaux ; leurs muscles pectoraux sont fort minces; mais leurs extrémités postérieures ont repris en force ce que leurs ailes ont perdu. Les muscles de leurs cuisses et surtout de leurs jambes ont une épaisseur énorme. Aucun d'eux n'a de pouce (1). On en fait deux genres. LES AUTRUCHES (STRUTHIO. Lin.) Pl. 67. Dont les ailes, revêtues de plumes lâches et flexibles, sont encore assez longues pour accélérer leur course. Chacun connaît l'élégance des panaches formés de ces plumes à tiges minces, dont les barbes, quoique garnies de barbules, ne s'accrochent point ensemble, comme celles de la plupart des oiseaux. Le bec des autruches est déprimé horizontalement, de longueur médiocre, mousse au bout; leur langue courte et arrondie comme un croissant; leur oeil grand et les paupières (1) Leurs nombres de phalanges sont comme il suit, en commençant par le doigt interne : Autruche, 4, 5. Nandou et Casoar, 3, 4, 5. Ce qui revient aux nombres communs des oiseaux. garnies de cils; leurs tarses très élevés. Elles ont un énorme jabot, un ventricule considérable entre le jabot et le gésier, des intestins volumineux, de longs coecums, et un vaste réceptacle où l'urine s'accumule, comme dans une vessie : aussi sont-elles les seuls oiseaux qui urinent. Leur verge est très grande et se montre souvent au dehors, (1) On n'en connaît que deux espèces, dont on pourrait faire deux genres. L'AUTRUCHE DE L'ANCIEN CONTINENT (Struthio-Camelus. Lin.), Enl. 457. (2) Pl. 67, fig. I. Ses pieds n'ont que deux doigts, dont l'externe, plus court de moitié que l'autre, manque d'ongle. Cet oiseau, célèbre dès la plus haute antiquité, et très nombreux dans les déserts sablonneux de l'Arabie et de toute l'Afrique, atteint à six et huit pieds de hauteur. Il vit en grandes troupes, pond des oeufs de près de trois livres de poids, que (dans les pays les plus chauds), il se borne à exposer dans le sable à la chaleur du soleil, mais qu'il couve en deçà et au-delà des tropiques, et qu'il soigne et défend partout avec du courage. L'autruche vit d'herbages et de graines, et son goût est si obtus, qu'elle avale indifféremment des cailloux, des morceaux de fer et de cuivre, etc. Lorsqu'on la poursuit, elle sait lancer des pierres en arrière avec beaucoup de vigueur. Aucun animal ne peut l'atteindre à la course. L'AUTRUCHE D'AMÉRIQUE, ÑANDOU, CHURI, etc. (Struthio-rea. Lin. (3) Hammer. An. Mus. XII, XXXIX. Vieill. galer. 224. Pl. 67, fig. 2. De près de moitié plus petite, à plumes moins fournies, d'un gris uniforme, se distingue surtout par ses pieds à trois doigts, tous munis (1) On doit consulter sur les organes génito-urinaires des oiseaux, et en particulier sur ceux de l'Autruche, le Mémoire de M. Geoffroy-St-Hilaire. Mém. du Mus., tome XV. (2) Voyez aussi la belle figure dessinée par Maréchal dans la ménagerie du Muséum de MM. Lacépède et Cuvier , copiée dans la gal. de Vieill., pl. 223. (3) Brisson et Buffon lui ont appliqué mal-à-propos, d'après Barrère, le nom de Touyou, ou plutôt de Touiouiou, qui appartient au Jabiru. C'est le genre Rhea de Brisson. Les Portugais du Brésil lui ont transféré le nom d'Emeu, qui appartient proprement au Casoar. d'ongles. Son plumage est grisâtre, plus brun sur le dos : une ligne noirâtre descend le long de la nuque du mâle. Elle n'est pas moins abondante dans le sud de l'Amérique méridionale que l'autruche en Afrique. On n'emploie ses plumes que pour faire des balais. Prise jeune, elle s'apprivoise aisément. On dit que plusieurs femelles pondent dans le même nid, ou plutôt dans la même fosse, des oeufs jaunâtres qu'un mâle couve. On ne la mange que dans sa jeunesse. LES CASOARS (CASUARIUS. Briss.) Pl. 68, fig. 2. Ont les ailes encore plus courtes que les autruches, totalement inutiles pour la course; leurs pieds ont trois doigts, tous garnis d'ongles; leurs plumes ont des barbes si peu garnies de barbules, que de loin elles ressemblent à du poil ou à des crins tombans. On en connaît également deux espèces, dont chacune pourrait faire un genre. Le CASOAR A CASQUE ou EMEU (1) (Struthio-casuarius. Lin.), Enl. 313, et mieux Frisch. 105. (2) Pl. 68, fig. I. A bec comprimé latéralement, à tête surmontée d'une proéminence osseuse, recouverte de substance cornée ; la peau de la tête et du haut du cou nue, teinte en bleu céleste et en couleur de feu, avec des caroncules pendantes, de la nature de celles du dindon ; l'aile a quelques tiges raides, sans barbes, qui servent à l'oiseau d'armes pour le combat; l'ongle du doigt interne est de beaucoup le plus fort. C'est le plus grand des oiseaux, après l'autruche, dont il diffère assez par l'anatomie; car il a les intestins courts, les coecums petits ; il manque d'estomac inter(1) Cassuwaris, nom de cet oiseau en malai. Selon Clusius, eme ou émeu serait son nom particulier à Banda. (2) Maréchal en a aussi donné une excellente figure dans la ménagerie du Muséum, et M. Vieillot l'a fait copier dans sa galerie, pl. 225. médiaire entre le jabot et le gésier, et son cloaque n'excède pas celui des autres oiseaux en proportion. Il mange des fruits, des oeufs, mais point de grain. Il pond des oeufs verts en petit nombre, qu'il abandonne, comme l'autruche, à la chaleur naturelle. On le prend dans différentes îles de l'archipel des Indes. Le CASOAR DE LA NOUVELLE-HOLLANDE (Casuarius Novoe-Hollandioe. Lath.). Voy. de Peron, Atl., 1re part. pl. XXXVI. Vieill. gal. pl. 226. (1) Pl. 68, fig. 2. A bec déprimé, sans casque sur la tête, du nu seulement autour de l'oreille, le plumage brun, plus fourni, les plumes plus barbues; point de caroncules, ni d'éperons à l'aile; les ongles des doigts à-peu-près égaux. Sa chair ressemble à celle du boeuf. Il est plus rapide à la course que le meilleur lévrier. Ses petits sont rayés de brun et de blanc. (2) (1) M. Vieillot en fait son genre EMOU OU DROMAIUS. (2) Ν. B. Je ne puis placer dans ce tableau des espèces aussi mal connues, ou même aussi peu authentiques que celles qui composent le genre DIDUS, Lin. La première ou le Dronte (Didus ineptus) n'est connue que par une description faite par les premiers navigateurs hollandais, et conservée par Clusius, Exot.,p. 99, et par un tableau à l'huile, de la même époque, copié par Edwards, pl. 294 ; car la description d'Herbert est puérile, et toutes les autres sont copiées de Clusius et d'Edwards. Il paraît que l'espèce entière a disparu, et l'on n'en possède plus aujourd'hui qu'un pied conservé au Muséum britannique (Shaw, Nat. miscell., pl. 143), et une tête en assez mauvais état au Muséum Asmoléen d'Oxford (id., ib., pl. 166). Le bec ne paraît pas sans quelque rapport avec celui des Pingouins, et le pied ressemblerait assez à celui des Manchots, s'il était palmé. La deuxième espèce, ou le Solitaire (Didus solitarius) ne repose que sur le témoignage de Leguat,Voy. I, p. 98, homme qui a défiguré les animaux les plus connus, tels que l'Hippopotame et le Lamantin. Enfin la troisième, ou l'oiseau de Nazare (Didus nazarenus), n'est connu que par François Cauche, qui le regarde comme le même que le Dronte, et ne lui donne cependant que trois doigts, tandis que tous les autres en donnent quatre au Dronte. Personne n'a pu revoir de ces oiseaux depuis ces voyageurs. De tous les oiseaux, celui qui paraît avoir les ailes le plus complètement réduites à de simples vestiges, c'est l'Apteryx, représenté par le docteur Shaw., Nat. miscell., 1056 et 1057. Sa forme générale est celle d'un Manchot, sa taille celle d'une oie. Ses pieds seraient aussi à-peu-près ceux d'un Manchot, mais on les décrit comme n'étant point palmés. Son bec est très allongé, grêle, marqué de chaque côté d'un sillon longitudinal, et garni d'une membrane à sa base. Son aile est réduite à un petit moignon terminé par un crochet. Il vit à la Nouvelle-Zélande. La famille DES PRESSIROSTRES Pl. 69, 70, 71. Comprend des genres à hautes jambes, sans pouce, ou dont le pouce est trop court pour toucher la terre; à bec médiocre, assez fort pour la percer et y chercher des vers; aussi les espèces qui l'ont le plus faible parcourent-elles les prairies et les terres fraîchement labourées, pour y recueillir cette nourriture. Celles qui l'ont plus fort mangent en même temps des grains, des herbes, etc. LES OUTARDES (OTHIS. Lin.) Pl. 68, fig. 3, 4. Ont, avec le port massif des gallinacés, un cou et des pieds assez longs, un bec médiocre, à mandibule supérieure légèrement arquée et voûtée, et qui, aussi bien que les très petites palmures entre les bases de leurs doigts, rappelle encore les gallinacés; mais la nudité du bas de leurs jambes, toute leur anatomie, et jusqu'au goût de leur chair, les placent parmi les échassiers, et comme elles n'ont point de pouce, leurs plus petites espèces se rapprochent infiniment des pluviers. Leur tarse est réticulé, leurs ailes courtes; elles volent peu, ne se servent le plus souvent de leurs ailes, comme les autruches, que pour accélérer leur course, et vivent également de grains, d'herbes, de vers et d'insectes. La GRANDE OUTARDE (Otis tarda. Lin.), Enl. 245. A le plumage, sur le dos, d'un fauve vif, traversé d'une multitude de traits noirs et sur tout le reste grisâtre. Le mâle, qui est le plus gros oiseau d'Europe, à les plumes des oreilles allongées, et formant des deux côtés des espèces de grandes moustaches. Cette espèce, l'un de nos meilleurs gibiers, fréquente les pays de grandes plaines, et niche dans les blés, sur la terre. La PETITE OUTARDE ou CANNEPETIÈRE (Otis tetrax. Lin.), Enl. 25 et 10. Pl. 68, fig. 3. Plus de moitié moindre que l'autre, et beaucoup moins répandue, est brune, piquetée de noir dessus, blanchâtre dessous. Le mâle a le cou noir, avec deux colliers blancs. La plupart des espèces étrangères ont le bec plus grêle que les nôtres. Parmi elles on peut remarquer Le HOUΒARA (Otis houbara. Gm.), Desfontaines, Acad. des Sc., 1787, pl. X; Vieill., gal., pl. CCXXVII. Pl. 68 , fig. 4. D'Afrique et d'Arabie; à cause du mantelet de plumes allongées qui orne les deux côtés de son cou. (1) LES PLUVIERS (CHARADRIUS. Lin.) (2) Pl. 69. Manquent aussi de pouce, et ont un bec médiocre, comprimé, renflé au bout. On peut les subdiviser en deux sousgenres, savoir : (1) Je laisse parmi les Outardes toutes les espèces de Latham, telles que l'Afra, Lath., Syn. II, pl. LXXIX ; Le Benghalensis, Edw., 230; L'Arabs, id., 12; mais j'en retire l'OEdicnemus, qui commence le genre suivant, à cause de son bec comprimé et renflé au bout. Ajoutez Otis nuta, Rupp., pl. 1 ; Ot. denhami ; Ot. torquata, Cuv., esp. nouv. du Cap. (2) Charadrius, nom grec d'un oiseau nocturne et aquatique, vient de хαράδοα, fente de berge. Gaza le traduit par Hiaticula. LES OEDICNÈMES, (OEDICNEMUS. Tem.) (1) Pl. 69, fig. I. Qui ont le bout du bec renflé en dessous comme en dessus, et la fosse des narines étendue seulement sur la moitié de sa longueur. Ce sont des espèces plus grandes qui vivent de préférence dans les terres sèches et pierreuses, y prenant des limaçons, des insectes, etc. Elles ont des rapports avec les petites espèces d'outardes. Leurs pieds sont réticulés, et il y a une courte membrane dans les intervalles de leurs trois doigts. L'OEDICNÈME ORDINAIRE, vulg. COURLIS DE TERRE (Charadrius oedicnemus. Lin. OEdicnemus crepitans„ Tem.), Enl. 919. Frisch. 215. Naum·, 1re éd. 9. f. 13. Pl. 69, fig. I. Grand comme une bécasse, gris-fauve, avec une flamme brune sur le milieu de chaque plume, ventre blanc, un trait brun sous l'oeil. (2) LES PLUVIERS proprement dits, (CHARADRIUS.) Pl. 69 , fig. 2 , 3, 4. Dont le bec, renflé seulement en dessus, a les deux tiers de sa longueur occupés de chaque côté par la fosse nasale, ce qui le rend plus faible. Ils vivent en troupes nombreuses, fréquentent les fonds humides, y frappent la terre de leur pied pour mettre en mouvement les vers dont ils se nourrissent. Les espèces de notre pays n'y sont que de passage, en automne et au printemps : il en reste près de la mer jusqu'aux fortes gelées. Leur chair (1) OEdicnemus (jambe enflée), nom forgé par Bélon, pour le Courlis de terre. (2) Ajoutez l'oedicnème tachard (oed, maculosus, Cuv.), col. 292 ; L'oed. à longs pieds ( oed. longipes, Geoff.), Vieill., gal. 228, ou oed. échasse, Temm., col. 386 ; L'oed. à gros bec (oed. magnirostris, Geoff.). col. 387, pourrait, par la forme de son bec, commencer une série particulière, à laquelle se rattacherait une espèce très voisine à bec supérieur un peu recourbé : oed. recurvirostris, Cuv. ; Char. crassirostris, Spix, 94. est excellente. Elles forment, avec diverses espèces étrangères, une tribu à jambes réticulées dont les plus remarquables sont : Le PLUVIER DORÉ (Char, pluvialis. Lin.), Enl. 904. Frisch. 216. Naum. l. c. 10. F. 14. Wils. Am. VII. LIX. 5. Pl. 69, fig. 2. Noirâtre, pointillé de jaune sur les bords des plumes; à ventre blanc. C'est le plus commun. Il se trouve par tout le globe. Le nord en produit un qui ne diffère presque que par sa gorge noire (Char, apricarius), Edw., 140; Naum., II, f. 15; Wils., Am., VII, LVII, 4. Quelques-uns disent que c'est le jeune. Le GUIGNARD (Char. morinellus. Lin.), Enl. 832. Naum. 12. f. 16-17. Gris ou noirâtre, à plumes bordées de gris-fauve, un trait blanc sur l'oeil, poitrine et haut du ventre d'un roux vif, bas-ventre blanc. Le PLUVIER A COLLIER (Char, hiaticula. Lin.), Enl. 920. Frisch. 214. Brit. Zool. Pl. P. Wils. Am. V. XXXVII. 2. Gris dessus, blanc dessous, un collier noir au bas du cou, très large en devant; la tête variée de noir et de blanc; le bec jaune et noir. On en trouve en ce pays-ci deux ou trois races ou espèces différentes pour la taille et pour la distribution des couleurs de la tête (1). Cette distribution de couleur se répète, à peu de chose près, sur plusieurs espèces étrangères. (2) Beaucoup de pluviers étrangers ont les jambes écussonnées; ils forment une petite division, dont la plupart des espèces portent des épines (1) Ch. minor, Meyer, enl. 921 ; Wils., VII, LIX, 3; Naum., 15, f. 19, ou Ch. curonicus, Lath., à bec tout noir; Ch. cantianus, Lath., ou albifrons, Meyer, dont le Ch. oegyptius pourrait être la femelle. Son collier est interrompu. (2) Char, vociferus, enl. 286 ; Wils., VII, LIX, 6 ; Char.. indicus, Lath. ; Char. Azarai, T., col. 184; Char, melanops, Vieill., gal. 235, ou Ch. nigrifons, Cuv., col. 47, I ; Char. Wilsonii, Wils., Am. IX, LXIII, 5. Aj., en espèces très voisines, bien que sans collier : Ch. pecuarius, T., col. 183; Ch. nivifrons, Cuv. Char. ruficacapillus, T., col. 47, 2 ; Ch. monachus, Temm.; Char. griseus, Lath. aux ailes ou des lambeaux charnus à la tête ; quelques-unes réunissent ces deux caractères. (1) LES VANNEAUX, (VANELLUS. Bechst. TRINGA. Lin.) (2) Pl. 69, fig. 3, 4. Ont le même bec que les pluviers, et ne s'en distinguent que par la présence d'un pouce, mais si petit qu'il ne peut toucher terre; Encore la première tribu, les VANNEAUX-PLUVIERS (SQUATAROLA, CUV.), l'ont-ils à peine perceptible. On la distingue par son bec renflé en dessous, et dont la fosse nasale est courte comme aux oedicnèmes. Ses pieds sont réticulés: ceux du pays ont tous la queue rayée de blanc et de noirâtre. Ils ne forment, dit-on, qu'une espèce, que ses variations de plumage ont fait multiplier. Elle va de compagnie avec les pluviers. Le VANNEAU GRIS (Tringa squatarola), Enl. 854. Grisâtre en dessus, blanchâtre avec des taches grisâtres en dessous, est le jeune avant la mue. Le Vanneau varié (Tringa varia), enl. 923, blanc, tacheté de grisâtre, manteau noirâtre, pointillé de blanc, com- (1) Espèces à pieds écussonnés, non armées : Char, coronatus, enl. 800 ; Char. melanocephalus, enl. 918, Savigny, Egypt. Ois., pl. VI. f. 4, dont M. Vieillot fait son genre PLUVIANOS, gal., pl. XXIII. Il a le bec un peu plus gros que les autres. Espèces armées : Char. spinosus (a), enl. 801 ; Char. cayanus, enl. 833. Espèces à lambeaux : Char. pileatus, enl. 834 ; Char. bilobus, enl. 880. Le Char, cristatus, Edw., 47, paraît le même que le spinosus. (2) Tringa, ou plutôt trynga, nom grec d'un oiseau de la taille de la grive, qui fréquente les bords des eaux, et remue la queue. Arist. Il paraît que c'est Linnaeus qui en a fait cette application, mais il faisait entrer dans son genre Tringa beaucoup d'oiseaux autres que les vanneaux, surtout des maubêches. (a) Pl. 69, fig 3. prend les deux sexes dans leur plumage d'hiver. Le Vanneau suiss (Tringa helvetica), enl. 853., Naum., prem. éd., 62, f. 117, tacheté de blanc et de noirâtre en dessus, noir en dessous depuis la gorge jusqu'aux cuisses, est le mâle dans son plumage de noce. LES VANNEAUX proprement dits (VANELLUS. Cuv.) Ont le pouce un peu plus marqué, les tarses écussonnés, au moins en partie, et la fosse nasale allant aux deux tiers du bec. Leur industrie est la même que celle des pluviers pour attraper les vers. L'espèce d'Europe (Tringu vanellus, Lin.) (a), enl. 242, Frisch., 213. Naum., 14, f. 18, est un joli oiseau, grand comme un pigeon, d'un noir bronzé, avec une huppe longue et déliée. Il arrive au printemps, vit dans les champs et les prés, y niche, et part en automne. Ses oeufs passent pour délicieux. (1) Il y a aussi, dans les pays chauds, des espèces de vanneaux dont l'aile est armée d'un ou de deux ergots, et d'autres qui portent à la base du bec des caroncules ou lambeaux charnus : leurs tarses sont écussonnés. Ce sont des oiseaux importuns par leurs cris au moindre bruit qu'ils entendent, et qui se défendent avec courage contre les oiseaux de proie. Ils vivent dans les champs. (2) (1) Ajoutez le Vanneau à écharpe ( Vann, cinctus), Less. et Garn., Voy. de Duperrey, pl . XLIII ; Le V. à pieds jaunes (Vann. flavipes) , Savigny, Egypte, Ois., pl. 6, f. 3. (2) Ce sont les neuf premières espèces de Parra de Gmel., notamment Parra cayennensis, enl. 836 ; P. Goensis, enl. 807 ; P. senegalla, enl. 362, ou mieux Vanellus albicapillus, Vieill., gal. 236; P. ludoviciana, enl. 835,dont Vann. gallinaceus, Temm., ne diffère peut-être pas par l'espèce, etc. ; leurs moeurs, leurs jambes, leur bec, leur forme, la distribution même de leurs couleurs, ressemblent aux vanneaux et aux pluviers; il n'y avait nulle raison de les placer avec les jacanas, qui ont d'autres caractères presque sur tous les points. Ajoutez Tr. macroptera, esp. nouv. de Jav., grise, à tête et ventre noirs, armée, et à lambeaux, dont les ailes dépassent la queue de beaucoup. (a) Pl. 69, fig. 4. LES HUITRIERS (HAEMATOPUS. Lin.) Pl. 70, fig 1. Ont le bec un peu plus long que les pluviers et les vanneaux, droit, pointu et comprimé en coin, et assez fort pour leur permettre d'ouvrir de force les coquillages bivalves, afin d'en prendre les animaux : cependant ils fouillent aussi la terre pour y chercher des vers. La fosse nasale, très creuse, n'occupe que moitié de la longueur du bec, et les narines y sont percées au milieu comme une petite fente. Leurs jambes sont de hauteur médiocre, leurs tarses réticulés, et leurs pieds divisés seulement en trois doigts. L'espèce d'Europe (Hoematopus Ostralegus. L.), Enl. 929 , Brit. Zool, pl. D; Catesb., I. 85. Pl. 70, fig. 1. Se nomme aussi Pic de mer, à cause de son plumage noir, à ventre, gorge, base de l'aile et de la queue d'un beau blanc. En été le blanc de la gorge disparait. C'est un oiseau de la taille du canard, à bec et pieds rouges. On en trouve au Brésil une espèce à bec plus long, point de blanc sous la gorge (Hoem. palliatus, Tem.), que Wils., VIII, LXIV, 2, confond avec la commune; aux Malouines, une autre dont le noir descend davantage sur la poitrine (Hoem. luctuosus, Cuv.), et dans tout l'hémisphère antarctique, une à plumage tout noir. (Hoem. niger, Cuv.), Hoem. ater, Vieill., gal. 230. Quoy et Gaimard , Voyage de Freycinet, pl. xxxiv. On ne peut guère s'empêcher de placer, près des pluviers et des huîtiers, LES COURE-VITE, (CURSORIUS. Lac. TACHYDROMUS. IlIG.) Pl. 70, fig. 2. Dont le bec, plus grêle, est également conique, arqué, sans sillon et médiocrement fendu; leurs ailes sont plus courtes, et leurs jambes, plus hautes, se terminent par trois doigts sans palmure et sans pouce. On en a vu, mais très rarement, en France et en Angleterre, une espèce originaire du nord de l'Afrique, fauve clair, à ventre blanchâtre (Charadrius Gallicus (a), Gm. Cursorius isabellinus, Meyer.) Enl. 795, et ou en a rapporté une des Indes, gris-brun, à poitrine rousse (Ch. Coromandelicus, Curs. asiaticus, Lath.), Vieillot, Gal., 232, enl. 892. L'une et l'autre a derrière l'oeil un trait blanc et un trait noir; leur nom vient de la rapidité de leur course. On ne connaît d'ailleurs rien de leurs moeurs. (1) Autant que l'on en peut juger par l'extérieur, c'est encore ici que l'on peut le mieux placer LES CARIΑΜΑ, Briss. (MICRODACTYLUS. Geoff, DICHOLOPHUS. Iliger.) (2) Pl. 71, fig. I. Qui ont le bec plus long, plus crochu et fendu jusque sous l'oeil, ce qui leur donne quelque chose de la physionomie et du (1) Ajoutez le Courre-Vite à ailes violettes (Curs. chalcopterus, T.), col. 298 ; Le C. à double collier (C. bicinctus, T.), Man. orn. ; Curs. Temmickii, Swains., Zool. II., 106. (2) Microdactylus, doigts courts. Dicholophus, crête sur deux rangs. Hoematopus, pieds couleur de sang. M. Vieillot a préféré le nom barbare de cariama, qu'il faut prononcer cariama. (a) Pl. 72, fig. 2. naturel des oiseaux de proie,et les rapproche un peu des hérons. Leurs jambes, écussonnées et très hautes, se terminent par des doigts extrêmement courts, un peu palmés à leur base, et par un pouce qui ne peut atteindre la terre. On n'en connaît qu'une seule espèce de l'Amérique méridionale (Microd. cristatus, Geoff. ; Palamedea cristata (a), Gm.; Saria, d'Az.) Ann. du Mus. d'Hist. nat. XIII, pl. 26, col. 237, et Vieillot, Gal., 259, qui surpasse le héron pour la taille, et se nourrit de lézards et d'insectes qu'elle poursuit dans les lieux élevés et sur les lisières des forêts. Son plumage est gris-fauve, ondé de brun ; des plumes effilées placées sur la base du bec, y forment une huppe légère qui revient en avant. Elle vole mal et rarement ; sa voix forte ressemble à celle d'un jeune dindon. Comme sa chair est estimée, on l'a rendue domestique en divers endroits. La famille DES CULTRIROSTRES Pl. 71 à 78. Se reconnaît à son bec gros, long et fort, le plus souvent même tranchant et pointu, et se compose presque en entier d'oiseaux réunis par Linnaeus sous son genre ARDEA. Un grand nombre de ses espèces a la trachée diversement repliée dans le sexe mâle ; leurs coecums sont courts, et même les hérons proprement dits n'en ont qu'un. Nous la subdivisons en trois tribus, celles des grues, des hérons propres et des cigognes. La première tribu ne forme qu'un grand genre. (a) Pl. 71, fig. 1. LES GRUES (GROS. CUV.) Pl. 71, fig. 2. Ont le bec droit, peu fendu; la fosse membraneuse des narines, qui est large et concave, occupe près de moitié de sa longueur. Leurs jambes sont écussonnées ; leurs doigts médiocres, les externes peu palmés et le pouce touchant à peine à terre. Elles ont presque toutes une partie plus ou moins considérable de la tête et du cou dénuée de plumes. Leurs habitudes sont plus terrestres et leur nourriture plus végétale que celles des genres suivans : aussi ont-elles un gésier musculeux et des coecums assez longs. Leur larynx inférieur n'a qu'un muscle de chaque côté. Οn peut laisser, selon nous, en tête de ce genre, comme l'a fait Pallas (1) LES AGAMIS, (PSOPHIA. L.) Pl. 71, fig. 2. Qui ont le bec plus court que les autres espèces, la tête et le cou revêtus seulement d'un duvet, et le tour de l'oeil nu. Ils vivent dans les bois, de grains et de fruits. L'espèce la plus connue, de l'Amérique méridionale, est l' Oiseautrompette (Psophia crepitans (a), L.)enl. 169, ainsi nommée de la faculté de faire entendre un son sourd et profond, qui semble d'abord venir de l'anus. Il est grand comme un chapon; à plumage noirâtre, avec des reflets d'un violet brillant sur la poitrine, et le manteau cendré nué de (1) Spicil. zool., IV, 3. (a) Pl. 71, fig. 2. fauve vers le haul. Cet oiseau est reconnaissant ; il s'attache comme un chien, et se laisse, dit-on, apprivoiser au point de conduire les autres oiseaux de basse-cour. Il vole mal, mais court très vite. Il niche à terre au pied des arbres. Sa chair est agréable. (I) Quelques autres grues étrangères, qui ont le bec plus court que les nôtres, doivent être mises en suite. L'OISEAU ROYAL ou GRUE COURONNÉE (Ardea pavonia. L.), Enl.265, et le jeune. Vieill. 257. D'une taille très svelte, de quatre pieds de haut, cendré, à ventre noir, à croupion fauve, à ailes blanches; ses joues nues sont colorées de blanc et de rose vif, et son occiput est couronné d'une gerbe de plumes effilées, jaunes, qu'il étale à volonté. Ce bel oiseau, dont la voix ressemble au son éclatant d'une trompette, nous vient de la côte occidentale d'Afrique, où il est souvent élevé dans les cases et s'y nourrit de grains. Dans l'état sauvage, il fréquente les lieux inondés et y prend de petits poissons. La DEMOISELLE DE NUMIDIE (Ardea virgo), Enl. 241. Semblable au précédent pour la forme et presque pour la taille, cendrée, à cou noir, avec deux belles aigrettes blanchâtres formées par le prolongement des plumes effilées qui couvrent l'oreille. Celles qu'on a vues en esclavage se faisaient remarquer par des gestes et des mouvemens affectés et bizarres. 2) Les GRUES ordinaires ont le bec autant et plus long que la tête. (1) On le nomme agami à Cayenne, selon Barrière ; caracara aux Antilles, selon Dutertre. Comme le nom d'oiseau-trompette se donne aussi en Afrique à un calao, Fermin (Descript. de Surin.) transporte ridiculement à l'agami le caractère de deux becs l'un sur l'autre. On a confondu longtemps l'agami avec le macucagua de Margrave, qui est un tinamou. Psophia, nom forgé par Barrère, de ψ'.υίω, faire du bruit. Ajoutez Psophia viridis, Spix, 83, Et Ps. leucoptera, id., 84. (2) Les anatomistes de l'Académie avaient appliqué à cet oiseau, à cause de ses gestes, les noms de scops, d'otus et d'asio, par lesquels les anciens désignaient nos ducs. Buffon, qui avait bien réfuté cette erreur à l'article des ducs, l'adopte, par oubli, dans celui de la demoiselle. La GRUE COMMUNE (Ardea grus. L. Grus cinerea. Bechst.), Eul. 769. Frisch. 194. Naum. Ire éd. 2. f. 2. Pl. 72, fig. 1. Haute de quatre pieds et plus, cendrée, à gorge noire, à sommet de la tête nu et rouge, à croupion orné de longues plumes redressées, et crépues, en partie noires, est célèbre de tous les temps par les migrations qu'elle fait chaque automne du nord au midi, et chaque printemps en sens contraire, en troupes aussi nombreuses que bien ordonnées. Elle mange du grain dans les champs, mais elle préfère les insectes et les vers que lui fournissent les contrées marécageuses. Les anciens ont beaucoup parlé de ces oiseaux, parce que leur chemin principal parait être par la Grèce et l'Asie-Mineure. (1) On ne peut placer qu'entre les grues et les hérons Le COURLAN ou COURLIRI (Ardea Scolopacea. Cm.), Enl. 848. (2) Dont le bec, plus grêle et un peu plus fendu que celui des grues, se renfle vers le dernier tiers de sa longueur, et dont les doigts, tous assez longs, n'ont aucune palmure. Il a les moeurs et la taille des hérons et le plumage brun avec des pinceaux blancs sur le cou. Et le CAURALE (EURYPYGA. Ilig.)(3); vulg. PETIT PAON DES ROSES ou OISEAU DU SOLEIL (Ard. Helias. L.), Enl. 782. Pl. 72, fig. 2. Dont le bec, plus grêle que celui des grues, mais muni d'une fosse nasale semblable, est fendu jusque sous les yeux comme aux hérons, mais sans avoir de peau nue à sa base. C'est un oiseau de la taille d'une (1) A ce genre appartiennent encore la Gr. du Canada (Ard. canadensis, Edw., 133) ; La Grue à collier, enl. 865, Et la Grue des Indes, Edw., 45 (Ard. antigone), Vieill., gal. 256 ; La Grue blanche, enl. 889 (Ard. americana), et la Grue géante, Pall., It. II, n. 30, t. I (Ard. gigantea), qui ne nous parait différer en rien de la blanche ; Enfin la Grue caronculée (Ard. carunculata) , qui n'est point un héron, comme l'a cru Gmelin. (2) C'est de cet oiseau que M. Vieillot a fait son genre Aramus, gal., p. 252 ; Spix, pl. 91, le nomme Rallus ardeoïdes. (3) M. Vieillot a changé ce nom en celui d' Hélias. perdrix, à qui son cou long et mince, sa queue large et étalée et ses jambes peu élevées donnent un air tout différent de celui des autres oiseaux de rivage. Son plumage, nuancé, par bandes et par lignes, de brun, de fauve, de roux, de gris et de noir, rappelle les plus beaux papillons de nuit. On le trouve le long des rivières de la Guyane. La seconde tribu est plus carnassière, et se reconnaît à son bec plus fort, à ses doigts plus grands: on peut mettre en tête, LES SAVACOUS, (CANCROMA. LIN.) Pl. 73, fig. 1. Qui se rapprocheraient entièrement des hérons par la force de leur bec, et le genre de nourriture qui en résulte, sans la forme extraordinaire de ce même bec; on trouvera cependant, en dernière analyse, que ce n'est qu'un bec de héron ou de butor très écrasé : il est en effet très large de droite à gauche, et comme formé de deux cuillers appliquées l'une contre l'autre par leur côté concave. Ses mandibules sont fortes et tranchantes, et la supérieure a une dent aiguë à chaque côté de sa pointe; les narines, percées vers sa base, se prolongent en deux sillons parallèles qui règnent jusque vers sa pointe. Les pieds ont quatre doigts, tous longs, et presque point de membranes; aussi ces oiseaux se tiennentils sur les arbres aux bords des rivières, d'où ils se précipitent sur les poissons, qui font leur nourriture ordinaire. Leur démarche est d'ailleurs triste et leur attitude enfoncée comme celle des hérons. L'espèce connue (Cancroma cochlearia, L.), enl. (a), 38 et 369, Vieill., (a) Pl. 73, fig. 1. galer., pl. 249, est grande comme une poule, blanchâtre, à dos gris ou brun, à ventre roux, à front blanc, suivi d'une calotte noire qui se change en une longue huppe dans le mâle adulte ; elle habite les parties chaudes et humides de l'Amérique méridionale. Viennent ensuite LES HÉRONS (ARDEA. Cuv.) Planches 73, 74. Qui ont le bec fendu jusque sous les yeux; une petite fosse nasale prolongée en un sillon jusque très près de la pointe; ils se font remarquer de plus par un tranchant dentelé au bord interne de l'ongle du doigt du milieu. Leurs jambes sont écussonnées; leurs doigts et leur pouce assez longs, leur palmure externe notable, et leurs yeux placés dans une peau nue qui s'étend jusqu'au bec. Leur estomac est un très grand sac peu musculeux, et ils n'ont qu'un coecum très petit. Ce sont des oiseaux tristes, qui nichent et se perchent aux bords des rivières où ils détruisent beaucoup de poissons. Leur fiente brûle les arbres. Il y en a dans les deux continens des espèces très nombreuses, qui ne peuvent guère se subdiviser que par quelques détails de plumage. Les hérons vrais ont le cou très grêle, garni vers le bas de longues plumes pendantes. Le HÉRON COMMUN (Ardea major et Ard. cinerea. L.), Enl. 755 et 787. Frisch. 198-199. Naum. 1re éd. 25. f. 33-34. Pl. 73, fig. 2. Cendré-bleuâtre, une huppe noire à l'occiput ; le devant du cou blanc, parsemé de larmes noires; grand oiseau très nuisible à nos rivières; célèbre autrefois par le plaisir que prenaient les grands à le faire chasser par le faucon. Nous avons aussi un héron gris et roux ou pourpré (Ard. purpurea, enl. 788, Naum., 1er éd , Sup., 45, f. 89-90. (1) On a donné aux plus petits hérons à pieds plus courts le nom de Crabiers. Le plus commun en France, dans les contrées montagneuses, est Le BLONGIOS (Ard. minuta et danubialis. Gm.), Enl. 323. Frisch. 207. Naum. 1re éd. 28. f. 37. Fauve, à calotte, dos et pennes noires ; il n'est guère plus grand qu'un râle, et se tient près des étangs. Les ONORÉS joignent à la tournure des crabiers une taille de vrai héron et la couleur des butors. (2) Les AIGRETTES sont des hérons dont les plumes du bas, du dos sont à une certaine époque longues et effilées. Les plus belles espèces, dont les plumes s'emploient pour l'usage qu'indique le nom donné à ces oiseaux, sont : La PETITE AIGRETTE (Ard. garzetta), Enl. 901. Moitié moindre que le héron, toute blanche, et dont les plumes effilées ne dépassent pas la queue. Et la GRANDE AIGRETTE (Ard. alba), Enl. 886. Pl. 73, fig. 3. Toute blanche aussi, mais plus grande. On trouve ces deux espèces en Europe. (3) Il y en a une troisième à tarses plus courts, dont les plumes éffilées dépassent la queue de beaucoup (A. egretta), enl., 925. (1) Selon M. Meyer, les Ard. purpurea, purpurata, rufa, Gm. ; Africana, Lath., ne sont que des variétés du héron pourpré. Ajoutez A. herodias, Gm. ; Wills., VIII, LXV, 2, dont le jeune est peut-être enl. 858 ; A. cocoi, Luth.; Spix, xc, sous le faux nom d' Ardea maquari; A. sibilatrix, Temm., col. 271 ; A. ludoviciana, Gm., enl. 909, dont A. virescens, enl. 90S et 912, ne diffère point par l'espèce ; A. Novoe-Guinoe, Lath., enl. 926, approche un peu du courlan par son bec. (2) A. lineata, Gm., enl. 860 ; A. tigrina, id., enl. 790, qui paraît être le jeune d'A. Flava, Gm. (3)M. Temminck pense que l'A. alba est le jeune d'A. egretta, et que la pl. enl. 901 ne représente pas la petite aigrette d'Europe, mais celle d'Amérique. Nous croyons devoir aussi rapprocher des aigrettes Le CRABIER DE MAHON (Ard. comata. Gm.), Enl. 348. Naum. 1er éd. 22. f. 45. Oiseau du midi de l'Europe, à dos brun roussâtre, ailes, ventre et queue blanche. L'adulte a le cou jaunâtre et une longue huppe à l'occiput. (1) Les BUTORS ont les plumes du cou lâches et écartées, ce qui les fait paraître plus gros. Ils sont d'ordinaire tachetés ou rayés. Le BUTOR D'EUROPE (Ard. stellaris), Enl. 789 Frisch.205. Naum. 1er éd. 27. f. 36. Pl. 74, fig. 1. Fauve-doré, tacheté et pointillé de noirâtre, à bec et pieds verdâtres, se tient dans les roseaux, d'où il fait entendre une voix terrible, qui lui a valu son nom Bostaurus. Sa position dans l'état tranquille est singulière, le bec levé vers le ciel. (2) Les BIHOREAUX ont, avec le port des butors, et un bec plus gros à proportion, quelques plumes grêles implantées dans l'occiput de l'adulte. Nous n'en avons qu'un dans ce pays-ci, (1) D'après les recherches exactes de M. Meyer, les Ardea castanea, Gm., ou ralloïdes, Scopol. ; A. squaiotta ; A. Marsiglii ; A. pumila, et même A. erythropus, et A. malaccensis, Gm., enl. 911, ne sont que des variétés ou des âges différens du crabier de Mahon, ou A. comata. L'A. senegalensis, enl. 315, en est aussi un jeune âge. C'est peut-être la véritable Grue des Baléares de Pline, XI, 37. Ajoutez A. candidissima, Wils., LXIII, Le Garde-boeuf, A. bubulcus, Savigny ; Eg., Ois., pl. VIII ; A. leucocephala, Gm., enl. 910 ; A. jugularis, Forster, ou gularis, Bosc., Actes de la Soc. d'hist. natur., in fol., pl. II, ou albicollis, Vieill., gal. 253 ; A. coerulea, enl. 349, dont A. oequinoctialis, Calesb., 77, pourrait bien être le jeune, malgré la différence de couleur ; A. rufescens, Gm., enl. 902 ; A. leucogaster, enl. 350 ; A. agami, enl. 859. (2) Ajoutez A. minor, Wils., VIII, LXV, 3, ou A. stellaris, B. ; Gm. ; Edw., 136 ; A. undulata, Gm., enl. 763 ; A. philippensis, Gm., enl. 898. Le BIHOREAU D'EUROPE (Ard. nycticorax. L.) (l), Enl. 758. Frisch. 203. Naum. 1re éd. 26. f. 35. Ρl. 74, fig. 3. Le mâle est blanc, à calotte et dos noirs; les jeunes, enl. 759, gris, à manteau brun, calotte noirâtre. (2) Au reste, nous devons faire remarquer que les différentes subdivisions du genre des hérons ont assez peu d'importance et de netteté. La troisième tribu , outre un bec plus gros, plus lisse que la seconde, a des palmures presque égales et assez fortes entre les bases de ses doigts. LES CIGOGNES (CICONIA. Cuv.) Pl. 75 , fig. 1. Ont un bec gros, médiocrement fendu sans fosse ni sillon, où les narines sont percées vers le dos, près de la base, et dont le fond est occupé par une langue extrêmement courte. Leurs jambes sont réticulées et leurs doigts antérieurs assez fortement palmés à leur base, surtout les externes. Les mandibules légères et larges de leur bec, en frappant l'une contre (1) Selon M. Meyer, dont nous suivons encore ici les résultats, l'Ard.grisea, l' Ard. maculata et l'Ard. badia, Gm. se rapportent à différens états du Bihoreau. (2) Ajoutez A. pileata, ou A. alba , B. ; Gm., enl. 907 ; A. caledonica (a), Lath. ; A. cayennensis, enl. 899, ou Violacea, Wils., VIII, LXV, I, dont A. jamaïcensis, Gm., est le jeune ; A. sibilatrix, T., col. 271. Le Pouacre, Buff. (A. Gardeni, Gm.), enl. 939, paraît le jeune d'un Bihoreau cendré à calotte et dos noir bronzé. C'est le même que A. maculata, Frisch. 202. (a) Pl. 74, fig, 2. l'autre, produisent un claquement, presque le seul bruit que ces oiseaux fassent entendre. Leur gésier est peu musculeux, leurs coecums si petits qu'on les aperçoit à peine; leur larynx inférieur n'a point de muscle propre; leurs bronches sont plus longues et composées d'anneaux plus entiers qu'à l'ordinaire. Nous en avons deux espèces en France. La CIGOGNE BLANCHE (Ard. ciconia. L.), Enl. 866. Frisch. 196. Naum. lre éd. 22. f. 31. Pl. 75, fig. 1. Blanche, à pennes des ailes noires, à bec et pieds rouges, grand oiseau pour lequel le peuple a un respect particulier, fondé sans doute sur ce qu'il détruit les serpens et autres bêtes nuisibles. Elle fait son nid de préférence sur les tours, les sommets des clochers, et y revient tous les printemps, après avoir été passer l'hiver dans les diverses contrées de l'Afrique, et y avoir niché une autre fois. La CIGOGNE NOIRE (Ard. nigra. L.), Enl. 399, et le jeune, Frisch. 197. Naum. 23. f. 32.) Noirâtre, à reflets pourpres, à ventre blanc, fréquente les marécages écartés, et niche dans les forêts. (1) Parmi les espèces étrangères, on peut distinguer Les CIGOGNES A COU NU, Dont le bec est encore plus gros qu'aux autres espèces, mais de substance légère; et parmi elles, Les CIGOGNES A SACS (Ard. dubia. Gm. Ard. algata. Lat.) Qui ont sous le milieu du cou un appendice comme un gros saucisson, et dont les plumes du dessous de l'aile donnent les panaches légers que (1) A ce genre appartient encore le Maguari ou Cigogne d'Amérique (A. maguari), Vieill., gal. 254; et Spix , LXXXIX , sous le faux nom de Ciconia jubura, qui diffère peu de notre Cig. blanche, si ce n'est par son bec cendré ; La petite C. noire de Nubie (Ciconia Abdimii, Lichtenst.), Ruppel., 8 ; La C. violette (C. leucocephala, Gm.) , enl. 906. l'on appelle Marabous Ce sont les plus grands oiseaux du genre; leur ventre est blanc, leur manteau noir bronzé. Il y en a deux espèces, l'une du Sénégal, à manteau uni (Cic. marabou, Tem., col. 300), l'autre des Indes, dont les couvertures de l'aile sont bordées de blanc(C. argala, Tem., col. 301). Leur large bec leur sert à prendre des oiseaux au vol. (1) LES JABIRUS, (MYCTERIA.LIN.) Pl. 75, fig. 2, 3. Que Linnaeus a séparés des ardea, sont très voisins des cigognes, beaucoup plus même que celles-ci des hérons proprement dits; l'ouverture médiocre de leur bec, leurs narines, l'enveloppe réticulée de leurs tarses, et leurs palmures considérables, sont les mêmes qu'aux cigognes; aussi ont-ils le même genre de vie. Leur unique caractère est un bec légèrement recourbé vers le haut. L'espèce la plus connue (Mycteria americana (a), Lin.) (2), enl. 817, est très grande, blanche, à tête et cou sans plumes, revêtus d'une peau noire, rouge vers le bas; l'occiput seulement a quelques plumes blanches ; le bec et les pieds noirs. Elle vit dans l'Amérique méridionale, au bord des étangs et des marais, où elle poursuit les reptiles et les poissons. (3) (1) Ajoutez la Cigogne chevelue ( C. capillata, T.), enl. 312. (2) Touyouyou, à Cayenne ; aïaïai, au Paraguay, collier rouge, etc. Barrère l'a confondu avec l'Autruche d'Amérique, ce qui a fait transporter à cette Autruche le nom de touyouyou ou de touyou, par Brisson et par Buffon. Mycteria, nom dérivé, par Linnaeus, de αυκττίρ, nez, trompe, à cause de son grand bec. (3) Ajoutez Mycteria senegalensis (b), Lath.; Vieill., gal. 255, dont le Ciconia ephippirhyncha, Ruppel., av. 3, ne paraît différer que parce qu'il est dessiné sur le fraix, et montre deux pendeloques à la base du bec. (a) Pl. 75. fig. 2. (b) Pl. 75, fig. 3 LES OMBRETTES (SCOPUS. Briss.) ( 1 ) PI. 76, fig. 1. Ne se distinguent des cigognes que par un bec comprimé, dont l'arête tranchante se renfle vers la base, et dont les narines se prolongent en un sillon qui court parallèlement à l'arête jusqu'au bout, lequel est un peu crochu. On n'en connaît qu'une espèce (Scopus umbrella) (a), enl. 796, Vieill., gal. 250, grande comme une corneille, de couleur de terre d'ombre, et dont le mâle a l'occiput huppé Elle est répandue dans toute l'Afrique. LES BECS-OUVERTS (HIANS. Lacép. ANASTOMUS. ILIG.) Pl. 76, fig. 2. N'ont, pour être séparés des cigognes, qu'un caractère à-peuprès de la force de celui des jabirus. Les deux mandibules de leur bec ne se joignent que par la base et par la pointe, laissant dans le milieu de leurs bords un intervalle vide; encore ce vide paraît-il en partie l'effet de la détrition, car on y voit les fibres de la substance cornée du bec qui paraissent avoir été usées. Ce sont des oiseaux des Indes-Orientales, dont l'un est blanchâtre (Ardea ponticeriana, Gm.), enl. 932, et Vieillot, gal. 251, et l'autre grisbrun (Ardea coromandeliana (b)), Sonnerat, It. II, 219. Tous deux ont les (1) Scopus vient de σκοπός, sentinelle. (a) Pl. 76, fig. I. (b) Pl. 76, fig. 2. pennes des ailes et de la queue noires. Peut-être le dernier n'est-il que le jeune âge. Un troisième tout noir irisé (Bec ouvert à lames, A. lamelliger, Tem.), col. 236, est remarquable parce que chacune de ses plumes a sa lige terminée par une laine cornée, étroite qui dépasse les barbes. LES DROMES (DROMAS. Paykull.) Pl. 79, fig. 1. Ressemblent beaucoup aux becs-ouverts, dont ils ont à-peu-près la tournure el les pieds, mais leur bec comprimé un peu renflé à sa base en dessous a des narines ovales, et ses bords se joignent bien. Ou n'en connaît qu'une espèce des rivages de la mer Rouge et du Sénégal (Dromas ardeola (a), Payk., Mém. de Stokh., 1805, pl. 8.) Col. 362. A plumage blanc, une partie du manteau et des ailes noires, (l) LES TANTALES (TANTALUS. L.) Pl. 77, fig. 2, 3. Ont des pieds, des narines et un bec de cigogne; mais le dos du bec est arrondi, et sa pointe recourbée vers le bas, et légèrement échancrée de chaque côté : une portion de leur tête, et quelquefois de leur cou, est dénuée de plumes. Le TANTALE D'AMÉRIQUE (Tantalus loculator. Lin.), Enl. 868. Wils. VII, LXVI. I. Pl. 77, fig. 3 Est grand comme une cigogne, mais plus grêle; blanc, à pennes des ailes et de la queue noires, à bec et pieds noirâtres, ainsi que la peau (1) Dupont, Ann. des sc. nat., tom. IX, pl. XLV. C'est l'Εrodia amphilensis, Salt., voy. en Abyss., atlas, pl. XXXI. (a) Pl. 77, fig. I. nue de la tête et du cou. Il vit dans les deux Amériques , arrivant dans chaque pays à la saison des pluies, et fréquentant les eaux vaseuses, où il recherche surtout les anguilles. Sa démarche est lente et son naturel stupide. Le TANTALE D'AFRIQUE (Tantalus ibis. Lin.), Enl. 389. Blanc, légèrement nuancé de pourpre sur les ailes, à bec jaune, à peau du visage nue et rouge, a été long-temps regardé par les naturalistes comme l'oiseau si révéré des anciens Egyptiens sous le nom d'Ibis ; mais des recherches récentes ont prouvé que l'ibis est une espèce beaucoup plus petite, dont nous parlerons plus bas. Ce tantale ne se trouve pas même communément en Egypte; c'est du Sénégal qu'on nous l'apporte. Le TANTALE DE CEYLAN (Tantalus leucocephalus), Eucyc. méth. Ornit. pl. 66, Vieill , gal. 247. Pl. 77, fig. 2. Le plus grand de tous, et celui qui a le plus gros bec. Ce bec et la peau de la face sont jaunes, le plumage blanc, avec une ceinture sur la poitrine et les pennes noires, de longues plumes roses sur le croupion, qu'il perd pendant la saison des pluies. (1) LES SPATULES ou PALLETTES (PLATALEA. Lin.) (2) Pl. 78 , fig. 1, 2. Se rapprochent des cigognes par toute leur structure; mais leur bec, dont elles ont tiré leur nom, est long, plat, large partout, et s'élargissant et s'aplatissant, surtout au bout, en un disque arrondi comme celui d'une spatule; deux sillons légers partent de la base, s'étendent jusqu'au bout, sans rester (1) Ajoutez le Tantale lacté (T. lacteus, T.), col. 352. (2) Platalea ou platea, noms latins, pris quelquefois comme synonymes de pelicanus. exactement parallèles aux bords. Les narines sont ovales, et percées à peu de distance de l'origine de chaque sillon; leur petite langue, leurs jambes réticulées, leurs palmures assez considérables, leurs deux très petits coecums, leur gésier peu musculeux, leur larynx inférieur dépourvu de muscles propres, sont les mêmes que dans les cigognes, mais l'élargissement de leur bec lui ôte toute sa force, et ne la rend propre qu'à fouiller dans la vase, ou à pêcher de petits poissons ou des insectes d'eau. La SPATULE BLANCHE HUPPÉE (Platalea leucorodia. Gm.), Enl. 405. Naum. Suppl. 44. f. 87. Pl. 78, fig. 1. Toute de cette couleur, avec une huppe à l'occiput, est répandue dans tout l'ancien continent, y niche sur les arbres élevés. (La Spalule blanche sans huppe.) Buff., Hist. des Ois., tome VII, pl. 24, n'est, selon M. Baillon, que le jeune âge de la précédente. Outre l'absence de la huppe, elle se distingue par un bord noir aux pennes des ailes. La SPATULE ROSE (Platalea aiaia), Enl. 165. Vieill , gal. 248. Pl. 78, fig. 2. A le visage nu, et des teintes rose-vif de diverses nuances sur le plumage, qui deviennent plus intenses avec l'âge. Elle est propre à l'Amérique méridionale. La famille DES LONGIROSTRES Planches 78 à 83. Se compose d'une foule d'oiseaux de rivage, dont le plus grand nombre formait le genre scolopax de Linnaeus, et dont les autres avaient été confondus dans son genre tringa, en partie contre le caractère que ce genre portait, d'un pouce trop court pour toucher la terre. Enfin, il en est un petit nombre qui avaient été placés avec les pluviers, à cause du défaut absolu de pouce. Tous ces oiseaux ont à-peu-près les mêmes formes, les mêmes habitudes, et souvent presque les mêmes distributions de couleurs, ce qui les rend très difficiles à distinguer entre eux. Ils se caractérisent en général par leur bec grêle, long et faible, qui ne leur permet guère que de fouiller dans la vase pour y chercher les vers et les petits insectes, et les différentes nuances, dans la forme de ce bec, servent à les subdiviser en genres et en sous-genres. Dans les principes de Linnaeus, il aurait du réunir la plupart de ces oiseaux sous son grand genre BÉCASSE, SCOLOPAX.) (Planches 78 à 82.) Que nous diviserons comme il suit, d'après les nuances de forme des becs. LES IBIS (IBIS. Cuv.) (1) Pl. 78, fig. 3. Que nous séparons des tantales de Gmelin, parce que leur bec, arqué comme celui des tantales, est cependant beaucoup plus faible, sans échan- (1) Voici encore une de ces distinctions et de ces dénominations prises par M. Vieillot (gal. 246), sans citation, quoique mon Mémoire sur l'Ibis, où je l'ai établie, date de quinze ans avant tout ce qu'il a écrit sur le système des oiseaux. crure à sa pointe, et que les narines, percées vers le dos de sa base, se prolongent chacune en un sillon qui règne jusqu'au bout. Ce bec est d'ailleurs assez épais, presque carré à sa base, et il y a toujours quelque partie de la tête, ou même du cou, dénuée de plumes. Les doigts externes sont notablement palmés à la base, et le pouce assez long pour bien appuyer à terre. Il y en a qui ont les jambes courtes et réticulées; ce sont les plus robustes, et ceux qui ont le plus gros bec. L'IBIS SACRÉ (Ibis religiosa. Nob. Abou-Hannès. Bruce, It., pl. 35. Tantalus oethiopicus. Lath.). L'adulte, Cuv.·, Recherches sur les ossemens fossiles, tom.I; et le jeune, Savign. Descript. de l'Égypte, Hist. nat. des oiseaux, pl. 7. Est l'espèce la plus célèbre, On élevait cet oiseau dans les temples de l'ancienne Egypte, avec des respects qui tenaient du culte; et on l'embaumait après sa mort, à ce que disent les uns, parce qu'il dévorait des serpens qui auraient pu devenir très dangereux pour le pays; selon d'autres, parce qu'il y avait quelque rapport entre son plumage et quelqu'une des phases de la lune ; enfin, d'après quelques-uns, parce que son apparition annonçait la crue du Nil (1). On a cru long-temps que cet ibis des Egyptiens était le tantale d'Afrique; on sait aujourd'hui que c'est un oiseau du genre que nous traitons, grand comme une poule, à plumage blanc, excepté le bout des pennes de l'aile, qui est noir; les dernières couvertures ont leurs barbes allongées, effilées, d'un noir à reflets violets, et recouvrent ainsi le bout des ailes et la queue. Le bec et les pieds sont noirs, ainsi que toute la partie nue de la tête et du cou : cette partie est recouverte, dans la jeunesse, au moins à sa face supérieure, de petites plumes noirâtres. L'espèce se trouve dans toute l'étendue de l'Afrique. (2) (1) Savigny, Mém. sur l'Ibis. (2) Il y a aux Moluques une espèce voisine, à bec plus long, à couvertures moins effilées, en partie variées de blanc ; à plumes du haut de la poitrine longues et pointues (Ibis molucca, Cuv.) ; et au Bengale une autre à couvertures peu effilées et cendrées (Ibis bengala, Cuv.). Ajoutez Ib. papillosa, Temm. col. 304 ; Tant. calvus, Gm., enl. 867 ; Ibis nudifrons, Spix, 86 ; Ib. oxycercus, id., 87 ; T. albicollis, Gm., ou curicaca de Margr., enl. 976 ; Tant. cayennensis, Gm., enl. 820; Ibis plumbeus, Temm., col. 235; Tant. melanopis, Gm. ; Lath., III, pl. LXXIX ; Ibis chalcoptera, Vieill., gal. 246, ou Tant, hogedash, Lath. D'autres ibis ont les jambes écussonnées : leur bec est assez généralement plus grêle. L'IBIS ROUGE (Scol. rubra. Lin. Tantalus ruber. Gm.), Enl. 80 et 81. Wils. VIII, LXVI. 2. Pl. 78, fig. 3. Est un oiseau de toutes les parties chaudes de l'Amérique, remarquable par sa belle couleur rouge-vif, avec les bouts des pennes des ailes noires. Ses petits, couverts d'abord d'un duvet noirâtre, deviennent cendrés, puis blanchâtres quand ils commencent à voler : ce n'est qu'à deux ans que le rouge parait, et il prend ensuite plus d'éclat avec l'âge. Cette espèce ne voyage point, et vit en troupes dans les lieux marécageux voisins des embouchures des fleuves. On la prive aisément. L'IBIS VERT, vulg. COURUS VERT (Scol. falcinellus. Lin.), Enl. 819. Naum. 1re éd. Suppl. 28 Savig. Eg. ois. pl. vu. f. 2. A corps d'un roux brun pourpré, à manteau vert foncé, les jeunes ont la tête et le cou pointillé de blanchâtre. C'est un bel oiseau du midi de l'Europe et du nord de l'Afrique, et, selon toute apparence, l'espèce que les anciens appelaient ibis noir. (1) LES COURLIS (NUMENIUS. Cuv.) (2) PL. 78, FIG. 4 Ont le bec arqué comme les ibis, mais plus grêle, rond sur toute sa longueur : le bout du bec supérieur dépasse l'inférieur, et saille un peu au-devant de lui vers le bas. Il y a des palmures entre les bases de leurs doigts. (1) Ajoutez Tantalus albas, Et T. coco, Gm., enl. 915 ; T. cristatus, id., enl. 841 ; Ibis leucopygus, Spix., 88, si toutefois ce n'est pas le jeune du Ruber; Tant. leucocephalus, Lath., III, pl. LXXX, 2. (2) Νumenius dérive de néoménie, nouvelle lune, à cause de la figure de croissant qu'a son bec. Le COURLIS D'EUROPE (Scol. arcuata. L.), Enl. 818. Frisch. 224, Naum, 5. f. 5. Pl. 78, fig. 4. Grand comme un chapon, brun, et le bord de toutes les plumes blanchâtres; le croupion blanc, la queue rayée de blanc et de brun. C'est un gibier de goût médiocre, commun le long des côtes, et de passage dans l'intérieur. Son nom vient de son cri. (1) Le CORLIEU D'EUROPE, vulg. PETIT COURLIS (Scol. phoeopus. Lin.) , Enl. 842. Edw. 307. Frisch. 225. Naum. 10. f. 10. (2) De moitié moindre que le courlis, mais presque du même plumage. (3) LES BÉCASSES proprement dites (SCOLOPAX. Cuv.) (4) Pl. 79, fig. 1. Ont le bec droit, le sillon des narines régnant jusqu'assez près du bout, qui se renfle un peu en dehors pour dépasser la mandibule inférieure, et sur le milieu duquel il y a un sillon simple. Ce bout est mou et très sensible; en se desséchant après la mort, il prend une surface pointillée. Leurs pieds n'ont aucune palmure. Un caractère particulier à ces oiseaux est d'avoir la tête comprimée, et de gros yeux placés fort en arrière, ce qui leur donne un air singulièrement stupide, qu'ils ne démentent point par leurs moeurs. (1) Ajoutez le Courlis à mèches étroites du Cap (Num. virgatus, C.), enl. 198 ; Le C. à m. ét. de l'Inde (N. lineatus); Le C. à long bec d'Amérique (Num. longirostris, Wils.), Am. II, xxiv, 4 ; Num. borealis, id., VII, LVI, I. (2) Phoeopus (pied cendré), nom composé par Gesner. (3) Ajoutez le Courlis à bec mince ( Numenius tenuirostris, Ch. Bonap. ; Le C. à croupion roussâtre ( Num. rufus), Vieill., gal. 245 ; Le Courlis demi-bec (Num. brevivostris, T.), col. 381. N. B. Le bec, dans ce genre et dans presque toute cette famille, allonge avec l'âge. (4) Scolopax, nom grec de la bécasse, de σκολοψ, pieu , à cause de son bec droit et pointu. M. Vieillot l'a changé en RUSTICULA. La BÉCASSE (Scol. rusticola. L.), Enl. 885. Frisch. 226, 227. Naum. lre éd., l.f. 1. Pl. 79, fig. 1. Tout le monde connaît son plumage varié en dessus de taches et de bandes grises, rousses et noires; en dessous, gris, à lignes transverses noirâtres. Son caractère distinctif consiste en quatre larges bandes transverses noires, qui se succèdent sur le derrière de la tête. La bécasse habite pendant l'été sur les hautes montagnes, et descend dans nos bois au mois d'octobre. Elle va seule ou par paires, surtout dans les temps sombres; recherche les vers et les insectes dans le terreau. Il en reste peu dans les plaines pendant l'été. (1) La BÉCASSINE (Scol. gallinago. L.) Enl. 883. Frisch. 229. Naum. 3. f. 3. Plus petite et à bec plus long que la bécasse, se distingue par deux larges bandes longitudinales noirâtres sur la tête, par un cou moucheté de brun et de fauve, par un manteau noirâtre avec deux bandes longitudinales fauves, par des ailes brunes ondées de gris, par un ventre blanchâtre ondé de brunâtre aux flancs, etc. Elle se tient dans les marais, aux bords des ruisseaux, des fontaines ; s'élève à perte de vue, en faisant entendre de très loin une voix perçante de chèvre. Nous la retrouvons presque sans changemens dans toutes les parties du globe. La DOUBLE BÉCASSINE (Scol. major. Gm.), Frisch. 228. Naum. 2. f. 2. Se distingue de la précédente par une taille d'un tiers supérieure, et parce que ses ondes grises ou fauves de dessus sont plus petites et les brunes de dessous plus grandes et plus nombreuses. La PETITE BÉCASSINE ou la SOURDE (Scol. gallinula. Gm.), Enl. 884. Frisch. 231. Naum. 4. f. 4. De près de moitié moindre que la bécassine commune, n'a qu'une bande noire sur la tête; le fond de son manteau a des reflets vertbronzé. Un demi-collier gris occupe sa nuque, et ses flancs sont mou- (1) Ajoutez une espèce très voisine d'Amérique septentrionale ( Scol. minor, Gm.), Aret. zool., II, pl. xix ; Vieill., gal. 242 ; Wils., VI, XLVIII, 2 ; Scol. sabini, vig., Trans, lin., XIV, pl. xxi, si c'est une espèce constante. chetés de brun connue sa poitrine. Elle reste dans nos marais presque toute l'année. Tous ces oiseaux sont excellens à manger et assez communs dans nos marchés en hiver, (1) On doit distinguer des autres bécasses La BÉCASSINE GRISE (Scol. grisea. Gm.), Wils. VII. LVIII. I .Scol. Paikullii. Nils. Orn. Suec. II, pl. 2. Et en plumage d'été. Scol. noveboracensis. Lath. Qui diffère des autres en ce qu'elle a une demi-palmure très marquée entre les doigts externes. Elle est plus cendrée en hiver, plus roussâtre en été, et a toujours le croupion blanc tacheté de noir. On la voit aussi en Europe. (2) LES RHYNCHÉES (RHYNCHAEA. Cuv.) (3) Pl. 79, fig. 2. Oiseau d'Afrique et des Indes, dont les deux mandibules, à-peu-près égales, s'arquent légèrement à leur bout, et où les sillons des narines règnent jusqu'à l'extrémité du bec supérieur, qui n'a point de sillon impair. Leurs doigts n'ont point de palmure. Au port des bécassines, ils joignent des couleurs plus vives, et se font surtout remarquer par des taches oeillées sur leurs pennes des ailes et de la queue. On en connaît de différens mélanges de couleur, que Gmelin réunit comme des variétés, sous le nom de Scol. capensis, et que M. Temmink croit en effet n'être que différens âges. (4) (1) Aj. la Bécassine muette d'Eur., Scol. Brehmii, Kaup.,Isis, 1823 ; Scol.paludosa, Gm., enl. 895, qui est le Sc. gallinago, Wils., VI, XLVII, I ; Scol. gigantea, Temm., col. 403. La Brunette de Buffon, Scol. pusilla, Dunlin des Anglais, n'est que l'Alouette de mer à collier, ou la petite Maubèche grise à plumage d'été. (2) Il parait que M. Vieillot réserve le nom de scalopax à cette subdivision, du moins si, comme je le crois, sa pl. 241 représente cet oiseau ; mais elle est peu exacte. M. Leach en fait son genre MACRORAMPHUS. (3) M. Vieillot a adopté ce genre et ce nom, gal., pl. 240. (4) Scol. capensis, , Gm., enl. 922, serait l'adulte; Scol. capensis, γ, enl. 881, ou Rhynchoea variegata, Vieill., gal. 240, le jeune, et enl. 270, un état intermédiaire. LES BARGES (LIMOSA. Bechst.) (1) Pl. 79, fig. 3. Ont le bec droit, quelquefois même légèrement arqué vers le haut, et encore plus long que les bécasses. Le sillon des narines règne jusque tout près de l'extrémité qui est un peu déprimée et mousse, sans sillon impair, ni pointillure. Il y a une palmure entre les bases de leurs doigts externes. Leur taille est beaucoup plus élancée et leurs jambes plus élevées que celles des bécasses; elles fréquentent les marais salés et les bords de la mer. La BARGE ABOYEUSE ou A QUEUE RAYÉE (Scol. leucophoea. Lath. et laponica. Gm.) Le jeune, Brit. zool. pl. XIII. Briss. v. pl. xxiv. f. 2. Et l'adulte en plumage d'été Enl. 900. (2) En hiver, gris-brun, foncé, à plumes bordées de blanchâtre, poitrine gris-brun; dessous blanchâtre, croupion blanc rayé, de brun, etc. En été, rousse, à dos brun. La queue toujours rayée de blanchâtre et de noirâtre. La BARGE A QUEUE NOIRE (Scol. oegocephala et belgica. Gm. Limosa melanura. Leisler.) Le plum, d'hiver, enl. 874; celui d'été, ib. 916. Pl. 79, fig. 3. En hiver, gris-cendré, plus brun sur le dos, ventre blanc; en été, tête, cou et poitrine roux, manteau brun tacheté de roux, dessous rayé Le Chevalier vert, Briss. et Buff. (Rallus benghalensis, Gm.), Albin, III, 90, est encore de ce genre, et ne paraît même pas différer de la variété représ. enl. 922. Ν. Β. Il n'y a que cette dernière planche qui représente bien le bec propre à ce petit sous-genre. Ajoutez une espèce bien distincte du Brésil : Rhynchoea hilarea (a), Val., Bullet, des sc. de Ferussac, 2e cah. (1)M. Vieillot a changé ce nom en LIMICULA, gal. 243. (2) Gmelin a fait de cet oiseau jeune une variété de l'espèce suivante, et cite la figure de Brisson, sous Scol. glottis, qui est un chevalier. L'adulte est son Scol. laponica. Le Limosa Meyeri, Leisl. et Temm., est cette espèce en plumage d'hiver, et Lim. rufa, la même en plumage d'été. (a) Pl. 79, fig. 2. de bandes brunes, rousses et blanches; queue toujours noire, liserée de blanc au bout. Ces deux oiseaux ont le double de hauteur de la bécasse. Leurs changemens de plumage ont donné lieu à plusieurs multiplications d'espèces. Le dernier couvre en été les plaines de la Nord-Hollande. Son cri est très aigre, comme celui d'une chèvre. (1) LES MAUBÈCHES (CALIDRIS. Cuv. TRINGA. Temm.) (2) Pl. 80, fig. 1. Ont le bec déprimé au bout, et le sillon nasal très long, comme les barges, mais ce bec n'est généralement pas plus long que la tête; leurs doigts, légèrement bordés, n'ont point de palmure entre leurs bases, et leur pouce est à peine assez long pour toucher à terre; leurs jambes médiocrement hautes, et leur taille raccourcie, leur donnent un port plus lourd qu'aux barges. Elles sont aussi beaucoup plus petites. La MAUBÈCHE, SANDRIPER et CANUT, des Anglais (Tringa grisea, Tr. cinerea et Tr. canutus. Gm.), Enl. 366. Edw. 276. Wils. VII, LVII. 2. Pl. 80, fig. 1. Dans son plumage d'hiver, elle est cendrée dessus, blanche dessous, tachetée de noirâtre devant le cou et la poitrine. Dans son plumage d'été (Tr. islandica, Gm. ou Tr. rufa, Wils., VII, LVII, 5), elle a le dessus tacheté de fauve et de noirâtre, le dessous roux. Le Tr. noevia, enl. 365, est un état intermédiaire. Toujours les couvertures de la queue sont blanches, rayées de noirâtre et ses pennes grises. Presque de la taille d'une bécassine. (1) Ajoutez Scol. fedoa, Lin. ; Wils., Am. VII, pl, LVI, 4, ou la Barge marbrée ; Limicula marmorata, Vieill., gal. 243. On pourrait distinguer le Scol. terek, ou Sc. cinerea, Gmel.; Guldenst., Nov., act. petrop. XIX, pl. xix, qui a le bec recourbé vers le haut et les pieds à demi palmés. Il conduit aux avocettes. (2) Calidris, oiseau cendré et tacheté, fréquentant les rivières et les bois. Arist. Brisson l'applique à la grande Maubèche. La MAUBÈCHE NOIRATRE (Tringa maritima. Brün.) Tr. nigricans. Montag. Trans. lin. IV, pl. II, f. 2. Brit. zool. in-fol., pl. c. 2. f. 1. Un peu moindre que la précédente; grise, à manteau noirâtre, ondé de blanchâtre sur les ailes, à ventre blanchâtre. Elle est plus rare en France, mais commune sur les côtes de Hollande. Ne se repose que sur les pierres. (1) LES SANDERLINGS (ARENARIA. Bechst. Calidris. Vigors.) Pl. 80, fig. 2. Ressemblent en tout aux maubèches, excepté en ce seul point, qu'ils manquent tout-à-fait de pouce comme les pluviers. L'espèce connue (Charadrius calidris (a), Gm.) Briss., V, pl. xx, §2; Vieill., gal. 234; est en hiver grisâtre dessus, blanche dessous et au front, avec des ailes noirâtres variées de blanc, Wils., VII, LIX, A; en été, son dos est tacheté de fauve et de noir, et sa poitrine piquetée de noirâtre (Char. rubidus.), Wils., VII, LXIII, 3. (2) LES ALOUETTES DE MER (PELIDNA. Cuv ) Pl. 80, fig. 3. Ne sont que de petites maubèches à bec un peu plus long que la tète. La bordure de leurs pieds est insensible. (1) Ajoutez en espèces d'Europe : Tr. Temmenkii, Leisler, col. 41 , 1, Tr. minuta, Leisl., Naum., 21. F. 50, En esp. étrang. : Tr. leucoptera, Gm., Lath., Syn. III, pl. LXXXII; Tr. albescens, Temm., col. 41 1 ; Tr. maculota, Vieill., Dict. ; Tr. pusilla, Wils., XXXVII, 4. (2) Il a été confondu avec l'alouette de mer en plumage d'hiver, autrement petite Maubèche, ou Tr. arenaria. Brisson, notamment, donne la description d'un oiseau et la figure de autre. Le Calidris tringoïdes, Vieill., gal. 234, paraît une mauvaise figure de cet oiseau en plumage d'été. (a) Pl. 80, tig. 1. L'ALOUETTE DE MER ou PETITE MAUBÈCHE (Tringaa cinclus et alpina). Pl. 80, fig. 3. D'un tiers moindre que la grande maubèche, est, comme elle, en hiver, cendrée dessus, blanche dessous, à poitrine nuagée de gris (Wils., VII, LVII, 3); en été, elle prend en dessus un plumage fauve tacheté de noir ; de petites taches noires sur le devant du cou et la poitrine, et une plaque noire sous le ventre. C'est alors l'Alouette de mer à collier ou Tr. alpina, Gm., ou Tr. cinclus, B., enl., 852 ; Wils., VII, LVI, 2. L'Alouette de mer ordinaire (Tr. cinclus, L.), enl. 851, est un état intermédiaire. (1) LES COCORLI ne diffèrent des alouettes de mer que parce que leur bec est un peu arqué. L'espèce connue (Scolopax subarcuata, Gm. ; Numenius africanus, Lath.), Naum. 21, f. , 28 et 20; f., 27, est, en hiver, noirâtre en dessus, ondée de grisâtre, et blanchâtre en dessous ; en été, elle a le dos tacheté de noir et de fauve, les ailes grises et le cou et le dessous du corps roux. On la rencontre partout, mais toujours très rare. LES FALCINELLES (2) Pl. 80, fig. 4. Ont le bec un peu plus arqué que le COCORLI, et de plus ils manquent de pouce. On n'en connaît qu'un (Scol. pygmoea (a), L.), originaire d'Afrique, mais qui a été vu quelquefois en Europe. LES COMBATTANS (MACHETES. Cuv.) (3) Pl. 81, fig. 1. Sont de vrais maubèches par le port et par le bec ; seulement la palmure entre leurs doigts extérieurs est à-peu-près aussi considérable que dans les chevaliers, les barges, etc. (1) Ici vient probablement Tringa macroptera. Spix, XCII. (2) M .Vieillot a changé ce nom en ÉROLIA . On a eu tort de nier que cet oiseau manque de pouce. (3) Μαχτιτη; pugnator. Πελιδνός, fuscus. (A) ΡL. 80, fig. 4. On n'en connaît qu'une espèce, Tringa pugnax (a), Lin., enl., 305, 306. Un peu plus petite qu'une bécassine, célèbre par les combats furieux que les mâles se livrent au printemps pour la possession des femelles. A cette époque, leur tête se couvre en partie de papilles rouges, leur cou se garnit d'une crinière épaisse de plumes, si diversement arrangées et colorées, et saillantes en des sens si bizarres, que jamais on ne trouve deux individus semblables; et même avant et après cette époque, il y a tant de variété dans le plumage des combattans, que les naturalistes en ont formé plusieurs espèces imaginaires (1). Ils ont toujours les pieds jaunâtres, ce qui, avec leur bec et leur demi-palmure externe, peut aider à les reconnaître. Cet oiseau, commun dans tout le nord de l'Europe, vient aussi sur nos côtes, surtout au printemps, mais il n'y niche pas. Il y a en Amérique de petits oiseaux semblables aux maubèches, à pieds demi - palmés par devant (les HEMIPALMA, Ch. Bonap.), Tringa semipalmata, Wils., VII, LXIII, 4; Tringa brevirostris, Spix, XCIII. C'est près des maubèches que paraît devoir être placé L'EURINORHYNQUE (EURINORHYNCHUS. Wils.) Qui s'en distingue par un bec déprimé, et élargi au bout, presque comme celui de la spatule, et dont la seule espèce connue (Platalea pygmea, L.) Eurinorhynchus griseus, Wils., Thunb., Acad. Suec., 1816, pl. vi, est une des plus rares qui existent, car on n'en connaît qu'un individu gris dessus, blanc dessous, à peine de la taille d'une alouette de mer. (I) Le Chevalier varié, Buff., esp. IV ; Briss., V, pl. XVII, 2 (Tringa littorea,Lin; Tringa ochropus, B. ; Littorea, Gm.) ; le Chevalier, proprement dit, Buff., esp. II; Briss., V, pl. XVII, fig. 1, cité par Gm. ; sous Seol. calidris ; la Maubèche proprement dite, Briss. V, pl. xx, fig. 1 (Tringa calidris, Gm.) ; l'oiseau de Frisch, pl. 238, ne sont que des combattans en divers états de plumage, et l'on pourrait en représenter encore beaucoup d'autres variétés. Selon M. Meyer, le Tringa grenovicensis, Lath., est aussi un jeune combattant. (a) Pl. 81, fig. 1. LES PHALAROPES (PHALAROPUS. Briss. (1) Pl. 81, fig. 2. Sont de petits oiseaux dont le bec, plus aplati que celui des maubèches, a d'ailleurs les mêmes proportions et les mêmes sillons; et dont les pieds ont leurs doigts bordés de très larges membranes comme ceux des foulques. L'espèce connue (Tringa lobata et Tr.falicaria. L.) (2). Phalar. fulicarius. Ch. Bonap. Pl. 81, fig. 2. A le bec fort large pour cette famille. Elle est, en hiver, cendrée dessus, et blanchâtre dessous et à la tête, une bande noire à la nuque : c'est alors le Phal. gris. (Tr. lobata), Edw., 308 ; en été, elle devient noire, flambée de fauve dessus, roussâtre dessous; il y a en tout temps une bande blanche sur l'aile, qui est noirâtre. C'est alors le Phalarope rouge (Phalaropus rufus, Bechst. et Meyer ; Tringa fulicaria, L.), Edw., 142 (3). Crymophile roux, Vieill., gal., 270. Cet oiseau est rare en Europe. LES TOURNE-PIERRES (STREPSILAS. Ilig.) (4) Pl. 82, fig. 1. Ont les jambes un peu basses, le bec court, et les doigts sans aucune palmure, comme les vraies maubèches ; mais ce bec est conique, pointu, sans dépression, compression ni renflement, et la fosse nasale n'en passe (1) M. Vieillot a changé ce nom en Crymophile, gal., pl. 270. (2) M. Meyer, confond mal-à-propos cet oiseau, Edw., 308, avec le Tringa hyperborea, et le Tr.fusca, qui ont des becs de chevalier, et dont nous faisons les Lobipèdes. (3) Gmelin a fait une autre confusion en citant cet oiseau comme une variété sous l'hyperborea. (4) M. Vieillot a changé ce nom en celui d'ARENARIA, gal., pl. 237. pas la moitié. Le pouce touche très peu à terre. Leur bec , un peu plus fort et plus raide à proportion qu'aux précédens, leur aide à retourner les pierres pour chercher des vers dessous. Il y en a une espèce à manteau varié de noir et de roux, à tête et ventre blancs, à poitrail et joues noires, répandue dans les deux continens (Tringa interpres (a), L., enl. 856), et une variée de gris et de brun, qui n'est peut-être qu'un autre âge (enl. 340 et 857 ; Vieill., gal. 237). (1) LES CHEVALIERS (TOTANUS. Cuv.) (2) Pl. 82, fig. 2. Ont un bec grêle, rond, pointu, ferme, dont le sillon des narines ne passe pas la moitié de la longueur, et dont la mandibule supérieure s'arque un peu vers le bout. Leur taille est légère et leurs jambes élevées ; leur pouce touche très peu à terre; leur palmure externe est bien marquée. Les espèces se retrouvent chacune presque par tout le globe. Le CHEVALIER AUX PIEDS VERTS (Scol. glottis. L.), Albin. II. 69. Aldrow. Ornith. III. 535. Brit. Zool. pl. c. 1 ? Aussi grand qu'une barge, à bec gros et fort, cendré-brun dessus et aux côtés, à bordures des plumes pointillées de brun, à ventre et croupion blancs, à queue rayée de raies étroites et irrégulières, grises et blanches, à pieds verts. En été, il prend des taches brunes au cou et à la poitrine; en hiver, il est blanc sous tout le corps. C'est le plus grand de nos chevaliers d'Europe. Le CHEVALIER NOIR (Barge brune. Buff. Enl. 875. Scolopax fusca.1 . Frisch. 236) (3) Svelte comme une barge, en été brun noirâtre dessus, ardoisé dessous, à plumes liserées ou piquetées au bord de blanchâtre; croupion (1) Voyez aussi Edw., 141; Naum., Supl. 62, f. 118 ; Wils., Am. VII. LVII. 2. Le Chevalier varié, enl. 300, que M. Meyer rapporte au tourne-pierre, n'est qu'un combattant . (2) Totano, nom vénitien d'une barge ou d'un chevalier. (3) Selon M. Meyer, les Scol. curonica et cantabrigiensis, et le Tringa atra, Gm., doivent se rapporter à cet oiseau. Les deux premiers sont des jeunes. (a) Pl. 82, fig. I. blanc, queue rayée de brun et de blanc, deux caractères qui se retrouvent, plus ou moins dans tous nos chevaliers; pieds bruns-rougeâtres. En hiver il devient blanc à la poitrine et au ventre, presque cendré dessus et a les pieds rouges. C'est alors le grand Chevalier aux pieds rouges (Scol. calidris, L.), enl. 876. (1) Le CHEVALIER AUX PIEDS ROUGES ou GAMBETTE (Tringa gambetta. Gm.), Enl. 845. Frisch. 240. Naum. 9. f. 9. Pl. 82, fig. 2. En été, brun dessus, avec des taches noires et quelque peu de blanches aux bords des plumes, blanc dessous avec mouchetures brunes, surtout au cou et à la poitrine, pieds rouges; de nombreuses raies brunes et blanches sur la queue : en hiver, ses mouchetures sont presque effacées, et son manteau est d'un gris brun presque uniforme; c'est alors la fig. enl. 827. Sa taille est d'un quart moindre. Le CHEVALIER A LONGS PIEDS. Bonelli. (Totanus stagnatilis. Bechst.) Un peu moindre que la gambette, mais à jambes encore plus hautes et plus grêles : en été, son dos est brun avec des taches irrégulières noires, son ventre blanc, et il a des mouchetures brunes sous le cou et la poitrine; en hiver son manteau devient gris uniforme, et le dessous de son corps blanc. Les rayures de sa queue sont irrégulières et parallèles aux bords. Le BÉCASSEAU ou CUL-BLANC DE RIVIÈRE (Tringa ochropus. L.), Enl. 843. Noirâtre-bronzé dessus, le bord des plumes piqueté de blanchâtre, blanc dessous, moucheté de gris au-devant du cou et aux côtés, trois bandes noires seulement sur la moitié inférieure de la queue, les pieds verdâtres ; encore plus petit que les deux précédens. C'est un bon gibier, commun aux bords de nos ruisseaux, quoiqu'il y vive assez solitaire. Le BÉCASSEAU DES BOIS (Tringa glareola. Gm.) Diffère surtout de celui de rivière, parce qu'il a sept à huit rayures noirâtres, sur toute la longueur de la queue. Les taches pâles de son dos (I) Sous le faux nom de barge grise. sont plus larges. En hiver, les mouchetures de son cou et de sa poitrine s'effacent presque entièrement. La GUIGNETTE (Tringa hypoleucos. L.), Enl. 850. Tot. macularius. Wils. VII. LIX. 1. 2? Le plus petit de nos chevaliers ; de la taille de l'alouette de mer, brunverdâtre-bronzé dessus, avec des traits transverses fauves, et noirs sur l'aile, devant et dessous blancs, le croupion et les pennes moyennes de la queue de la couleur du dos, les latérales seules rayées de blanc et de noir comme aux autres chevaliers. Jeune, elle a un liseré fauve clair aux plumes du dos, et aux petites couvertures de l'aile. La guignette vit comme le bécasseau, et dans es mêmes lieux. Parmi les chevaliers étrangers, il faut surtout remarquer l'espèce à gros bec et à pieds demi palmés de l'Amérique septentrionale (Scolopax semipalmata, L.) Encycl. méth., pl. d'orn., pl. LXXI, fig. 1 ; Wils., VII, LVI, 3, presque aussi grande que notre première espèce, à bec plus court et plus gros, à plumage gris-brun dessus, blanchâtre dessous, moucheté de brunâtre au cou et à la poitrine, à doigts bien bordés , à palmures presque égales et considérables. (1) (1) M. Ch. Bonap. fait sur ce caractère son sous-genre CATOPTROPHORUS. Ajoutez aux chevaliers ordinaires Tot. speculiferus, assez semblable au Semipalmatus, mais plus haut sur jambes, à bec plus long et à pieds ordinaires ; Tot. vociferus, Wils., VII, LVIII, 5, ou Tot. melanoleucos, Ord.. ib. ; Tot. flavipes, Wils., LVIII, 4 ; Tot. solitarius (Tot. glareolus, Wils.), Wils., VII, LVIII, 3. Le Tot. bartramius, Wils., VII, LIX, 2, a le bec plus court à proportion que les autres espèces, mais du reste il en a tous les caractères. N. B. Ce genre des chevaliers, mêlé par Buffon de plusieurs variétés de combattans, a été dispersé par Linnaeus dans ses deux genres Scolopax et Tringa, sans aucun motif. Buffon en a mis deux espèces parmi les Barges. Cette confusion n'est pas encore entièrement débrouillée, parce que je n'ai pas pu observer toutes les espèces étrangères. Il est aisé de voir cependant qu'après mes déterminations, je n'ai pas dû conserver le genre ATITES d'Iliger. On doit encore remarquer que les descriptions les plus exactes ne peuvent faire distinguer sûrement les espèces, tant que l'on n'aura pas séparé, d'après les formes de becs indiqués ci-dessus, mes chevaliers de mes maubèches et de mes barges. C'est ce qui m'a empêché de donner complètement la synonymie de Bechstein et de Meyer. LES LOBIPÈDES, (LOBIPES. Cuv ; (1) Que nous croyons devoir séparer des phalaropes, dont ils ont les pieds, s'en distinguent par leur bec, qui est celui d'un chevalier; tel est Le LOBIPÈDE A HAUSSE-COL (Tringa hyperborea. L ,Enl. 766. Dont Tringa fusca, Edw. 46, est probablement la femelle ou le jeune. Ce petit oiseau gris dessus, blanc dessous, teinté de roux aux scapulaires, a autour de sa gorge blanche un large hausse-col roux. (2) LES ECHASSES (HIMANTOPUS (3). Briss.) Pl. 82, fig. 3. Ont le bec rond, grêle et pointu, plus encore que les chevaliers ; le sillon des narines n'en occupe que moitié. Ce qui les distingue et leur a donné leur nom, ce sont leurs jambes excessivement grêles et hautes, réticulées et destituées de pouces, dont les os sont si faibles, qu'ils rendent leur marche pénible. On n'en connait en Europe qu'une espèce, blanche, à calotte et manteau noirs, à longs pieds rouges (Charadrius himantopus (a), L., enl. 878; elle est assez rare, et ses moeurs sont peu connues. (4) (1) M. Vieillot, par affectation de changement, a laissé à ceux-ci le nom de Phalaropes. (2) Ajoutez Phalaropus frenatus, Vieill., gal., pl. 271, ou Phalarope liseré, Temm., col. 270 : Wils., Am., IX, pl. LXIII, f. 3 ? C'est le sous-genre HOLOPODIUS, Ch. Bonap. (3) Himantopus, pieds en forme de cordon (à cause de leur faiblesse) . c'est le nom de cet oiseau dans Pline. (4) Ajoutez Him. nigricollis, Wils., Amér., VII, pl. LVIII, 2, et Vieill., gal., pl. 229. (a) Pl. 82, fig. 3. On ne peut guère placer qu'ici LES AVOCETTES, (RECURVIROSTRA. L.) PL 83, fig. 1. Quoique leurs pieds, palmés à-peu-près jusqu'au bout des doigts, puissent presque les faire considérer comme des oiseaux nageurs; mais leurs tarses élevés, leurs jambes à moitié nues, leur bec long, grêle, pointu, lisse et élastique, et le genre de vie qui résulte de cette conformation, tendent également à les rapprocher des bécasses. Ce qui les caractérise et les distingue même de tous les oiseaux, c'est la forte courbure de leur bec vers le haut. Leurs jambes sont réticulées et leur pouce beaucoup trop court pour toucher à terre. L'espèce d'Europe (Recurvirostra avocelta (a), L.), enl. 353, est blanche avec une calotte et trois bandes à l'aile noires, et des pieds plombés; c'est un joli oiseau, d'une taille élancée, qui fréquente les bords de la mer en hiver. L'espèce d'Amérique (R. americana), Wils., VII, LXIII, 2; Leach, Zoolog. miscell., pl. 101, en diffère par un capuchon roux. Il y en a sur les côtes de la mer des Indes une troisième toute blanche, à ailes toutes noires, à pieds rouges (R. orientales, Nob.). (1) La famille DES MACRODACTYLES PLANCHES 83, 84, 85, 86. Λ les doigts des pieds fort longs et propres à marcher sur les herbes des marais, ou même à nager, surtout (1) M. Vieillot a changé ce nom en Recurvir. leucocephala, gal., pl. 272. (a) Pl. 83, fig. 1. dans les espèces nombreuses qui les ont bordés. Cependant il n'y a pas de membranes entre les bases de leurs doigts, pas même entre celles des externes. Le bec, plus ou moins comprimé par les côtés, s'allonge ou se raccourcit selon les genres, sans arriver jamais à la minceur ni à la faiblesse de celui de la famille précédente. Le corps de ces oiseaux est aussi singulièrement comprimé, conformation déterminée par l'étroitesse du sternum ; leurs ailes sont médiocres ou courtes, et leur vol faible. ils ont tous un pouce assez long. On les a divisés en deux tribus, selon que leurs ailes sont armées ou non ; mais ce caractère souffre des exceptions. LES JACANAS Briss. (PARRA. Lin.) (1) Pl. 83, fig. 2. Se distinguent beaucoup des autres échassiers par des pieds à quatre doigts très longs, séparés jusqu'à leur racine, et dont les ongles, surtout celui du pouce, sont aussi très longs et très pointus, ce qui les a fait nommer vulgairement chirurgiens. Leur bec est assez semblable à celui des vanneaux par (I) JACANA, OU Jahana, est proprement au Brésil le nom des poules d'eau. on y nomme les Chirurgiens aguapeazos, parce qu'ils marchent sur les herbes aquatiques nommées aguape (d'Az..). Peut-être est-ce par une faute de copiste que l'un d'eux est nommé aguapeccaca dans Margrave. PARRA est le nom latin d'un oiseau inconnu. sa longueur médiocre et le léger renflement de son bout, et leur aile est armée d'un éperon. Ce sont des oiseaux criards et querelleurs, qui vivent dans les marais des pays chauds, y marchant aisément sur les herbes, au moyen de leurs longs doigts. L'Amérique en nourrit quelques espèces qui ont sur la base du bec une membrane nue, couchée et recouvrant une partie du front. Le JACANA COMMUN (Parra jacana. L. ), Enl. 322. Pl. 83, fig. 2. Noir, à manteau roux, les premières pennes des ailes vertes, des barbillons charnus sous le bec. C'est le plus commun dans toutes les parties chaudes de l'Amérique. Il a des aiguillons très pointus. (1) Il y en a aussi quelques-unes de telles en Asie. Le JACANA BRONZÉ (Parra oenea.) (2) A corps noir, changeant en bleu et en violet, à manteau vert-bronzé, à croupion et queue roux-sanguins, à pennes antérieures de l'aile vertes; une raie blanche derrière l'oeil. Ses aiguillons sont mousses et petits. On en a découvert en Orient qui manquent de cette membrane, et qui se font d'ailleurs remarquer par des singularités dans les proportions de leurs pennes. Le JACANA A LONGUE QUEUE (Parra chinensis), Encycl. meth., Orn., pl. 61, f. 1 ; Vieill. gal. 265. Brun, à tète, gorge, devant du cou et couverture des ailes blancs, le derrière du cou garni de plumes soyeuses jaune-doré, un petit appendice pédiculé au bout de quelques-unes des pennes des ailes; quatre des pennes de la queue noires et plus longues que le corps. Le Chirurgien de (1) Le J. varié (P. variabilis), enl. 846, n'est que le jeune âge du commun. Le P. brasiliensis et le P. nigra n'existent que sur l'autorité un peu équivoque de Margrave. Le P. viridis, qui ne repose aussi que sur la description de Margrave, me paraît, par cette description même, être une talève. Le P. africana de Lath. diffère à peine. Pour le P. chavaria, voyez cidessous l'article du Kamichi. (2) M. Vieillot a changé ce nom spécifique en melanochloris, gal. 264. C'est aussi le Parra superciliosa, Horsf., Jav. Luçon de Sonnerat (Parra luzoniensis) n'est que son jeune âge outre quelques différences de couleur, il n'a pas encore de longue queue. Il y en a aussi en Orient qui ont une crête et point d'éperon aux ailes, P. gallinacea, 464. LES KAMICHI (PALAMEDEA. L.) Pi. 84, fig. 1. Représentent, à beaucoup d'égards, les jacanas, mais en très grand, par les deux forts ergots qu'ils portent à chaque aile, par leurs longs doigts et par leurs ongles forts, surtout celui du pouce, qui est long et droit comme aux alouettes ; mais leur bec, peu fendu, est peu comprimée, non renflé, et sa mandibule supérieure légèrement arquée. Leurs jambes sont réticulées. L'espèce connue (Palamedea cornuta, L.), enl. 451, Vieill., gal. 261, Anhima au Brésil, Camouche à Cayenne, etc., est plus grande que l'oie, noirâtre avec une tache rousse à l'épaule, et le sommet de sa tête porte un ornement singulier, une longue tige cornée mince et mobile. Ses doigts n'ont point de palmure. Cet oiseau se tient dans les lieux inondés de l'Amérique méridionale, et fait entendre de loin les éclats d'une voix très forte. Il vit par paires avec beaucoup de fidélité. On a dit qu'il chassait aux reptiles; mais quoique son estomac soit peu musculeux, il ne se nourrit guère que d'herbes et de graines aquatiques. (1) On a fait un genre distinct DU CHAIA du Paraguay, d'Az. (CHAUNA, d'Iliger (2), Parra chavaria, L., col. 219. Vieill., gal. 267. Pl. 84, fig. 2. Qui n'a point de corne sur le vertex, et dont l'occiput est orné d'un cercle de plumes qui peuvent se relever. Sa tête et le haut de son cou (1) Bajon, Mém. sur Cayenne, II, 284. (2) M. Vieillot a changé ce nom en OPISTOLOPHUS. ne sont revêtus que de duvet, et il a un collier noir. Le reste de son plumage est plombé et noirâtre, avec une tache blanche au fouet de l'aile et une autre sur la base de quelques grandes pennes. Il y a une palmure assez marquée entre ses doigts externes.il mange surtout des herbes aquatiques, et les Indiens de Carthagène en élèvent quelques individus dans leurs troupeaux d'oies et de poules, parce qu'on le dit fort courageux et capable de repousser même le vautour. Un phénomène singulier, c'est que sa peau, même celle de ses jambes, est enflée, par l'air interposé entre elle et la chair, et craque sous le doigt. C'est près des kamichis que nous croyons devoir placer, quoiqu'ils n'aient presque pas de nu à la jambe (I), LES MÉGAPODES. (MEGAPODIUS.) Pl. 85, fig. I. C'est un genre nouvellement découvert à la Nouvelle-Guinée, à bec voûté, un peu comprimé, dont les narines membraneuses prennent près de moitié, à jambes fortes assez hautes, écussonnées, à pouces et doigts longs, terminés par de grands ongles un peu plats ; ils ont la queue courte, du nu autour de l'oeil, et leur poignet offre un petit tubercule, premier et léger vestige de l'éperon des kamichis. Leur palmure est très courte entre les doigts externes et un peu plus grande entre les internes. Ces oiseaux pondent des oeufs d'une grandeur disproportionnée à leur taille. Il y en a une espèce huppée presque comme le Chavaria (le Megap. Duperrey (a), Less, et Garn., Voy. de Duperr., Zool., pl. 37) ; deux autres les M. de Freycinet et de Lapeyrouse, Quoy et Gaim., Voy. de Freyc., pl. 28 et 27, et col. 220) n'ont point de huppe (2). Une quatrième, plus petite (l'Alectelie de Durville, Voy. de Dup., pl. 38), parait n'avoir point de queue. Dans la tribu dont les ailes ne sont point armées, (1) Le Rale de Genêts n'a non plus presque aucune partie de la jambe nue. (2) Le Mégap. Duperrey se nomme tayon à Manille. Quoique égalant à peine la perdrix, il pond un oeuf presque aussi grand que celui d'une oie. Nous devons cette observation à M. Dussumier. Aj. le Mégap. à pieds rouges, col. 411 · (a) Pl. 85, fig. 1. Linnaeus comprend, sous le genre falica , ceux dont le bec se prolonge en une sorte d'écusson qui recouvre le front; et sous le genre rallus, ceux qui n'ont point cette particularité. LES RALES, (RALLUS. L.) Pl. 85, fig. 2. Qui d'ailleurs se ressemblent beaucoup entre eux, présentent des becs à proportions très différentes. Parmi les espèces qui l'ont le plus long (RALLUS, Bechst.) on compte Le RALE D'EAU D'EUROPE (Rallus aquaticus.L.), Enl. 749. Naum.20. f. 41. Brun-fauve, tacheté de noirâtre dessus, cendré-bleuâtre dessous, à flancs rayés de noir et de blanc, commun sur nos ruisseaux et nos étangs, où il nage assez bien, et court légèrement sur les feuilles des herbes aquatiques, se nourrissant de petites crevettes ; sa chair sent le marais. (l) D'autres espèces (CREX, Bechstein) ont le bec plus court. On y range (1) Il y en a au Cap une espèce ou variété, Rallus coerulescens, Cuv., qui a seulement les raies blanches et noires de l'abdomen plus étendues. Ajoutez en Rales d'eau : Rallus virginianus, Edw., 729 ; Wils., LXII, 1 ; Crepitans, ib. 2 ; Longirostris, enl. 849 ; Variegatus, enl. 775 ; Philippensis, enl. 774 ; Torquatus; Striatus ; Le Fulica cayennensis, qui est un vrai Rale, enl. 352, aussi bien que les Gallinula gigas, Spix, xcix ; Sarracura, id., XCVIII ; Mangla, id., XCVII ; Ruficeps, id., XCVI, et Coeria, id., XCV. Le Rallus fuscus, enl. 7 73, commence à avoir un bec plus court. Le RALE DE GENÊTS, vulg. ROI DES CAILLES (Rallus crex. L.), Enl. 750. Frisch. 212. B. Naum. 5. f. 5. Pl. 85, fig. 3. Brun-fauve, tacheté de noirâtre dessus, grisâtre dessous, à flancs rayés de noirâtre, à ailes rousses. Il vit et niche dans les champs, y courant dans l'herbe avec beaucoup de vitesse. Son nom latin crex est l'expression de son cri. On l'a appelé roi des cailles, parce qu'il arrive et part avec elles, et vit solitaire dans les mêmes terrains, ce qui a fait croire qu'il les conduisait. Il se nourrit de graines aussi bien que d'insectes et de vermisseaux. La MAROUETTE OU PETIT RALE TACHETÉ (Rallus porzana. L.), Enl. 751. Frisch. 211. Naum. 31. f. 42. Brun-foncé, piqueté de blanc, à flancs rayés de blanchâtre; se tient près des étangs, fait avec du jonc un nid en forme de nacelle, qu'elle attache à quelque tige de roseau; nage et plonge fort bien, et ne quitte notre pays que dans le fort de l'hiver. (1) Le genre FULICA Lin. Planche 86. Peut se subdiviser comme il suit, d'après la forme de son bec et les garnitures de ses pieds. (1) Nous avons encore en Europe deux Rales à bec court inférieurs à la Marouette, R. Baillioni, Vieillot, Dict., et R. pusillus, Naum., 32, F. 43. Parmi ces Rales à bec court, peuvent se ranger les Rallus cayennensis, enl. 753 et 368 ; Minutus, enl. 847 ; Jamaicensis, Edw., 278 ; Noreboracensis, Vieill., gal. 266 ; Nigro-lateralis, Lichtenst. Carolinus, Edw. 144. Wils., 48, 2; Gallinula eurizona, T., col. 417 ; G. rubiginosa, id., col. 387. Le Rallus bengalensis , Gm., est une Rhynchée LES POULES D'EAU (GALLINULA. Briss. et Lath.) Pl. 86, fig. I. Ont le bec à-peu-près comme le raie de terre, dont elles se distinguent par la plaque du front, et par des doigts fort longs, munis d'une bordure très étroite. La POULE D'EAU COMMUNE (Fulica chloropus. L.), Enl. 877. Frisch. 209. Naum. 29. f. 38. Pl. 86, fig. I. Brun-foncé dessus, gris d'ardoise dessous, avec du blanc aux cuisses, le long du milieu du bas-ventre et au bord extérieur de l'aile. Les jeunes (Fulica fusca, Gm.), poulette d'eau, Buff., sont plus claires, et ont une plaque frontale plus grande. (1) LES TALÈVES ou POULES SULTANES (PORPHYRIO. Briss.) Pl. 86, fig. 2. Ont le bec plus haut relativement à sa longueur; les doigts très longs, presque sans bordure sensible, et la plaque frontale considérable, tantôt arrondie, tantôt carrée dans le haut. Elles se tiennent sur un pied en portant de l'autre les alimens au bec. Leurs couleurs sont généralement de belles nuances de violet, de bleu et d'aigue-marine. Telle est La POULE SULTANE ORDINAIRE (Fulica porphyrio. L.), Edw. 87. Pl. 86, fig. 2. Bel oiseau d'Afrique, naturalisé aujourd'hui dans plusieurs îles et (I) La Poule d'eau ardoisée de l'Inde, Vieill., gal. 268, diffère à peine de la commune. La P. d'eau tachetée ou grinette, f. noevia, Alb., II, 73, n'est qu'un jeune rale de genêts. Aj. la Ρ . d'eau des Indes, Rallus phoenicurus, enl. 896. côtes de la Méditerranée. Sa beauté pourrait faire l'ornement de nos parcs. (1) Enfin, LES FOULQUES proprement dites, ou Morelles , (FULICA. Briss.) Pl. 86, fig. 3. Joignent à un bec court et à une plaque frontale considérable des doigts fort élargis par une bordure festonnée, qui en font d'excellens nageurs; aussi passent-elles toute leur vie sur les marais et les étangs. Leur plumage lustré ne s'accommode pas moins que leur conformation à ce genre de demeure, et ces oiseaux établissent une liaison marquée entre l'ordre des oiseaux de rivage et celui des palmipèdes. Nous n'en avons qu'un , La FOULQUE ou MORELLE D'EUROPE (Fulica atra, F. aterrima, et F. oethiops. Gm.), Enl. 197. Frisch. 208. Naum. 30. f. 40. Pl. 86, fig. 3. De couleur foncée d'ardoise à plaque du front, et bord des ailes de couleur blanche ; la plaque devient rouge au temps de l'amour : commun partout où il y a des étangs. (2) Nous terminerons ce tableau des échassiers par trois genres qu'il est difficile d'associer à d'autres, et que l'on peut considérer comme formant séparément de petites familles. (1) Les Fulica maculata, flavipes et fistulans, ne reposent originairement que sur de mauvaises figures données par Gesner, d'après les dessins qui lui avaient été envoyés. Mais les Fulica martinica et flavirostris sont de vraies Talèves. Le Martinica est dans Vieill., gal. 267. Ajoutez la Talève à manteau vert (Porph. smaragnotus, T.), enl. 910 ; La T. à manteau noir (Porph. melano— tos, T.) ; La T. meunier ( Porph. pulverulentus, T.), col. 405 ; La T. émeraudine (Porph. smaragdinus, T.), col. 421 ; La T. blanche (Porph. albus, L.), Philip., Voy. à Bot.-Bay, p. 273 ; J. White, p. 238. (2) Ajoutez la Foulque de Madagascar (Ful. cristata, Gm.), enl. 797; Vieill., gal. 269. LES VAGINALES. (CHIONIS. Forster. VAGINALIS. Lath.) Pl. 86, fig. 4. Leurs jambes sont courtes, presque comme dans les gallinacés, leurs tarses écussonnés, leur bec gros et conique, et sur la base est une enveloppe de substance dure, qui paraît pouvoir se soulever et se rabaisser. On n'en connaît qu'une espèce de la Nouvelle-Hollande (Voy. Chionis (a), Lath. Ill, pl. 89, Chionis neorophaga, Vieill., gal. 258), de la taille d'une perdrix, à plumage entièrement blanc. Elle se tient sur les bords de la mer, où elle vit des animaux morts que les flots rejettent sur le rivage. LES GIAROLES ou PERDRIX DE MER. (GLAREOLA. Gm.) Pl. 87, fig. I, 2. Leur bec est court, conique, arqué tout entier, assez fendu, et ressemblant à celui d'un gallinacé. Leurs ailes excessivement longues et pointues, leur queue souvent fourchue, rappellent le vol de l'hirondelle (1) ou des palmipèdes de haute mer; leurs jambes sont de hauteur médiocre, leurs tarses écussonnés, leurs doigts externes un peu palmés, et leur pouce touche la terre. Elles volent en troupes et en criant aux bords des eaux. Les vers et les insectes aquatiques font leur nourriture. (1) Linnoeus (Edit. XII) avait même rangé l'espèce commune dans le genre. Hirundo, sous le nom d'Hirundoa pratincola. (a) Pl. 86, fig. 4. L'espèce d'Europe (Glarcola austriaca (a), Gm.), enl. 882; Glarcola pratincola, Leach., Trans, lin., XIII, pl. XII, Naum., 29, F. 59, est brune dessus, blanche dessous et au croupion; sa gorge est entourée d'un cercle noir; la base de son bec et ses pieds sont rougeâtres. Il paraît qu'on la trouve dans tout le nord de l'ancien monde. (1 ) Notre dernier genre sera celui des FLAMMANTS, (PHOENICOPTERUS. Lin.) Pl. 87 , fig. 3. L'un des plus extraordinaires et des plus isolés parmi tous les oiseaux. Leurs jambes, d'une hauteur excessive, ont les trois doigts du devant palmés jusqu'au bout, et celui de derrière extrêmement court ; leur cou, non moins grêle ni moins long que leurs jambes, et leur petite tête, portent un bec dont la mandibule inférieure est un ovale ployé longitudinalement en canal demi cylindrique, tandis que la supérieure oblongue et plate, est ployée en travers dans son milieu pour joindre l'autre exactement. La fosse membraneuse des narines occupe presque tout le coté de la partie qui est derrière le pli transversal, et les narines elles-mêmes sont une fente longitudinale du bas de la fosse. Les bords des deux mandibules sont garnis de petites lames transversales très fines, ce qui, joint à l'épaisseur charnue de la langue, donne à ces oiseaux quelque rapport avec les canards. On pourrait même placer les flammants parmi les palmipèdes, sans la hauteur de leurs tarses et la (1) Glareola noevia, Gm., est le jeune de l'espèce commune. Voyez Leach, Trans, lin., XIII, pl. XII, f. 2. Ajoutez Glar. australis, Leach.loc. cit., pl. XIV, ou Glar. isabella, Vieill., gal. 263 ; Glar. orientalis, Leach, pl. XIII ; Glar. lactea (b), Temm., col. 399. (a) Pl. 87, fig. 2. (b) Pl. 87, fig. I. nudité de leurs jambes. Ils vivent de coquillages, d'insectes, d'oeufs de poissons, qu'ils pèchent au moyen de leur long cou, et en retournant leur tête pour employer avec avantage le crochet de leur bec supérieur. Ils font dans les marais un nid de terre élevé, où ils se mettent à cheval pour couver leurs oeufs, parce que leurs longues jambes les empêchent de s'y prendre autrement. L'espèce commune (Phoenicopterus ruber (a), enl. 68, est haute de trois et quatre pieds. Cendrée à mèches brunes la première année, elle prend du rose aux ailes la seconde; et devient pour toujours, la troisième, d'un rouge pourpré sur le dos, rose sur les ailes. Les pennes des ailes sont noires, le bec jaune et noir au bout, les pieds bruns. Cette espèce est répandue sur tout l'ancien continent, au-dessous de 40°. On en voit des troupes nombreuses chaque année sur nos côtes méridionales; elles remontent quelquefois jusque vers le Rhin. M. Temmink pense que le Flamant d'Amérique , tout entier d'un rouge vif, Wils., Am., VIII, 66, et Calesb. 73, diffère par l'espèce de celui de l'ancien monde. (1) (1) Ajoutez le petit Phénicoptère d'Amér., Geoff.. ; Phoenic. minor, Vieill., gal., pl. 273, le jeune ; ou Flam. pygmée, Temm., col. 419, l'adulte. (a) Pl. 8, fig. 3 LE SIXIÈME ORDRE DES OISEAUX, OU LES PALMIPÈDES. Planches 88 à 100. Leurs pieds, faits pour la natation, c'est-à-dire implantés à l'arrière du corps, portés sur des tarses courts et comprimés, et palmes entre les doigts, les caractérisent (a). Un plumage serré, lustré, imbibé d'un suc huileux, garni, près de la peau, d'un duvet épais, les garantit contre l'eau, sur laquelle ils vivent. Ce sont aussi les seuls oiseaux où le cou dépasse, et quelquefois de beaucoup, la longueur des pieds, parce qu'en nageant à la surface ils ont souvent à chercher dans la profondeur. Leur sternum est très long, garantissant bien la plus grande partie de leurs viscères, et n'ayant de chaque côté qu'une échancrure ou un trou ovale (a) Pl. 6, lig 6 B. garni de membranes. Ils ont généralement le gésier musculeux, les coecums longs et le larynx inférieur simple, mais renflé dans une famille en capsules cartilagineuses. Cet ordre se laisse assez nettement diviser en quatre familles. Nous le commencerons par celle DES PLONGEURS ou BRACHYPTÈRES, Pl. 88, 89 et 90. Dont une partie a quelques rapports extérieurs avec celle des poules d'eau ; les jambes implantées plus en arrière que dans tous les autres oiseaux , leur rendent la marche pénible, et les obligent à se tenir à terre dans une position verticale. Comme d'ailleurs la plupart sont mauvais voiliers, et que plusieurs ne peuvent même point voler du tout, à cause de l'excessive brièveté de leurs ailes, on peut les regarder comme presque exclusivement attachés à la surface des eaux; aussi leur plumage est-il des plus serrés; souvent même offre-t-il une surface lisse et un éclat argenté. Ils nagent sous l'eau en s'aidant de leurs ailes, presque comme de nageoires. Leur gésier est assez musculeux; leurs coecums médiocres; ils ont un muscle propre de chaque côté à leur larynx inférieur. Parmi ces oiseaux, le genre des PLONGEURS (COLYMBUS. Lin.) (I) Planche. 88. N'a pour caractère particulier qu'un bec lisse, droit, comprimé, pointu, et des narines linéaires; mais la différence de ses pieds l'a fait subdiviser. LES GRÈBES, Briss. (PODICEPS. Lath. COLYMBUS. Briss. et Iliger.) Pl. 88, fig. I Ont, au lieu de vraies palmures, les doigts élargis comme dans les foulques et les antérieurs réunis seulement à leur base par des membranes. L'ongle du milieu est aplati, le tarse fortement comprimé. L'éclat demi métallique de leur plumage l'a souvent fait employer comme fourrure. Leur tibia, ainsi que celui du sous-genre suivant se prolonge vers le haut en une pointe qui donne des insertions plus efficaces aux extenseurs de la jambe. Ces oiseaux vivent sur les lacs et les étangs, et nichent dans les joncs. Il paraît qu'ils portent dans certaines circonstances leurs petits sous leurs ailes. Leur taille et leur plumage changent tellement avec l'âge, que les naturalistes en ont trop multiplié les espèces. M. Meyer réduit celles d'Europe à quatre. Le GRÈBE HUPPÉ (Col. cristatus, Gm., enl. 400 et 944). Frisch. 183. Naum. 69. F. 106. Col. urinator. Gm. Enl. 941. Edw. 36. Grand comme un canard, brun-noir dessus, blanc d'argent dessous, une bande blanche sur l'aile; avec l'âge il prend une double huppe noire, et les adultes ont de plus une large collerette rousse bordée de noir au haut du col. (1) Colymbus, nom grec de ces oiseaux. Le GRÈBE CORNU (Col. cornutus. Enl. 404, 2. Col. obscurus. Enl. 942. et Col. caspicus. Gm.), Vieill. Gal. 281. Edw. 145. Pl. 88, fig. I. Semblable au précédent pour la forme, mais la colerette de l'adulte noire; ses huppes et le devant de son col roux. Sa taille est d'ailleurs bien moindre. Le GRÈBE A JOUES GRISES (Col. subcristatus, et le jeune âge parotis et rubricollis. Enl. 931). — Lath. Sup. I. 118. Naum. 70. f. 107. A aussi le devant du cou roux, mais les huppes de l'adulte sont petites et noires, et sa colerette très courte et grise. Sa taille le place entre les deux précédens. Le PETIT GRÈBE ou CASTAGNEUX (Col. minor. Gm.), Enl. 905. Grand comme une caille, n'a jamais décrété ni de colerette; son plumage est brun, plus ou moins nuancé de roux, excepté à la poitrine et au ventre, où il est gris argenté. Les jeunes ont la gorge blanche. (1) LES GRÉBIFOULOUES Buff. (HELIORNIS. Bonnaterre. PODOA. Ilig.) Ont les pieds lobés comme les foulques et les grèbes, mais leur queue est plus développée que dans les uns et les autres, et leurs ongles plus aigus. (2) LES PLONGEONS proprement dits (MERGUS. Briss (3). COLYMBUS. Lath. EUDITES. (Iliger.) Pl. 88, fig. 2. Ont, avec toutes les formes des grèbes, les pieds des palmipèdes ordi- (1) Ajoutez le Gr. de la Caroline (Pod. carolinensis, Lath.), Catesb. 1, 91, enl. 943; Le Gr. aux belles joues (Pod. kalipareus, Less. et Garn.), Voyage de la Coq., Zool., n° 45; Le Gr. Rolland (Pod. Rollandi, Quoy et Gaim). Voy. de Freycin., Zool., pl. XXXVI. (2) Plotus surinamensis, Gmel., enl. 893; Heliornis senegalensis, Vieill., gal. 280. M. Ch. Bonap. croit devoir comme Gmelin, rapprocher ce genre de celui des Anhinga. (3) Mergus (plongeur), nom latin d'un naires; c'est-à-dire les doigts antérieurs unis jusqu'au bout par des membranes, et terminés par des ongles pointus. Ce sont des oiseaux du nord, qui nichent rarement chez nous, et nous arrivent en hiver. Alors nous voyons quelquefois sur nos côtes Le GRAND PLONGEON (Col. glacialis. L.), Enl. 952, et Col. immer. Gm. Wils. Am. IX. LXXIX. 3. Naum. 66. f. 103. Pl. 88, fig. 2. Dont l'adulte, long de deux pieds et demi, a la tête et le cou noirs changeant en vert avec un collier blanchâtre; le dos brun-noirâtre, piqueté de blanchâtre, et le dessous blanc. Sa mandibule inférieure un peu recourbée vers le haut a un sillon en dessous. Les jeunes, Col. immer., Gm., Briss., VI, X, 1, qui viennent plus souvent sur nos eaux douces, varient diversement pour le plus ou moins de noir du cou, et le gris ou le brun du dos, ce qui, joint à leur moindre taille, a fait multiplier les espèces. On en distingue Le LUMME (Col. arcticvs. L.), Edw. 140. Naum. Sup. 30 f. 60, et le jeune, enl. 914. Qui est un peu moindre, et a le dessus du cou cendré et la mandibule inférieure droite et sans sillon. Le jeune ressemble beaucoup à celui du précédent. Le PETIT PLONGEON (Col. septentrionalis), Enl. 308. Edw. 97. Naum. 67, f. 94. Vieill. Gal. 282, et Col. stellatus. Gm. Buff. VIII. XXI, Enl. 992. Naum. sup. 31, f. 62. Le mâle adulte est brun dessus, blanc dessous, la face et les côtés du cou cendrés; le devant du cou roux. La femelle et les jeunes sont bruns piquetés de blanc dessus, tout blanc dessous. oiseau de mer difficile à déterminer; LinNAEUS, d'après Gessner, l'a appliqué au Harle. Eudytes, nom composé par M. Iliger, a le même sens en grec. LES GUILLEMOTS (URIA. Briss. et II.) (1 ) Pl. 88, fig. 4 Ont, avec la forme générale du bec des précédens, des plumes jusqu'à la narine, et une échancrure de la pointe, qui est un peu arquée. Mais leur principale distinction est de manquer de pouce. Leurs ailes, beaucoup plus courtes encore que celles des plongeons, suffisent à peine pour les faire voler. Ils vivent de poissons, de crabes, se tiennent dans les rochers escarpés et y pondent. La grande espèce, dite Grand Guillemot (Colymbus troile (a), L.), enl. 903, Brit. zool., pl. H., Edw., 359, 1, Frisch., 185, est de la taille d'un canard, la tête et le cou bruns, le dos et les ailes noirâtres, le ventre blanc, une ligne blanche sur l'aile, formée par les bouts des pennes secondaires. Elle habite dans le fond du Nord; niche cependant sur les côtes rocailleuses d'Angleterre et d'Ecosse, et nous vient dans les grands hivers. Il y en a une espèce plus petite, noire, avec le haut de l'aile blanc (Col. Grylle, L.), Vieill., gal. 294, Choris., Voy. aut. du M., îles Aleut., pl. XXII, quelquefois marbrée de blanc partout (C. marmoratus). Frisch., Supl., B., pl. 185, Edw. 50, et Penn., Arct. zool., II, XXII, 2. On en voit même des individus tout blancs. C. lacteolus, Pall.). (2) On pourrait encore séparer des guillemots LES CEPHUS, (Vulg. Colombes du Groenland) 2) Pl. 88, fig. 5. Dont le bec est plus court, à dos plus arqué, et sans échancrure. La (1) Uria, nom grec ou plutôt latin d'un oiseau aquatique qui paraît avoir été un Plongeon ou un Grèbe. Guillemot, nom anglais de notre oiseau, doit indiquer sa stupidité. (2) Ajoutez le G. à gros bec (Uria Brunnichii, Sabine), Choris, Voy. aut. du m., pl. XXI; Uria lacrymans, Lapil., ibid., XXIII, et consultez l'article que M. Valenciennes y a insérée sur ce genre. (2) Cephus, nom d'un oiseau de mer souvent mentionné par les Grecs, et qui paraît avoir été quelque espèce de pétrel ou de mouette. Il a été appliqué par Moering et ensuite par Pallas aux Plongeons et aux Guillemots. M. Vieillot l'a changé en Mergulus, gal. 295. (a) Pl. 88, fig. 4. symphyse de leur mandibule inférieure est extrêmement courte. Leurs ailes sont plus fortes et les membranes de leurs pieds assez échancrées. L'espèce la plus connue, dite Petit Guillemot ou Pigeon de Groenland (Colymbus minor (a), Gm.), enl. 917, mergulus alle., Vieill., gal. 295; Brit. Zool., pl. H., 4, f. 1, Edw. 91, Naum., 1re éd.. 65, f. 102, de la taille d'un bon pigeon, est noire dessus, blanche dessous, avec un trait blanc sur l'aile comme au guillemot. Son bec est noir et ses pieds rouges. Elle habite toutes les côtes du Nord, niche sous terre. Nous la voyons aussi quelquefois en hiver. Le genre DES PINGOUINS (ALCA. Lin.) Planche 89 Se reconnaît à son bec très comprimé, élevé verticalement, tranchant par le dos, ordinairement sillonné en travers, a ses pieds entièrement palmés et manquant de pouces, comme ceux des guillemots. Tous ces oiseaux habitent les mers du Nord. Ils peuvent encore être subdivisés en deux sous-genres. LES MACAREUX, (FRATERCULA. Briss. MORMON. Ilig.) Pl. 89. fig. 1. Dont le bec, plus court que la tête, est autant et plus élevé à sa base qu'il n'est long, ce qui lui donne une forme très extraordinaire; une peau plissée en garnit ordinairement la base. Leurs narines, placées près du bord, ne sont que des fentes étroites. Leurs petites ailes peuvent encore les soutenir un instant; ils vivent sur la mer comme les guillemots et nichent sur les rochers. Le macareux le plus commun Alca arctica (b), L., et Labradoria, Gm. (a) Pl. 88. fig. 5 (b) Pl. 89, fig. 1. Mormon fratercnla, Tem.), enl. 275, Brit. Zool., pl. H., Edw., 358, 1, Frisch., 192, Naum. 65, f. 101, de la taille d'un pigeon, a la calotte et le manteau noir et tout le dessous blanc. Il niche quelquefois sur les côtes escarpées de l'Angleterre et abonde sur les nôtres en hiver. (1) M. Temmink distingue sous le nom de STARYQUES (PHALERIS) les espèces à bec moins élevé. (2) LES PINGOUINS proprement dits (ALCA. Cuv.) (3) Pl. 89, fig. 2. Ont le bec plus allongé et en forme de lame de couteau; les plumes en garnissent la base jusqu'aux narines; leurs ailes sont décidément trop petites pour les soutenir, et ils ne volent point du tout. Nous voyons quelquefois sur nos côtes, en hiver, Le PINGOUIN COMMUN (Alca torda et pica. Gm.), Enl. 1004, l'adulte 1003, le plum, d'été. Edw. 358. 2. Briss. VI. VIII. 2. Brit. Zool. pl. H. 1. Pl. 89, fig. 2 Noir dessus, blanc dessous; une ligne blanche sur l'aile et une ou deux sur le bec. Le mâle a de plus la gorge noire et un trait blanc de l'oeil au bec. La taille de cet oiseau est à-peu-près celle du canard. Le GRAND PINGOUIN (Alca impennis. L.), Buff. IX, XXIX. Enl. 367, Edw. 147. Approche de celle de l'oie; ses couleurs s'ont semblables à celles du précédent; mais son bec est tout noir, marqué de huit ou dix sillons, et il a une tache blanche ovale entre le bec et l'oeil; ses ailes sont plus petites à proportion que dans aucune espèce de ce genre. On dit qu'il ne pond qu'un grand oeuf, tacheté de pourpre. (1) Ajoutez A. cirrhata, Pallas, Spic, V. pl. 1; Vieill., gal. 299. (2) Alca cristatella. Vieill., gal. 297, ou Staryque cristatelle, T., col. 200, et Pall., Spic. Zool., V. pl. 1, dont A. pygmoea est le jeune ; A. psittacula, Pall., Spic., V. pl. 2, dont A. tetracula, ib. pl. 4, est le jeune. (3) Alka, alk, auk, nom du Pingouin aux îles de Feroë et dans le nord de l'Ecosse, Celui de Pingouin, donné d'abord aux Manchots du sud par les Hollandais, indique leur graisse huileuse. Voyez Clusius, Exot., 101. C'est Buffon qui a transféré exclusivement ce nom aux Alques du nord. Le genre DES MANCHOTS ( APTENODYTES. Forst. ) Planche 90. Est encore moins volatile que les pingouins; ses petites ailes ne sont garnies que de vestiges de plumes, au premier coupd'oeil presque semblables à des écailles; ses pieds, plus en arrière que dans aucun autre oiseau, ne le soutiennent qu'en s'appuyant sur le tarse, qui est élargi comme la plante du pied d'un quadrupède, et dans l'intérieur duquel on trouve trois os soudés ensemble par leurs extrémités. Ces oiseaux ont d'ailleurs un petit pouce dirigé en dedans, et leurs trois doigts antérieurs sont unis par une membrane entière. On n'en trouve que dans les mers antarctiques, où ils ne viennent à terre que pour nicher. Ils ne vont à leurs nids qu'en se traînant péniblement sur le ventre. Leur bec peut les faire diviser en trois sous-genres. LES MANCHOTS proprement dits (APTENODYTES. Cuv.) Pl. 90, fig. 1. L'ont grêle, long, pointu; la mandibule supérieure un peu arquée vers le bout, couverte de plumes jusqu'au tiers de sa longueur, où est la narine, et d'où part un sillon qui s'étend jusqu'au bout. Le GRAND MANCHOT (Apt. patagonica. Gm.). Enl. 975. Pl. 90, fig. 1. Est de la taille d'une oie, ardoisé dessus, blanc dessous, à masque noir, entouré d'une cravate citron. Il habite en très grandes troupes aux environs du détroit de Magellan et jusqu'à la Nouvelle-Guinée. Sa chair, quoique noire, est mangeable. LES GORFOUS (CATARACTES. Briss.) (1) Pl. 90, fig. 2. Ont le bec fort, peu comprimé, pointu, à dos arrondi, la pointe un peu arquée; le sillon qui part de la narine se termine obliquement au tiers inférieur du bord. Le GORFOU SAUTEUR (Apt. chrysocoma. Gm.), Enl. 984, Vieill., gal. 298. Pl. 90, fig. 2. Est grand comme un fort canard, noir dessus, blanc dessous, et porte une huppe blanche ou jaune de chaque côté de l'occiput. On le trouve aux environs des îles Malouines et de la Nouvelle-Hollande. Il saute quelquefois au-dessus de l'eau en nageant, et fait ses oeufs dans un trou sur la terre. (2) LES SPHÉNISQUES (SPHENISCUS. Briss.) (3) Pl. 90, fig. 3. Ont le bec comprimé, droit, irrégulièrement sillonné à sa base, le bout de la mandibule supérieure crochu, celui de l'inférieure tronqué, les narines au milieu, et découvertes. Le SPHÉNISQUE DU CAP (Apt. demersa. Gm.), Enl. 382 et 1005. Pl. 90, fig. 3. Noir dessus, blanc dessous; le bec brun, avec une bande blanche au (1) Gorfou corrompu (le goir fugel, nom du grand Pingouin aux îles de Feroë. Voyez Clusius, Exot., 367. Catarrhactes est le nom grec d'un oiseau très différent, qui volait très bieu, et qui se précipite de haut sur sa proie. C'était probablement une espèce de Mouette. (2) Ajoutez Apt. catarrhactes, Edw., 49; Apt.papua, Sonnerat, Ier Voy. pl. 115, et Vieill., gal. 299; Apt. minor, Latham, Syn. III, pl. 103. (3) Spheniscus, nom donné par Moehring aux Macareux, et par Brisson aux Manchots; de σφήν, coin. milieu; le mâle a de plus un sourcil blanc, la gorge noire, et une ligne noire dessinée sur la poitrine, et se continuant le long de chaque flanc. Il habite surtout aux environs du Cap, où il niche dans les rochers.(1) La famille DES LONGIPENNES ou GRANDS VOILIERS Planches 91, 92, 93. Comprend les oiseaux de haute mer, qui, au moyen de leur vol étendu, se sont répandus partout, et que les navigateurs rencontrent dans toutes les plages. On les reconnaît à leur pouce libre ou nul, à leurs très longues ailes et à leur bec sans dentelures, mais crochu au bout dans les premiers genres, et simplement pointu dans les autres. Leur larynx inférieur n'a qu'un muscle propre de chaque côté; leur gésier est musculeux et leurs coecums courts. LES PÉTRELS ( PROCELLARIA. Lin. ) Planche 91. Ont un bec crochu par le bout, et dont l'extrémité semble faite d'une pièce articulée au reste; leurs narines sont réunies (1) Aptenod. torquata, Sonner., Ier Voy., 114. parait la femelle d'Apt. demersa. en un tube couché sur le dos de la mandibule supérieure; leurs pieds n'ont, au lieu de pouce, qu'un ongle implanté dans le talon. Ce sont, de tous les palmipèdes, ceux qui se tiennent le plus constamment éloignés des terres : aussi, quand une tempête approche, sont-ils souvent obligés de chercher un refuge sur les écueils et sur les vaisseaux, ce qui leur a valu le nom d'Oiseau de tempête : celui de Pétrel (petit Pierre) leur vient de l'habitude de marcher sur l'eau, en s'aidant de leurs ailes. Ils font leurs nids dans les trous des rochers, et lancent sur ceux qui les attaquent un suc huileux, dont il paraît qu'ils ont toujours l'estomac rempli. Le plus grand nombre des espèces habite les mers du côté du pôle antarctique. Ou nomme plus particulièrement PÉTRELS (PROCELLARIA), ceux dont la mandibule inférieure est tronquée. Pl. 91, fig. 1, 2. La plus grande espèce, Pétrel géant, Quebranta huesos ou Briseur d'os (Procell. gigantea (a), Gm.), Lath, Syn. III., pl. 100, n'habite que les mers australes, et surpasse l'oie en grandeur. Son plumage est noirâtre. Il y en a des variétés plus ou moins blanches. On trouve dans les mêmes mers Le DAMIER, PETREL DU CAP, PINTADO, ETC. (Proc. capensis), Enl. 964. Pl. 91, fig. 1. De la taille d'un petit canard, tacheté en dessus de noir et de blanc, blanc en dessous. Les navigateurs en parlent souvent. Nous voyons quelquefois sur nos côtes Le PÉTREL GRIS-BLANC, ou FULMAR, PÉTREL DE SAINT-KILDA (Proc. glacialis), ENL. 59. Brit. zool., pl. M, f. 1. Blanc, à manteau cendré, à bec et pieds jaunes, de la taille d'un gros (a) Pl. 91, fig. 2. canard. Il niche sur les côtes escarpées des îles britanniques et de tout le nord. (1) Certaines espèces, petites, à bec un peu plus court, à jambes un peu plus hautes, à plumage noir (les THALASSIDROMA, Vigors) sont surtout connues des marins sous le nom d Oiseaux de tempête. La plus commune (Proc. pelagica), Briss., VI, XIII, 1; Wils., Am., VII, LIX, 6; Edw., 90, n'est guère plus grande qu'une alouette, haute sur jambes, toute brune, hors le croupion qui est blanc, et un trait blanc sur le bout des grandes couvertures de l'aile. Quand elle cherche un abri sur les vaisseaux, c'est un signe d'ouragan. (2) Nous séparons, avec Brisson, sous le nom DE PUFFINS (PUFFINUS), (3) Pl. 91· fig. 3. Ceux où le bout de la mandibule inférieure se recourbe vers le bas avec celui de la supérieure, et où les narines, quoique tubuleuses, s'ouvrent, non point par un orifice commun, mais par deux trous distincts. Leur bec est plus allongé à proportion. Le PUFFIN CENDRÉ (Proc puffinus. Gm.), Enl. 962. Pl. 91, fig. 3. Est cendré dessus, blanchâtre dessous, et a les ailes et la queue noirâtres; le jeune est plus foncé. Sa taille est celle d'un corbeau. On le trouve dans presque toutes les mers. (4) (1) Ajoutez le Petrel hartie, Temm., col. 416; Le Petrel Bérard, Freycin., 37; Proc. cinerca, Lath.; Proc. desolata, id.; Proc. turtur, Forst. (2) La fig. enl. 993 est une espèce très voisine des mers du Sud (Proc. oceanica, Forst.) Ajoutez Procell. Leachii, Temm., Ac. de Phil., VI, pl. 9, f. 1; Proc. Wilsonii, Ch. l'onap.; Wils., Am., VII, LXX, 6, Id., Ac. de phil., VI, pl. 9, f. 2; Proc. fregatta, Lath., Rochef., Antill., p. 152; Proc. marina, Vieill., gal. 292. (3) Puffin, nom de notre 2e espèce, sur les côtes d'Ecosse. (4) Ajoutez Procell. obscura, Vieill., gal. 301; Et Proc. pacifica ou fuliginosa, White, 252, qui n'est peut-être pas différent du Procell. oequinoctialis, Edw., 89. On a long-temps confondu avec ce puffin une espèce seulement de la taille de la bécasse, noire en dessus, blanche en dessous, qui habite en quantité innombrable les côtes du nord de l'Ecosse et des îles voisines, et que les habitans salent pour leurs provisions d'hiver (Procellaria Anglorum, Tem.), Edw., 359. Les navigateurs parlent quelquefois, sous le nom de pétrels, d'oiseaux des mers antarctiques, qui peuvent faire deux genres particuliers. LES PÉLÉCANOIDES, Lacép. (HALODROMA. Ilig.) Qui, avec le bec et les formes des pétrels ou des puffins, auraient la gorge dilatable comme les cormorans, et manqueraient tout-;-fait de pouce comme les albatrosses (Procellaria urinatrix, Gm.), et LES PRIONS, Lacép. (PACHYPTILA. Ilig.) Pl. 91, fig. 4. Qui, semblables d'ailleurs aux pétrels, ont les narines séparées comme les puffins, le bec élargi à sa base, et ses bords garnis intérieurement de lames verticales, pointues, très fines, analogues à celles des canards. Les Pétrels bleus (Procell. vittata et coeruleu. Forst. (a)) LES ALBATROSSES (DIOMEDEA (1), Lin.) Pl. 92, fig. 1. Sont les plus massifs de tous les oiseaux d'eau. Leur bec, (1) Diomedea, nom ancien de certains oiseaux habitans de l'île de Diomède, près de Tarente, et que l'on disait accueillir les Grecs, et se jeter sur les Barbares. Quant au mot albatros, je vois que les premiers navigateurs portugais ont appelé les Fous, et d'autres oiseaux de mer, alcatros ou alcatras. Dampierre a appliqué ce nom au genre actuel; Grew l'a changé en Albitros. et Edwards en Albatros. (a) P1. 91, fig. 4 grand, fort et tranchant, a des sutures marquées, et se termine par un gros croc qui y semble articulé; leurs narines sont en forme de rouleaux courts, couchés sur les côtés du bec; leurs pieds n'ont point de pouce, ni même ce petit ongle qu'on remarque dans les pétrels. Ils habitent tous les mers Australes, vivent de frai de poisson, de mollusques, etc. L'espèce la plus connue des navigateurs (Diomedea exulans (a), Lin.), enl. 237, Vieill., gal. 293, est nommée par eux mouton du Cap, à cause de sa grandeur, de son plumage blanc à ailes noires, et parce qu'elle est surtout abondante au-delà du tropique du Capricorne. Les Anglais l'appellent aussi Vaisseau de guerre, etc. C'est un grand ennemi des poissons volans. Elle fait un nid de terre élevé, et y pond des oeufs nombreux et bons à manger. On dit sa voix aussi forte que celle de l'âne. On a observé divers albatrosses plus ou moins bruns ou noirâtres; mais on n'a pu encore constater jusqu'à quel point ils forment des variétés ou des espèces distinctes. (1) LES GOELANDS, MAUVES, MOUETTES (LARUS. L.) (2) PL. 92 , FIG. 2, 4. Ont le bec comprimé, allongé, pointu, sa mandibule supérieure, arquée vers le bout, l'inférieure formant en dessous un angle saillant. Leurs narines, placées vers le milieu, sont longues, étroites et percées à jour; leur queue est pleine, leurs jambes assez élevées, leur pouce court. Ce sont des oiseaux lâches et voraces, qui fourmillent sur les rivages de la mer, se (1) Tel est le Diom. spadicea. Aj. D. brachyura, Temm., enl. 963 ; D. melanophris, T. col., 456 ; D. clororhynchos, Lath., V., pl. xciv, col. 468 ; D. fuliginosa, col. 469. (2) Larus, nom grec de ces oiseaux; Gavia en latin, d'où Gabian en provençal; en français, on les nomme Mauves ou Mouettes, de leur nom allemand Moeve; Goëland, employé pour la première fois par Feuillée, n'est qu'une corruption de leur nom anglais Gull. Gull-ent. (a) Pl, 92, fig. 1. nourrissant de toute espèce de poissons, de chair de cadavres, etc. Ils nichent dans le sable ou les fentes des rochers, et ne font que peu d'oeufs. Lorsqu'ils s'avancent dans les terres, c'est un signe de mauvais temps. Il s'en trouve plusieurs espèces sur nos côtes; et, comme leur plumage varie beaucoup avec l'âge, on les a encore multipliées. En général, dans leur jeunesse, ils sont tachetés de gris. Buffon nomme GOELANDS Pl. 92, fig. 2. Les grandes espèces qui surpassent la taille du canard. L'un des plus grands est Le GOELAND A MANTEAU NOIR (Larus marinus et noevius. Gm.), Enl. 990 et 266. Pl. 92, fig. 2. Qui, d'abord tacheté de blanc et de gris, devient ensuite tout blanc, à manteau noir; le bec jaune, avec une tache rouge en dessous; les pieds rougeâtres. Le GOELAND A MANTEAU GRIS, vulgairement BURGUEMESTRE (Larus glaucus. Gm.), Naum. 1re éd. 36. Ne lui cède guère : il n'en diffère que par son manteau cendré-clair. Le jeune est aussi tacheté. (1 ) LES MAUVES ou MOUETTES Pl. 92, fig. 3. Sont les espèces plus petites. La MOUETTE A PIEDS JAUNES (Larus fuscus. L. flavipes. Meyer.), Frisch. 218. Naum. 1re éd. f. 51. B. Est toute blanche, sauf le manteau qui est noir; les pieds jaunes. (1) M. Temmink en distingue le Larus argentatus, Lath., enl. 253. Aj. le Goëland leucomele, Vieill., 61, et le Goëland à tête, noire du Bengale. La MOUETTE BLANCHE (Larus eburneus. Gm.), Enl. 994. Entièrement blanche, à pieds noirs; du Groenland et du Spitzberg. S'égare quelquefois en Europe. La MOUETTE A PIEDS BLEUS ( Larus cyanorhynchus. Meyer.), Enl. 977, Briss. VI. XVI. 2. Est, dans son dernier âge, d'un beau blanc, à manteau cendré-clair; les premières pennes de l'aile en partie noires, avec des taches blanches au bout ; son bec et ses pieds de couleur plombée. Elle vit beaucoup de coquilles La MOUETTE A PIEDS ROUGES (Lav. ridibundus. Lar. hybernus, et Lar. erythropus. Gm.), Enl. 969 et 970. Briss. VI. XVII. 1. Pl. 92 , fig. 3. Est à-peu-près semblable à la précédente, excepté qu'elle a, dans son premier âge, le bout de la queue noir, et du noir et du brun sur l'aile : la tête de l'adulte devient brune au printemps, et reste ainsi tout l'été (enl. 970); son bec et ses pieds sont plus ou moins rouges. Ou l'a nommée, d'après son cri, mouette ricuse. (1) La MOUETTE A TROIS DOIGTS ( Larus Tridactylus, et Lar. vissa. Gm. ), Briss. VI. XVI. 1 . et XVII. 2. Encore fort semblable aux précédentes, se dislingue par un pouce très court et imparfait. Jeune, elle est plus ou moins tachetée de brun ou de noir (enl. 387). On a distingué avec raison des goélands et mouettes ordinaires, (1) Ajoutez Larus atricilla, Pall., Nov. comm. petr., XV, XXII, 2; Catesb., I, 89; Wils., Am. IX, LXXIV, 4, sous le nom de Ridibundus; Larus leucopterus; L. cirrhocephalus, Vieill., gal. 289, ou poliocephalus, Lichtenst. ; L. leucophtalmus, Licht. col. 366; L. Sabini, Leach ; L. minutus, Falk., Voy. III, XXLV ; L. melanurus, T., col. 459, et Tiles, Voy. de Krusenst., pl. LVII. LES STERCORAIRES, Briss. LABBES, Buff. (1) (LESTRIS. lliger.) Pl. 92, fig. 4. Où les narines membraneuses, plus grandes que dans les autres, reportent l'orifice des narines plus près de la pointe et du bord du bec;leur queue est pointue. Ils poursuivent avec acharnement les petites mouettes pour leur enlever ce qu'elles mangent, et même, à ce que quelques-uns disent, pour dévorer leur fiente. De là leur nom Le LABBE A LONGUE QUEUE (Larus parasiticus. Gm.), Enl. 762. Edw. 148. Pl. 92, fig. 4. Est brun foncé dessus, blanc dessous; les deux pennes du milieu de la queue excèdent les autres du double. Il est très rare ici. Jeune, il est tout brun. C'est alors le Larus crepidatus, Gm., enl. 991, ou mieux Edw., 149. Les régions arctiques nourrissent une espèce de la taille d'un goéland, brune, à base des pennes de l'aile blanche (Larus cataractes, Gm.), Brit. zool., pl. L., 6, et une autre de la taille d'une mouette, brune dessus, blanche dessous, avec un collier brun sur la poitrine (Lestris pomarinus, Tem.). (2) LES HIRONDELLES DE MER (STERNA. L.) (3) Pl. 93, fig. 2, 3. Tirent leurs noms de leurs ailes excessivement longues et pointues, de leur queue fourchue, de leurs pieds courts, qui leur donnent un port et un vol analogue à ceux des hiron- (1) Àr.orft;, voleur, nom de ces oiseaux parmi les pècheurs suédois. M. Vieillot a changé ces noms en STERCOREUS. (2) Je n'oserais affirmer l'identité du Lestris catarractes, Freyc., 38, et du Stercoreus pomarinus, Vieill., gal. 288, avec les espèces ci-dessus. (3) Sterna est leur nom anglais, Stern ou Tern, latinisé par Turner, et admis par Gesner. delles. Leur bec est pointu, comprimé, droit, sans courbure ni saillie; leurs narines vers la base, oblongues et percées de part en part; les membranes qui unissent leurs doigts fort échancrées; aussi nagent-elles peu. Elles volent en tous sens et avec rapidité sur les mers, jetant de grands cris et enlevant habilement de la surface des eaux les mollusques et les petits poissons dont elles se nourrissent. Elles s'avancent aussi dans l'intérieur sur les lacs et les rivières. La plus commune au printemps sur nos eaux douces, Le PIERRE-GARIN ou HIR. DE MER A BEC ROUGE (Sterna hirundo. L.), Enl. 987 ; Frisch. 219 ; Naum., 37, f. 52 ; Wils., VII, LX, 1. Pl. 92, fig. 2. Est, dans son état adulte, blanche, à manteau cendré-clair, calotte noire, pieds rouges, bec rouge à bout noir, longue d'un pied. Son envergure en a au moins deux. La PETITE HIRONDELLE DE MER (Sterna minuta. L.), Enl. 996. Wils. Am. V. LX. 2. Naum. 38, f. 55. Ne diffère du Pierre-Garin que par sa taille moindre d'un tiers, et par son front blanc. L'HIRONDELLE DE MER A BEC NOIR [St. cantiaca. Albin.) II. LXXXVIII. Surpasse le Pierre-Garin, et a le bec noir à bout jaune; le jeune est le St. striata, Gm., Lath., VI, pl. 98. La plus grande de nos espèces est le St. caspia, Pall., Sparm. Mus., Carls., LXII; Meyer, Ois. d'Allem., II VI. Sav. Egypt., Ois. pl. ix. F. 1, blanche, à manteau cendré, l'occiput mêlé de noir et de blanc, le bec rouge, les pieds noirs. L 'HIRONDELLE DE MER NOIRE (St. nigra, St. fissipes, et St. noevia), Enl. 338 et 924. Frisch. 220. A la queue moins profondément fourchue. Jeune, son manteau est tacheté de noir. Adulte, elle est presque toute d'un cendré noirâtre. Parmi les espèces étrangères, on doit remarquer l'hir. de mer à aigrettes. (St. inca, Less. et Garn.), des côtes du Pérou. Voy. de la Coq., Zool., pl. 47, noire, à bec et pieds rouges, une bande sur la joue, et les plumes de l'oreille pendantes, blanches. (I) On pourrait distinguer des autres hirondelles de mer LES NODDIS, Pl. 93, fig. 3. Dont la queue n'est pas fourchue et égale presque les ailes. Ils ont aussi sous leur bec une légère saillie, premier indice de celle des mauves. On n'en connaît qu'un, Le NODDI NOIR, OISEAU FOU, ETC. (Sterna stolida, L.), Enl. 997. Pl. 93, fig. 3. Brun-noirâtre, le dessus de la tête blanchâtre, célèbre parmi les navigateurs pour l'étourderie avec laquelle il vient se jeter sur les vaisseaux. (2) LES COUPEURS-D'EAU ou BECS-EN-CISEAUX (RHYNCHOPS, L.) Pl. 93, fig. 4. Ressemblent aux hirondelles de mer par leurs petits pieds, leurs longues ailes et leur queue fourchue; mais se distinguent de tous les oiseaux par leur bec extraordinaire, dont la mandibule supérieure est plus courte que l'autre, et où toutes les (1) Ajoutez en espèce d'Eur. : St. Dougalii (a), Montag.; Vieill., gal. 290 ; St. anglica, id., ou aranea, Wils., Am., VIII, LXΧΙΙ, 6 ; St. arctica, Temm. ; St. leucopareia, Natter ; St. leucoptera , Temm., Schinz., Ois. de Suisse, frontisp. En esp. étrang. : St. cayana, enl. 988; St. melanauchen, Temm., col. 427 ; St. melanogaster, id., col. 434 ; St. fuliginosa, Wils. (2) LeSt.philippensis (Sonner., Ier Voy., pl. LXXXV) ne paraît pas différer du Stolida ; Le St.fuscata, Lath., Bliss., VI, pl. 21, 1, paraît aussi de ce sous genre, ainsi que le St. tenuirostris, T., col. 202. (a) Pl. 93, fig. 1. deux sont aplaties en lames simples, dont les bords se répondent sans s'embrasser. Ils ne peuvent se nourrir que de ce qu'ils relèvent de la surface de l'eau, en volant, avec leur mandibule inférieure. On en connaît surtout une espèce (Rhynchops nigra(a), L.), enl. 357, blanche, à calotte et manteau noirs, avec une bande blanche sur l'aile et les pennes externes de la queue blanche en dehors. Son bec et ses pieds sont ronges, et elle égale à peine un pigeon. Elle habite les mers des Antilles, (1) La famille DES TOTIPALMES Planches 94, 95. A cela de remarquable , que leur pouce est réuni avec les autres doigts dans une seule membrane, et malgré cette organisation, qui fait de leurs pieds des rames plus parfaites, presque seuls parmi les palmipèdes, ils se perchent sur les arbres. Tous sont bons voiliers et ont les pieds courts. Linnaeus en faisait trois genres, dont le premier a dû être subdivisé. LES PÉLICANS (PELECANUS. L.) Planche 94. Comprenaient tous ceux où se trouve à la base du bec (1) Aj. Rhynch. flavirostris, Vieill., gal. 291 ; Rh. cinerascens. Spic, CII; R. brevirostris. Id. CIII. (a) Pl. 9 3. fig. 4. quelque espace dénué de plumes. Leurs narines sont des fentes dont l'ouverture est à peine sensible. La peau de leur gorge est plus ou moins extensible, et leur langue fort petite. Leur gésier aminci forme, avec leurs autres estomacs, un grand sac. Ils n'ont que de médiocres ou petits coecums. LES PELICANS proprement dits (ONOCROTALUS, Briss., PELECANUS, Iliger.) (1) Pl. 94, fig. 1. Ont le bec très remarquable par sa grande longueur, sa forme droite, très large et aplatie horizontalement, par le crochet qui le termine; enfin par sa mandibule inférieure, dont les branches flexibles soutiennent une membrane nue et dilatable en un sac assez volumineux. Deux sillons règnent sur la longueur, et les narines y sont cachées. Le tour des yeux est nu comme la gorge. La queue ronde. Le PÉLICAN ORDINAIRE (Pelec. onocrotalus, L.), Enl. 87. Edw. 92. Frisch. 186. Grand comme un cygne, entièrement d'un blanc légèrement teint de couleur de chair, le crochet du bec rouge comme une cerise; est plus ou moins répandu dans tout l'ancien monde, niche dans les marais, ne vit que de poissons vivans. Il porte, dit-on, des provisions et de l'eau dans le sac de sa gorge. On n'a point assez déterminé les variations d'âge de cet oiseau, pour que l'énumération des espèces de son genre soit assurée. (2) (1) Pelecanus et onocrotalus sont deux noms grecs latinisés de cet oiseau. (2) Je ne vois point de différence entre notre Pélican et le Pelec. roseus, Sonn., Ier Voy., pl. LIV. Quant au Pelec. manillensis, id., LIII, Sonnerat dit lui-même qu'il le croit le jeune âge du Roseus. Je ne vois pas non plus de différence entre le Fuscus, Edw., 93, et celui de la pl. enl. 965, que l'on cite sous Roseus, mais qui est bien plutôt semblable au Manillensis. M. Temmink regarde cette figure comme représentant le jeune de l'espèce commune. Le Philippensis, Briss., VI, pl. LVI, est le même individu qui a servi de modèle à cette pl. enl. 965. Ainsi l'un et l'autre sont de jeunes Onocrotalus. Celui de la pl. 957, cité aussi sous Fuscus, paraît réellement une espèce, la même que Vieill., gal. 276. Ajoutez le Pel. à lunettes (P. perspicillatus, T.), col. 276. LES CORMORANS (1) (PHALACROCORAX, Briss.; CARBO, Meyer., HALIEUS, Iliger.) Pl. 94, fig. 3. Ont le bec allongé, comprimé, le bout de la mandibule supérieure crochu et celui de l'inférieure tronquée; la langue fort petite, la peau de la gorge moins dilatable; les narines comme une petite ligne qui ne semble pas percée. Le doigt du milieu a l'ongle dentelé en scie. Les CORMORANS PROPREMENT DITS ont la queue ronde de quatorze pennes. Nous en possédons un, Le CORMORAN (Pelecanus carbo, L.), Enl. 927, le jeune, Frisch. 187 et 188, et Brit. zool. pl. L. 1. Pl. 94, fig. 3. D'un brun noir, ondé de noir foncé sur le dos, et mêlé de blanc vers le bout du bec et le devant du cou ; le tour de la gorge et les joues blancs dans le mâle, dont l'occiput est aussi huppé. De la taille de l'oie. Il niche dans les trous des rochers ou sur les arbres; fait trois ou quatre oeufs. Le PETIT CORMORAN (Pelec. graculus. Gm.), Enl. 974, le jeune. Un peu plus petit, d'un noir plus profond et plus bronzé ; point de blanc devant le cou ; les plumes du dos plus pointues : est plus rare que le commun. (2) (1) Cormoran , corruption de Corbeau marin, à cause de sa couleur noire. C'est en effet le Corbeau aquatique d'Aristote. Phalacrocorax (Corbeau chauve), nom grec de cet oiseau indiqué par Pline, mais non employé par Aristote. Celui de Carbo ne lui est donné que par Albert, peut-être d'après son nom allemand Scharb. A tous ces noms, M. Vieillot a encore ajouté celui d'Hydrocorax, gal. pl. 275. (2) Ajoutez le Cormoran longup., Tem.; (Pel. cristatus, Olats), Voy. en Isl., trad. fr., pl. XLIV, col. 322, et Vieill., gal. 276; Pel. africanus, Lath., Sparm., Mus. carls. ; III, 61 ; Pel. noevius, Lath., Syn. III, pl. 104, et Sparm., Mus. carls. ,1, 10 , Pelec. pygmoeus , Pall., Voy., App., pl. 1. LES FRÉGATES (1) Pl. 94, fig. 4. Diffèrent des cormorans par une queue fourchue, des pieds courts; dont les membranes sont profondément échancrées, une excessive envergure, et un bec dont les deux mandibules sont courbées au bout. Leurs ailes sont si puissantes, qu'elles volent à des distances immenses de toute terre, principalement entre les tropiques, fondant sur des poissons volans, et frappant les fous pour les contraindre à dégorger leur proie. On n'en connaît bien qu'une (Pelecanus aquilus (a); L.), enl. 961, Vieill., gal. pl. 274, à plumage noir, plus ou moins varié de blanc sous la gorge et le cou, à bec rouge. Son envergure approche quelquefois, dit-on, de dix à douze pieds. (2) LES FOUS ou BOUBIES ( SULA, Briss. ; DYSPORUS , Ilig. ) (3) Pl. 94, fig. 5. Ont le bec droit, légèrement comprimé, pointu, à pointe un peu arquée; ses bords denticulés en scie, à dents dirigées en arrière ; les narines se prolongent en une ligne qui va jusqu'auprès de la pointe; la gorge nue, ainsi que le tour des yeux et peu extensible ; l'ongle du doigt du milieu dentelé en scie ; les ailes bien moindres que les frégates, et la queue un peu en coin. On les a nommés fous à cause de la stupidité avec laquelle ils se laissent attaquer par les hommes et les oiseaux, surtout par les frégates , qui les frappent pour les contraindre à leur abandonner les poissons qu'ils ont pêchés. (1) M. Vieillot les nomme Tachypetes, pl. 274. (2) On a un peu gratuitement élevé au rang d'espèces les Pelec. minor, Edw., 309, et leucocephalus, Buff., Ois., VIII, pl. XXX, peut-être même le Pelec. palmerstoni, Lath. (3) Sula est le nom du Fou de Bassan, aux îles de Feroë, selon Hoyer, Clusius, Exot., 36. Boubie est leur nom anglais, de booby, fou, stupide. (a) Pl. 94, fig. 4. Le plus commun est Le FOU DE BASSAN (Pelecanus bassanus, L ), Enl. 278. Vieill. Brit. zool. pl. L. Naum. sup. 56. f. 106. Pl. 94, fig. 5. Blanc; les premières pennes des ailes et les pieds noirs; le bec verdâtre, presque égal à l'oie. Son nom vient d'une petite île du golfe d'Edimbourg où il multiplie beaucoup, quoiqu'il ne ponde qu'un oeuf par couvée. Il en vient assez souvent sur nos côtes en hiver. Le jeune est brun, tacheté de blanc (Enl. 986). Les autres espèces de fous ne sont pas encore suffisamment déterminées, (1) LES ANHINGA, (PLOTUS. L.) (2) Pl. 95, fig. 1. Sur un corps et des pieds à-peu-près de cormoran, portent un long cou, une petite tête et un bec droit, grêle et pointu, à bords denticulés; les yeux et le nu de la face sont d'ailleurs comme dans les pélécanus, dont les anhinga ont aussi les habitudes, nichant, comme eux, sur les arbres. On en connaît quelques espèces ou variétés des pays chauds des deux continens. Ils n'excèdent pas la grosseur du canard, mais leur cou est plus long. (3) (1) Ajoutez le Fou brun (Pelecanus sula, L.), enl. 973, Catesb., I, 87; Vieill., gal. 277. (2) Anhinga, nom de ces oiseaux chez les Topinambous, selon Margrave. Plotus ou plautus en latin signifie pied plat. Klein l'a employé pour une de ses familles de Palmipèdes. Linnaeus l'a appliqué aux Anhinga. (3) Plotus melanogaster (a), enl. 959 et 960; Vieill., gal. 278; Wils. IX, LXXIV, 1, 2; — enl. 107 ; Latham, Syn. VI, pl. 96; Anh., Levaillant, T. col. 380. (a) Pl. 95 , fig. 1. LES PAILLE-EN-QUEUE, vulgairement Oiseaux du tropique, (PHAETON. L.) Pl. 95, fig. 2. Se reconnaissant à deux pennes étroites et très longues qu'ils portent à la queue, et qui, de loin, ressemblent à une paille. Leur tête n'a rien de nu. Leur bec est droit, pointu, denticulé et médiocrement fort ; leurs pieds courts et leurs ailes longues : aussi volent-ils très loin sur les hautes mers, et, comme ils ne quittent la zone torride que rarement, leur apparition fait reconnaître aux navigateurs le voisinage du tropique. A terre, où ils ne vont guère que pour nicher, ils se perchent sur les arbres. On n'en connaît que quelques espèces ou variétés à plumage blanc, plus ou moins varié de noirâtre, et qui ne passent point la taille d'un pigeon. (1) La famille DES LAMELLIROSTRES Pl. 95, 96, 97, 98, 99, 100. A le bec épais, revêtu d'une peau molle plutôt que d'une véritable corne; ses bords garnis de lames ou de petites dents; la langue large et charnue, dentelée sur ses bords. Leurs ailes sont de longueur médiocre. Ils vivent plus sur les eaux douces que sur la mer. Dans le (1) Phaeton oethereus (a), enl. 369 et 998. Ph. phoenicurus, enl. 979, Vieill., gal., pl. 279. (a) Pl. 95,fig. 2. plus grand nombre, la trachée-artère du mâle est renflée près de sa bifurcation eu capsules de diverses formes. Leur gésier est grand, très musculeux, leurs coecums longs. Le grand genre DES CANARDS (ANAS. L.) Pl. 95 à 99. Comprend les palmipèdes dont le bec grand et large a ses bords garnis d'une rangée de lames saillantes, minces, placées transversalement, qui paraissent destinées à laisser écouler l'eau quand l'oiseau a saisi sa proie. On les divise en trois sous-genres, dont les limites ne sont cependant pas trop précises. LES CYGNES (CYGNUS. Meyer.) Pl. 96, fig. 1. Ont le bec aussi large en avant qu'en arrière, plus haut que large à sa base ; les narines à-peu-près au milieu de sa longueur; le cou fort allongé. Ce sont les plus grands oiseaux de ce genre. Ils vivent principalement des graines et des racines des plantes aquatiques. Aussi leurs intestins, et surtout leurs coecums, sont-ils très longs. Leur trachée n'a point de renflement. Nous en avons deux espèces en Europe. Le CYGNE A BEC ROUGE (Anas olor. Gm.), Enl. 913. Pl. 96, fig. 1. A bec rouge bordé de noir, chargé sur sa base d'une protubérance arrondie; le plumage d'un blanc de neige. Les jeunes ont le bec plombé et le plumage gris. C'est cette espèce qui, devenue domestique, fait l'ornement de nos bassins et de nos canaux. La douceur de ses mouvemens, l'élégance de ses formes, la blancheur éclatante de son plumage, l'ont rendu l'emblème de la beauté et de l'innocence. Il vit également de poissons et de végétaux, vole très haut et très vite, et nage avec rapidité, prenant le vent avec ses ailes, qui lui servent d'ailleurs d'une arme puissante pour frapper ceux qui l'attaquent. Il niche sur les étangs, dans les joncs, et fait six ou huit oeufs gris-verdâtre. Le CYGNE A BEC NOIR (Anas cygnus, Gm.), Edw. 150. Brit. zool. pl. Q. Naum. 1re éd. t. 13. f. 27. Le bec noir, à base jaune, le corps blanc, teinté de gris jaunâtre, et tout gris dans les jeunes. Cette espèce, fort semblable à la précédente pour l'extérieur, s'en distingue parfaitement à l'intérieur par sa trachéeartère, qui se recourbe et pénètre en grande partie dans une cavité de la quille du sternum, particularité commune aux deux sexes, qui n'a point lieu dans le cygne domestique. On nomme encore celui-ci, mais mal à propos, Cygne sauvage et Cygne chanteur. Le chant du cygne à sa mort n'est qu'une fable. Le CYGNE NOIR (Anas plutonia. Sh. An. atrata. Lath.), Natur. misc, pl. 108. Vieill., gal. 286. Découvert depuis peu à la Nouvelle-Hollande ; de la taille du cygne commun, mais d'un port moins élégant; il est tout noir, excepté les pennes primaires, qui sont blanches, et le bec et une peau nue de sa base qui sont rouges. (1) On ne peut guère séparer des cygnes certaines espèces, à la vérité moins élégantes, mais qui ont le même bec. Plusieurs d'entre elles ont un tubercule sur sa base. La plus connue est nommée vulgairement L'OIE DE GUINÉE (Anas cygnoïdes. L.), Enl. 347. Nous l'élevons dans nos basses-cours, où elle produit aisément avec nos oies. D'un gris blanchâtre, à manteau gris-brun; le mâle se reconnaît au fanon emplumé qui pend sous son bec, et au gros tubercule qui en surmonte la base. (1) L'Oie à cravate (An. canadensis, L.), enl. 346, Wils., Am., LXVII, 4, me paraît aussi un vrai Cygne. Une autre espèce, beaucoup plus rare, nommée par ses premiers descripteurs , L'OIE DE GAMBIE (Anas gambensis. L.), Lath. Syn. III. p. 2, pl. 102. Se fait remarquer par sa taille, par ses hautes jambes, par le tubercule qu'elle porte sur le front, et par les deux gros éperons dont le fouet de son aile est armé. Son plumage est d'un noir pourpré. La gorge, le devant et le dessous du corps et l'aile sont blancs. (1) LES OIES (ANSER. Briss.) Pl. 96, fig. 1, 2. Ont le bec médiocre ou court, plus étroit en avant qu'en arrière, et plus haut que large à sa base ; leurs jambes plus élevées qu'aux canards, et plus rapprochées du milieu du corps, leur facilitent la marche. Plusieurs vivent d'herbes et de graines. Elles n'ont aucun renflement au bas de la trachée, laquelle dans les espèces connues ne forme non plus aucun repli. LES OIES proprement, dites Pl. 96, fig. 1, 2. Ont le bec aussi long que la tête ; les bouts des lamelles en garnissent le bord, et y paraissent comme des dents pointues. VOIE ORDINAIRE (An. anser. L.), Pl. 96, fig. 1, 2. Qui a pris toute sorte de couleurs dans nos basses-cours; vient d'une espèce sauvage, grise, à manteau brun ondé de gris, à bec tout orangé (Ans. cinereus, Meyer.) Albin., 90; Naum. 1re éd., pl. 41, f. 60. Mais il existe une autre espèce fort voisine qui arrive en automne, et se reconnaît à ses ailes plus longues que la queue et à quelques taches blanches (1) Buffon a confondu cette oie avec une variété de l'oie d'Egypte, enl. 982. La figure de Latham est défectueuse, en ce qu'elle ne montre qu'un éperon, et que le casque n'y est point saillant. Ici vient encore l'Oie bronzée à crête sur le bec, Ipecati apoa de Margr. (An. melanotos), enl. 937, Vieill., 285. au front; son bec est orangé, noir à sa base et au bout Ans. segetum, Meyer.), enl. 985 ; Frisch. 155 ; Naum., 1., c. 42, f. 61. Nous voyons assez souvent en hiver, L'OIE RIEUSE (Anas albifrons. Gm.), Edw. 153. Naum. 1re éd. 43. f. 62. Grise, à ventre noir, à front blanc. Le nord des deux continens en produit une quatrième espèce. L'OIE DE NEIGE (An. hyperborea. Gm.), Wils- Am. VIII. LXVIII. 5, et le jeune LXIX. 5. Naum. 1re éd. suppl. pl. 23. f. 46. Blanche, à bec et pieds rouges, à pennes des ailes noires au bout, qui s'égare aussi quelquefois lors des grands ouragans d'hiver dans nos pays tempérés. Le jeune est plus ou moins mêlé de gris. C'est l'An. coerulescens, Gm., Edw., 152. LES BERNACHES (1) Pl. 96, fig. 3; pl. 97, fig. 1. Se distinguent des oies ordinaires par un bec plus court, plus menu, dont les bords ne laissent point paraître au dehors les extrémités des lamelles. Le nord de l'Europe nous envoie, en hiver, l'espèce si célèbre par la fable qui la faisait naître sur les arbres comme un fruit (anas crythropus, Gm., ou mieux, anas leucopsis (a), Bechst.), enl. 855; Frisch. 189; Naum. 1. c. 39, f. 77. Son manteau est cendré, son cou noir, son front, ses joues, sa gorge et son ventre blancs, le bec noir, les pieds gris. Le CRAVANΤ (2) (An. bernicla. Gm.), Enl. 342, et mieux Frisch. 156. Naum. 1. c. 39. f. 78. Wils., VIII, LXXII. 1. Est du même pays. Sa tête, son cou, les pennes de ses ailes sont noirs, son manteau gris brun, une tache de chaque côté du haut du cou et le dessous de la queue blancs, le bec noir, les pieds bruns. (1) Barnacle, nom écossais de l' Anser leucopsis, ou Bernache proprement dite. Klake, en cette langue, signifie une oie. (2) Cravant, corruption de grau ent (Canard gris). (a) Pl. 97, fig. 2. La BERNACHE ARMÉE , OIE D'AFRIQUE , DU CAP , D'EGYPTE, ETC. (An. oegyptiaca. Gm.), Enl. 379, 982, 983. Remarquable par l'éclat de ses couleurs et par le petit éperon de ses ailes, appartient aussi à ce sous-genre ; on peut l'élever en domesticité, mais elle a toujours du penchant à s'enfuir. C'est le Chenalopex ou l'Oie renard, révéré des anciens Egyptiens à cause de son attachement pour ses petits. (1) LE CEREOPSIS Lath. Pl. 97, fig. 2 Est un oiseau de la Nouvelle-Hollande, fort semblable aux bernaches, à bec encore plus petit, dont la membrane a beaucoup plus de largeur et se porte un peu sur le front. On n'en connaît qu'un, de couleur grise, de la taillede l'oie (Cer. cinereus(b), Lat.), col. 206; Vieill., gal. 284. LES CANARDS proprement dits (ANAS. Meyer.) Pl. 97, fig. 3. Ont le bec moins haut que large à sa base, et autant ou plus large à son extrémité que vers la tête; les narines plus rapprochées de son dos et de sa base. Leurs jambes plus courtes et plus en arrière leur rendent la marche moins facile qu'aux oies; ils ont aussi le cou moins long; leur trachée se renfle à sa bifurcation en capsules cartilagineuses dont la gauche est généralement la plus grande. Les espèces de la première division, ou celles dont le pouce est bordé (1) M. Geoffroy Saint-Hilaire, dans la Ménagerie du muséum d'histoire naturelle, art. Oie d'Egypte. Ajoutez 1' An.magellanica (a), enl. 1006; An. antarctica,qui en est fort voisin, Mus. caris., 37, et Voy. de la Coquille, Zool., 50 ; An. leucoptera, Brown., II., 40 ; Anas ruficollisou torquata, Pall., Spic., VI, pl. IV, qui dit-on, vient aussi jusqu'en Allemagne ; An. coromandelica, enl. 949, 959 ; An. madacascariensis, enl. 770. (a) Pl. 96, fig. 3. (b) Pl. 97, fig. 2. d'une membrane, ont la tête plus grosse, le cou plus court, les pieds plus en arrière, les ailes plus petites, la queue plus raide, les tarses plus comprimés, les doigts plus longs, les palmures plus entières. Elles marchent plus mal, vivent plus exclusivement de poissons et d'insectes, et plongent plus souvent. (1) Parmi elles on peut distinguer LES MACREUSES, (2) Pl. 98, fig. 1. À la largeur et au renflement de leur bec. La MACREUSE COMMUNE (Anas nigra. Lin.), Enl. 972. Naum. sup. 14. f. 28 et 29. Brit. Zool. pl. Q. 6. Wils. Am. VIII. LXXII. 2. Pl. 98, fig. 1. Toute noire, grisâtre dans sa jeunesse, le bec très large, garni, sur sa base, d'une protubérance. Elle vit en grandes troupes, le long de nos côtes, principalement de moules. La jeune femelle est An. cineraceus, Naum., 1. c., 60, f. 91-92. La DOUBLE MACREUSE (Anas fusca. Lin.), Enl. 956. Frisch. 165. Naum. l. c. sup. f. 15 et 16. Wils. LXXII. 3. En diffère par une taille plus forte, par une tache blanche sur l'aile, et par un trait blanc sous l'oeil. Sa trachée a dans son milieu un renflement circulaire aplati verticalement. La MACREUSE A LARGE BEC (Anas perspicillata. Lin.), Enl. 995. Edw. 155. Wils. Am. VIII. LXVII. 1. A du blanc à l'occiput et derrière le cou, et la peau nue et jaune de la base de son bec entoure aussi ses yeux. La Nouvelle-Hollande en fournit une espèce maillée, remarquable par un grand fanon charnu qui lui pend sous le bec. (An. lobata.) Nat. misc., VIII, pl. 255 et col. 406. (3) (1) Cette division fait le genre PLATYPUS, Brehm, ou HYDROBATES , Tem. ; ou FULIGULA, Ch. Bonap. (2) Le nom de Macreuse vient peut-être de ce que cet oiseau passe pour un manger maigre. M. Fleming le rend par OIDEMIA. (3) Ajoutez l' Anas mersa et leucocephala, On peut encore séparer LES GARROTS, (1) Pl. 98, fig. 2. Dont le bec est court et plus étroit en avant; et à leur tête, on peut mettre les espèces dont la queue a ses pennes du milieu plus longues, ce qui la rend pointue. Telles sont ; Le CANARD DE TERRE-NEUVE (An. glacialis. Lin.), Enl. 1008. Edw. 280. Naum. 52. f. 76. Wils. Am. VIII. LXX. 1.2. — Le jeune mâle. Enl. 999. Naum. 52. f. 76. B. l'adulte en plum. de noce. Edw. 156. Pl. 98, fig. 2. Blanc, une tache fauve sur la joue et le côté du cou ; la poitrine, le dos, la queue, une partie de l'aile noirs. C'est, de tous nos canards, celui qui a le bec le plus court. Sa trachée, ossifiée vers le bas, a d'un côté comme cinq vitres carrées, simplement membraneuses, au-dessous desquelles elle se renfle en une capsule osseuse. Le CANARD ARLEQUIN (Anas histrionica. Lin.), Enl. 798. Wils. Am. VIII, LXXII. 4. Edw. 99. Naum. l. c. 52. f. 77. et la femelle (Anas minuta), 799. Edw. 197. Cendré, le mâle bizarrement bigarré de blanc; le sourcil et les flancs roux. L'une et l'autre nous viennent en hiver, mais à des intervalles éloignés. Les Garrots ordinaires ont la queue ronde ou carrée. Le GARROT proprement dit (An. clangula. Lin.), Enl. 802; le jeune (An. glaucion. Lin.) (2) , Frisch. 181. 182. Naum. l. c. 55. f. 81. 82. Wils. Am. VIII. LXVII. 6. Blanc; la tête, le dos, la queue noirs; une petite tache en avant de Voy. de Pallas, trad. franc., pl. v et vi ; Naum., Sup., 40, f. 79, 80; L'An. brachyptera, Lath., Voy. de Freyc., pl. xxxix. (1) M. Leach les nomme CLANGULA. (2) Glaucion, nom grec d'un canard, ainsi appelé à cause de la couleur de ses yeux. l'oeil et deux bandes à l'aile blanches; le bec noirâtre. La femelle, cendrée, à tête brune. Il vient par troupes du nord en hiver, et niche quelquefois sur nos étangs. Sa trachée, dans son milieu, a une grosse dilatation, dont les arceaux conservent de la mobilité. Elle s'évase singulièrement vers sa bifurcation. (1) LES EIDERS (2) Pl. 98, fig. 3, 4. Ont le bec plus allongé que les garrots, remontant plus haut sur le front, où il est échancré par un angle de plumes, mais de même plus étroit en avant. L'EIDER (An. mollissima), Enl. 208, 209 (les adultes des deux sexes), Mus. carls. 39 (le jeune mâle de trois ans). Aj. Edw. 98. Wils. Am. VIII. xci. 2. 3. Naum. 64. f. 79. 80. Pl. 98, fig. 4. Blanchâtre, à calotte, ventre et queue noirs, la femelle grise, maillée de brun. Oiseau célèbre par le duvet précieux qu'il fournit, et que l'on nomme édredon. (3) Après ces distinctions, il reste LES MILLOUINS, (4) Dont le bec large et plat n'offre d'ailleurs aucune marque notable. Nous en possédons plusieurs dans notre pays, dont il paraît que les trachées se terminent toutes par des renflemens à-peu-près semblables, formant à gauche une capsule en partie membraneuse, soutenue par un cadre et des ramifications osseuses. (1) Ajoutez An. albeola, enl. 948, le même qu'An. bucephala, Catesb., 1,95; An. brachyptera, Voy. de Freyc., pl. xxxix. (2) M. Leach les a nommés SOMATERIA. (3) Ajoutez An. spectabilis (a), Sparm., Mus. carls., II ; pl. xxxvi; Edw., 154, Naum., 40, f. 58, 59. (4) M. Leach les nomme FULIGULA. (a) Pl. 98, fig. 3. Le MILLOUIN COMMUN (An. ferina, L. et An. rufa, Gm.), Enl. 803. Naum. 1. c. 68. f. 87. 88. Wils. Am. VIII. xc. 6. Cendré, finement strié de noirâtre, la tête et le haut du cou roux ; le bas du cou et la poitrine bruns ; le bec plombé—clair. Niche quelquefois dans les joncs de nos étangs. Sa trachée est à-peu-près d'égal diamètre. Le MILLOUIN HUPPÉ (An. rufina, L.), Enl. 928. Naum. 1. c. 32. f. 63. 64. Noir, le dos brun, du blanc aux flancs et à l'aile, la tête rousse, à plumes du sommet relevées en huppe ; le bec rouge. Cette espèce habite les bords de la mer Caspienne, et est quelquefois portée par les vents jusqu'ici. Sa trachée a deux renflemens successifs, outre la capsule de la bifurcation. Le MILLOUINAN (An. marila. L.), Enl. 1002. Brit. zool. Q. Wils. am. VIII. LXIX. 3. Naum. 59. f. 90. La femelle (An. froenata). Mus. Carls. 38. Naum. 59. f. 90. B. Cendré, strié de noir, la tête et le cou noirs, changeant en vert; le croupion et la queue noirs, le ventre et des taches à l'aile blancs, le bec plombé ; nous vient en hiver du fond de la Sibérie par petites troupes. Sa trachée, très grosse d'abord, se rétrécit ensuite. Le PETIT MILLOUIN {An. nyroca. Gm. An. leucophtalmos. Bechst. La femelle, An. africana. Gm.), Enl. 1000. Naum. 1. c. 39. f. 89. Brun, la tête et le cou roux, une tache blanche à l'aile, le ventre blanchâtre; un collier brun au bas du cou du mâle. Niche dans le nord de l'Allemagne; nous arrive rarement. Sa trachée est ventrue au milieu. Le MORILLON (An. fuligula. L. ), Enl. 1001. Frisch. 171. Naum. 1. c. 56. f. 83. 84. Wils. Am. VIII. LXVII. 5. Le jeune, enl. 1007. An. scandiaca. Frisch. VI. XXXVI. 1. 2. Noir; les plumes de l'occiput prolongées en huppe, le ventre et une tache à l'aile blancs, le bec plombé. Il nous vient assez régulièrement du Nord tous les hivers. (1) (1) Ajoutez en espèces étrangères : An. spinosa, enl. 967, 968 ; An. stelleri, Pall., Spic., VI, pl. v. An. labradora, Wils. VII, LXIX, 6. An. valisneria, ib., LXX, 5. An. rubida, ib., LXXI, 5, 6, dont M. Ch. Bonaparte fait son sous-genre OXYURA à cause de sa queue pointue. Les CANARDS de la deuxième division (1), dont le pouce n'est point bordé d'une membrane, ont la tête plus mince, les pieds moins larges, le cou plus long, le bec plus égal, le corps moins épais; ils marchent mieux; recherchent les plantes aquatiques et leurs graines, autant que les poissons et autres animaux. Il paraît que les renflemens de leurs trachées sont de substance homogène, osseuse et cartilagineuse. On peut aussi établir parmi eux quelques subdivisions, et d'abord LES SOUCHETS (2) Pl. 99, fig. I. Sont très remarquables par le bec long dont la mandibule supérieure, ployée parfaitement en demi-cylindre, est élargie au bout. Les lamelles en sont si longues et si minces, qu'elles ressemblent plutôt à des cils. Ces oiseaux vivent des vermisseaux qu'ils recueillent dans la vase au bord des ruisseaux. Le SOUCHET COMMUN (An. clypeuta. L.), Enl. 971, 972. Frisch. 161, 162, 163. Wils. Am. VIII. LXVII. 7. Naum. 49. f. 70. 71. Pl. 99, fig. 1. Est un très beau canard à tête et cou verts, poitrine blanche, ventre roux, dos brun, ailes variées de blanc, de cendré, de vert et de brun, etc., qui nous vient au printemps. Sa chair est excellente. Le renflement du bas de sa trachée est peu considérable. C'est le Chenerotes de Pline. Il s'en trouve à la Nouvelle-Hollande une espèce (An. fasciata), Sh., Natur. miscell. pl. 697, où les bords du bec supérieur se prolongent de chaque côté en un appendice membraneux. LES TADORNES Pl. 99, fig. 2. Ont le bec très aplati vers le bout, relevé en bosse saillante à sa base. (1) C'est à cette deuxième division que M. Ch. Bonap. réserve le nom d'ANAS. (2) M. Leach les nomme PHYNCHASPIS. Le TADORNE COMMUN (1) (An. tadorna. L.), Enl. 53. Frisch. 166, Naum. 1. c. 55. f. 103 et 104. Pl. 99, fig. 2. Est le plus vivement peint de tous nos canards : Blanc; à tête verte ; une ceinture cannelle autour de la poitrine, l'aile variée de noir, de blanc, de roux et de vert. Commun sur les rives de la mer du Nord et de la Baltique, où il niche dans les dunes, souvent dans les trous abandonnés par les lapins. Sa bifurcation se renfle en deux capsules osseuses peu différentes. D'autres de ces canards, de la deuxième division, ont des parties nues à la tête, et souvent aussi une bosse sur la base du bec. Le CANARD MUSQUÉ (An. moschata. L.), Enl. 989, vulgairement et mal-àpropos, Canard de Barbarie. Originaire d'Amérique, où on le trouve encore sauvage, et où il se perche sur les arbres, est maintenant fort multiplié dans nos bassescours à cause de sa grandeur. Il se mêle aisément au canard ordinaire. Sa capsule est très grande, circulaire, aplatie verticalement, et toute du côté gauche. Quelques-uns ont la queue pointue. Le PILET {An. acuta. L.), Enl. 954. Wils. Am. VIII. LXVIII. 3. Frisch. 160 et 168. Naum. 51. f. 74 et 75. Le dessus et les flancs cendrés, rayés finement de noir, le dessous blanc; la tête tannée, etc. ; la capsule de sa tranchée est petite. Dans d'autres, le mâle porte au moins quelques plumes relevées sur la queue. Le CANARD ORDINAIRE (An. boschas. L.) (2), Enl. 776, 777. Wils. Am. VIII. LXX. 7. Frisch. 158 et 159. Pl. 97, fig. 3. Reconnaissable à ses pieds aurores, à son bec jaune, au beau vert (1) Tadorne, nom de cet oiseau dans Bélon. Buffon, d'après Turner, l'a cru, mais à tort, le Chenalopec ou Vulpanser des anciens. Voyez ci-dessus à l'Oie d'Egypte. (a) Βοσκάς, nom grec de la Sarcelle. changeant de la tête et du croupion du mâle, etc. Dans nos basses cours, il varie en couleur comme tous nos animaux domestiques. Le sauvage, commun dans nos marais, niche dans les joncs, les vieux troncs des saules, quelquefois sur des arbres. Sa trachée se termine vers le bas par une grande capsule osseuse. Une variété singulière est Le Canard à bec courbe. (An. adunca, L.) Il y en a dont la tête est huppée et le bec un peu plus étroit en avant, et qui, venus de l'étranger, s'élèvent dans presque toutes nos ménageries, tels que Le CANARD DE LA CHINE (An. galericulata. L. ), Enl. 805 et 806. Vieil., gal. 287. Dont le mâle a de plus des plumes de l'aile élargies et relevées verticalement, et Le CANARD DE LA CAROLINE (An. sponsa. L.), Enl. 980 et 981. Wils. VIII. LXXVIII. 3. Leurs capsules sont de grandeur médiocre et arrondies. D'autres espèces, également étrangères, ont avec le bec des canards des jambes plus hautes même que celles des oies ; elles se perchent et se nichent sur des arbres. (1) Il en est une dans le nombre dont les pieds ne sont qu'à demi palmé. (2) Enfin, parmi ceux qui n'ont aucune marque notable, nous possédons, surtout en hiver, Le CHIPEAU ou RIDENNE (An. stropera. L.), Enl. 958. Naum. 1. c. 45. f. 65. Wils. Am. VIII. LXX. 1. Maillé et finement rayé de noirâtre; l'aile rousse, avec une tache verte et une blanche. La capsule de sa trachée est petite. (1) An. arborea, enl. 804 ; An. autumnalis, 826 ; An. viduata, enl. 808. (2) An.semipalmata, Lath.; Cuv.,Mém. du Mus., tom. xiv, pl. 19. Le SIFFLEUR (An. penelope. L.), Enl. 825. Frisch. 164 et 169. Naum. f. 72 et 73. (1) Finement rayé de noirâtre, la poitrine de couleur vineuse, la tête rousse, le front pâle, du blanc, du vert et du noir à l'aile : la capsule de sa trachée est arrondie, médiocre et fort osseuse. (2) Et diverses petites espèces que l'on désigne sous le nom commun de SARCELLES. (a) La SARCELLE ORDINAIRE (An. querquedula. L.), Enl. 946; et le vieux mâle (An. circia). Frisch. 176. Naum. 47. f. 66 et 67. (b) Maillée de noir sur un fond gris, un trait blanc autour et à la suite de l'oeil, etc. Commune sur les étangs, les mares, etc. Sa capsule est un évasement osseux en forme de poire. La PETITE SARCELLE (An. crecca. L.), Enl. 947. Frisch. 174. Naum. 48. f. 68. 69. Wils. Am. VIII. LXX. 4. Brit. zool. pl. Q. (c) Rayée finement de noirâtre, la tête rousse, une bande verte à la suite de l'oeil, bordée de deux lignes blanches, etc. La capsule est comme un pois. (3) Le genre DES HARLES (MERGUS. L.) (d) Comprend les espèces dont le bec, plus mince, plus cylindrique que celui des canards, a chaque mandibule armée tout le long de ses bords de petites dents pointues, comme celles (1) Penelops, nom grec d'un canard à tête rousse (le siffleur ou le millouin.) (2) Ajoutez An. rutila, Pall., Nov. com. petrop., XIV, XXII ; An.cana et casarca,Brown., II., 41,42; An.poecilorhyncha, Indian. zool.,pl.XIV; Le Jensen (An. americana), enl. 955, Wils., VIII, LXIX, 4; Le Marec (An. bahamensis),Catesb., 93; An. obscura, Wils., VIII, LXXII, 5; An. arcuata, Gm. ou paturi, Spix., C. (3) Ajoutez An. discors, enl. 966 et 403 ; An. manillensis, Sonn., Ier Voy., pl. LV. Sarcelle ou cercelle vient de querquedula, qui lui même est imité du cri de l'oiseau. (a) Pl. 100, fig. 1, 2. (b) Pl. 100, fig. 2. (c) Pl. 100, fig. ι. (d) Pl. 100, fig. 3, 4. d'une scie, et dirigées en arrière; le bout de la mandibule supérieure est crochu. Leur port et même leur plumage sont àpeu-près ceux des canards proprement dits ; mais leur gésier est moins musculeux, leurs intestins et leurs coecums plus courts. Le renflement du larynx inférieur des mâles est énorme et en partie membraneux. Ils vivent sur les lacs et les étangs, où ils détruisent beaucoup de poissons. Il nous en vient en hiver en France trois espèces, que leurs variations de plumage ont fait multiplier à quelques naturalistes. On dit qu elles nichent dans le nord entre les rochers ou parmi les joncs, et font beaucoup d'oeufs. Le HARLE VULGAIRE (Merg. merganser. L.), Enl. 951. Naum. 1. c. 61. f. 93. Brit. zool. pl. N. Frisch. 190. Wils. Am. VIII, LXVIII, 1. (a) De la taille d'un canard, à bec et pieds rouges. Le vieux mâle a la tête d'un vert foncé, les plumes du sommet y forment en se relevant une espèce de toupet; le manteau noirâtre, avec une tache blanche sur l'aile ; le cou et le dessous blancs, légèrement teints de rose. Les jeunes et les femelles (Merg. castor. Enl. 953. Frisch. 191. Naum. 61. f. 93. B.), sont gris, à tête rousse. Le HARLE HUPPÉ (Merg. serrator. L.), Enl. 207. Edw. 95. Naum. 1. c. 61. f. 90. Wils. Am. VIII. LXIX. 2. A bec et pieds rouges, le corps diversement varié de noir, de blanc et de brun, la tête d'un vert noir, une huppe pendante à l'occiput. Les jeunes et les femelles (Harles noirs, H. à manteau noir. Naum. 62. f. 95) ont la tête brune. La PIETTE, NONNETTE, PETIT HARLE (M. albellus. L.), Enl. 449. Frisch. 172. Naum. 63. f. 97. Brit. zool. pl. Ν. 1. Wils. Am. VIII. xci. 9. (b) A bec et pieds bleus, blanc diversement varié de noir sur le manteau; une tache noire à l'oeil, et une à l'occiput. Les jeunes mâles et les femelles (Merg. minutus, mustelinus, etc., enl. 450. Brit. zool. pl. N. 2. Naum. 63. f. 98), sont gris, à tête rousse, (1) (1) Parmi les Harles étrangers, il n'y a guère de bien constaté que les M. cucullatus de la Caroline, enl. 935 et 936; M. Brasiliensis, Vieill. , gal. 283. (A) Pl. 100, fig. 4. (b) Pl. 100, fig. 3 OISEAUX.